mardi 5 octobre 2010

R.D.C. - Mort d'Armand Tungulu : les défenseurs des droits de l'homme s'inquiètent

Par RFI Après la mort d'Armand Tungulu dans un cachot de la Garde républicaine samedi 2 octobre 2010 -officiellement il s'agit d'un suicide-, les questions pleuvent et tant les défenseurs des droits de l'homme que les proches doutent de la version officielle du drame. Et le jour de l'incident -le caillassage de la voiture du président Kabila le mercredi 29 septembre- d'autres arrestations ont eu lieu.
Pour Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, les premiers élements de l'enquête laissent penser qu'Armand Tungulu se serait suicidé. Par ailleurs, selon des témoins de l'incident, mercredi 29 septembre 2010, Armand Tungulu avait été blessé lors de la bagarre qu’il avait provoquée.
Le porte-parole du gouvernement revient sur les circonstances de la mort d'Armand Tungulu
Le gouvernement regrette que monsieur Armand Tungulu, qui a été à la base d’un incident pour lequel il était en train d’être verbalisé par un officier de police judiciaire se soit donné la mort...
Au delà de la mort suspecte d'Armand Tungulu, les associations des droits de l'homme dénoncent aussi l'arrestation arbitraire d'une avocate, Maître Nicole Muaka Bondo. Elle se trouvait mercredi dernier sur les lieux du caillassage de la voiture du président Kabila.
Selon ses proches, Maître Nicole Muaka Bondo se trouvait par hasard en panne au passage du cortège quand l’incident est survenu. Sa voiture venait de subir une crevaison, elle tenait son téléphone portable en main lorsque les policiers chargés de la sécurité du Président se sont emparés du lanceur de cailloux. Les policiers l’ont ensuite embarquée elle aussi, l’accusant d’avoir voulu filmer la scène avec son téléphone.
Cela fait maintenant six jours qu’elle est détenue, bien au-delà des quarante huit heures légales de garde à vue. L’association congolaise des Toges noires la soutient ; un de animateurs Fidel Badji Banga explique : « Ce que nous voulons c’est sa libération parce qu’elle est innocente. Il n’y a pas une loi dans ce pays qui érige le fait de filmer en infraction. Même si elle a filmé, sur la base de quelle loi peut-on l’arrêter ? Quelle loi a-t-elle violé pour avoir filmé ? Elle est donc innocente».
Une autre militante des droits de l’homme qui accompagnait l’avocate a été libérée hier soir sans poursuite. Les associations des droits de l’Homme dénoncent la brutalité policière ; et font un parallèle avec l’affaire Floribert Chebeya ; l’assassinat de ce militant en juin dernier a soulevé une grande émotion

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1 commentaire:

  1. Un commentaire intéressant fait un lien avec des affaires similaires en Iraq en 2008 et en Italie en 2009. À lire sur la une de votre confrère ‘Itimbiri ya Sika’ de hier. Pour ceux qui ne vivent pas dans le Bas-Uele et n’ont donc pas pu acheter un exemplaire, voici le lien vers la publication en ligne:
    http://itimbiri-sika.blogspot.com/2010/10/le-pays-reste-malade-la-justice-est.html

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