jeudi 30 septembre 2010
Côte d'Ivoire -Laurent Gbagbo, la vente de trop
(Les Afriques 30/09/2010)
Sur les bords du lac Léman, les suspicions vont bon train à propos d’une vente immobilière, effectuée dans le quartier résidentiel le plus cher de Genève, au bénéfice d’un compte bancaire français de la Présidence ivoirienne.
Vandœuvres et Cologny, c’est un peu le Beverly Hills de Genève, l’une de ces collines qui surplombe la ville et abrite un nombre impressionnant de milliardaires au kilomètre carré. C’est là, non loin d’une résidence d’été de feu le roi Fahd d’Arabie saoudite, que le président mythique de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, s’était autrefois offert, pour loger l’une de ses filles, une propriété sise au 110, route de la Capite. Me Christ, notaire bien connu à Genève, se souvient : « Possédant déjà une propriété en Suisse, le chef d’Etat ivoirien ne pouvait en acquérir une deuxième à son nom. Il l’avait donc payée de ses propres deniers, mais l’avait enregistrée au nom de l’Etat ivoirien ».
La villa suisse de haut standing vendue pour le compte de la Présidence ivoirienne.
Me Christ connaît parfaitement le dossier du 110, route de la Capite. C’est lui qui avait été mandaté par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Genève, Claude Beke Dassys, pour régulariser juridiquement cette propriété qui était restée anachroniquement classée en zone agricole. « J’avais donc effectué toutes les démarches pour que la partie bâtie soit désassujettie à la Loi sur le foncier rural. Mais, le travail effectué, en dépit de mes relances, y compris auprès du nouvel ambassadeur, Guy-Alain Emmanuel Gauze, mes honoraires n’ont jamais été réglés ».
Au profit de la Présidence ]
Quelle ne fut pas la surprise du notaire lésé lorsqu’il découvrit, en juillet dernier, dans la Feuille d’Avis Officielle du Canton de Genève, la cession de cette propriété pour un montant de 15,35 millions de francs suisses (environ 12 millions d’euros). Pourquoi, lui qui avait jusqu’à lors géré tout ce dossier, n’en avait pas été saisi, ni même informé ? Eh bien parce que le 25 octobre 2007, Laurent Gbagbo a personnellement mandaté un avocat franco-ivoirien exerçant à Abidjan, Maître Sanogo Yaya, pour procéder à la vente de cette propriété.
A la lecture du mandat, signé du Président ivoirien, dont nous avons obtenu copie, deux points intriguent les hommes de loi : tout d’abord, le chef de l’Etat ivoirien demande à son avocat de faire verser le produit de cette vente, non pas au ministère ivoirien des Finances, afin que le pactole rejoigne le collectif budgétaire national, comme l’exigerait une bonne gouvernance, mais sur un compte français de la Société Générale, libellé « Présidence de la République ».
L’autre point litigieux est relevé par Me Christ lui-même : « A la lecture de votre document, la procuration de M. Gbagbo aurait du, pour que le vente soit reconnue au registre foncier genevois, être authentifiée par l’ambassadeur de Suisse à Abidjan. Ce qui ne semble pas être le cas. »
L’authentification a en effet été effectuée par un directeur de cabinet adjoint du Ministère ivoirien des Affaires étrangères. Pourquoi ce vice de forme ? « On peut imaginer que la destination parisienne du produit de la vente ne pouvait pas être cautionnée par l’ambassade de Suisse à Abidjan », précise un diplomate suisse que nous avons interrogé.
Comment l’étude de Me Georg, l’autre notaire genevois choisi par l’avocat du Président, a-t-il fait en sorte que le registre foncier accepte le dossier et enregistre la vente ? Personne de cette étude n’a souhaité répondre à nos questions.
Quant à l’heureux acquéreur de cette propriété, il s’agit d’une société anonyme, La Capite 110 SA, créée pour l’occasion le 6 mai 2010, et présidée par Tamari Wahbe, négociant à Genève, administrateur délégué de Sucafina SA et important acheteur de café ivoirien. Figure également parmi les associés de cette opération Nabil Gemayel et Lucien Lazzarotto, administrateurs, entre autres, de plusieurs sociétés immobilières à Genève.
La procuration de Laurent Gbagbo à Me Sanogo Yaya.
Un faux pas
Certes, ce n’est pas la première fois que Maître Sanogo Yaya procède à des cessions du patrimoine ivoirien dont il fait verser le produit directement sur le compte parisien de la Présidence de Côte d’Ivoire, mais, jusqu’à ce jour, toutes les transactions connues étaient effectuées en France et concernaient des biens français. L’administration hexagonale n’est pas peut-être pas très regardante sur ce genre d’opération, peu conforme aux règles de bonne gestion publique. On n’imaginerait pourtant mal Nicolas Sarkozy vendre en catimini des immeubles de l’Etat français au bénéfice de comptes de l’Elysée à l’étranger…
En reproduisant ce schéma en Suisse, il n’est pas exclu que le Président ivoirien ait commis un faux pas. Informées, il est peu probable que les autorités genevoises cautionnent cette étrange vente du patrimoine suisse de l’Etat ivoirien, en pleine campagne électorale.
Dominique Flaux
30-09-2010
© Copyright Les Afriques
Sur les bords du lac Léman, les suspicions vont bon train à propos d’une vente immobilière, effectuée dans le quartier résidentiel le plus cher de Genève, au bénéfice d’un compte bancaire français de la Présidence ivoirienne.
Vandœuvres et Cologny, c’est un peu le Beverly Hills de Genève, l’une de ces collines qui surplombe la ville et abrite un nombre impressionnant de milliardaires au kilomètre carré. C’est là, non loin d’une résidence d’été de feu le roi Fahd d’Arabie saoudite, que le président mythique de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, s’était autrefois offert, pour loger l’une de ses filles, une propriété sise au 110, route de la Capite. Me Christ, notaire bien connu à Genève, se souvient : « Possédant déjà une propriété en Suisse, le chef d’Etat ivoirien ne pouvait en acquérir une deuxième à son nom. Il l’avait donc payée de ses propres deniers, mais l’avait enregistrée au nom de l’Etat ivoirien ».
La villa suisse de haut standing vendue pour le compte de la Présidence ivoirienne.
Me Christ connaît parfaitement le dossier du 110, route de la Capite. C’est lui qui avait été mandaté par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Genève, Claude Beke Dassys, pour régulariser juridiquement cette propriété qui était restée anachroniquement classée en zone agricole. « J’avais donc effectué toutes les démarches pour que la partie bâtie soit désassujettie à la Loi sur le foncier rural. Mais, le travail effectué, en dépit de mes relances, y compris auprès du nouvel ambassadeur, Guy-Alain Emmanuel Gauze, mes honoraires n’ont jamais été réglés ».
Au profit de la Présidence ]
Quelle ne fut pas la surprise du notaire lésé lorsqu’il découvrit, en juillet dernier, dans la Feuille d’Avis Officielle du Canton de Genève, la cession de cette propriété pour un montant de 15,35 millions de francs suisses (environ 12 millions d’euros). Pourquoi, lui qui avait jusqu’à lors géré tout ce dossier, n’en avait pas été saisi, ni même informé ? Eh bien parce que le 25 octobre 2007, Laurent Gbagbo a personnellement mandaté un avocat franco-ivoirien exerçant à Abidjan, Maître Sanogo Yaya, pour procéder à la vente de cette propriété.
A la lecture du mandat, signé du Président ivoirien, dont nous avons obtenu copie, deux points intriguent les hommes de loi : tout d’abord, le chef de l’Etat ivoirien demande à son avocat de faire verser le produit de cette vente, non pas au ministère ivoirien des Finances, afin que le pactole rejoigne le collectif budgétaire national, comme l’exigerait une bonne gouvernance, mais sur un compte français de la Société Générale, libellé « Présidence de la République ».
L’autre point litigieux est relevé par Me Christ lui-même : « A la lecture de votre document, la procuration de M. Gbagbo aurait du, pour que le vente soit reconnue au registre foncier genevois, être authentifiée par l’ambassadeur de Suisse à Abidjan. Ce qui ne semble pas être le cas. »
L’authentification a en effet été effectuée par un directeur de cabinet adjoint du Ministère ivoirien des Affaires étrangères. Pourquoi ce vice de forme ? « On peut imaginer que la destination parisienne du produit de la vente ne pouvait pas être cautionnée par l’ambassade de Suisse à Abidjan », précise un diplomate suisse que nous avons interrogé.
Comment l’étude de Me Georg, l’autre notaire genevois choisi par l’avocat du Président, a-t-il fait en sorte que le registre foncier accepte le dossier et enregistre la vente ? Personne de cette étude n’a souhaité répondre à nos questions.
Quant à l’heureux acquéreur de cette propriété, il s’agit d’une société anonyme, La Capite 110 SA, créée pour l’occasion le 6 mai 2010, et présidée par Tamari Wahbe, négociant à Genève, administrateur délégué de Sucafina SA et important acheteur de café ivoirien. Figure également parmi les associés de cette opération Nabil Gemayel et Lucien Lazzarotto, administrateurs, entre autres, de plusieurs sociétés immobilières à Genève.
La procuration de Laurent Gbagbo à Me Sanogo Yaya.
Un faux pas
Certes, ce n’est pas la première fois que Maître Sanogo Yaya procède à des cessions du patrimoine ivoirien dont il fait verser le produit directement sur le compte parisien de la Présidence de Côte d’Ivoire, mais, jusqu’à ce jour, toutes les transactions connues étaient effectuées en France et concernaient des biens français. L’administration hexagonale n’est pas peut-être pas très regardante sur ce genre d’opération, peu conforme aux règles de bonne gestion publique. On n’imaginerait pourtant mal Nicolas Sarkozy vendre en catimini des immeubles de l’Etat français au bénéfice de comptes de l’Elysée à l’étranger…
En reproduisant ce schéma en Suisse, il n’est pas exclu que le Président ivoirien ait commis un faux pas. Informées, il est peu probable que les autorités genevoises cautionnent cette étrange vente du patrimoine suisse de l’Etat ivoirien, en pleine campagne électorale.
Dominique Flaux
30-09-2010
© Copyright Les Afriques
Guinée -La dernière sortie du général Konaté inquiète
(VOA News 30/09/2010)
Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
La Guinée attend toujours de voter pour le second tour de l’élection présidentielle, qui mettra aux prises Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Au vue des crispations concernant la composition de la CENI, ce n’est vraisemblablement pas pour tout de suite.
Cette situation agace le président par intérim, le General Sekouba Konaté. Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
Cette sortie qui suscite l’angoisse au sein de la société civile guinéenne. « Il y a une mission qui a été confiée au général Sékouba Konaté dans les accords de Ouagadougou du 15 janvier dernier, et il lui a été demandé de tout faire pour aider la Guinée à obtenir des élections libres et crédibles dans six mois », a rappelé Mamadi Kaba de la section guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) joint à Conakry.
Selon M. Kaba, « le peuple n’en peut plus, les gens sont fatigués, la population est suspendu à ces élections-là, la vie s’est pratiquement arrêtée en Guinée. »
Désigner un président civil à la tête du pays n’est pas ce qui est attendu du général Konaté, a-t-il dit, ajoutant que c’est au peuple de choisir le successeur du président intérimaire.
© Copyright VOA News
Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
La Guinée attend toujours de voter pour le second tour de l’élection présidentielle, qui mettra aux prises Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Au vue des crispations concernant la composition de la CENI, ce n’est vraisemblablement pas pour tout de suite.
Cette situation agace le président par intérim, le General Sekouba Konaté. Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
Cette sortie qui suscite l’angoisse au sein de la société civile guinéenne. « Il y a une mission qui a été confiée au général Sékouba Konaté dans les accords de Ouagadougou du 15 janvier dernier, et il lui a été demandé de tout faire pour aider la Guinée à obtenir des élections libres et crédibles dans six mois », a rappelé Mamadi Kaba de la section guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) joint à Conakry.
Selon M. Kaba, « le peuple n’en peut plus, les gens sont fatigués, la population est suspendu à ces élections-là, la vie s’est pratiquement arrêtée en Guinée. »
Désigner un président civil à la tête du pays n’est pas ce qui est attendu du général Konaté, a-t-il dit, ajoutant que c’est au peuple de choisir le successeur du président intérimaire.
© Copyright VOA News
Algérie, Mali, Mauritanie, Niger -Terrorisme dans le Sahel: Quatre pays veulent partager leurs renseignements
(Radio Canada 30/09/2010)
Les patrons des services de renseignement d'Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Mali étaient réunis à Alger mercredi pour élaborer un centre commun de renseignement. Ils se sont rencontrés dans la plus grande discrétion en vue de discuter de la lutte contre l'augmentation des actes terroristes dans la région du Sahara-Sahel.
« Il est nécessaire de coordonner nos actions », a déclaré à l'Agence France-Presse un membre d'une délégation participant à la rencontre, dont l'identité n'a pas été révélée.
Il a ajouté que, compte tenu de l'immensité du Sahel, d'autres pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc « doivent intégrer le club. Nous allons faire la proposition [...], mais l'Algérie a fortement insisté sur le fait que les problèmes de la zone doivent concerner essentiellement les pays de la zone. »
L'Algérie entretient notamment des relations tendues avec le Maroc à cause du problème du Sahara occidental, un enjeu de rivalité entre les deux pays.
Selon le participant à la réunion, le centre conjoint de renseignement serait basé à Alger. L'Algérie, qui a vécu une décennie sanglante durant les années 90 en raison de l'insurrection islamiste, dit avoir développé une bonne expertise en matière de lutte antiterroriste.
La Mauritanie souhaite une accélération de l'action conjointe des quatre pays sur le terrain, soulignant qu'elle avait mené, seule, une offensive militaire dans le nord du Mali pour y combattre des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), du 17 au 19 septembre.
Les renseignements mauritaniens « ont une longue expérience et disposent d'une très grande documentation sur AQMI », a rapporté une source anonyme mauritanienne. Ils pourraient apporter une contribution appréciable à l'action de lutte contre le terrorisme « s'il se dégage de cette rencontre une volonté réelle de jouer franc jeu et d'accélérer la lutte », a-t-elle ajouté.
Le quotidien algérien Liberté a écrit mercredi que l'influence « des pays occidentaux, soucieux uniquement de leurs propres intérêts », pourrait être un obstacle aux efforts des quatre pays. Le journal reproche aussi à l'Occident de ne pas partager ses renseignements obtenus par des moyens technologiques sophistiqués, tel que les photos satellitaires, avec la sous-région.
La réunion sécuritaire se tient trois jours après celle des chefs militaires des quatre pays à Tamanrasset (au sud de l'Algérie), et une dizaine de jours après un nouveau rapt d'étrangers. Au Niger, cinq Français, un Malgache et un Togolais ont été enlevés. L'incident a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse
© Copyright Radio Canada
Les patrons des services de renseignement d'Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Mali étaient réunis à Alger mercredi pour élaborer un centre commun de renseignement. Ils se sont rencontrés dans la plus grande discrétion en vue de discuter de la lutte contre l'augmentation des actes terroristes dans la région du Sahara-Sahel.
« Il est nécessaire de coordonner nos actions », a déclaré à l'Agence France-Presse un membre d'une délégation participant à la rencontre, dont l'identité n'a pas été révélée.
Il a ajouté que, compte tenu de l'immensité du Sahel, d'autres pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc « doivent intégrer le club. Nous allons faire la proposition [...], mais l'Algérie a fortement insisté sur le fait que les problèmes de la zone doivent concerner essentiellement les pays de la zone. »
L'Algérie entretient notamment des relations tendues avec le Maroc à cause du problème du Sahara occidental, un enjeu de rivalité entre les deux pays.
Selon le participant à la réunion, le centre conjoint de renseignement serait basé à Alger. L'Algérie, qui a vécu une décennie sanglante durant les années 90 en raison de l'insurrection islamiste, dit avoir développé une bonne expertise en matière de lutte antiterroriste.
La Mauritanie souhaite une accélération de l'action conjointe des quatre pays sur le terrain, soulignant qu'elle avait mené, seule, une offensive militaire dans le nord du Mali pour y combattre des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), du 17 au 19 septembre.
Les renseignements mauritaniens « ont une longue expérience et disposent d'une très grande documentation sur AQMI », a rapporté une source anonyme mauritanienne. Ils pourraient apporter une contribution appréciable à l'action de lutte contre le terrorisme « s'il se dégage de cette rencontre une volonté réelle de jouer franc jeu et d'accélérer la lutte », a-t-elle ajouté.
Le quotidien algérien Liberté a écrit mercredi que l'influence « des pays occidentaux, soucieux uniquement de leurs propres intérêts », pourrait être un obstacle aux efforts des quatre pays. Le journal reproche aussi à l'Occident de ne pas partager ses renseignements obtenus par des moyens technologiques sophistiqués, tel que les photos satellitaires, avec la sous-région.
