(Xinhuanet 22/11/2010)
LOME-- Le ministre togolais des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Elliot Ohin, issu de l'opposition, s'est dit dimanche disposé à faire une déposition concernant l'attentat de 1992 dans le cadre du processus de réconciliation nationale en cours au Togo.
L'attentat, survenu le 5 mai 1992 à Soudou (centre), était dirigé contre Gilchrist Olympio, actuel leader de l'Union des forces de changement (UFC, opposition), présenté dans le temps comme une véritable menace pour le régime du général Gnassingbé Eyadèma.
MM. Ohin et Olympio, atteints de plusieurs balles, ont survécu à cet attentat qui avait porté un coup dur à la donne politique.
En invité spécial de l'émission Plateau de la Semaine sur la télévision nationale dimanche, le chef de la diplomatie togolaise a répondu "bien sûr (...) je le ferai", à la question de savoir s'il fera de déposition par rapport à cet attentat dans le cadre de la réconciliation nationale.
M. Ohin souligne qu'un Etat qui ne veut pas faire face à son passé n'a pas de futur.
"Il est très important que l'on sache ce qui s'est passé pour ne pas refaire les mêmes bêtises, les mêmes erreurs", a expliqué ce militant de l'UFC entré au gouvernement après que le leader Olympio eut conclu un accord avec le pouvoir pour obtenir sept portefeuilles ministériels.
"C'est à partir de là que nous pouvons fermer la page et redémarrer sur des bases plus saines", a-t-il ajouté.
Pour faire face à l'histoire, une Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a été mise en place au Togo. Elle est attendue pour faire la lumière sur les actes de violence à caractère politique commis par le passé au Togo sur la période 1958 et 2005 et de proposer les mesures et voies d'apaisement.
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