(Xinhuanet 18/05/2010)
Lors d'une visite de trois jours en République démocratique du Congo (RDC) qui s'est achevée dimanche, une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU a pu échanger des idées avec les autorités congolaises sur l'avenir de la Mission onusienne en RDC (MONUC), a indiqué le représentant de la France auprès des Nations Unies qui dirigeait la délégation, Gérard Araud.
La délégation s'est entretenue avec le président congolais Joseph Kabila, son premier ministre Adolphe Muzito, le président du Sénat, entouré des chefs des principaux partis politiques et celui de l'Assemblée nationale. Elle a également rencontré des représentants de la société civile congolaise, des organisations non gouvernementales et des différentes agences onusiennes présentes sur le terrain. Dans une conférence de presse samedi, M. Araud a insisté sur la raison d'être de cette visite.
"Les discussions n'ont pas été centrées sur un retrait immédiat de toutes les troupes onusiennes. Nous ne sommes pas venus négocier, nous sommes venus écouter, échanger des idées", a-t-il insisté. Il a expliqué qu'il y avait " au fond, un accord " entre les autorités de la RDC et le Conseil de sécurité : " l'accord, c'est que la MONUC ne restera pas indéfiniment, mais elle partira en laissant derrière elle une situation en ordre".
Le chef de la délégation a également souligné la nécessité de "travailler ensemble" car l'ONU et les autorités congolaises poursuivent un "objectif commun qui est une paix développée, stable au Congo".
"Le Conseil de sécurité doit prendre prochainement des décisions très importantes sur le renouvellement du mandat de la MONUC. Nous allons sans doute passer d'une MONUC plutôt engagée du point de vue militaire, à une MONUC plutôt engagée dans la reconstruction " , a-t-il poursuivi.
A la fin du mois de juin, le Conseil de sécurité se prononcera sur l'avenir de la MONUC créée en 1999 et dont le mandat, déjà prorogé plusieurs fois, arrive à terme. En avril, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDC, Alan Doss, avait proposé au Conseil de sécurité un calendrier de retrait allant de juin 2010 à juin 2011.
Selon la presse, les autorités congolaises souhaitent un départ rapide de la MONUC, ou au moins une modification de son mandat s'il est encore étendu. De son côté, l'ONU entend procéder à un retrait graduel, par crainte de voir le pays replongé dans l'instabilité et la violence, anéantissant de fait les dix années de travail de l'ONU en RDC.
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire