(Le Post.fr 23/11/2010)
Le contexte politique et diplomatique actuel entre le Gabon et la France dégage une odeur déjà connue. Notre défunt président Omar BONGO ONDIMBA, Pascal LISSOUBA et Jean Marie BOCKEL auraient pu témoigner ou prédire de la suite des évènements quand on voit la cabale médiatique incendiaire et assassine qui s’abat sur le pouvoir gabonais actuel.
En effet, les puissants et influents lobbys occidentaux en Afrique utilisent très souvent les mêmes méthodes de déstabilisation lorsqu’ils estiment qu’ils sont lésés dans les accords engagés avec les puissances africaines même si ces arrangements déséquilibrés ne jouent pas en faveur des peuples africains.
Pascal LISSOUBA, bien qu’ayant été choisi par le peuple congolais pour régner dans son pays après une rude élection présidentielle, il n’a pu échapper à la foudre destructrice des réseaux occultes « francafricains ». Aussi, dès son arrivée au pouvoir, cet homme d’état qui vécut longtemps en Europe n’a pas manqué d’exprimer son étonnement mais surtout son mécontentement quant à l’inégalité de la répartition des richesses produites sur le sol congolais. Il se livra alors à un exercice qui s’est montré périlleux lorsqu’il souhaitât modifier les dits accords de coopération tout en comptant sur la première puissance du monde dont il voulait faire son partenaire privilégié. Cependant, il oublia que l’Afrique avait été partagée tel un gâteau et que chaque puissance se devait de rester dans son territoire. La suite ou la fin de son histoire ne nous est pas inconnue. Il fut contraint de s’exiler et jusqu’aujourd’hui.
Le second cas de figure fut celui d’Omar BONGO ONDIMBA qui durant plusieurs décennies régna en maître et seigneur sur le Gabon avec la bénédiction de la France. D’ailleurs nombreux sont les hommes politiques français comme gabonais qui s’accordent de dire qu’Omar BONGO ONDIMBA fut pendant de nombreuses années le meilleur serviteur des intérêts de la France jusqu’au jour où il décida de vouloir rompre l’injustice accablante que subissait son pays en revisitant les différents accords entre la France et le Gabon. Il s’en est suivi une cabale médiatique sans précédente contre lui qui commença avec les scandales de l’affaire Elf puis celle des biens dit mal acquis.
Notre défunt président avait pu se maintenir au pouvoir malgré cet acharnement grâce aux réseaux parallèles et personnels qu’il avait pu tisser tout au long de son règne. Sinon, il serait parti du pouvoir dans les mêmes conditions que Mobutu SESE SEKO, ancien président du Zaïre. Rappelons quand même que le décès de son épouse, Edith Lucie BONGO ONDIMBA, et son état de santé fortement fragilisé ne lui ont pas été favorables. Devenu semblable à un lion sans dents, ses anciens courtisans devenus ses farouches adversaires, ne lui ont pas épargné les pires attaques qui selon moi ont grandement contribué à sa disparition.
Ces deux cas de figure précités montrent bien que toutes les fois où un chef d’état africain soutenu par les « réseaux francafricains » décident de rompre les accords de coopération signés avec la France, il s’expose à une chute brutale, lente pour certains, rapide pour d’autres mais douloureuse dans tous les cas.
Le pouvoir d’Ali BONGO ONDIMBA, arrivé à la tête du Gabon est un mélange des deux genres présentés ci-dessus ; Selon certains, il accéda aux commandes de l’état gabonais grâce à la bénédiction des réseaux francafricains. C’est en ce premier sens que son ascension au fauteuil présidentiel ressemble au pouvoir de son prédécesseur. Puis, il souhaite élargir ses partenaires en fragilisant les intérêts colossaux de la France au Gabon, dans cette orientation, il rentre dans la droite ligne de Pascal LISSOUBA.
Ce constat posé nous invite à nous interroger ou à prédire l’éventuelle fin de règne de notre président. Précisons au passage que les mêmes causes ont toujours produits les mêmes effets et que, les différents éléments dont nous disposons amoindrissent au maximum nos marches d’erreurs.
En communication politique, les sorties médiatiques de ses adversaires constituent un baromètre non négligeable. C’est en cela que nous devons toujours prendre au sérieux les déclarations tonitruantes d’André MBA OBAME sans pour autant y passer des lustres. Car le personnage est bien connu pour son art de la manipulation.
