(Tribune de Genève 03/01/2011)
Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, a déclaré qu'il n'y aurait "pas d'autre choix" que de recourir à la force pour faire partir Laurent Gbagbo de la présidence ivoirienne s'il refuse de se retirer pacifiquement.
Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara, a réaffirmé lundi que l'Afrique de l'Ouest devrait recourir à la force si Laurent Gbagbo refusait de se retirer pacifiquement de la présidence ivoirienne. Il dit qu'aucune concession n'est "possible".
Le médiateur de l'Union africaine (UA), le Premier ministre kényan Raila Odinga, et trois émissaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) devaient eux rencontrer lundi M. Gbagbo pour lui demander de céder le pouvoir à M. Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.
"Le mandat de la mission des émissaires de la CEDEAO et de l'UA est clair et sans confusion: ils viennent, sans compromis, pour demander à M. Gbagbo pour la dernière fois de céder le pouvoir pacifiquement", a déclaré M. Soro depuis le QG du camp Ouattara à Abidjan, soumis à un blocus routier des forces pro-Gbagbo.
Si M. Gbagbo refuse de partir, la CEDEAO ayant "déjà adopté le principe de l'usage de la force militaire, il ne restera que cette solution", a-t-il poursuivi.
Suggestion lancée
"La communauté internationale n'a pas d'autre choix face à la souveraineté et à la volonté exprimée par le peuple ivoirien", a-t-il insisté avant une rencontre entre les médiateurs et M. Ouattara.
"Face à la volonté du peuple, il n'y a pas de concession possible", a ajouté M. Soro, alors que M. Gbagbo a proposé un recomptage des voix de la présidentielle litigieuse du 28 novembre.
"Ce qui est en jeu en Côte d'Ivoire, c'est la question de la démocratie", a-t-il souligné, assurant que "si on échoue en Côte d'Ivoire, c'est la porte ouverte aux présidences à vie en Afrique".
ATS
03.01.2011
15:35
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