La réunion sécuritaire se tient trois jours après celle des chefs militaires des quatre pays à Tamanrasset (au sud de l'Algérie), et une dizaine de jours après un nouveau rapt d'étrangers. Au Niger, cinq Français, un Malgache et un Togolais ont été enlevés. L'incident a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse
© Copyright Radio Canada
Guinée -Appel des casques bleus d'Afrique de l'Ouest à la Guinée
(L'Express 30/09/2010)
Les chefs des différentes missions de maintien de la paix de l'Onu en Afrique de l'Ouest ont appelé mercredi les deux candidats à la présidence de la Guinée à faire en sorte que l'élection se déroule sans heurts.
Le deuxième tour de l'élection présidentielle, déjà différé, est censé se tenir le 10 octobre mais cette nouvelle date est incertaine du fait d'un litige sur la composition de la commission électorale indépendante.
"Nous appelons les dirigeants de la Guinée, et les deux candidats en particulier, à tout faire pour surmonter les difficultés présentes entourant la direction de la commission nationale des élections", a dit Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, pour l'Afrique de l'Ouest.
L'émissaire de Ban a noté qu'il n'y avait à l'heure actuelle aucun "conflit ouvert" dans cette région de l'Afrique, ensanglantée par de violents conflits ethniques dans les années 1990. "Nous devons faire en sorte que cela reste le cas", a-t-il ajouté.
Le diplomate s'exprimait à l'issue de discussions à Dakar avec les chefs des missions onusiennes en cours au Liberia, en Guinée-Bissau, en Côte d'Ivoire et au Sierra Leone.
Outre la Guinée, la Côte d'Ivoire, théâtre d'une guerre civile en 2002-2003, doit aussi voter cette année, normalement le 31 octobre, pour un scrutin présidentiel déjà reporté à six reprises. Les Libériens se rendront eux aux urnes fin 2011.
Ce calendrier électoral chargé est "considéré comme un facteur d'instabilité et une menace contre la paix sociale", ont ajouté les dirigeants onusiens.
La Guinée est la première à entrer en lice. Au premier tour, fin juin, l'ancien Premier ministre Celou Dalien Diallo est arrivé en tête avec près de 44% des voix. Il sera opposé au second tour à Alpha Condé (18% au premier tour).
Vu les difficultés d'organisation du second tour, entre accusations d'irrégularités et condamnation de l'ancien président de la commission électorale nationale, l'Onu redoute que le processus censé rétablir un pouvoir civil en Guinée ne tourne mal.
Diallo tire l'essentiel de ses voix de l'ethnie Peul; Condé est lui porté par l'ethnie Malinké. Des heurts ont déjà éclaté entre membres de ces groupes de population et l'Onu craint que la situation s'aggrave.
La Guinée étant frontalière de six pays, le scénario le plus dramatique pourrait aboutir à des déplacements de populations par delà les frontières, susceptibles de déstabiliser les pays voisins.
Mark John, Henri-Pierre André pour le service français
© Copyright L'Express
Les chefs des différentes missions de maintien de la paix de l'Onu en Afrique de l'Ouest ont appelé mercredi les deux candidats à la présidence de la Guinée à faire en sorte que l'élection se déroule sans heurts.
Le deuxième tour de l'élection présidentielle, déjà différé, est censé se tenir le 10 octobre mais cette nouvelle date est incertaine du fait d'un litige sur la composition de la commission électorale indépendante.
"Nous appelons les dirigeants de la Guinée, et les deux candidats en particulier, à tout faire pour surmonter les difficultés présentes entourant la direction de la commission nationale des élections", a dit Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, pour l'Afrique de l'Ouest.
L'émissaire de Ban a noté qu'il n'y avait à l'heure actuelle aucun "conflit ouvert" dans cette région de l'Afrique, ensanglantée par de violents conflits ethniques dans les années 1990. "Nous devons faire en sorte que cela reste le cas", a-t-il ajouté.
Le diplomate s'exprimait à l'issue de discussions à Dakar avec les chefs des missions onusiennes en cours au Liberia, en Guinée-Bissau, en Côte d'Ivoire et au Sierra Leone.
Outre la Guinée, la Côte d'Ivoire, théâtre d'une guerre civile en 2002-2003, doit aussi voter cette année, normalement le 31 octobre, pour un scrutin présidentiel déjà reporté à six reprises. Les Libériens se rendront eux aux urnes fin 2011.
Ce calendrier électoral chargé est "considéré comme un facteur d'instabilité et une menace contre la paix sociale", ont ajouté les dirigeants onusiens.
La Guinée est la première à entrer en lice. Au premier tour, fin juin, l'ancien Premier ministre Celou Dalien Diallo est arrivé en tête avec près de 44% des voix. Il sera opposé au second tour à Alpha Condé (18% au premier tour).
Vu les difficultés d'organisation du second tour, entre accusations d'irrégularités et condamnation de l'ancien président de la commission électorale nationale, l'Onu redoute que le processus censé rétablir un pouvoir civil en Guinée ne tourne mal.
Diallo tire l'essentiel de ses voix de l'ethnie Peul; Condé est lui porté par l'ethnie Malinké. Des heurts ont déjà éclaté entre membres de ces groupes de population et l'Onu craint que la situation s'aggrave.
La Guinée étant frontalière de six pays, le scénario le plus dramatique pourrait aboutir à des déplacements de populations par delà les frontières, susceptibles de déstabiliser les pays voisins.
Mark John, Henri-Pierre André pour le service français
© Copyright L'Express
Comores -Le gouvernement s'oppose à un report des élections du président et des gouverneurs
(Xinhuanet 30/09/2010)
Le gouvernement de l'Union des Comores, par la voix du ministre de la Fonction publique, récuse la proposition d'un report de l'élection primaire du président de la République et du premier tour de celle des gouverneurs des îles autonomes.
Au cours d'une conférence de presse donnée dans la journée du mardi, le Comité de suivi de l'accord du 16 juin dernier sur la gestion de la période intérimaire a annoncé le report du scrutin de quelques semaines.
Le président du Comité a expliqué que le processus électoral fait face à un écueil par rapport au financement des élections, ce qui a eu une incidence sur la révision des listes électorales.
"Il y aura un réajustement technique du chronogramme s'agissant surtout de la date du premier tour", a indiqué le chef du bureau de liaison de l'Union Africaine à Moroni, Mourad Taiati, président du Comité de suivi et représentant de la communauté internationale.
Saendou Djazila, le ministre de la Fonction publique est monté aux antennes de la radio et de la télévision nationales pour exprimer la position du gouvernement. Le ministre a déclaré qu'il n'est pas du ressort du Comité de suivi de reporter des élections.
Selon lui, le gouvernement s'en tient aux dates du 7 novembre pour l'élection primaire des présidentielles et le premier tour des élections des gouverneurs des îles.
© Copyright Xinhuanet
Le gouvernement de l'Union des Comores, par la voix du ministre de la Fonction publique, récuse la proposition d'un report de l'élection primaire du président de la République et du premier tour de celle des gouverneurs des îles autonomes.
Au cours d'une conférence de presse donnée dans la journée du mardi, le Comité de suivi de l'accord du 16 juin dernier sur la gestion de la période intérimaire a annoncé le report du scrutin de quelques semaines.
Le président du Comité a expliqué que le processus électoral fait face à un écueil par rapport au financement des élections, ce qui a eu une incidence sur la révision des listes électorales.
"Il y aura un réajustement technique du chronogramme s'agissant surtout de la date du premier tour", a indiqué le chef du bureau de liaison de l'Union Africaine à Moroni, Mourad Taiati, président du Comité de suivi et représentant de la communauté internationale.
Saendou Djazila, le ministre de la Fonction publique est monté aux antennes de la radio et de la télévision nationales pour exprimer la position du gouvernement. Le ministre a déclaré qu'il n'est pas du ressort du Comité de suivi de reporter des élections.
Selon lui, le gouvernement s'en tient aux dates du 7 novembre pour l'élection primaire des présidentielles et le premier tour des élections des gouverneurs des îles.
© Copyright Xinhuanet
Cameroun - Cacao-café : le Cameroun veut adopter les indications géographiques pour mieux valoriser sa filière (PAPIER GENERAL)
(Xinhuanet 30/09/2010)
Avec pour objectif de relancer avec plus d'efficacité sa filière qui se remet lentement de longues années de mauvaises productions en raison d'une baisse d'intérêt des producteurs consécutive à la chute des cours mondiaux, le Cameroun projette d'adopter les indications géographiques pour le cacao et le café.
Premier produit d'exportation hors pétrole, le cacao représente environ 25% de la valeur totale des exportations du Cameroun. Cultivé dans 7 des 10 régions du pays, il couvre une superficie d'environ 400.000 hectares, pour un total de 600.000 producteurs. Plus de 205.000 tonnes en 2008-2009 contre près de 185.000 t en 2007-2008, les exportations ont replongé cette année à moins de 195.000 t.
Autre produit de rente, le café vit une conjoncture plus difficile. La saison écoulée, la production s'établissait à quelque 43.000 tonnes. C'est la plus mauvaise des 10 dernières années, justifiée par une désaffection des planteurs à cause d'un marché morose dû à une chute des prix. Pour la campagne en cours, l'objectif de 125.000 tonnes n'est pas près d'être atteint.
"Aujourd'hui au Cameroun, on est dans une situation où la qualité du café et du cacao a diminué depuis un certain nombre d'années. Ce qui se passe est que le prix payé aux planteurs diminue. Sans compter le fait que notamment la volatilité du prix sur le marché mondial rend le producteur assez vulnérable, a observé à Xinhua Vincent Fautrel, spécialiste des indications géographiques.
Pourtant, le Cameroun dispose de sols volcaniques et un climat propices à la culture du café et du cacao, reconnaissent les autorités à travers l'Office national de café et de cacao (ONCC) basé à Douala, la métropole économique du pays. De même, le marché international des deux produits s'illustre à l'heure actuelle par une envolée record des prix qui devraient normalement entraîner une augmentation de production.
Après l'adoption en octobre 2009 d'une stratégie de développement de la filière café pour la période 2010-2015, la signature en mai d'une convention de relance de la filière cacao avec World Cocoa Foundation et la validation en juin d'un système d'information visant la transparence dans les deux secteurs, les autorités camerounaises s'intéressent à l'appropriation des démarches de différenciation par les critères de qualité et d'origine.
Parmi les expériences dont le Cameroun voudrait s'inspirer, figure celle de la Colombie, l'un des rares pays en développement ayant pu enregistrer son café comme "le café de Colombie" sur le sol européen avec une indication géographique. Un exemple qualifié de "frappant" par Vincent Fautrel, coordonnateur du programme du commerce agricole au CTA, organisme financé par le Fonds européen de développement (FED).
Pour Didier Chabrol, l'indication géographique veut dire protéger le nom d'un produit qui a des qualités qui sont liées à son origine géographique. "L'intérêt, dit-il, c'est que quand un produit a des qualités spécifiques et qu'il réussit sur le marché, en général il y a des concurrents qui essaient de copier plus ou bien et de voler le nom. Aux yeux des clients du marché, ça diminue la réputation du produit, puisque que l'on trouve sous le même nom des produits qui ont des qualités différentes".
Selon le "Guide des Indications géographiques 2010", il a été calculé que l'IG de Jamaïque génère une majoration de prix de 43%. Au Kenya, les producteurs organisés autour de Coffee Board of Kdenya visent eux aussi la création de l'IG "Coffee of Kenya".
Par Raphaël MVOGO
© Copyright Xinhuanet
Avec pour objectif de relancer avec plus d'efficacité sa filière qui se remet lentement de longues années de mauvaises productions en raison d'une baisse d'intérêt des producteurs consécutive à la chute des cours mondiaux, le Cameroun projette d'adopter les indications géographiques pour le cacao et le café.
Premier produit d'exportation hors pétrole, le cacao représente environ 25% de la valeur totale des exportations du Cameroun. Cultivé dans 7 des 10 régions du pays, il couvre une superficie d'environ 400.000 hectares, pour un total de 600.000 producteurs. Plus de 205.000 tonnes en 2008-2009 contre près de 185.000 t en 2007-2008, les exportations ont replongé cette année à moins de 195.000 t.
Autre produit de rente, le café vit une conjoncture plus difficile. La saison écoulée, la production s'établissait à quelque 43.000 tonnes. C'est la plus mauvaise des 10 dernières années, justifiée par une désaffection des planteurs à cause d'un marché morose dû à une chute des prix. Pour la campagne en cours, l'objectif de 125.000 tonnes n'est pas près d'être atteint.
"Aujourd'hui au Cameroun, on est dans une situation où la qualité du café et du cacao a diminué depuis un certain nombre d'années. Ce qui se passe est que le prix payé aux planteurs diminue. Sans compter le fait que notamment la volatilité du prix sur le marché mondial rend le producteur assez vulnérable, a observé à Xinhua Vincent Fautrel, spécialiste des indications géographiques.
Pourtant, le Cameroun dispose de sols volcaniques et un climat propices à la culture du café et du cacao, reconnaissent les autorités à travers l'Office national de café et de cacao (ONCC) basé à Douala, la métropole économique du pays. De même, le marché international des deux produits s'illustre à l'heure actuelle par une envolée record des prix qui devraient normalement entraîner une augmentation de production.
Après l'adoption en octobre 2009 d'une stratégie de développement de la filière café pour la période 2010-2015, la signature en mai d'une convention de relance de la filière cacao avec World Cocoa Foundation et la validation en juin d'un système d'information visant la transparence dans les deux secteurs, les autorités camerounaises s'intéressent à l'appropriation des démarches de différenciation par les critères de qualité et d'origine.
Parmi les expériences dont le Cameroun voudrait s'inspirer, figure celle de la Colombie, l'un des rares pays en développement ayant pu enregistrer son café comme "le café de Colombie" sur le sol européen avec une indication géographique. Un exemple qualifié de "frappant" par Vincent Fautrel, coordonnateur du programme du commerce agricole au CTA, organisme financé par le Fonds européen de développement (FED).
Pour Didier Chabrol, l'indication géographique veut dire protéger le nom d'un produit qui a des qualités qui sont liées à son origine géographique. "L'intérêt, dit-il, c'est que quand un produit a des qualités spécifiques et qu'il réussit sur le marché, en général il y a des concurrents qui essaient de copier plus ou bien et de voler le nom. Aux yeux des clients du marché, ça diminue la réputation du produit, puisque que l'on trouve sous le même nom des produits qui ont des qualités différentes".
Selon le "Guide des Indications géographiques 2010", il a été calculé que l'IG de Jamaïque génère une majoration de prix de 43%. Au Kenya, les producteurs organisés autour de Coffee Board of Kdenya visent eux aussi la création de l'IG "Coffee of Kenya".
Par Raphaël MVOGO
© Copyright Xinhuanet
R.D.C. -Le CNDP insiste sur le respect des accords signés avec le gouvernement
(VOA News 30/09/2010)
« Notre point de vue est clair que le respect des accords est le chemin obligé pour ramener la paix en République démocratique du Congo », a dit le porte-parole du CNDP, Kambasu Ngeve.
La controverse continue de battre son plein en RDC au sujet du redéploiement hors du Kivu des militaires issus du Congrès National pour la Défense du peuple (CNDP), l’ex-mouvement rebelle. Lors de son récent passage à Goma, le président Joseph Kabila avait affirmé que ces soldats seraient mutés, qu’ils le veuillent ou non.
Dans un mémorandum adressé au chef de l’Etat congolais, des officiers des ex-rebellions CNDP et PARECO intégrés dans l’armée congolaise font valoir que les accords passés avec le gouvernement n’ont pas été respectés.
« Notre point de vue est clair que le respect des accords est le chemin obligé pour ramener la paix en République démocratique du Congo », a dit le porte-parole du CNDP, Kambasu Ngeve.
Selon lui, le problème de régularisation des grades des ex-rebelles demeure entier. Concernant l’idée selon laquelle les ex-rebelles souhaitent demeurer à proximité des populations rwandophones pour les protéger des rebelles FDLR, Kambasu Ngeve a que ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres et que, dans tous les cas, « c’est toute la population congolaise qui vit ici, et qui a besoin d’une politique de sécurisation bien adaptée. »
Par VOA
Washington, D.C. Mercredi, 29 Septembre 2010
© Copyright VOA News
« Notre point de vue est clair que le respect des accords est le chemin obligé pour ramener la paix en République démocratique du Congo », a dit le porte-parole du CNDP, Kambasu Ngeve.
