(BBC Afrique 05/01/2011)
La démission du ministre kenyan de l'industrialisation affaiblit de nouveau la classe politique du pays. Président du parti démocratique orange, l'ODM du premier ministre, Henry Kosgey serait impliqué dans une affaire de détournements de fonds.
Il est l'une des personnalités politiques les plus influentes du Kenya et fait également partie des six suspects nommés mi-décembre par le procureur de la CPI dans l'affaire des violences postélectorales de fin 2007.
Mots-clésKenya Henry Kosgey est le troisième ministre à se retirer du gouvernement pour accusations de corruption, après le ministre des Affaires étrangères, Moses Wetangula, et le ministre de l'Enseignement supérieur, William Ruto.
Il a expliqué sa démission par son désir de voir la justice faire son travail sur les charges de corruption qui pèsent contre lui.
La Commission anti-corruption kenyane avait interrogé Kosgey en novembre dernier, sur une affaire d'importation de véhicules d'occasion. Lundi, le procureur général kenyan a rendu sa recommandation appelant à la démission du ministre.
Kosgey s'est exprimé devant la presse et il a clamé son innocence.
« Je tiens à souligner que mes actes dans cette histoire sont au dessus de tout soupçon. Je n'ai commis aucun crime. J'ai hâte de pouvoir présenter ma défense devant la justice, je suis sûr que je serai reconnu innocent. Et je veux aussi dire à la Commission anti-corruption du Kenya que je suis prêt à coopérer pleinement avec elle et à me présenter devant la cour aussi vite que possible » .
M. Kosgey a été désigné par le procureur de la CPI parmi les six suspects kenyans accusés d'être responsables des violences postélectorales qui ont fait plus de 1200 morts au Kenya entre fin 2007 et avril 2008.
Le gouvernement s'est engagé à lutter contre la corruption par tous les moyens.
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