Des rebelles de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), un mouvement basé en Ouganda, ont tué au moins 35 personnes depuis le début de l'année dans la province Orientale de République démocratique du Congo, a annoncé le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
Selon un communiqué du HCR publié mardi, une centaine de personnes ont été enlevées au cours d'une cinquantaine d'attaques de la LRA qui ont entraîné des déplacements de population de 17.000 personnes.
La LRA, basée dans le nord de l'Ouganda, écume le nord-est de la RDC, le Soudan et la République centrafricaine en dépit d'opérations militaires menées contre elle par les casques bleus de l'Onu et les armées locales.
Le HCR s'inquiète dans son communiqué de la montée des violences contre les civils et note que les rebelles semblent prendre pour cibles les zones plus peuplées, notamment les villes de Dungu et Faradje.
Le gouvernement congolais, confronté dans l'Est à d'autres groupes de rebelles étrangers et autochtones, a été accusé par la population locale de minimiser le danger causé par la LRA.
Mais il affirme que les attaques imputées à la LRA sont souvent le fait de bandits locaux et que ses opérations visant à refouler les rebelles du pays ont réussi.
Au fil des ans, des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux enfants, ont été enlevées pour être enrôlées comme combattants ou esclaves sexuels par la LRA qui compterait quelques centaines de membres.
Un habitant de Dungu a déclaré à Reuters qu'imputer les violences à des bandits locaux constituait une "insulte envers la population".
Dépêché récemment dans la région, Fidele Sarassoro, numéro deux de la Mission de Stabilisation des Nations unies au Congo (Monusco), a fait état de contradictions entre la version présentée par le gouvernement et les récits de civils.
Jonny Hogg, Nicole Dupont pour le service français
Par Reuters
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