En effet, dans ses discours, André MBA OBAME, qui possèdent encore le même carnet d’adresses qu’il avait lorsqu’il était aux affaires et qui connaît bien les tenants du nouveau pouvoir, est très souvent revenu sur les décisions qui perturbent fortement les intérêts de la France. L’exemple le plus fréquent et le plus récurrent est celui de l’exportation des grumes.
Ce dernier sait que c’est une décision qui exaspère fortement les industriels français, qui sont par excellence les acteurs éminents des réseaux francafricains. Il sait qu’en revenant sans cesse sur cette décision qui avait même nécessité le déplacement personnel de Nicolas Sarkozy au Gabon, il fragilise sans état d’âme la crédibilité ou les relations d’amitié entre Ali BONGO et les dits réseaux obscures. André MBA OBAME sait enfin qu’en politique tous les coups sont permis et il en use à volonté sans penser aux conséquences néfastes et dangereuses.
Puis, c’est encore le même André MBA OBAME qui depuis Paris, un endroit certainement pas comme les autres, annonce dans l’Express, un média français influent un coup d’état à la nigérienne si les choses ne changent pas au Gabon. Cette alerte aurait dû être étudiée avec plus de sérieux ou plus d’objectivité contrairement à ce que nous avons pu voir. Elle était révélatrice d’un certain malaise entre le président Ali BONGO et ces hommes de la Francafrique qui cherchent à mettre le Gabon à feu et à sang au nom d’une certaine liberté ou démocratie qu’ils ont toujours esquivé.
Hélas, nous constations que face à une déclaration aussi complexe, les souffleurs de vent et les nombreux courtisans n’avaient que pour seul refrain : « laisser nous avancer ».
Chemin faisant, c’est la très populaire « Lettre du Continent » qui nous alerte quant aux nombreux et multiples voyages internationaux d’André MBA OBAME, après un long séjour parisien. Dans cette même lettre, ce journal s’en prend ouvertement au chef de cabinet d’Ali BONGO ONDIMBA, un de ses plus proches collaborateurs. Une sorte de message envoyé aux hommes du pouvoir gabonais, leurs faisant savoir que la machine visant le changement est en marche. Il ne serait plus surprenant de voir André MBA OBAME, plus actif dans les semaines ou les mois qui suivent.
De plus, comme éléments d’argumentation, nous avons l’apparition d’une vidéo montrant une partie de la cérémonie d’installation d’Ali BONGO ONDIMBA comme Grand Maître de la Loge Nationale du Gabon. Pour les initiés, cet acte n’est pas anodin quand on sait les exigences du secret en loge maçonnique. Cet acte de traîtrise est également révélateur d’une banalisation de la nouvelle posture d’Ali BONGO ONDIMBA mais surtout d’un désaveu au nouveau grand maître. Et, la confirmation de ses affirmations nous est exposée sur de nombreux forums ou blogs maçonniques. Nombreux sont les frères de la Grande Loge Nationale de France, en guerre ouverte avec François STIFANI, proche du président de la République gabonaise, qui appellent au départ de ce dernier ainsi que celui d’Ali BONGO ONDIMBA. Rappelons que les loges maçonniques sont un espace qui a permis à Omar BONGO ONDIMBA de contenir pendant de nombreuses décennies les élites du pays.
En plus de cet argument important, nous avons la décision de la Cour de Cassation de France qui jugea recevable la plainte de l’ONG Transparency Internationale France dans l’affaire des biens mal acquis. Nous ne dirons pas que cette décision est tombée par hasard, mais nous faisons le constat qu’elle surgit au moment où Ali BONGO ONDIMBA multiplie ses déplacements d’affaires en signant de nouveaux partenariats avec différents pays autre que la France et qu’il prit la décision de négocier les 42 blocs de pétrole de gré à gré, et non plus de faire des appels d’offre comme cela se faisait dans le temps.
Pour ces hommes de l’ombre obscure de la francafrique, Ali BONGO toucha leur point le plus sensible comme le fit jadis Pascal LISSOUBA et il tint la même attitude voire le même discours qu’Omar BONGO ONDIMBA concernant les rapports entre la France et le Gabon. Ce dernier disait : « le Gabon n’est la chasse gardée d’aucun pays. Moi, Omar Bongo, je suis à prendre ou à laisser ». Ali BONGO ONDIMBA dit à quelques différences près la même chose en s’ouvrant davantage au monde asiatique: « nous pouvons choisir librement nos partenaires sans oublier nos anciens partenaires privilégiés ». Il signa par ailleurs un partenariat économique de 800 milliards avec SINGAPOUR, de quoi rendre furieux nos « amis » français.