La controverse continue de battre son plein en RDC au sujet du redéploiement hors du Kivu des militaires issus du Congrès National pour la Défense du peuple (CNDP), l’ex-mouvement rebelle. Lors de son récent passage à Goma, le président Joseph Kabila avait affirmé que ces soldats seraient mutés, qu’ils le veuillent ou non.
Dans un mémorandum adressé au chef de l’Etat congolais, des officiers des ex-rebellions CNDP et PARECO intégrés dans l’armée congolaise font valoir que les accords passés avec le gouvernement n’ont pas été respectés.
« Notre point de vue est clair que le respect des accords est le chemin obligé pour ramener la paix en République démocratique du Congo », a dit le porte-parole du CNDP, Kambasu Ngeve.
Selon lui, le problème de régularisation des grades des ex-rebelles demeure entier. Concernant l’idée selon laquelle les ex-rebelles souhaitent demeurer à proximité des populations rwandophones pour les protéger des rebelles FDLR, Kambasu Ngeve a que ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres et que, dans tous les cas, « c’est toute la population congolaise qui vit ici, et qui a besoin d’une politique de sécurisation bien adaptée. »
Par VOA
Washington, D.C. Mercredi, 29 Septembre 2010
© Copyright VOA News
Côte d'Ivoire -Rappel à l’ordre de la CEI
(VOA News 30/09/2010)
La campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé en Côte d'Ivoire, mais les candidats tiennent déjà meetings, les militants collent des affichent. Pourtant, légalement, rien ne doit se faire avant le 15 octobre. La Commission électorale indépendante (CEI) tape du poing sur la table et rappelle à l’ordre tous les candidats qui, dit-elle, s’exposent à des sanctions.
« Certains candidats à l’élection présidentielle entreprennent des actions qui ne sont pas conformes au code électoral ; dans notre chronogramme, la période de la campagne électorale s’ouvre le 15 octobre 2010 pour prendre fin le 29 octobre 2010, à minuit », a déclaré Bamba Yakouba, porte-parole de la CEI.
« Nous faisons un rappel parce que nous sommes dans une période assez sensible du processus électoral et, à ce stade, nous tirons la sonnette d’alarme pour que tout puisse se dérouler dans l’ordre », a expliqué le porte-parole.
Par VOA
Washington, D.C.
© Copyright VOA News
La campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé en Côte d'Ivoire, mais les candidats tiennent déjà meetings, les militants collent des affichent. Pourtant, légalement, rien ne doit se faire avant le 15 octobre. La Commission électorale indépendante (CEI) tape du poing sur la table et rappelle à l’ordre tous les candidats qui, dit-elle, s’exposent à des sanctions.
« Certains candidats à l’élection présidentielle entreprennent des actions qui ne sont pas conformes au code électoral ; dans notre chronogramme, la période de la campagne électorale s’ouvre le 15 octobre 2010 pour prendre fin le 29 octobre 2010, à minuit », a déclaré Bamba Yakouba, porte-parole de la CEI.
« Nous faisons un rappel parce que nous sommes dans une période assez sensible du processus électoral et, à ce stade, nous tirons la sonnette d’alarme pour que tout puisse se dérouler dans l’ordre », a expliqué le porte-parole.
Par VOA
Washington, D.C.
© Copyright VOA News
Algérie, Mali, Mauritanie, Niger -Espagne: interpellation d'un Américain pour financement d'Aqmi
(L'Express 30/09/2010)
MADRID — Un homme de 43 ans, de nationalité américaine et d'origine algérienne, a été arrêté à Barcelone pour "financement présumé d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", a annoncé mercredi la police espagnole dans un communiqué.
Cet homme, Mohamed Omar Debhi, résident à Esplugues de Llobregat, près de Barcelone (nord-est), est soupçonné d'avoir "envoyé de l'argent en Algérie d'où il était remis aux cellules d'Aqmi au Sahel", selon le communiqué.
"Les investigations de la police permettent de le lier à des délits de financement de terrorisme au Sahel, pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)" selon le communiqué.
L'argent d'un montant global "supérieur à 60.000 euros" était envoyé par transfert ou bien par "courrier humain" à Toufik Mizi, un Algérien qui est recherché par la justice espagnole depuis 2006 pour "appartenance à une organisation terroriste", selon le même communiqué.
Omar Debhi, qui connaissait Toufik Mizi depuis 2003, était chargé de blanchir de l'argent et d'en envoyer une partie "en Algérie pour les cellules d'Aqmi" afin de leur permettre d'acheter du "matériel", selon le communiqué.
L'interpellation s'est accompagnée de perquisitions qui ont permis de saisir des ordinateurs et une "importante documentation bancaire" en relation avec l'enquête.
Organisation active dans la région africaine du Sahel, Aqmi a revendiqué la semaine passée l'enlèvement de cinq Français et deux Africains, capturés à la mi-septembre au Niger et aujourd'hui vraisemblablement séquestrés dans le nord du Mali.
Le 25 juillet, Aqmi avait revendiqué l'exécution d'un Français, Michel Germaneau, enlevé au Niger puis transféré au Mali, trois jours après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer.
Trois volontaires d'une ONG espagnole avaient été enlevés en novembre 2009 en Mauritanie puis détenus au Mali par Aqmi, successeur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GLPC) algérien.
Ils ont été libérés, la première en mars et les deux autres en août, vraisemblablement contre le paiement d'une rançon par le gouvernement espagnol, même si ce dernier a refusé de le confirmer.
AFP
© Copyright L'Express
MADRID — Un homme de 43 ans, de nationalité américaine et d'origine algérienne, a été arrêté à Barcelone pour "financement présumé d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", a annoncé mercredi la police espagnole dans un communiqué.
Cet homme, Mohamed Omar Debhi, résident à Esplugues de Llobregat, près de Barcelone (nord-est), est soupçonné d'avoir "envoyé de l'argent en Algérie d'où il était remis aux cellules d'Aqmi au Sahel", selon le communiqué.
"Les investigations de la police permettent de le lier à des délits de financement de terrorisme au Sahel, pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)" selon le communiqué.
L'argent d'un montant global "supérieur à 60.000 euros" était envoyé par transfert ou bien par "courrier humain" à Toufik Mizi, un Algérien qui est recherché par la justice espagnole depuis 2006 pour "appartenance à une organisation terroriste", selon le même communiqué.
Omar Debhi, qui connaissait Toufik Mizi depuis 2003, était chargé de blanchir de l'argent et d'en envoyer une partie "en Algérie pour les cellules d'Aqmi" afin de leur permettre d'acheter du "matériel", selon le communiqué.
L'interpellation s'est accompagnée de perquisitions qui ont permis de saisir des ordinateurs et une "importante documentation bancaire" en relation avec l'enquête.
Organisation active dans la région africaine du Sahel, Aqmi a revendiqué la semaine passée l'enlèvement de cinq Français et deux Africains, capturés à la mi-septembre au Niger et aujourd'hui vraisemblablement séquestrés dans le nord du Mali.
Le 25 juillet, Aqmi avait revendiqué l'exécution d'un Français, Michel Germaneau, enlevé au Niger puis transféré au Mali, trois jours après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer.
Trois volontaires d'une ONG espagnole avaient été enlevés en novembre 2009 en Mauritanie puis détenus au Mali par Aqmi, successeur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GLPC) algérien.
Ils ont été libérés, la première en mars et les deux autres en août, vraisemblablement contre le paiement d'une rançon par le gouvernement espagnol, même si ce dernier a refusé de le confirmer.
AFP
© Copyright L'Express
R.D.C -Kabila à la reconquête de son far west
(Le Pays 30/09/2010)
Tous ceux qui doutaient de la capacité du président de la RDC (République démocratique du Congo) à suspendre l’exploitation illégale des minerais à l’Est de son pays auront eu tort. Ils avaient alors les raisons de leur doute, tout comme Kabila avait la certitude de sa force de frappe.
L’Est de la RDC, qui s’est avéré depuis belle lurette un véritable no man’s land ou très exactement un far west, échappant au contrôle du régime, est désormais sous surveillance de l’armée régulière. Et mieux, celle-ci semble avoir réussi la prouesse de suspendre toute exploitation minière dans cette localité. D’aucuns ne tarderaient pas à dire qu’il est trop tôt pour le président congolais de crier victoire. La RDC a longtemps souffert de voir une grande partie de la richesse de son sous-sol piller par des individus sans foi ni loi.
Cette suspension, si elle aboutissait à la pacification totale du nord et du sud-Kivu, constituerait une grande victoire pour Kabila, l’homme qui aura réussi la prouesse de reconquérir ce far west. La région des Grands lacs en général s’en féliciterait d’ailleurs, d’autant plus que les revenus des minerais de cette zone ont toujours alimenté les rebellions, que ce soit en RDC ou dans les pays limitrophes de la RDC comme l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Ainsi, pacifier cette zone reviendrait à leur fermer le robinet financier. Auquel cas, ces différentes rébellions risquent de disparaître.
Mais l’action du président congolais, bien que louable dans son principe (restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national), suscite des interrogations : pourquoi est-ce seulement maintenant que Kabila ouvre l’oeil sur la sécurité de la région alors qu’il n’est pas au matin de son arrivée au pouvoir ? Faut-il y voir un calcul politique ? L’année 2011 est une année électorale en RDC.
L’empressement de Kabila à rétablir l’ordre dans l’Est congolais pourrait donc être motivé par des ambitions électoralistes. Les Congolais pourront lui savoir gré, si tout se passe bien, et si le partage des fruits de la richesse nationale est équitable, d’avoir réussi là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué. Mais il ne faut pas occulter le rôle du Rwanda dans la région. Si les soldats congolais peuvent aujourd’hui parader dans le Kivu, c’est bien parce que le Rwanda veut.
C’est le nouveau climat fait d’apaisement entre Kigali et Kinshasa qui permet sans doute, en grande partie, cette reconquête de l’Est. En tout état de cause, tout le mal que l’on souhaite au président congolais est qu’il réussisse son pari de débarrasser son pays des prédateurs de tout acabit. L’on souhaite par ailleurs que les immenses richesses de cette partie de la RD Congo servent à tous les Congolais et non à une minorité. C’est alors que Kabila aura mené un combat utile pour tous.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Le Pays
Tous ceux qui doutaient de la capacité du président de la RDC (République démocratique du Congo) à suspendre l’exploitation illégale des minerais à l’Est de son pays auront eu tort. Ils avaient alors les raisons de leur doute, tout comme Kabila avait la certitude de sa force de frappe.
L’Est de la RDC, qui s’est avéré depuis belle lurette un véritable no man’s land ou très exactement un far west, échappant au contrôle du régime, est désormais sous surveillance de l’armée régulière. Et mieux, celle-ci semble avoir réussi la prouesse de suspendre toute exploitation minière dans cette localité. D’aucuns ne tarderaient pas à dire qu’il est trop tôt pour le président congolais de crier victoire. La RDC a longtemps souffert de voir une grande partie de la richesse de son sous-sol piller par des individus sans foi ni loi.
Cette suspension, si elle aboutissait à la pacification totale du nord et du sud-Kivu, constituerait une grande victoire pour Kabila, l’homme qui aura réussi la prouesse de reconquérir ce far west. La région des Grands lacs en général s’en féliciterait d’ailleurs, d’autant plus que les revenus des minerais de cette zone ont toujours alimenté les rebellions, que ce soit en RDC ou dans les pays limitrophes de la RDC comme l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Ainsi, pacifier cette zone reviendrait à leur fermer le robinet financier. Auquel cas, ces différentes rébellions risquent de disparaître.
Mais l’action du président congolais, bien que louable dans son principe (restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national), suscite des interrogations : pourquoi est-ce seulement maintenant que Kabila ouvre l’oeil sur la sécurité de la région alors qu’il n’est pas au matin de son arrivée au pouvoir ? Faut-il y voir un calcul politique ? L’année 2011 est une année électorale en RDC.
L’empressement de Kabila à rétablir l’ordre dans l’Est congolais pourrait donc être motivé par des ambitions électoralistes. Les Congolais pourront lui savoir gré, si tout se passe bien, et si le partage des fruits de la richesse nationale est équitable, d’avoir réussi là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué. Mais il ne faut pas occulter le rôle du Rwanda dans la région. Si les soldats congolais peuvent aujourd’hui parader dans le Kivu, c’est bien parce que le Rwanda veut.
C’est le nouveau climat fait d’apaisement entre Kigali et Kinshasa qui permet sans doute, en grande partie, cette reconquête de l’Est. En tout état de cause, tout le mal que l’on souhaite au président congolais est qu’il réussisse son pari de débarrasser son pays des prédateurs de tout acabit. L’on souhaite par ailleurs que les immenses richesses de cette partie de la RD Congo servent à tous les Congolais et non à une minorité. C’est alors que Kabila aura mené un combat utile pour tous.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Le Pays
Côte d'Ivoire -500 casques bleus supplémentaires
(BBC Afrique 30/09/2010)
Ces hommes ont pour rôle de contribuer au bon déroulement de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, un scrutin attendu depuis cinq ans et repoussé six fois.
Le demi millier de casques bleus, qui doit rester en Côte d’Ivoire pour une durée maximale de 6 mois, devrait contribuer à assurer la bonne marche du vote.
Le Turc Ertugul Apakan, actuel président du Conseil de Sécurité, a exprimé les craintes des 15 membres quant au maintien du calme pendant cette opération.
"Les membres du conseil de sécurité ont demandé aux parties ivoiriennes de suivre leur engagement d'organiser le premier tour de l’élection le 31 octobre prochain. Ils insistent sur la nécessité pour les parties d'assurer le calme avant, pendant et après le vote."
Cela fait cinq ans que la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire apporte une aide logistique et technique à la préparation des élections.
Le représentant spécial de l'ONU pour le pays, Choi Young-Jin, s'est dit confiant du calme qui devrait régner pendant ce scrutin, mais il a laissé paraître une légère inquiétude pour la suite.
"Je suis confiant dans le fait que le premier tour des élections le 31 octobre aura lieu dans le calme. Beaucoup de choses peuvent avoir lieu après le 1er tour, cela dépend des conséquences des résultats, mais il est trop tôt pour penser à cela."
Un second tour qui, d'après la loi ivoirienne, interviendrait le 28 novembre.
5,7 millions d'Ivoiriens devraient pouvoir voter le mois prochain.
© Copyright BBC Afrique
Ces hommes ont pour rôle de contribuer au bon déroulement de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, un scrutin attendu depuis cinq ans et repoussé six fois.
Le demi millier de casques bleus, qui doit rester en Côte d’Ivoire pour une durée maximale de 6 mois, devrait contribuer à assurer la bonne marche du vote.
Le Turc Ertugul Apakan, actuel président du Conseil de Sécurité, a exprimé les craintes des 15 membres quant au maintien du calme pendant cette opération.
"Les membres du conseil de sécurité ont demandé aux parties ivoiriennes de suivre leur engagement d'organiser le premier tour de l’élection le 31 octobre prochain. Ils insistent sur la nécessité pour les parties d'assurer le calme avant, pendant et après le vote."
Cela fait cinq ans que la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire apporte une aide logistique et technique à la préparation des élections.
Le représentant spécial de l'ONU pour le pays, Choi Young-Jin, s'est dit confiant du calme qui devrait régner pendant ce scrutin, mais il a laissé paraître une légère inquiétude pour la suite.
"Je suis confiant dans le fait que le premier tour des élections le 31 octobre aura lieu dans le calme. Beaucoup de choses peuvent avoir lieu après le 1er tour, cela dépend des conséquences des résultats, mais il est trop tôt pour penser à cela."
Un second tour qui, d'après la loi ivoirienne, interviendrait le 28 novembre.
5,7 millions d'Ivoiriens devraient pouvoir voter le mois prochain.
© Copyright BBC Afrique
Afrique du Sud, Zimbabwe -Jacob Zuma demande aux Européens la levée des sanctions contre le président zimbabwéen Mugabe
(Le Potentiel 30/09/2010)
La demande du président sud-africain Jacob Zuma en faveur de la levée des sanctions contre le régime Mugabe mérite une attention particulière pour encourager une bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe.
Le président sud-africain Jacob Zuma a demandé hier mercredi 29 septembre à l’Union européenne de lever ses sanctions, en vigueur depuis 2002, à l’encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe et de son entourage.
Lever les sanctions «serait donner une chance aux efforts que nous faisons là-bas» au Zimbabwe pour faire aboutir le processus de transition, a, selon l’AFP, dit M. Zuma devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
En interdisant les voyages à l’étranger de M. Mugabe et de son entourage et en gelant leurs avoirs, l’UE «donne des arguments au Zanu PF (le parti de M. Mugabe, ndlr) qui affirme que le gouvernement d’union (en place à Harare depuis février 2009 avec des représentants du parti d’opposition MDC) n’est pas soutenu dans sa totalité», a-t-il déclaré. L’Union européenne et les Etats-Unis maintiennent une interdiction de voyager et un gel des avoirs contre Robert Mugabe, sa femme et son entourage direct pour protester contre le déroulement des élections controversées de 2008 et les atteintes aux droits de l’homme de la part de son gouvernement.
