(Cyberpresse 19/11/2010)
L'appel à boycotter à partir de jeudi et pendant une semaine les produits du groupe français Total au Gabon lancé dans le cadre d'une protestation contre la France a été peu suivi à Libreville.
Le boycottage est réclamé par le Mouvement Génération Omar Bongo Ondimba (OBO) -du nom du président gabonais décédé en juin 2009- dans le cadre d'une campagne de protestation "suite à la réouverture en France du dossier des présumés +biens mal acquis+", faisant allusion à une plainte de l'ONG Transparency International-France visant M. Bongo et les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale).
"Tout sauf Total Gabon", pouvait-on lire sur quelques banderoles dans la ville. Vers 09H00 (08H00 GMT), des militants du mouvement installés aux abords d'une station-service Total du centre-ville ont distribué des tracts invitant les populations "ne pas laver les voitures, acheter le gaz, l'essence dans une station Total".
Le boycottage semblait cependant peu marqué en différents endroits visités par le correspondant de l'AFP. "Nous avons travaillé comme d'habitude. Rien n'a changé", a affirmé Amédée, pompiste à Awendjé (nord-est). "Les recettes sont restées les mêmes", dit Maixent, employé d'une station Total sur le Boulevard du Bord de Mer, près du centre-ville.
A la station Total près de la Poste (centre-ville), Gaston Nguimbi, quadragénaire, a été un des rares clients vus matérialisant son soutien au boycottage: il a rendu un bidon d'huile de moteur tout juste acheté, a récupéré son argent et a quitté les lieux.
"Le premier jour (de boycottage) a été consacré à la mobilisation, nous sommes très satisfaits", s'est réjouie la présidente du Mouvement Génération OBO, Chantal Ondo, sans toutefois fournir d'estimations sur le suivi.
La même "mobilisation" a eu lieu à Port-Gentil (sud-ouest), capitale pétrolière et économique du Gabon, ainsi qu'à Oyem (nord), a ajouté Mme Ondo, soulignant le caractère pacifique du boycottage: "Nous demandons aux gens de ne pas approcher les stations de Total, et non d'aller (les) casser".
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