Le président congolais Joseph Kabila a assuré mardi à Kinshasa le ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere de sa volonté d'organiser, avant la fin de l'année, des élections régulières.
La nouvelle loi électorale fixant les règles du scrutin doit encore être approuvée par le parlement. Les députés ont déjà rejeté plusieurs dispositions controversées du gouvernement, comme l'introduction d'un seuil électoral de 20 pc ou le paiement de 5.000 dollars pour se présenter sur les listes des députés nationaux.
Le président de la Chambre Evariste Boshab a laissé entendre lundi à Steven Vanackere que son assemblée laisserait au besoin tomber un mois de vacances d'été pour préparer le texte, sur lequel le Sénat devra ensuite se prononcer.
Les autorités congolaises avancent le chiffre d'un tiers d'électeurs congolais - soit 21 millions de personnes - déjà inscrits. Mais les journalistes, l'opposition et les militants des droits de l'homme, que le ministre belge a rencontrés mardi à la résidence de l'ambassadeur de Belgique, mettent ce chiffre en doute.
Ils soulignent que l'enregistrement des électeurs avance très lentement et est même découragé dans certaines régions, notamment dans l'Est du pays, où Joseph Kabila est moins populaire.
Les Congolais doivent insister une journée voire plusieurs pour être enregistrés, dénoncent certaines voix, qui jugent toutefois la marge de manoeuvre de l'opposition plus grande que les années précédentes.
Le chef de la diplomatie belge, pour sa part, insiste sur la nécessité de ces élections, tout comme des élections locales promises depuis des années, et annoncées pour 2012.
La Belgique a débloqué 16,5 millions d'euros pour le soutien à l'ensemble du processus électoral. La RDC assume davantage les frais d'organisation que par le passé, puisque l'Etat congolais paie désormais 60 pc du coût total des scrutins.
(belga)
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