(Xinhuanet 01/06/2011)
KIGALI -- Le ministre de la justice du Rwanda, Tharcisse Karugarama, a fermement rejeté mardi les allégations selon lesquelles des procès imparfaits du nouveau modèle de justice traditionnelle pour génocide contre les Tutsis en 1994 ont conduit à des dénis de justice estimant que cela n'était pas "justifié" et tournait en dérision les efforts de tous les Rwandais qui travaillent ensemble pour promouvoir la justice et la réconciliation.
Les rapports officiels disent que les tribunaux traditionnels d'Afrique centrale inspirés des anciennes assemblées populaires au cours desquelles "les sages" du village réglaient les différends, assis sur l'herbe (Gacaca, en langue nationale kinyarwanda), fermeront leurs portes en décembre 2012 après avoir jugé des affaires relatives au génocide d'1,2 millions de personnes.
Un rapport publié à Kigali a déclaré que la corruption et l'ingérence excessive de la part des autorités locales et d'autres membres de la communauté ont entaché la procédure, sapant ainsi la confiance entre les victimes et les accusés.
Le ministre de la Justice du Rwanda s'en est pris au groupe de défense des droits humains en évoquant une "distorsion" de l'image des Gacaca et estimant que cela donne une impression trompeuse du contenu réel du rapport.
Le gouvernement du Rwanda se félicite de la critique constructive qui construit un système moderne de la justice développée, mais les rapports qui ont dénaturé les Gacaca ne sont pas constructifs, a déclaré Karugarama.
Selon le rapport litigieux, les tribunaux Gacaca passe une grande partie de l'année à juger des milliers de violence sexuelle et d'autres cas particulièrement graves, et ont imposé la mise en quarantaine à vie obligatoire aux personnes condamnées. En l'absence de législation fixant la mise en oeuvre de cette peine, les autorités pénitentiaires ne permettent pas d'isoler les prisonniers.
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