(L'Observateur Paalga 03/03/2011)
Trois mois déjà que dure la guerre du pouvoir entre le président légitime, Alassane Dramane Ouattara (ADO), et le président légal, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire. Depuis ce hold-up électoral et la forfaiture de la Cour constitutionnelle qui a avalisé ce coup de force nouveau genre, Gbagbo s’accroche au pouvoir malgré les appels multiples l’invitant à partir.
Médiations, ultimatums, sanctions ; aucune carotte ni aucun bâton ne semblent en mesure de pousser l’enfant de Mama à lâcher prise. Vissé sur le fauteuil présidentiel, il n’entend pas céder la place à son rival, qui a pourtant recueilli plus de 54% des suffrages du corps électoral.
Au fil du temps, on est passé du risque à la réalité des affrontements larvés entre les partisans des deux camps en attendant la guerre ouverte. En effet, ces derniers temps, le sommeil de Gbagbo est troublé par le commando invisible qui donne du fil à retordre à ses forces de sécurité. A la clé de ses heurts sporadiques et quotidiens, de nombreux morts et des milliers de déplacés fuyant à Abidjan les zones de combats.
C’est dans ce contexte que l’Union africaine a décidé de prolongé d’un mois la mission du panel des 5 chefs d’Etat commis à la résolution de cette crise. Ainsi, nos panélistes de luxe ont jusqu’à fin mars pour déposer leurs conclusions avant que l’institution panafricaine publie sa décision, contraignante pour les deux parties qui se disputent le pouvoir en Côte d’Ivoire.
Cette prorogation de la mission du panel tombe mal pour les Ivoiriens, qui trinquent déjà depuis l’éclatement de cette crise en début décembre 2010. C’est encore un mois de souffrance pour le peuple. Et dans l’ambiance de guerre civile qui règne à Abidjan, les tueurs viennent d’avoir un bonus d’un mois pour poursuivre tranquillement leurs macabres besogne. Du coup, c’est Laurent Gbagbo qui se voit ainsi accordé de facto un mois de bail supplémentaire au palais de Cocody.
Alors que le panel doit se réunir de nouveau à Nouakchott ce vendredi, Jacob Zuma, le panéliste qui semble proche de Gbagbo, a effectué un voyage à Paris. Une visite officielle dans le cadre de la présidence du G20 qu’assure Nicolas Sarkozy. Mais nul doute que la Côte d’Ivoire s’est s’invitée dans les échanges entre les deux chefs d’Etat, qui ont, c’est un secret de Polichinelle, des vues divergentes sur la résolution de la crise ivoirienne.
Alors est-ce que loin des caméras, les deux pays sont parvenus à accorder leurs violons ? Ce qui est sûr, des marchandages sont possibles entre eux. L’Afrique du Sud qui convoite, au nom du continent, un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, a besoin du soutien de la France. A Zuma de choisir, de voir ce qui est bien pour son pays, entre un siège au Conseil de sécurité de l’ONU et le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir.
Mais de son côté, les compatriotes de Mandela peuvent faire prévaloir les intérêts économiques, notamment le marché de la construction d’une centrale nucléaire électrique. Paris s’est montré très intéressé par ce dossier.
Dans ces différentes combines entre Pretoria et Paris, Abidjan peut bien passer à la trappe, ce qui risque fort de faire mal surtout à Laurent Gbagbo.
Mais au-delà de ces marchandages entre Etats, il urge qu’une solution appropriée soit trouvée à la crise ivoirienne afin que ce pays, jadis pays d’hospitalité, retrouve la paix et mène le seul combat qui vaille la peine : le combat du développement.
San Evariste Barro
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toi tu n ai pas la cote d ivoire car nous c est gbagbo qui est le président donc un peux de respect pour lui ok car alla issan qui veux alassane est un rebelle
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