ENCOURAGER LA COHABITATION
En février, l’Union européenne avait prorogé d’un an ses sanctions citant un manque de progrès en matière de démocratisation et de réformes.
Les sanctions européennes consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne. Elles comprennent aussi l’interdiction de voyager dans l’UE pour plus d’une centaine de personnes liées au pouvoir en place ainsi que le gel des avoirs financiers de ces mêmes personnes.
En lieu et place des sanctions ciblées contre Mugabe et ses collaborateurs, l’UE, qui est comptée parmi les grands partenaires des Etats africains, ferait mieux d’encourager la bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe. Ce qui favorisera le bon fonctionnement du gouvernement d’union nationale et accélérera les réformes dans ce pays important de l’Afrique australe.
Par Pierre Emangongo
© Copyright Le Potentiel
La demande du président sud-africain Jacob Zuma en faveur de la levée des sanctions contre le régime Mugabe mérite une attention particulière pour encourager une bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe.
Le président sud-africain Jacob Zuma a demandé hier mercredi 29 septembre à l’Union européenne de lever ses sanctions, en vigueur depuis 2002, à l’encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe et de son entourage.
Lever les sanctions «serait donner une chance aux efforts que nous faisons là-bas» au Zimbabwe pour faire aboutir le processus de transition, a, selon l’AFP, dit M. Zuma devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
En interdisant les voyages à l’étranger de M. Mugabe et de son entourage et en gelant leurs avoirs, l’UE «donne des arguments au Zanu PF (le parti de M. Mugabe, ndlr) qui affirme que le gouvernement d’union (en place à Harare depuis février 2009 avec des représentants du parti d’opposition MDC) n’est pas soutenu dans sa totalité», a-t-il déclaré. L’Union européenne et les Etats-Unis maintiennent une interdiction de voyager et un gel des avoirs contre Robert Mugabe, sa femme et son entourage direct pour protester contre le déroulement des élections controversées de 2008 et les atteintes aux droits de l’homme de la part de son gouvernement.
ENCOURAGER LA COHABITATION
En février, l’Union européenne avait prorogé d’un an ses sanctions citant un manque de progrès en matière de démocratisation et de réformes.
Les sanctions européennes consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne. Elles comprennent aussi l’interdiction de voyager dans l’UE pour plus d’une centaine de personnes liées au pouvoir en place ainsi que le gel des avoirs financiers de ces mêmes personnes.
En lieu et place des sanctions ciblées contre Mugabe et ses collaborateurs, l’UE, qui est comptée parmi les grands partenaires des Etats africains, ferait mieux d’encourager la bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe. Ce qui favorisera le bon fonctionnement du gouvernement d’union nationale et accélérera les réformes dans ce pays important de l’Afrique australe.
Par Pierre Emangongo
© Copyright Le Potentiel
Le Kenya condamne 11 pirates somaliens à cinq ans de prison
(Xinhuanet 30/09/2010)
Onze présumés pirates, arrêtés par la Marine française il y a un an, ont été condamnés mercredi à cinq ans de prison par un tribunal kenyan.
Les suspects ont prétendu, lors de leur défense, qu'ils étaient des pêcheurs et s'étaient avaient été dans la mer pendant trois jours avant d'être attaqués par les officiers de la Marine française.
Ils avaient été accusés d'arraisonnage du navire Safmarine Asia le 15 avril de l'année dernière dans l'océan Indien tout en faisant usage des armes en leur possession pour menacer la vie des membres de l'équipage.
Les présumés pirates ont, cependant, nié les accusations, prétendant qu'ils faisaient la pêche près de Mbarawo, quelque part près de Mogadiscio et que la Marine française a jeté leur équipement de pêche et leurs filets dans la mer lors de leur arrestation.
Le magistrat principal Richard Kirui a souligné que les suspects avaient toujours dans leur défense prétendu qu'ils n'avaient que des couteaux, des filets mais tout cela n'a pas été présenté à la cour comme preuve.
Leur avocat, Jared Magolo, a plaidé pour la clémence estimant que les présumés étaient âgés entre 22 et 34 ans, avaient des responsabilités dans leur pays et s'étaient bien comportés durant leur séjour dans la Prison Shimo La Tewa.
Les pirates somaliens ont mené l'année dernière plus de 200 attaques, dont 68 enlèvements réussis.
Les Seychelles, qui ont condamné 11 pirates somaliens à 10 ans d'emprisonnement en juillet, sont la seule nation côtière à avoir signé des accords avec l'Union européenne pour juger les présumés pirates.
© Copyright Xinhuanet
Onze présumés pirates, arrêtés par la Marine française il y a un an, ont été condamnés mercredi à cinq ans de prison par un tribunal kenyan.
Les suspects ont prétendu, lors de leur défense, qu'ils étaient des pêcheurs et s'étaient avaient été dans la mer pendant trois jours avant d'être attaqués par les officiers de la Marine française.
Ils avaient été accusés d'arraisonnage du navire Safmarine Asia le 15 avril de l'année dernière dans l'océan Indien tout en faisant usage des armes en leur possession pour menacer la vie des membres de l'équipage.
Les présumés pirates ont, cependant, nié les accusations, prétendant qu'ils faisaient la pêche près de Mbarawo, quelque part près de Mogadiscio et que la Marine française a jeté leur équipement de pêche et leurs filets dans la mer lors de leur arrestation.
Le magistrat principal Richard Kirui a souligné que les suspects avaient toujours dans leur défense prétendu qu'ils n'avaient que des couteaux, des filets mais tout cela n'a pas été présenté à la cour comme preuve.
Leur avocat, Jared Magolo, a plaidé pour la clémence estimant que les présumés étaient âgés entre 22 et 34 ans, avaient des responsabilités dans leur pays et s'étaient bien comportés durant leur séjour dans la Prison Shimo La Tewa.
Les pirates somaliens ont mené l'année dernière plus de 200 attaques, dont 68 enlèvements réussis.
Les Seychelles, qui ont condamné 11 pirates somaliens à 10 ans d'emprisonnement en juillet, sont la seule nation côtière à avoir signé des accords avec l'Union européenne pour juger les présumés pirates.
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Rwanda -Des avancées nécessaires en matière de démocratie
(La Libre 30/09/2010)
Le ministre belge a par ailleurs souligné l'intérêt d'une intégration économique régionale entre les pays de la région des Grands Lacs.
Le ministre de la Coopération au développement Charles Michel (MR) a mis en exergue mercredi soir, à Kigali, les efforts actuellement consentis par les autorités rwandaises pour lutter contre la corruption. Cependant, il est essentiel de réaliser des "avancées similaires" dans le domaine de la démocratie, a insisté le ministre belge qui s'exprimait en tant que porte-parole de la présidence belge de l'Union européenne.
"Nous suivons avec beaucoup d'intérêt le lutte contre la corruption menée par le gouvernement rwandais. Des progrès similaires sont nécessaires dans le domaine de la démocratie", a déclaré Charles Michel lors d'un discours à l'Hôtel des Mille Collines. "Notre prochain programme indicatif de coopération veillera à rappeler et à attirer l'attention sur l'importance de la démocratie et de la gouvernance pour le développement du Rwanda".
Ce pays peut, selon M. Michel, présenter un parcours "impressionnant" en ce qui concerne les Objectifs du Millénaire, notamment dans les domaines de l'enseignement, de l'égalité hommes-femmes, de l'environnement et de la santé. Néanmoins, des efforts encore plus importants devront être réalisés pour réduire la pauvreté, les inégalités entre les villes et les campagnes ainsi que pour résoudre le problème des décès des femmes lors des accouchements, ajoute-t-il.
Le ministre belge a par ailleurs souligné l'intérêt d'une intégration économique régionale entre les pays de la région des Grands Lacs. Il a enfin rappelé l'engagement "loyal, franc et basé sur le respect mutuel" de la Belgique envers le Rwanda.
Mis en ligne le 30/09/2010
© Copyright La Libre
Le ministre belge a par ailleurs souligné l'intérêt d'une intégration économique régionale entre les pays de la région des Grands Lacs.
Le ministre de la Coopération au développement Charles Michel (MR) a mis en exergue mercredi soir, à Kigali, les efforts actuellement consentis par les autorités rwandaises pour lutter contre la corruption. Cependant, il est essentiel de réaliser des "avancées similaires" dans le domaine de la démocratie, a insisté le ministre belge qui s'exprimait en tant que porte-parole de la présidence belge de l'Union européenne.
"Nous suivons avec beaucoup d'intérêt le lutte contre la corruption menée par le gouvernement rwandais. Des progrès similaires sont nécessaires dans le domaine de la démocratie", a déclaré Charles Michel lors d'un discours à l'Hôtel des Mille Collines. "Notre prochain programme indicatif de coopération veillera à rappeler et à attirer l'attention sur l'importance de la démocratie et de la gouvernance pour le développement du Rwanda".
Ce pays peut, selon M. Michel, présenter un parcours "impressionnant" en ce qui concerne les Objectifs du Millénaire, notamment dans les domaines de l'enseignement, de l'égalité hommes-femmes, de l'environnement et de la santé. Néanmoins, des efforts encore plus importants devront être réalisés pour réduire la pauvreté, les inégalités entre les villes et les campagnes ainsi que pour résoudre le problème des décès des femmes lors des accouchements, ajoute-t-il.
Le ministre belge a par ailleurs souligné l'intérêt d'une intégration économique régionale entre les pays de la région des Grands Lacs. Il a enfin rappelé l'engagement "loyal, franc et basé sur le respect mutuel" de la Belgique envers le Rwanda.
Mis en ligne le 30/09/2010
© Copyright La Libre
Nigeria - La psychose suite au rapt d'enfants
(BBC Afrique 30/09/2010)
Un cadre d'une banque a indiqué à la BBC que rien ne reprendra tant que la situation sécuritaire ne serait pas améliorée.
Le president Goodluck Jonathan a condamné l'enlèvement. Il a ordonné aux services de sécurité de tout faire pour les retrouver.
Les enfants ont été enlevés lundi dans le Sud-Est du Nigeria alors qu'ils se trouvaient dans leur bus scolaire.
Il est difficile de savoir si le bus qui transportait les élèves avait des agents de sécurité.
Selon la correspondante de la BBC à Lagos Caroline Duffield, beaucoup de Nigérians de la classe moyenne dans l'Etat d'Aba voyagent avec des escortes armées à cause des menaces permanentes d'enlèvement.
Depuis quelques mois, les habitants d'Aba et ceux de localités voisines font face à une recrudescence du banditisme.
Enlèvements et vols à main armée sont devenus monnaie courante, mais c'est la première fois que des écoliers sont kidnappés.
Les enlèvements dans le Sud-Est du Nigeria sont opérés par des bandes criminelles qui exigent des rançons mais aussi par des groupes armés qui souhaitent une répartition plus équitable des revenus pétroliers.
Très souvent, la plupart des otages sont libérés sains et saufs après paiement de rançons.
Les ravisseurs des enfants exigent 130 mille dollars; la police a indiqué qu'elle continue de chercher leurs traces.
Le parlement nigérian envisage un texte de loi qui condamnerait à mort les auteurs de prise d'otage.
© Copyright BBC Afrique
Un cadre d'une banque a indiqué à la BBC que rien ne reprendra tant que la situation sécuritaire ne serait pas améliorée.
Le president Goodluck Jonathan a condamné l'enlèvement. Il a ordonné aux services de sécurité de tout faire pour les retrouver.
Les enfants ont été enlevés lundi dans le Sud-Est du Nigeria alors qu'ils se trouvaient dans leur bus scolaire.
Il est difficile de savoir si le bus qui transportait les élèves avait des agents de sécurité.
Selon la correspondante de la BBC à Lagos Caroline Duffield, beaucoup de Nigérians de la classe moyenne dans l'Etat d'Aba voyagent avec des escortes armées à cause des menaces permanentes d'enlèvement.
Depuis quelques mois, les habitants d'Aba et ceux de localités voisines font face à une recrudescence du banditisme.
Enlèvements et vols à main armée sont devenus monnaie courante, mais c'est la première fois que des écoliers sont kidnappés.
Les enlèvements dans le Sud-Est du Nigeria sont opérés par des bandes criminelles qui exigent des rançons mais aussi par des groupes armés qui souhaitent une répartition plus équitable des revenus pétroliers.
Très souvent, la plupart des otages sont libérés sains et saufs après paiement de rançons.
Les ravisseurs des enfants exigent 130 mille dollars; la police a indiqué qu'elle continue de chercher leurs traces.
Le parlement nigérian envisage un texte de loi qui condamnerait à mort les auteurs de prise d'otage.
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Tchad - L'opposition pour le maintien des élections en 2011
(Romandie.com 30/09/2010)
La principale coalition de l'opposition tchadienne veut que les trois prochaines élections du pays aient lieu en 2011 comme fixé par la commission électorale, selon un communiqué publié mercredi, un jour après l'appel du président tchadien pour des législatives en 2010.
Dans ce communiqué reçu par l'AFP à Libreville, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) déclare qu'elle a pris "acte du nouveau chronogramme de la Céni", la Commission électorale nationale indépendante, et "souhaite ardemment le respect des échéances" fixées.
Ce calendrier, publié la semaine dernière, a repoussé de quelques mois trois élections: les législatives prévues le 28 novembre 2010 ont été reprogrammées au 20 février 2011, les locales ont été reportées du 12 décembre 2010 au 27 mars 2011 et la présidentielle du 23 avril au 8 mai 2011.
Mardi, à l'occasion d'une concertation à la présidence avec toute la classe politique, le chef de l'Etat Idriss Deby Itno a souhaité un réaménagement de ce calendrier, avec l'organisation des élections législatives et locales en 2010, estimant que des délais plus longs risquaient de plonger le pays dans "une situation préjudiciable".
"Le nouveau calendrier électoral est le reflet des positions de la classe politique, nous souhaitons qu'il soit respecté. La réaction du chef de l'Etat est inopportune", a commenté l'ex-ministre Gali Ngothé Gatta, membre de la CPDC, joint par téléphone.
Dans le communiqué signé de son porte-parole Saleh Kebzaboh, la CPDC appelle à préserver "les acquis électoraux de l'accord politique" signé le 13 août 2007 par le président Deby et ses opposants --à l'exception des rebelles armés-- et censé favoriser la démocratisation du régime.
"L'un des piliers de l'ossature mise en place par cet accord politique est la Céni, dont l'indépendance doit être scrupuleusement respectée et soutenue par toutes les parties", affirme la coalition.
Elle demande l'organisation "d'élections véritablement démocratiques, libres et transparentes par la mise en place d'un fichier central informatisé, fiable et incontesté", mais aussi "un audit rapide de la Céni et du Bureau permanent des élections (BEN, relevant du ministère de l'Intérieur) par une expertise indépendante".
Elle appelle par ailleurs "toutes les parties concernées" à faire en sorte "que le débat autour des questions électorales se déroule dans le consensus, la sérénité et le respect des engagements".
Tous les scrutins seront basés sur un recensement électoral effectué en mai et juin qui, selon des chiffres provisoires de la Céni, a permis d'enregistrer près de 4,5 millions d'électeurs dans ce pays qui compte officiellement 11,1 millions d'habitants.
(©AFP)
© Copyright Romandie.com
La principale coalition de l'opposition tchadienne veut que les trois prochaines élections du pays aient lieu en 2011 comme fixé par la commission électorale, selon un communiqué publié mercredi, un jour après l'appel du président tchadien pour des législatives en 2010.
Dans ce communiqué reçu par l'AFP à Libreville, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) déclare qu'elle a pris "acte du nouveau chronogramme de la Céni", la Commission électorale nationale indépendante, et "souhaite ardemment le respect des échéances" fixées.
Ce calendrier, publié la semaine dernière, a repoussé de quelques mois trois élections: les législatives prévues le 28 novembre 2010 ont été reprogrammées au 20 février 2011, les locales ont été reportées du 12 décembre 2010 au 27 mars 2011 et la présidentielle du 23 avril au 8 mai 2011.
Mardi, à l'occasion d'une concertation à la présidence avec toute la classe politique, le chef de l'Etat Idriss Deby Itno a souhaité un réaménagement de ce calendrier, avec l'organisation des élections législatives et locales en 2010, estimant que des délais plus longs risquaient de plonger le pays dans "une situation préjudiciable".
"Le nouveau calendrier électoral est le reflet des positions de la classe politique, nous souhaitons qu'il soit respecté. La réaction du chef de l'Etat est inopportune", a commenté l'ex-ministre Gali Ngothé Gatta, membre de la CPDC, joint par téléphone.
Dans le communiqué signé de son porte-parole Saleh Kebzaboh, la CPDC appelle à préserver "les acquis électoraux de l'accord politique" signé le 13 août 2007 par le président Deby et ses opposants --à l'exception des rebelles armés-- et censé favoriser la démocratisation du régime.
"L'un des piliers de l'ossature mise en place par cet accord politique est la Céni, dont l'indépendance doit être scrupuleusement respectée et soutenue par toutes les parties", affirme la coalition.
Elle demande l'organisation "d'élections véritablement démocratiques, libres et transparentes par la mise en place d'un fichier central informatisé, fiable et incontesté", mais aussi "un audit rapide de la Céni et du Bureau permanent des élections (BEN, relevant du ministère de l'Intérieur) par une expertise indépendante".
Elle appelle par ailleurs "toutes les parties concernées" à faire en sorte "que le débat autour des questions électorales se déroule dans le consensus, la sérénité et le respect des engagements".
Tous les scrutins seront basés sur un recensement électoral effectué en mai et juin qui, selon des chiffres provisoires de la Céni, a permis d'enregistrer près de 4,5 millions d'électeurs dans ce pays qui compte officiellement 11,1 millions d'habitants.
(©AFP)
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mercredi 29 septembre 2010
RDC - Des contre-vérités qui font rire : L’interview Tshisekedi à « Jeune Afrique » relève d’un langage populiste
(L'Avenir Quotidien 29/09/2010)
* Etienne Tshisekedi a accordé une interview à Jeune Afrique. Il dit être sûr de gagner les élections 2011 * Il prétend être le rassembleur de l’opposition quand au sein de son parti, il est le grand commun diviseur * Ainsi qu’on le sait, l’année 2011 est une année électorale. Toute la classe politique s’y prépare fiévreusement. Ceux qui ont été élus en 2006 pensent à se faire réélire et ceux qui ne l’ont pas été pensent à se faire élire soit dans le cadre de partis politiques ou en indépendants. C’est d’ailleurs là la raison d’être de partis politiques : conquérir le pouvoir par la voie électorale.
C’est dans cet ordre d’idées qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba a daigné accorder une interview à l’hebdomadaire « Jeune Afrique » dans son édition du lundi 27 septembre au samedi 2 octobre dans laquelle il s’est mis systématiquement à attaquer tout le monde au pouvoir.
S’agissant des élections de 2011, il est candidat à la présidence de la République et il dit qu’il est décidé à aller jusqu’au bout et est sûr de les gagner sans nul doute. Etienne Tshisekedi wa Mulumba peut-il gagner les élections dans l’état actuel où se trouve son parti ? D’aucuns savent que rien ne va à l’Udps. Le parti est en état de décomposition avancé. Il y a deux ailes qui se « haïssent affectueusement » et qui se réclament toutes deux de lui. C’est une situation créée intentionnellement par lui-même étant l’émule de Mobutu qui divisait pour bien régner. A cette allure, son échec est patent, n’en déplaise aux militants inconditionnels.
Tshisekedi met en mal les cinq chantiers
Pour ce qui est des élections de 2006, il met tout en doute « même la légitimité de celui qui a été mal élu ». S’agissant des grands chantiers, il dit que c’est de la poudre aux yeux. Un langage foncièrement populeux pour se faire accorder les faveurs du peuple. Il feint d’ignorer les grands travaux de construction qui se font un peu partout à travers le territoire national. Il n’a pas honte de qualifier le chef de l’Etat d’être « l’adepte de la destruction créatrice ». Tshisekedi peut-il seulement ignorer qu’il a contribué activement à détruire ce pays avec le concours de Mobutu ?
Par ailleurs, il s’en prend au fait que selon lui, un seul cloche n’est diffusé que par les médias publics et qu’ l’on assiste à une orthodoxie d’Etat. L’homme est en train de mentir comme il respire alors que la télévision nationale comme la radio nationale ou l’Agence congolaise de presse reçoivent les hommes politiques de tous les bords. Tout dernièrement, un journal de l’opposition s’en était même félicité. Il dit en outre que le pluralisme politique ne se résout que par le nombre de partis politiques qui sont agréés au ministère de l’Intérieur et Sécurité. Tshisekedi peut-il répondre à la question de savoir si les gens pouvaient parler librement lorsqu’il était ministre de l’Intérieur de Mobutu Sese Seko. C’est faux et archifaux de vouloir dire que les médias publics ne véhiculent qu’un seul son de cloche.
La démocratie en République démocratique du Congo est une réalité vivante. En tout cas, les gens émettent leurs avis comme ils l’entendent contrairement à l’époque où Tshisekedi était un bonze du pouvoir mobutien. N’en déplaise à lui, les opposants s’expriment comme ils l’entendent tant sur la place publique, dans la rue, qu’au parlement, … Tshisekedi, un miraculé saura-t-il tenir longtemps ? Etienne vient de passer une longue période de maladie. Il y a quelques mois encore, il parlait et marchait difficilement. La question est de savoir s’il pourra encore tenir pendant longtemps. D’ailleurs, on sait qu’au sein du parti, son état de santé fait l’objet d’une controverse. Les uns sont d’avis qu’il est fatigué et doit pouvoir se reposer au risque se s’éreinter plus rapidement. Les autres, par contre, croient plutôt le contraire. Ils prennent l’exemple de Robert Mugabe, un octogénaire. Pour eux, il doit revenir aux affaires pour donner une impulsion aux jeunes pendant quelques années et retirer en douceur comme Mandela.
Kabila n’a-t-il pas de vision de l’avenir ?
Ici encore, l’homme de Kabeya Kamwanga parle dans le vide. On voit qu’il encore les automatismes d’un opposant pur et dur d’autrefois. Mais en fait, c’était une opposition de façade puisqu’il parlait haut et fort la journée et rencontrer Mobutu la nuit. Et ce scénario arrangeait bel et bien Mobutu. Qui ne connaît pas la stratégie ? Qu’appelle-t-il avoir de la vision de l’avenir ? Lorsque le président va restaurer des milliers de kilomètres de route à bord de sa jeep, les routes que Mobutu et lui avaient systématiquement détruites, comment peut-il prétendre qu’il n’a pas de vision d’avenir. Nous craignons qu’il soit atteint de cécité alors qu’il a des yeux pour voir.
Remettre le Congo sur le chemin de la démocratie
Pour Thisekedi, le combat qu’il veut livrer est le dernier combat de sa vie, le dernier combat de toute une vie. Un combat dont le but ultime, dit-il, est de mettre le Congo résolument sur le chemin de la démocratie et de l’Etat de droit.
Multiplier les pressions pour 2011
Pour lui, les forces politiques et sociales devraient « multiplier les pressions ». Et ce, « avec l’aide de la communauté internationale, dont les responsabilités dans la fabrication de Joseph Kabila sont évidentes. »
Il dit vouloir « sauver le peuple congolais ». De qui et de quoi ?
Il fustige même les contrats chinois Pour Etienne Tshisekedi, ils ont été conclus dans des conditions qui demeurent opaques, ils n’offrent aucune garantie de bonne gouvernance. » En écoutant ces propos désobligeants, le peuple congolais peut le qualifier de « farceur » eu égard à tout ce que mes Chinois réalisent dans notre pays dans divers domaines. Il ne faut pas être aveugle pour ne pas voir.
Front commun des "forces du changement"
Tout en critiquant vertement les autorités du pays, il tend la main à l’opposition. Selon lui, « des discussions informelles ont déjà commencé ». Déjà, cette opposition s’enlise et ne se met pas d’accord. La preuve est qu’elle a été incapable de se désigner un porte-parole de l’opposition après l’adoption de la loi sur l’opposition congolaise. Et encore, elle ne se met toujours pas d’accord pour désigner les trois représentants devant siéger au bureau de la CENI. Alors que le délai que l’on avait imposé aux groupes parlementaires est largement dépassé.
Tshisekedi rassembleur ?
Etienne Tshisekedi dit être l’homme qui puisse rassembler toutes les forces de l’opposition. Faut-il en rire ou en pleurer ? Déjà, si dans son propre parti, il est le plus commun diviseur, comment pourra-t-il véritablement être un rassembleur dans une plate-forme qui comprend autant d’ambitions cachées ? A-t-il déjà rencontré Kabila ?, lui a-t-on demandé. « Jamais. Ni moi ni lui n’en avons éprouvé le besoin. » Pour le président Kabila, c’est de la distraction que de recevoir un homme qui considère que ce que font les autres ne vaut rien.
Quant au Premier Ministre Muzito, Il ironise avec cruauté : « Est-il Premier ministre ? Personne, en dehors de lui, ne s’en aperçoit. » Il tempère son appréciation pour le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo sans doute parce qu’il est de l’opposition : « (..), je n’ai pas de grief contre lui dans le cadre de sa fonction actuelle. Mais je lui ai reproché le contenu de sa longue complicité avec Mobutu. Son influence, à l’époque, ne s’est pas exercée dans un sens positif, c’est le moins que l’on puisse dire. A priori, discuter avec lui ne me dit pas grand chose. Mais nous sommes tournés vers l’avenir, vers le changement… ». Si Kengo a été longuement le complice de Mobutu, selon ses propres termes, pourquoi ne se reconnaît-il pas comme tel aussi ? Quant à Jean-Pierre Bemba, il répond « Sa place est au Congo et non à La Haye ». « Son parti et le mien se parlent. » Vital Kamerhe ? Tout en gardant la main tendue, le leader de l’UDPS se veut lucide. Il rappelle le « rôle clé » joué par « Vital » dans l’élection de Joseph Kabila.
« Tous les dirigeants de ce pays sont imposés par l’étranger », dit-il
« Depuis l’indépendance, dit-il sur un ton de dépit, pas une seule fois les Congolais n’ont pu décider librement de leur choix. C’est l’étranger qui a imposé Mobutu, Kabila père et Kabila fils. J’ose croire que la communauté internationale a enfin compris que ses choix furent autant d’erreurs et que la refondation de l’Etat congolais ne pourra se faire avec les autorités actuelles, dont l’échec est patent ». Peut-il dire qu’il n’est pas le produit de l’étranger ? Une auto-satisfaction assez gauche.
En cas de victoire, il exclut toute "chasse aux sorcières" et "règlement des comptes". Ceux qui ont des "problèmes" devraient rendre comptes aux instances judiciaires. Tous ces propos sont truffés de mensonges. Lorsqu’il était premier ministre, peut-il dire ce qu’il a fait aux uns et aux autres qui n’étaient pas des Kasaïens ?
L’Avenir
© Copyright L'Avenir Quotidien
* Etienne Tshisekedi a accordé une interview à Jeune Afrique. Il dit être sûr de gagner les élections 2011 * Il prétend être le rassembleur de l’opposition quand au sein de son parti, il est le grand commun diviseur * Ainsi qu’on le sait, l’année 2011 est une année électorale. Toute la classe politique s’y prépare fiévreusement. Ceux qui ont été élus en 2006 pensent à se faire réélire et ceux qui ne l’ont pas été pensent à se faire élire soit dans le cadre de partis politiques ou en indépendants. C’est d’ailleurs là la raison d’être de partis politiques : conquérir le pouvoir par la voie électorale.
C’est dans cet ordre d’idées qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba a daigné accorder une interview à l’hebdomadaire « Jeune Afrique » dans son édition du lundi 27 septembre au samedi 2 octobre dans laquelle il s’est mis systématiquement à attaquer tout le monde au pouvoir.
S’agissant des élections de 2011, il est candidat à la présidence de la République et il dit qu’il est décidé à aller jusqu’au bout et est sûr de les gagner sans nul doute. Etienne Tshisekedi wa Mulumba peut-il gagner les élections dans l’état actuel où se trouve son parti ? D’aucuns savent que rien ne va à l’Udps. Le parti est en état de décomposition avancé. Il y a deux ailes qui se « haïssent affectueusement » et qui se réclament toutes deux de lui. C’est une situation créée intentionnellement par lui-même étant l’émule de Mobutu qui divisait pour bien régner. A cette allure, son échec est patent, n’en déplaise aux militants inconditionnels.
Tshisekedi met en mal les cinq chantiers
Pour ce qui est des élections de 2006, il met tout en doute « même la légitimité de celui qui a été mal élu ». S’agissant des grands chantiers, il dit que c’est de la poudre aux yeux. Un langage foncièrement populeux pour se faire accorder les faveurs du peuple. Il feint d’ignorer les grands travaux de construction qui se font un peu partout à travers le territoire national. Il n’a pas honte de qualifier le chef de l’Etat d’être « l’adepte de la destruction créatrice ». Tshisekedi peut-il seulement ignorer qu’il a contribué activement à détruire ce pays avec le concours de Mobutu ?
Par ailleurs, il s’en prend au fait que selon lui, un seul cloche n’est diffusé que par les médias publics et qu’ l’on assiste à une orthodoxie d’Etat. L’homme est en train de mentir comme il respire alors que la télévision nationale comme la radio nationale ou l’Agence congolaise de presse reçoivent les hommes politiques de tous les bords. Tout dernièrement, un journal de l’opposition s’en était même félicité. Il dit en outre que le pluralisme politique ne se résout que par le nombre de partis politiques qui sont agréés au ministère de l’Intérieur et Sécurité. Tshisekedi peut-il répondre à la question de savoir si les gens pouvaient parler librement lorsqu’il était ministre de l’Intérieur de Mobutu Sese Seko. C’est faux et archifaux de vouloir dire que les médias publics ne véhiculent qu’un seul son de cloche.
La démocratie en République démocratique du Congo est une réalité vivante. En tout cas, les gens émettent leurs avis comme ils l’entendent contrairement à l’époque où Tshisekedi était un bonze du pouvoir mobutien. N’en déplaise à lui, les opposants s’expriment comme ils l’entendent tant sur la place publique, dans la rue, qu’au parlement, … Tshisekedi, un miraculé saura-t-il tenir longtemps ? Etienne vient de passer une longue période de maladie. Il y a quelques mois encore, il parlait et marchait difficilement. La question est de savoir s’il pourra encore tenir pendant longtemps. D’ailleurs, on sait qu’au sein du parti, son état de santé fait l’objet d’une controverse. Les uns sont d’avis qu’il est fatigué et doit pouvoir se reposer au risque se s’éreinter plus rapidement. Les autres, par contre, croient plutôt le contraire. Ils prennent l’exemple de Robert Mugabe, un octogénaire. Pour eux, il doit revenir aux affaires pour donner une impulsion aux jeunes pendant quelques années et retirer en douceur comme Mandela.
Kabila n’a-t-il pas de vision de l’avenir ?
Ici encore, l’homme de Kabeya Kamwanga parle dans le vide. On voit qu’il encore les automatismes d’un opposant pur et dur d’autrefois. Mais en fait, c’était une opposition de façade puisqu’il parlait haut et fort la journée et rencontrer Mobutu la nuit. Et ce scénario arrangeait bel et bien Mobutu. Qui ne connaît pas la stratégie ? Qu’appelle-t-il avoir de la vision de l’avenir ? Lorsque le président va restaurer des milliers de kilomètres de route à bord de sa jeep, les routes que Mobutu et lui avaient systématiquement détruites, comment peut-il prétendre qu’il n’a pas de vision d’avenir. Nous craignons qu’il soit atteint de cécité alors qu’il a des yeux pour voir.
Remettre le Congo sur le chemin de la démocratie
Pour Thisekedi, le combat qu’il veut livrer est le dernier combat de sa vie, le dernier combat de toute une vie. Un combat dont le but ultime, dit-il, est de mettre le Congo résolument sur le chemin de la démocratie et de l’Etat de droit.
Multiplier les pressions pour 2011
Pour lui, les forces politiques et sociales devraient « multiplier les pressions ». Et ce, « avec l’aide de la communauté internationale, dont les responsabilités dans la fabrication de Joseph Kabila sont évidentes. »
Il dit vouloir « sauver le peuple congolais ». De qui et de quoi ?
Il fustige même les contrats chinois Pour Etienne Tshisekedi, ils ont été conclus dans des conditions qui demeurent opaques, ils n’offrent aucune garantie de bonne gouvernance. » En écoutant ces propos désobligeants, le peuple congolais peut le qualifier de « farceur » eu égard à tout ce que mes Chinois réalisent dans notre pays dans divers domaines. Il ne faut pas être aveugle pour ne pas voir.
Front commun des "forces du changement"
Tout en critiquant vertement les autorités du pays, il tend la main à l’opposition. Selon lui, « des discussions informelles ont déjà commencé ». Déjà, cette opposition s’enlise et ne se met pas d’accord. La preuve est qu’elle a été incapable de se désigner un porte-parole de l’opposition après l’adoption de la loi sur l’opposition congolaise. Et encore, elle ne se met toujours pas d’accord pour désigner les trois représentants devant siéger au bureau de la CENI. Alors que le délai que l’on avait imposé aux groupes parlementaires est largement dépassé.
Tshisekedi rassembleur ?
Etienne Tshisekedi dit être l’homme qui puisse rassembler toutes les forces de l’opposition. Faut-il en rire ou en pleurer ? Déjà, si dans son propre parti, il est le plus commun diviseur, comment pourra-t-il véritablement être un rassembleur dans une plate-forme qui comprend autant d’ambitions cachées ? A-t-il déjà rencontré Kabila ?, lui a-t-on demandé. « Jamais. Ni moi ni lui n’en avons éprouvé le besoin. » Pour le président Kabila, c’est de la distraction que de recevoir un homme qui considère que ce que font les autres ne vaut rien.
Quant au Premier Ministre Muzito, Il ironise avec cruauté : « Est-il Premier ministre ? Personne, en dehors de lui, ne s’en aperçoit. » Il tempère son appréciation pour le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo sans doute parce qu’il est de l’opposition : « (..), je n’ai pas de grief contre lui dans le cadre de sa fonction actuelle. Mais je lui ai reproché le contenu de sa longue complicité avec Mobutu. Son influence, à l’époque, ne s’est pas exercée dans un sens positif, c’est le moins que l’on puisse dire. A priori, discuter avec lui ne me dit pas grand chose. Mais nous sommes tournés vers l’avenir, vers le changement… ». Si Kengo a été longuement le complice de Mobutu, selon ses propres termes, pourquoi ne se reconnaît-il pas comme tel aussi ? Quant à Jean-Pierre Bemba, il répond « Sa place est au Congo et non à La Haye ». « Son parti et le mien se parlent. » Vital Kamerhe ? Tout en gardant la main tendue, le leader de l’UDPS se veut lucide. Il rappelle le « rôle clé » joué par « Vital » dans l’élection de Joseph Kabila.
« Tous les dirigeants de ce pays sont imposés par l’étranger », dit-il
« Depuis l’indépendance, dit-il sur un ton de dépit, pas une seule fois les Congolais n’ont pu décider librement de leur choix. C’est l’étranger qui a imposé Mobutu, Kabila père et Kabila fils. J’ose croire que la communauté internationale a enfin compris que ses choix furent autant d’erreurs et que la refondation de l’Etat congolais ne pourra se faire avec les autorités actuelles, dont l’échec est patent ». Peut-il dire qu’il n’est pas le produit de l’étranger ? Une auto-satisfaction assez gauche.
En cas de victoire, il exclut toute "chasse aux sorcières" et "règlement des comptes". Ceux qui ont des "problèmes" devraient rendre comptes aux instances judiciaires. Tous ces propos sont truffés de mensonges. Lorsqu’il était premier ministre, peut-il dire ce qu’il a fait aux uns et aux autres qui n’étaient pas des Kasaïens ?
L’Avenir
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RDC - Décès de l'ancien ministre de l'Information Dominique Sakombi
(Xinhuanet 29/09/2010)
KINSHASA-- Dominique Sakombi Inongo, ancien ministre congolais de l'Information sous les régimes Mobutu et Kabila le père, et membre du directoire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président de la République Joseph Kabila Kabange, est décédé lundi à Kinshasa des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 70 ans, selon des sources familiales.
Né à Kinshasa en 1940 et licencié en Education physique de l' ULB (Université Libre de Bruxelles), Sakombi avait occupé trois fois le poste du ministre de l'Information sous le régime de feu le président Mobutu (1970, en 1975 et 1984), et une fois en 2000, sous le régime de feu le président Laurent-Désiré Kabila.
En 2003, le président Joseph Kabila lui a confié le poste de 2ème vice-président de la Haute autorité des médias (HAM), organe de régulation des médias en RDC, pour le compte de la composante ex-gouvernement. Alors qu'il assumait l'intérim du président de la HAM, Sakombi est accusé de "mégestion".
Depuis 2008, il a été suspendu de ses fonctions et il est resté membre du PPRD. Ancien ambassadeur du Zaïre à Paris (1985) et au Sénégal (1986), Sakombi s'est mis à la prière depuis 1989, sous le nom du frère Jacob.
A chacune de ses apparitions publiques, il demande pardon au peuple pour les méfaits du mobutisme, car, dit-il , c'est lui qui a permis à Mobutu d'asseoir son système politique.
"C'est moi qui ai conçu le Mobutisme et l'ai fait inscrire dans la Constitution du pays", a-t-il déclaré.
© Copyright Xinhuanet
KINSHASA-- Dominique Sakombi Inongo, ancien ministre congolais de l'Information sous les régimes Mobutu et Kabila le père, et membre du directoire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président de la République Joseph Kabila Kabange, est décédé lundi à Kinshasa des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 70 ans, selon des sources familiales.
Né à Kinshasa en 1940 et licencié en Education physique de l' ULB (Université Libre de Bruxelles), Sakombi avait occupé trois fois le poste du ministre de l'Information sous le régime de feu le président Mobutu (1970, en 1975 et 1984), et une fois en 2000, sous le régime de feu le président Laurent-Désiré Kabila.
En 2003, le président Joseph Kabila lui a confié le poste de 2ème vice-président de la Haute autorité des médias (HAM), organe de régulation des médias en RDC, pour le compte de la composante ex-gouvernement. Alors qu'il assumait l'intérim du président de la HAM, Sakombi est accusé de "mégestion".
Depuis 2008, il a été suspendu de ses fonctions et il est resté membre du PPRD. Ancien ambassadeur du Zaïre à Paris (1985) et au Sénégal (1986), Sakombi s'est mis à la prière depuis 1989, sous le nom du frère Jacob.
A chacune de ses apparitions publiques, il demande pardon au peuple pour les méfaits du mobutisme, car, dit-il , c'est lui qui a permis à Mobutu d'asseoir son système politique.
"C'est moi qui ai conçu le Mobutisme et l'ai fait inscrire dans la Constitution du pays", a-t-il déclaré.
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Togo - Gilchrist Olympio satisfait de l'avancée de l'accord de son parti avec le pouvoir
(Xinhuanet 29/09/2010)
LOME -- Le leader de l'Union des forces changement (UFC-opposition), Gilchrist Olympio, a réitéré mardi sa "satisfaction" de la performance des sept ministres de son parti au gouvernement actuel de "large ouverture politique".
Au terme d'un accord conclu mai dernier avec le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), le leader du principal parti de l'opposition s'est décidé de cohabiter avec ce régime qu'il a longtemps combattu.
Lors d'une conférence de presse au siège de son parti, M. Olympio a indiqué apprécié "positivement" l'entrée de son parti au gouvernement,
Il a réitéré sa satisfaction à "l'attelage" ayant permis l'entrée de l'UFC à l'équipe gouvernementale, indiquant que les actes qui seront posés le "conforteront davantage dans ce sentiment".
Cependant, il a relevé les possibilités de son parti de se retirer du gouvernement lorsque la stratégie ayant conduit à y l'entrée ne s'avère plus efficace.
Selon M. Olympio, la donne politique recommande d'opérer "une rénovation en profondeur et non en façade de l'UFC".
Il a fait état d'une révolution culturelle au sein de l'UFC pour transformer ce parti en "appareil de combat politique mieux organisé, mieux dirigé, mieux encadré".
La nouvelle vision annoncée par le leader de l'UFC est celle d'un parti "plus soucieux de la base, plus efficace et en meilleure ordre de batailles pour les prochaines échéances électorales".
"Notre ambition est d'oeuvrer à la construction et à la réconciliation de tous les fils du pays", a précisé M. Olympio rappelant que les "portes et mêmes les fenêtres" du parti son ouvertes aux membres qui en ont été exclus pour avoir opté pour une orientation autre que la voie pacifique de combat politique, faisant allusion aux membres du parti qui ont formé avec d'autres partis politiques le Front pour l'alternance et le changement ( FRAC) dont Jean-Pierre Fabre, auparavant secrétaire général et candidat du parti à la précédente élection présidentielle et Lawson Patrick, ancien 1er vice-président du parti.
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LOME -- Le leader de l'Union des forces changement (UFC-opposition), Gilchrist Olympio, a réitéré mardi sa "satisfaction" de la performance des sept ministres de son parti au gouvernement actuel de "large ouverture politique".
Au terme d'un accord conclu mai dernier avec le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), le leader du principal parti de l'opposition s'est décidé de cohabiter avec ce régime qu'il a longtemps combattu.
Lors d'une conférence de presse au siège de son parti, M. Olympio a indiqué apprécié "positivement" l'entrée de son parti au gouvernement,
Il a réitéré sa satisfaction à "l'attelage" ayant permis l'entrée de l'UFC à l'équipe gouvernementale, indiquant que les actes qui seront posés le "conforteront davantage dans ce sentiment".
Cependant, il a relevé les possibilités de son parti de se retirer du gouvernement lorsque la stratégie ayant conduit à y l'entrée ne s'avère plus efficace.
Selon M. Olympio, la donne politique recommande d'opérer "une rénovation en profondeur et non en façade de l'UFC".
Il a fait état d'une révolution culturelle au sein de l'UFC pour transformer ce parti en "appareil de combat politique mieux organisé, mieux dirigé, mieux encadré".
La nouvelle vision annoncée par le leader de l'UFC est celle d'un parti "plus soucieux de la base, plus efficace et en meilleure ordre de batailles pour les prochaines échéances électorales".
"Notre ambition est d'oeuvrer à la construction et à la réconciliation de tous les fils du pays", a précisé M. Olympio rappelant que les "portes et mêmes les fenêtres" du parti son ouvertes aux membres qui en ont été exclus pour avoir opté pour une orientation autre que la voie pacifique de combat politique, faisant allusion aux membres du parti qui ont formé avec d'autres partis politiques le Front pour l'alternance et le changement ( FRAC) dont Jean-Pierre Fabre, auparavant secrétaire général et candidat du parti à la précédente élection présidentielle et Lawson Patrick, ancien 1er vice-président du parti.
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Gabon - André Mba Obame : "Ali, mon frère, mon adversaire"
André Mba Obame.
© Vincent Fournier/J.A. Oublié le passé. En dépit des liens qui les ont unis, l’ex-ministre de l’Intérieur et candidat malheureux à la présidentielle, André Mba Obame, ne reconnaît pas la légitimité du chef de l’État gabonais, son frère Ali Bongo Ondimba. Et prépare déjà les législatives de 2011.
Sa troisième place à l’élection présidentielle, André Mba Obame ne l’a toujours pas digérée. Peu importe que la Cour constitutionnelle – cette « tour de Pise qui penche toujours du même côté » – ne lui ait pas donné raison. Il en est persuadé, c’est lui qui aurait dû succéder à Omar Bongo Ondimba. Tout comme il est convaincu que c’est l’opposition – dont fait partie l’Union nationale (UN), qu’il a cofondée en février – qui remportera les prochaines législatives. L’homme que nous avons rencontré, au siège de Jeune Afrique, est déjà en campagne : il prend soin d’évoquer, toujours avec déférence, Omar Bongo Ondimba, passe un peu vite sur la conversion tardive – et forcée – du défunt président aux bienfaits du multipartisme et répète à l’envi son attachement aux valeurs républicaines… Rencontre.
Jeune Afrique : Plus d’une année s’est écoulée depuis l’élection présidentielle du 30 août 2009, élection à laquelle vous étiez candidat. Une année occupée ?
André Mba Obame : Les gens s’attendaient à ce que, comme les autres, j’aille à la soupe. On s’attendait aussi à ce que j’aie recours à la violence, on m’a accusé d’avoir recruté des mercenaires en Guinée équatoriale. Beaucoup de bruits ont circulé. Malgré tout, dans l’opposition, nous nous sommes mis au travail. Partant du constat que c’est l’émiettement des forces politiques qui a retardé l’alternance, nous avons mis notre ego dans notre poche et décidé d’agir ensemble.
Il y a quelques mois, vous avez cofondé l’UN, un attelage en apparence improbable dans lequel se trouvent des personnes qui ont eu des trajectoires politiques très différentes, pour ne pas dire d’anciens ennemis. Comment cela fonctionne-t-il ?
Avant, le dénominateur commun, c’était pour ou contre Omar Bongo Ondimba. Aujourd’hui, les choses ont changé. La nouvelle ligne de démarcation, c’est pour ou contre le système républicain, pour ou contre la succession monarchique. C’est pour cela que des gens qui s’opposaient hier peuvent maintenant travailler ensemble.
Avez-vous tenté de convaincre Pierre Mamboundou et son parti, l’Union du peuple gabonais (UPG), de rejoindre votre formation ?
Pour quoi faire ? Nous ne sommes pas pour le monolithisme et nous travaillons de toute façon avec la coalition Alliance pour le changement et la restauration [ACR, une autre coalition de l’opposition organisée autour de l’UPG de Pierre Mamboundou, NDLR].
Quelle est votre stratégie pour les législatives de 2011 ?
Nous nous sommes mis d’accord pour aller ensemble aux élections, c’est déjà beaucoup. Maintenant, nous allons réfléchir à des alliances électorales et à un programme de gouvernement. Mais il y a un point sur lequel nous sommes très clairs : il faut que le scrutin se déroule dans la transparence. Sans garantie de transparence, il n’y aura pas d’élections. Je ne dis pas que nous les boycotterons, je dis qu’il n’y aura pas d’élections, et je pèse chacun de mes mots. Nous avons les moyens d’empêcher leur tenue.
Comment ?
Nous en avons les moyens.
Dans le cas d’une victoire aux législatives, seriez-vous intéressé par le poste de Premier ministre ?
Pas particulièrement. En revanche, le poste devra revenir à l’opposition, comme le prévoit la Constitution.
Quels sont vos rapports avec le président Ali Bongo Ondimba (ABO), dont vous avez été très proche ?
Nous ne nous parlons pas.
Pourriez-vous envisager de reprendre contact avec lui ?
Pourquoi est-ce moi qui devrais le faire ? Quoi qu’il en soit, nous avons tendance au Gabon à trop personnaliser le débat politique. Ali Bongo, que je refuse d’appeler chef de l’État, c’est mon frère. Beaucoup de choses nous lient. Nos différends ne sont pas d’ordre personnel, ils sont politiques. Il y a d’un côté ceux qui pensent que le pays ne peut être dirigé que par la famille Bongo et qui, pour préserver leurs intérêts, sont pour une dévolution monarchique du pouvoir. Et de l’autre, ceux qui, comme moi et comme Omar Bongo Ondimba depuis le milieu des années 1980, pensent que le pouvoir appartient au peuple et sont attachés aux valeurs de la République. Omar Bongo lui-même n’avait pas exclu que son fils arrive au pouvoir, mais à condition que ce soit le peuple qui l’élise.
Vous ne reconnaissez toujours pas la validité de l’élection qui a porté ABO au pouvoir ?
C’est moi qui ai remporté cette élection. Les procès-verbaux le prouvent.
Même si la Cour constitutionnelle, devant laquelle vous avez déposé des recours, vous a donné tort ?
La Cour constitutionnelle est comme la tour de Pise. Elle penche toujours du même côté.
À défaut de contacts avec Ali Bongo, en avez-vous avec sa sœur Pascaline ?
Non plus. Je n’ai aucun contact avec la famille : il paraît qu’elle est fâchée contre moi. Si elle peut refaire son unité grâce à moi, c’est déjà ça !
Vous aviez mis en garde, en mars, contre la possibilité d’un « coup d’État à la nigérienne ». Vous y croyez vraiment ?
Bien sûr ! Que s’est-il passé au Niger ? Mamadou Tandja s’est entêté. Il était tellement sûr d’avoir le soutien de l’armée qu’il n’a écouté personne et, au final, les gens sur lesquels il comptait se sont retournés contre lui. Au Gabon, toutes les conditions d’un coup de force sont réunies. Je dis qu’en politique l’entêtement, l’arrogance, l’aveuglement et la provocation mènent toujours, tôt ou tard, à la même sanction.
Est-ce une menace ?
Non. Moi-même, je ne crois pas aux coups d’État. Mais j’ai été approché par des militaires qui voulaient mon approbation. Je leur ai dit que je m’y opposerais avec la dernière vigueur. Le pouvoir, on ne le quitte que par la démission ou par des élections.
Qui sont ces personnes qui sont entrées en contact avec vous ?
Elles m’ont approché à plusieurs reprises. C’est tout.
Quel bilan dressez-vous de la première année d’ABO à la tête de l’État ?
Il faut faire la part des choses entre les effets d’annonce et les réalisations. Sur le terrain, il n’y a rien. Quant à ce qui a été fait, comme la journée continue ou l’interdiction de l’exportation des grumes, c’est soit désastreux, soit intenable. Sur le front social aussi, cela va mal. Les employés des principaux secteurs sont en grève ou menacent de faire grève.
Quels sont aujourd’hui vos rapports avec Paul Mba Abessole, qui fut longtemps une figure de l’opposition gabonaise ?
Nous étions en relation jusqu’à ce qu’il décide de se rapprocher du Parti démocratique gabonais [au pouvoir, NDLR]. Plus maintenant, même s’il a essayé d’entrer en contact avec moi. Il faudra d’abord qu’il fasse son mea culpa devant tous les Gabonais. On ne peut pas avoir prétendu qu’ABO était incompétent et ensuite se rapprocher de son parti « pour le bien de l’État ».
Le général Ntumpa Lebani est en prison depuis plus d’un an pour atteinte à la sûreté de l’État, mais on en sait très peu sur ce qui lui est reproché. Qu’en pensez-vous ?
Le dossier est vide. S’il y a des preuves, qu’on nous les montre et qu’on le juge ! À la place, on a remis au goût du jour la Cour de sûreté, qui existait à l’époque du parti unique. Le général Ntumpa est un prisonnier politique, et Amnesty International ferait bien de s’en soucier.
En mai, l’annonce de l’acquisition par l’État Gabonais d’un hôtel particulier, à Paris, avait également fait débat…
Le Gabon pouvait-il vraiment se le permettre ? Je ne le crois pas. Ce n’était pas nécessaire, c’est hors de prix et c’est inopportun. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
André Mba Obame, secrétaire exécutif de l'Union nationale
envoyé par G241. - L'info internationale vidéo.
copyright jeuneafrique.com
© Vincent Fournier/J.A. Oublié le passé. En dépit des liens qui les ont unis, l’ex-ministre de l’Intérieur et candidat malheureux à la présidentielle, André Mba Obame, ne reconnaît pas la légitimité du chef de l’État gabonais, son frère Ali Bongo Ondimba. Et prépare déjà les législatives de 2011.
Sa troisième place à l’élection présidentielle, André Mba Obame ne l’a toujours pas digérée. Peu importe que la Cour constitutionnelle – cette « tour de Pise qui penche toujours du même côté » – ne lui ait pas donné raison. Il en est persuadé, c’est lui qui aurait dû succéder à Omar Bongo Ondimba. Tout comme il est convaincu que c’est l’opposition – dont fait partie l’Union nationale (UN), qu’il a cofondée en février – qui remportera les prochaines législatives. L’homme que nous avons rencontré, au siège de Jeune Afrique, est déjà en campagne : il prend soin d’évoquer, toujours avec déférence, Omar Bongo Ondimba, passe un peu vite sur la conversion tardive – et forcée – du défunt président aux bienfaits du multipartisme et répète à l’envi son attachement aux valeurs républicaines… Rencontre.
Jeune Afrique : Plus d’une année s’est écoulée depuis l’élection présidentielle du 30 août 2009, élection à laquelle vous étiez candidat. Une année occupée ?
André Mba Obame : Les gens s’attendaient à ce que, comme les autres, j’aille à la soupe. On s’attendait aussi à ce que j’aie recours à la violence, on m’a accusé d’avoir recruté des mercenaires en Guinée équatoriale. Beaucoup de bruits ont circulé. Malgré tout, dans l’opposition, nous nous sommes mis au travail. Partant du constat que c’est l’émiettement des forces politiques qui a retardé l’alternance, nous avons mis notre ego dans notre poche et décidé d’agir ensemble.
Il y a quelques mois, vous avez cofondé l’UN, un attelage en apparence improbable dans lequel se trouvent des personnes qui ont eu des trajectoires politiques très différentes, pour ne pas dire d’anciens ennemis. Comment cela fonctionne-t-il ?
Avant, le dénominateur commun, c’était pour ou contre Omar Bongo Ondimba. Aujourd’hui, les choses ont changé. La nouvelle ligne de démarcation, c’est pour ou contre le système républicain, pour ou contre la succession monarchique. C’est pour cela que des gens qui s’opposaient hier peuvent maintenant travailler ensemble.
Avez-vous tenté de convaincre Pierre Mamboundou et son parti, l’Union du peuple gabonais (UPG), de rejoindre votre formation ?
Pour quoi faire ? Nous ne sommes pas pour le monolithisme et nous travaillons de toute façon avec la coalition Alliance pour le changement et la restauration [ACR, une autre coalition de l’opposition organisée autour de l’UPG de Pierre Mamboundou, NDLR].
Quelle est votre stratégie pour les législatives de 2011 ?
Nous nous sommes mis d’accord pour aller ensemble aux élections, c’est déjà beaucoup. Maintenant, nous allons réfléchir à des alliances électorales et à un programme de gouvernement. Mais il y a un point sur lequel nous sommes très clairs : il faut que le scrutin se déroule dans la transparence. Sans garantie de transparence, il n’y aura pas d’élections. Je ne dis pas que nous les boycotterons, je dis qu’il n’y aura pas d’élections, et je pèse chacun de mes mots. Nous avons les moyens d’empêcher leur tenue.
Comment ?
Nous en avons les moyens.
Dans le cas d’une victoire aux législatives, seriez-vous intéressé par le poste de Premier ministre ?
Pas particulièrement. En revanche, le poste devra revenir à l’opposition, comme le prévoit la Constitution.
Quels sont vos rapports avec le président Ali Bongo Ondimba (ABO), dont vous avez été très proche ?
Nous ne nous parlons pas.
Pourriez-vous envisager de reprendre contact avec lui ?
Pourquoi est-ce moi qui devrais le faire ? Quoi qu’il en soit, nous avons tendance au Gabon à trop personnaliser le débat politique. Ali Bongo, que je refuse d’appeler chef de l’État, c’est mon frère. Beaucoup de choses nous lient. Nos différends ne sont pas d’ordre personnel, ils sont politiques. Il y a d’un côté ceux qui pensent que le pays ne peut être dirigé que par la famille Bongo et qui, pour préserver leurs intérêts, sont pour une dévolution monarchique du pouvoir. Et de l’autre, ceux qui, comme moi et comme Omar Bongo Ondimba depuis le milieu des années 1980, pensent que le pouvoir appartient au peuple et sont attachés aux valeurs de la République. Omar Bongo lui-même n’avait pas exclu que son fils arrive au pouvoir, mais à condition que ce soit le peuple qui l’élise.
Vous ne reconnaissez toujours pas la validité de l’élection qui a porté ABO au pouvoir ?
C’est moi qui ai remporté cette élection. Les procès-verbaux le prouvent.
Même si la Cour constitutionnelle, devant laquelle vous avez déposé des recours, vous a donné tort ?
La Cour constitutionnelle est comme la tour de Pise. Elle penche toujours du même côté.
À défaut de contacts avec Ali Bongo, en avez-vous avec sa sœur Pascaline ?
Non plus. Je n’ai aucun contact avec la famille : il paraît qu’elle est fâchée contre moi. Si elle peut refaire son unité grâce à moi, c’est déjà ça !
Vous aviez mis en garde, en mars, contre la possibilité d’un « coup d’État à la nigérienne ». Vous y croyez vraiment ?
Bien sûr ! Que s’est-il passé au Niger ? Mamadou Tandja s’est entêté. Il était tellement sûr d’avoir le soutien de l’armée qu’il n’a écouté personne et, au final, les gens sur lesquels il comptait se sont retournés contre lui. Au Gabon, toutes les conditions d’un coup de force sont réunies. Je dis qu’en politique l’entêtement, l’arrogance, l’aveuglement et la provocation mènent toujours, tôt ou tard, à la même sanction.
Est-ce une menace ?
Non. Moi-même, je ne crois pas aux coups d’État. Mais j’ai été approché par des militaires qui voulaient mon approbation. Je leur ai dit que je m’y opposerais avec la dernière vigueur. Le pouvoir, on ne le quitte que par la démission ou par des élections.
Qui sont ces personnes qui sont entrées en contact avec vous ?
Elles m’ont approché à plusieurs reprises. C’est tout.
Quel bilan dressez-vous de la première année d’ABO à la tête de l’État ?
Il faut faire la part des choses entre les effets d’annonce et les réalisations. Sur le terrain, il n’y a rien. Quant à ce qui a été fait, comme la journée continue ou l’interdiction de l’exportation des grumes, c’est soit désastreux, soit intenable. Sur le front social aussi, cela va mal. Les employés des principaux secteurs sont en grève ou menacent de faire grève.
Quels sont aujourd’hui vos rapports avec Paul Mba Abessole, qui fut longtemps une figure de l’opposition gabonaise ?
Nous étions en relation jusqu’à ce qu’il décide de se rapprocher du Parti démocratique gabonais [au pouvoir, NDLR]. Plus maintenant, même s’il a essayé d’entrer en contact avec moi. Il faudra d’abord qu’il fasse son mea culpa devant tous les Gabonais. On ne peut pas avoir prétendu qu’ABO était incompétent et ensuite se rapprocher de son parti « pour le bien de l’État ».
Le général Ntumpa Lebani est en prison depuis plus d’un an pour atteinte à la sûreté de l’État, mais on en sait très peu sur ce qui lui est reproché. Qu’en pensez-vous ?
Le dossier est vide. S’il y a des preuves, qu’on nous les montre et qu’on le juge ! À la place, on a remis au goût du jour la Cour de sûreté, qui existait à l’époque du parti unique. Le général Ntumpa est un prisonnier politique, et Amnesty International ferait bien de s’en soucier.
En mai, l’annonce de l’acquisition par l’État Gabonais d’un hôtel particulier, à Paris, avait également fait débat…
Le Gabon pouvait-il vraiment se le permettre ? Je ne le crois pas. Ce n’était pas nécessaire, c’est hors de prix et c’est inopportun. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
André Mba Obame, secrétaire exécutif de l'Union nationale
envoyé par G241. - L'info internationale vidéo.
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Nigeria - 50 ans d'indépendance, beaucoup de pétrole et peu de développement
(Romandie.com 29/09/2010)
LAGOS - En quelques minutes, une dizaine de commerçants ont grimpé sur le toit du gigantesque marché d'Oshodi, à Lagos, où sont installés leurs petits générateurs qu'ils démarrent dans un vrombissement de tondeuse. Coupure d'électricté. Tout ce qu'il y a de plus commun ici.
Cinquante ans après son indépendance, le Nigeria, une puissance pétrolière, vit quasiment dans le noir. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants, l'ex-colonie britannique qui marquera cet anniversaire vendredi 1er octobre, ne produit qu'environ 3.500 megawatts d'électricité par jour.
Une quantité bien loin de répondre aux besoins des Nigérians. A titre de comparaison, l'Afrique du Sud produit environ 43.000 megawatts, pour 50 millions d'habitants.
"Après 50 ans d'indépendance, on n'en est nulle part côté courant (...) Chaque Nigérian a un générateur", se lamente Anthony Ekeke, vice-président du marché électronique d'Oshodi.
Une situation plus que paradoxale pour le huitième exportateur mondial de brut qui tire environ 80% de ses revenus des hydrocarbures extraits du delta du Niger, région pétrolifère du sud.
Permier producteur africain, le Nigeria pompe actuellement 2,14 millions de barils par jours. Mais les milliards de pétrodollars engrangés depuis la découverte d'or noir en 1956 n'ont pas été synonyme de développement pour la gigantesque fédération.
Les infrastructures du pays sont dans un état de délabrement avancé et la plus grande partie de la population vit dans la pauvreté.
D'importants secteurs d'activités, en premier lieu l'agriculture autrefois très développée, ont été délaissés à la faveur de l'émergence d'une "mono-économie" qui a enrichi une toute petite élite très puissante.
"Le secteur pétrolier a été vampirisé par l'Etat nigérian, par l'élite politique. D'après leur perception de la politique, tout tourne autour de qui a accès au pétrole, qui contrôle le pétrole et qui contrôle les revenus", regrette le professeur Daniel Omoweh, professeur de relations internationales à la Covenant University, dans l'Etat d'Ogun (sud-ouest).
Même constat pour Pat Utomi, économiste politique de renom et candidat à la présidentielle de 2011, qui estime que la nation est actuellement dirigée par "toutes sortes de voleurs".
Selon lui, le pays s'en serait mieux sorti sans le pétrole et la corruption à grande échelle qui s'est parallèlement développée au fil des décennies, notamment durant les régimes militaires.
Autre paradoxe, le Nigeria importe son carburant car ses quatre raffineries ne fonctionnent quasiment pas, résultat selon les observateurs de la mauvaise gestion, de la corruption et de la pression exercée par des lobbys tirant profit de ces importations très lucratives.
"Dans nos rêves, le Nigeria devait devenir la puissance africaine, une puissance qui compterait sur la scène politique mondiale", se souvient l'ancien ministre Femi Okunnu, 77 ans.
"Malheureusement, nous avons perdu notre temps et nos ressources (...) La corruption et surtout l'absence de vision de la part de nos dirigeants nous a ramenés de nombreuses années en arrière", déplore-t-il.
Le delta du Niger, dont les populations, très pauvres, affirment avoir été appauvries par l'exploitation pétrolière qui a souillé leur eau et leurs terres, est le théâtre de violences depuis des années.
Des groupes armés affirmant agir au nom d'une plus juste répartition de la manne ont maintes fois saboté des oléoducs, attaqué des plateformes et kidnappé des employés du secteur pétrolier.
Une amnistie présidentielle offerte à ces militants a permis une accalmie depuis juin 2009.
Le parlement examine actuellement un projet de réforme du secteur qui pourrait, selon certains, améliorer la situation et garantir une meilleure gestion des revenus du brut.
(©AFP / 29 septembre 2010 09h27)
© Copyright Romandie.com
LAGOS - En quelques minutes, une dizaine de commerçants ont grimpé sur le toit du gigantesque marché d'Oshodi, à Lagos, où sont installés leurs petits générateurs qu'ils démarrent dans un vrombissement de tondeuse. Coupure d'électricté. Tout ce qu'il y a de plus commun ici.
Cinquante ans après son indépendance, le Nigeria, une puissance pétrolière, vit quasiment dans le noir. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants, l'ex-colonie britannique qui marquera cet anniversaire vendredi 1er octobre, ne produit qu'environ 3.500 megawatts d'électricité par jour.
Une quantité bien loin de répondre aux besoins des Nigérians. A titre de comparaison, l'Afrique du Sud produit environ 43.000 megawatts, pour 50 millions d'habitants.
"Après 50 ans d'indépendance, on n'en est nulle part côté courant (...) Chaque Nigérian a un générateur", se lamente Anthony Ekeke, vice-président du marché électronique d'Oshodi.
Une situation plus que paradoxale pour le huitième exportateur mondial de brut qui tire environ 80% de ses revenus des hydrocarbures extraits du delta du Niger, région pétrolifère du sud.
Permier producteur africain, le Nigeria pompe actuellement 2,14 millions de barils par jours. Mais les milliards de pétrodollars engrangés depuis la découverte d'or noir en 1956 n'ont pas été synonyme de développement pour la gigantesque fédération.
Les infrastructures du pays sont dans un état de délabrement avancé et la plus grande partie de la population vit dans la pauvreté.
D'importants secteurs d'activités, en premier lieu l'agriculture autrefois très développée, ont été délaissés à la faveur de l'émergence d'une "mono-économie" qui a enrichi une toute petite élite très puissante.
"Le secteur pétrolier a été vampirisé par l'Etat nigérian, par l'élite politique. D'après leur perception de la politique, tout tourne autour de qui a accès au pétrole, qui contrôle le pétrole et qui contrôle les revenus", regrette le professeur Daniel Omoweh, professeur de relations internationales à la Covenant University, dans l'Etat d'Ogun (sud-ouest).
Même constat pour Pat Utomi, économiste politique de renom et candidat à la présidentielle de 2011, qui estime que la nation est actuellement dirigée par "toutes sortes de voleurs".
Selon lui, le pays s'en serait mieux sorti sans le pétrole et la corruption à grande échelle qui s'est parallèlement développée au fil des décennies, notamment durant les régimes militaires.
Autre paradoxe, le Nigeria importe son carburant car ses quatre raffineries ne fonctionnent quasiment pas, résultat selon les observateurs de la mauvaise gestion, de la corruption et de la pression exercée par des lobbys tirant profit de ces importations très lucratives.
"Dans nos rêves, le Nigeria devait devenir la puissance africaine, une puissance qui compterait sur la scène politique mondiale", se souvient l'ancien ministre Femi Okunnu, 77 ans.
