samedi 8 mai 2010

Cemeroun - Issa Hayatou candidat en 2011 ?

(La Nouvelle Expression 07/05/2010)
Le président de la Confédération africaine de football (Caf) serait intéressé par la magistrature suprême, d’après certaines sources. L’intéressé précise sa position. Il y a quelques jours, l’actuel président de la Confédération africaine de football (Caf) Issa Hayatou, a été présenté dans certains milieux médiatiques comme candidat à l’élection présidentielle de 2011.
Malgré le fait que son mandat à la tête de l’instance faîtière du football continental courre jusqu’en 2012, l’ancien président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) qui ne fait pas particulièrement preuve d’un activisme politique débordant ne passe pas inaperçu, d’autant qu’il s’agit d’une personnalité dont l’aura continentale, voire planétaire, ferait pour d’aucuns, un candidat idéal pour la magistrature suprême.
Pour avoir le cœur net, La Nouvelle Expression a enquêté sur le sujet, au terme de laquelle, il ressort que « monsieur Issa Hayatou n’a jamais fait part de ses intentions d’être candidat à la prochaine élection présidentielle », affirme l’intéressé. Le président de la Caf qui est « trop occupé » par les préparatifs de la première coupe du monde qu’abrite le continent africain et dont le coup d’envoi sera donné dans un mois en Afrique du Sud en sa qualité du président du comité d’organisation, est néanmoins « intéressé par l’élection présidentielle de 2011 en tant que Camerounais. Parce que citoyen de ce pays, c’est-à-dire, libre d’exprimer mes opinions, je souhaite d’ailleurs que le président Paul Biya se représente en 2011», tranche-t-il. Une position qui « ne surprend pas » fait observer un analyste politique, d’autant que « Issa Hayatou qui fait partie de la grande famille Hayatou, avec entre autres frères, l’ancien Premier ministre Sadou Hayatou et l’actuel secrétaire d’Etat à la Santé publique et Lamido de Garoua Alim Hayatou pourrait très difficilement s’écarter de la position de la famille, c’est-à-dire, un soutien sans équivoque au chef de l’Etat. Dans cette affaire, je pense qu’il s’agit davantage d’une cabale contre cette personnalité discrète qu’autre chose ».
Dans certains salons lambrissés de la capitale politique à Yaoundé, l’on affirme que « cette histoire de candidature de M. Hayatou n’est qu’une pure machination orchestrée par des adversaires incertains pour leur avenir politique ». A en croire un observateur averti, à défaut de voir dans cette affaire, une lutte de positionnement dans le sérail, ou des batailles qui prendraient leur source dans les sphères sportives « y compris au-delà du pays », il pourrait voir une implication de l’élite politique du Grand-nord en général, ou tout au moins, aux « les caïmans qui surpeuplent le fleuve Bénoué », où des personnalités ont des intentions affirmées ou cachées pour la magistrature suprême.
On peut, entre autres, citer l’actuel ministre d’Etat chargé des Transports Maïgari Bello Bouba par ailleurs président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), mais aussi le ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, qui, bien que du même bord politique que la famille Hayatou, n’en est pas moins un adversaire déclaré dans une guerre de leadership pour le contrôle de la région du Nord.

par A. Mbog Pibasso
© Copyright La Nouvelle Expression

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire