(Le Griot 03/03/2011)
Décryptage - La ville de Kolwezi est un important centre minier du sud de la République Démocratique du Congo (RDC). Comme l’intégralité du sous-sol de la province du Katanga dont il fait partie, Kolwezi regorge de cuivre et de cobalt. On y trouve également de l’uranium et du radium. Toutes ces richesses ont attiré des opérateurs de diverses nationalités (américaine, chinoise, australienne, indienne, kazakhe,…), lesquels ne s’occupent pas que des activités extractives.
En effet, les compagnies minières assument naturellement les aspects sociaux de la vie de leurs employés. Pour les étrangers d’entre eux, les entreprises ont construit des logements tandis que les ouvriers congolais logent en ville ou dans les anciennes cités de la Gécamines, la société nationale en charge du secteur minier en RDC. En plus, depuis leur arrivée, les mêmes opérateurs ont érigé des écoles, des centres de santé et, en parallèle, ont initié quelques activités agricoles. Ce qui profite non seulement à Kolwezi mais aussi à sa périphérie.
De toutes ces réalisations, l’une des plus importantes est sans doute l’entame de la réhabilitation des 1350 Km de la ligne ferroviaire angolaise de Benguela, laquelle fut détruite à cause de la guerre. Celle-ci, qui devrait être prête au courant de l’année prochaine, améliorera amplement les conditions d’exportation des minerais katangais provenant de la localité de Dilolo. En outre, l’acheminement des équipements industriels lourds débarqués au port angolais de Lobito à destination du territoire congolais sera facilité.
Avec toutes ces activités, Kolwezi revit. Mais, malheureusement, cette ville doit faire face à l’afflux de migrants originaires des provinces congolaises avoisinantes, lesquels veulent également leur part du gâteau. Situation qui a entraîné un boom démographique, Kolwezi étant actuellement peuplée de plus de 1,5 million d’habitants. Avec tous les problèmes que cela peut engendrer.
Écrit par Mimouna Hafidh
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