mardi 2 novembre 2010

Niger -Le "oui" en tête au référendum

(Le Monde 02/11/2010)

Le "oui" l'emporte très largement au référendum qui a eu lieu dimanche au Niger sur une nouvelle Constitution, censée amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février, selon de nouveaux résultats partiels officiels publiés lundi soir.
"Nous avons reçu les résultats de 172 communes sur les 266 que compte le pays, soit 64% de l'ensemble des résultats attendus", a déclaré à la télévision Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Le taux de participation actuel à l'échelle nationale est de 54,16%, avec 93,48% de +oui+", a-t-il indiqué, sans préciser combien d'électeurs, sur les quelque 6,7 millions d'inscrits, étaient représentés par les 172 communes prises en compte.
Les résultats communiqués plus tôt lundi portaient sur seulement un quart environ des communes.
L'ensemble des résultats du scrutin seront reçus à la Céni "au plus tard mardi après-midi", a-t-il dit.
Le taux de participation le plus bas (8%) a été enregistré dans la ville de Maradi (sud), le plus élevé (81,33%) à Tombo-Kireye dans la région de Dosso (sud).
La participation a été faible, à Niamey, la capitale, à seulement 20%.
Dès la fin des opérations de vote dimanche à 19H00 locales (18H00 GMT), la Céni a commencé à centraliser les résultats au Palais des congrès de Niamey.
Après vérifications, elle communique en direct à la radio et la télévision publiques les résultats partiels.
La junte au pouvoir depuis le putsch contre le président Mamadou Tandja (1999-2010) avait appelé à voter "oui" à ce texte approuvé par tous les partis.
Le référendum était censé marquer le coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011. Une présidentielle et des législatives sont fixées au 31 janvier 2011.
Le projet de Constitution fixe notamment la durée du mandat présidentiel à "cinq ans, renouvelable une seule fois". Cette disposition ne pourra être révisée.
En 2009, le président Tandja avait créé une grave crise en modifiant la Constitution pour se maintenir au pouvoir au terme de son second mandat.

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