En réalité, l’exhumation de la plainte des biens mal acquis ne vise nullement Omar BONGO ONDIMBA mais sa famille et en première loge ses héritiers dont Ali BONGO ONDIMBA. Le but est de le fragiliser au maximum afin de lui préparer une porte de sortie. Dans leur stratégie, les réseaux francafricains sont dans un processus de conditionnement du peuple gabonais voire du monde entier à valider le départ de celui ci.
En dernière date, ces réseaux ont décidé de mettre les bouchées doubles pour déstabiliser notre président conformément à l’annonce faite dans l’Express par André MBA OBAME. C’est la vidéo dénommée « FRANCAFRIQUE » qui infeste la toile numérique qui nous le révèle. Dans cette vidéo, il est clairement soutenu par des hommes influents des réseaux francafricains qu’Ali BONGO ONDIMBA n’aurait pas gagné l’élection présidentielle du 30 août 2009.
Quoi demander de plus clair pour que nos autorités gabonaises prennent conscience que le rouleau compresseur des lobbys affairistes francafricains ayant pour vocation d’appauvrir le Gabon est en marche ? Et que le seul soutien de Nicolas SARKOZY et sa bonne volonté de clarifier les rapports entre la France et l’Afrique ne suffiront pas à servir à Ali BONGO de bouclier ? Il aurait fallu ne jamais perdre de tête que la France n’a pas d’amis mais uniquement des intérêts. Elle ne compose qu’avec ceux et celles qui acceptent de jouer le jeu jusqu’au bout.
Par conséquent, le « péché » d’Ali BONGO ONDIMBA selon les puissants de ce réseau destructeur aurait été de vouloir privilégier les intérêts du Gabon au détriment de ceux de cette France occulte.
Face à cette situation, il y a lieu de mettre hors des arcanes du pouvoir les souffleurs de vent ou les VuvuZéleurs qu’Omar BONGO ONDIMBA comparaient à des mouches à merde car ils seront les premiers à fuir le bateau, tels des rats et des cafards, quand le fusil changera d’épaule. Qui vivra, verra.
Ali BONGO ONDIMBA devrait s’entourer très rapidement de gens capables de lui vendre un autre son de cloche qui serait le fruit de réflexions profondes et efficaces susceptibles de lui faire échapper aux foudres incendiaires de ses nouveaux détracteurs mais surtout capables de conditionner le peuple à le soutenir quand le rapport de force s’inversera.
Si les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets, il y a lieu de se demander alors quelle est la part de responsabilité de certains collaborateurs du Président de la République dans cette situation plus qu’embarrassante ? Car, les déclarations faites par les hommes des services secrets français sont des éléments plus qu’accablants et peuvent servir d’arguments en cas de plainte portée auprès du tribunal pénal international (TPI).
Face à une telle situation plus qu’inquiétante pour le fauteuil présidentiel gabonais et pour la crédibilité des institutions de notre République, on peut au moins affirmer ou reconnaître qu’Ali BONGO ONDIMBA en se détournant de la recherche des intérêts personnels ou mafieux a véritablement montré qu’il met en priorité le souci du bien être de son peuple. C’est pourquoi, je confirme mes propos tenus dans un de mes articles il y a quelques mois. Ils disaient : « lorsque les pouvoirs occidentaux s’acharnent sur un chef d’état africain par voie médiatique, il faut savoir que ce dernier s’est affranchi de leur diktat ».
Ainsi, il y a lieu de se demander : n’est il pas plus pertinent de continuer de soutenir Ali BONGO plus que jamais en lui posant de fermes conditions de soutien et ainsi obtenir la véritable indépendance de notre pays ou soutenir le futur homme de main de la France qui viendra soutenir l’insoutenable, c'est-à-dire les intérêts néfastes des réseaux francafricains au détriment de ceux de notre peuple ?
C’est en ce sens que l’exemple de la Côte d’Ivoire devrait nous servir. On protège notre dirigeant des ennemis extérieurs et on le conditionne de l’intérieur.
Tous ces évènements qui surgissent avaient été prédits sur ce blog. Il n’y a qu’à visiter les anciens articles déjà publiés. Que se soit au sujet des biens mal acquis comme ceux des réformes actuelles . Aurais je à nouveau tord d’avoir eu raison trop tôt comme pour bies des cas ?
Le Gabon joue les heures de sa véritable libération. Qui vivra verra.
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