"Malheureusement, nous avons perdu notre temps et nos ressources (...) La corruption et surtout l'absence de vision de la part de nos dirigeants nous a ramenés de nombreuses années en arrière", déplore-t-il.
Le delta du Niger, dont les populations, très pauvres, affirment avoir été appauvries par l'exploitation pétrolière qui a souillé leur eau et leurs terres, est le théâtre de violences depuis des années.
Des groupes armés affirmant agir au nom d'une plus juste répartition de la manne ont maintes fois saboté des oléoducs, attaqué des plateformes et kidnappé des employés du secteur pétrolier.
Une amnistie présidentielle offerte à ces militants a permis une accalmie depuis juin 2009.
Le parlement examine actuellement un projet de réforme du secteur qui pourrait, selon certains, améliorer la situation et garantir une meilleure gestion des revenus du brut.
(©AFP / 29 septembre 2010 09h27)
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Guinée - Un an après le massacre du stade de Conakry, l'enquête au point mort
(Liberation 29/09/2010)
C'était il y a un an. Le 28 septembre 2009, un rassemblement pacifique organisé par l'opposition guinéenne dans le plus grand stade de Conakry était réprimé dans le sang par les forces de la junte militaire alors au pouvoir. «Des femmes violées, d'autres embrochées à la baïonnette, des blessés achevés...», décrivait alors à Libération un syndicaliste présent sur place.
Bilan: «au moins 157 morts, des dizaines de disparus, une centaine de femmes victimes de violences sexuelles, plus de 1.000 blessés», selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH), qui publient un rapport ce mardi (version PDF).
Douze mois après ce massacre, les victimes rescapées et leurs proches attendent «que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du dossier»; pour l'heure, aucun des militaires guinéens présumés responsables des exactions n'a encore inquiété.
«Commission nationale d'enquête totalement sous contrôle»
Selon la FIDH, «la junte a d'abord voulu enterrer ce dossier par la mise en place d'une commission nationale d'enquête totalement sous contrôle» qui a conclu «opportunément à la responsabilité exclusive d'Aboubacar Sidiki Diakité dit "Toumba», aide de camp du chef de la junte Moussa Dadis Camara.
Ce militaire, en cavale depuis dix mois, avait tenté, deux mois après le massacre de tuer son patron, le capitaine Camara. «J'ai tiré sur lui» parce qu'«il avait essayé de faire reposer toutes les charges des événements du 28 septembre sur moi», avait-il ensuite affirmé.
Le chef de la junte qui vit désormais au Burkina Faso, a été remplacé en janvier par le général Sékouba Konaté, chargé de conduire la transition jusqu'à la prochaine élection d'un président civil.
Crimes contre l'humanité
Puis, sous la pression de la communauté internationale et de la CPI, trois juges ont été désignés, en février, pour instruire «l'affaire du 28 septembre». Depuis, «seuls deux militaires de second ordre ont été arrêtés. Les donneurs d'ordre et les plus hautes autorités militaires et politiques de l'époque demeurent bien loin de la ligne de mire de la justice guinéenne», constate la FIDH.
La Commission d'enquête internationale nommée par l'ONU - qui avait qualifié les violences de «crimes contre l'humanité» - avait conclu à la «responsabilité pénale individuelle» de Dadis Camara, incriminé pour sa «responsabilité de commandement». Ses neveux Siba Théodore Kourouma et Marcel Kuvugi sont également mis en cause par des témoins.
Deux autres militaires incriminés, Claude Pivi et Moussa Tiegboro Camara, ont certes perdu leur rang de ministre mais conservent des postes très importants: le premier reste chef de la sécurité présidentielle, le second directeur national de la lutte contre le banditisme, la criminalité et le narcotrafic.
Election présidentielle en attente
La Guinée attend à présent le second tour de l'élection présidentielle, dont la date reste à fixer, qui se jouera entre deux civils. L'un, Cellou Dalein Diallo, avait lui-même été sévèrement blessé par les militaires le 28 septembre; l'autre, Alpha Condé, avait été l'un des premiers à fustiger, alors, le «pouvoir criminel».
Ce mardi, Cellou Dalein Diallo, a souhaité qu'une Commission vérité et réconciliation soit mise en place, tout en estimant que «ce n'est pas l'emprisonnement des coupables qui est la solution». «Il faut que la vérité soit connue, que les responsabilités soient situées et que les coupables demandent pardon s'ils sont disposés à entrer dans cette dynamique», a-t-il ajouté.
Par LIBÉRATION.FR
© Copyright Liberation
C'était il y a un an. Le 28 septembre 2009, un rassemblement pacifique organisé par l'opposition guinéenne dans le plus grand stade de Conakry était réprimé dans le sang par les forces de la junte militaire alors au pouvoir. «Des femmes violées, d'autres embrochées à la baïonnette, des blessés achevés...», décrivait alors à Libération un syndicaliste présent sur place.
Bilan: «au moins 157 morts, des dizaines de disparus, une centaine de femmes victimes de violences sexuelles, plus de 1.000 blessés», selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH), qui publient un rapport ce mardi (version PDF).
Douze mois après ce massacre, les victimes rescapées et leurs proches attendent «que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du dossier»; pour l'heure, aucun des militaires guinéens présumés responsables des exactions n'a encore inquiété.
«Commission nationale d'enquête totalement sous contrôle»
Selon la FIDH, «la junte a d'abord voulu enterrer ce dossier par la mise en place d'une commission nationale d'enquête totalement sous contrôle» qui a conclu «opportunément à la responsabilité exclusive d'Aboubacar Sidiki Diakité dit "Toumba», aide de camp du chef de la junte Moussa Dadis Camara.
Ce militaire, en cavale depuis dix mois, avait tenté, deux mois après le massacre de tuer son patron, le capitaine Camara. «J'ai tiré sur lui» parce qu'«il avait essayé de faire reposer toutes les charges des événements du 28 septembre sur moi», avait-il ensuite affirmé.
Le chef de la junte qui vit désormais au Burkina Faso, a été remplacé en janvier par le général Sékouba Konaté, chargé de conduire la transition jusqu'à la prochaine élection d'un président civil.
Crimes contre l'humanité
Puis, sous la pression de la communauté internationale et de la CPI, trois juges ont été désignés, en février, pour instruire «l'affaire du 28 septembre». Depuis, «seuls deux militaires de second ordre ont été arrêtés. Les donneurs d'ordre et les plus hautes autorités militaires et politiques de l'époque demeurent bien loin de la ligne de mire de la justice guinéenne», constate la FIDH.
La Commission d'enquête internationale nommée par l'ONU - qui avait qualifié les violences de «crimes contre l'humanité» - avait conclu à la «responsabilité pénale individuelle» de Dadis Camara, incriminé pour sa «responsabilité de commandement». Ses neveux Siba Théodore Kourouma et Marcel Kuvugi sont également mis en cause par des témoins.
Deux autres militaires incriminés, Claude Pivi et Moussa Tiegboro Camara, ont certes perdu leur rang de ministre mais conservent des postes très importants: le premier reste chef de la sécurité présidentielle, le second directeur national de la lutte contre le banditisme, la criminalité et le narcotrafic.
Election présidentielle en attente
La Guinée attend à présent le second tour de l'élection présidentielle, dont la date reste à fixer, qui se jouera entre deux civils. L'un, Cellou Dalein Diallo, avait lui-même été sévèrement blessé par les militaires le 28 septembre; l'autre, Alpha Condé, avait été l'un des premiers à fustiger, alors, le «pouvoir criminel».
Ce mardi, Cellou Dalein Diallo, a souhaité qu'une Commission vérité et réconciliation soit mise en place, tout en estimant que «ce n'est pas l'emprisonnement des coupables qui est la solution». «Il faut que la vérité soit connue, que les responsabilités soient situées et que les coupables demandent pardon s'ils sont disposés à entrer dans cette dynamique», a-t-il ajouté.
Par LIBÉRATION.FR
© Copyright Liberation
Tchad - Le président Deby Itno pas d’accord avec le nouveau calendrier électoral
(VOA News 29/09/2010)
Lors de la rencontre de mardi, le président Déby Itno a fait part de sa volonté de veiller à l’application de l’accord politique du 13 août 2007 et a donc exigé de la CENI l’organisation des élections selon le calendrier initial.
« Demain, vous allez aussi vous réunir pour dire : ‘bon… c’est une question politique, Président, on va rester quelques mois… un an, par consensus, on va former un gouvernement d’union nationale’ », a ajouté le président Déby Itno.
72 heures après l’annonce faite par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’un remaniement du calendrier électoral, le président tchadien Idriss Déby Itno a rencontré les acteurs politiques, mardi pour leur dire ce qu’il en pense.
Selon le nouveau chronogramme, il n’y aura plus d’élections cette année. Les législatives sont prévues désormais le 20 février 2011 et les élections locales le 27 mars 201. Le scrutin présidentiel suivra le 8 mai 201.
Lors de la rencontre de mardi, le président Déby Itno a fait part de sa volonté de veiller à l’application de l’accord politique du 13 août 2007 et a donc exigé de la CENI l’organisation des élections selon le calendrier initial.
« Mon sentiment, c’est que nous partons tout droit d’un report à un report, comme nous l’avons fait pour l’Assemblée nationale », a déclaré le chef de l’Etat tchadien. « Demain, vous allez aussi vous réunir pour dire : ‘bon… c’est une question politique, Président, on va rester quelques mois… un an, par consensus, on va former un gouvernement d’union nationale’ », a ajouté le président Déby Itno qui a demandé à la CENI d’organiser les législatives et les locales cette année et la présidentielle l’année prochaine.
« La CENI a fait son travail », a déclaré, de son côté, Saleh Kebzabo au nom de la Coalition des partis pour la défense de la Constitution (CPDC), la principale coalition de l’opposition.
Par VOA
Washington, D.C.
© Copyright VOA News
Lors de la rencontre de mardi, le président Déby Itno a fait part de sa volonté de veiller à l’application de l’accord politique du 13 août 2007 et a donc exigé de la CENI l’organisation des élections selon le calendrier initial.
« Demain, vous allez aussi vous réunir pour dire : ‘bon… c’est une question politique, Président, on va rester quelques mois… un an, par consensus, on va former un gouvernement d’union nationale’ », a ajouté le président Déby Itno.
72 heures après l’annonce faite par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’un remaniement du calendrier électoral, le président tchadien Idriss Déby Itno a rencontré les acteurs politiques, mardi pour leur dire ce qu’il en pense.
Selon le nouveau chronogramme, il n’y aura plus d’élections cette année. Les législatives sont prévues désormais le 20 février 2011 et les élections locales le 27 mars 201. Le scrutin présidentiel suivra le 8 mai 201.
Lors de la rencontre de mardi, le président Déby Itno a fait part de sa volonté de veiller à l’application de l’accord politique du 13 août 2007 et a donc exigé de la CENI l’organisation des élections selon le calendrier initial.
« Mon sentiment, c’est que nous partons tout droit d’un report à un report, comme nous l’avons fait pour l’Assemblée nationale », a déclaré le chef de l’Etat tchadien. « Demain, vous allez aussi vous réunir pour dire : ‘bon… c’est une question politique, Président, on va rester quelques mois… un an, par consensus, on va former un gouvernement d’union nationale’ », a ajouté le président Déby Itno qui a demandé à la CENI d’organiser les législatives et les locales cette année et la présidentielle l’année prochaine.
« La CENI a fait son travail », a déclaré, de son côté, Saleh Kebzabo au nom de la Coalition des partis pour la défense de la Constitution (CPDC), la principale coalition de l’opposition.
Par VOA
Washington, D.C.
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Côte d'Ivoire - L'ONU va déployer 500 casques bleus en plus avant les élections présidentielles prévue le 31 octobre
(Centre de Nouvelles ONU 29/09/2010)
NEW YORK (Nations Unies) -- Les membres du Conseil de sécurité ont pris note mardi de la certification, par le Représentant spécial de l'ONU pour la Côte-d'Ivoire, Choi Young-Jin, de la liste électorale définitive pour le scrutin présidentiel prévu le 31 octobre et ont décidé d'autoriser le déploiement de 500 troupes supplémentaires avant cette élection.
"La liste définitive de 5,7 millions d'électeurs a été acceptée par les parties ivoiriennes le 6 septembre, puis a été adoptée par décret présidentiel le 9 septembre 2010", a indiqué mardi le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse, à l'issue de consultations sur la Cte d'Ivoire.
Les membres du Conseil ont félicité les parties prenantes ivoiriennes "pour ce progrès significatif vers une conclusion transparente, juste et pacifique du processus électoral".
Le Conseil "exhorte les parties prenantes ivoiriennes à tenir leurs engagements pour organiser le premier tour de l'élection le 31 octobre, comme convenu par les parties lors du Cadre permanent de concertation qui s'est déroulé à Ouagadougou le 21 septembre dernier".
Les membres du Conseil ont réitéré leur appel contre toutes "tentatives visant à détruire les réussites du processus électoral "et ont souligné "le besoin pour les parties de garantir le calme, avant, pendant et après le vote".
Le Conseil de sécurité a suivi la recommandation du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de déployer "500 hommes supplémentaires dans le cadre de la Mission des Nations Unies en Cô te-d'Ivoire (ONUCI) pour une période limitée qui n'excédera pas six mois", afin de contribuer à "l'organisation de la sécurité, avant, pendant et après le processus électoral".
Les Etats membres ont également salué les efforts menés par le Facilitateur, le Président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré. Le 5 août dernier, le gouvernement ivoirien a fixé la tenue de l'élection présidentielle au 31 octobre prochain.
Divisée en deux parties depuis 2002 à la suite d'une guerre civile qui a opposé les forces gouvernementales aux rebelles du nord du pays, la Côte d'Ivoire est censée organiser des élections nationales depuis 2005.
© Copyright Centre de Nouvelles ONU
NEW YORK (Nations Unies) -- Les membres du Conseil de sécurité ont pris note mardi de la certification, par le Représentant spécial de l'ONU pour la Côte-d'Ivoire, Choi Young-Jin, de la liste électorale définitive pour le scrutin présidentiel prévu le 31 octobre et ont décidé d'autoriser le déploiement de 500 troupes supplémentaires avant cette élection.
"La liste définitive de 5,7 millions d'électeurs a été acceptée par les parties ivoiriennes le 6 septembre, puis a été adoptée par décret présidentiel le 9 septembre 2010", a indiqué mardi le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse, à l'issue de consultations sur la Cte d'Ivoire.
Les membres du Conseil ont félicité les parties prenantes ivoiriennes "pour ce progrès significatif vers une conclusion transparente, juste et pacifique du processus électoral".
Le Conseil "exhorte les parties prenantes ivoiriennes à tenir leurs engagements pour organiser le premier tour de l'élection le 31 octobre, comme convenu par les parties lors du Cadre permanent de concertation qui s'est déroulé à Ouagadougou le 21 septembre dernier".
Les membres du Conseil ont réitéré leur appel contre toutes "tentatives visant à détruire les réussites du processus électoral "et ont souligné "le besoin pour les parties de garantir le calme, avant, pendant et après le vote".
Le Conseil de sécurité a suivi la recommandation du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de déployer "500 hommes supplémentaires dans le cadre de la Mission des Nations Unies en Cô te-d'Ivoire (ONUCI) pour une période limitée qui n'excédera pas six mois", afin de contribuer à "l'organisation de la sécurité, avant, pendant et après le processus électoral".
Les Etats membres ont également salué les efforts menés par le Facilitateur, le Président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré. Le 5 août dernier, le gouvernement ivoirien a fixé la tenue de l'élection présidentielle au 31 octobre prochain.
Divisée en deux parties depuis 2002 à la suite d'une guerre civile qui a opposé les forces gouvernementales aux rebelles du nord du pays, la Côte d'Ivoire est censée organiser des élections nationales depuis 2005.
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Bénin - Un cadavre exquis pour l’opposition
(Afriscoop 29/09/2010)
Ces derniers temps, le président béninois, Thomas Yayi Boni, ne sait vraiment pas où donner de la tête. A l’affaire de la vaste escroquerie qui fait jusqu’à présent des gorges chaudes, orchestrée par ICC/Service, et qui a éclaboussé son pouvoir, s’ajoute désormais un autre problème, et non des moindres. En effet, le corps sans vie de Pierre Urbain Dangnivo, qui avait disparu le 17 août dernier, a été retrouvé, le 27 septembre, dans une fosse creusée dans la maison d’un charlatan.
Ç’aurait été celui d’un citoyen lambda, que ce décès serait passé inaperçu et on l’aurait rangé dans la rubrique des faits divers. Mais Pierre Urbain Dangnivo n’est pas un quidam. Il est membre du Parti social-démocrate qui appartient à un grand regroupement de l’opposition, connu sous l’appellation de "L’Union fait la force". S’agit-il là d’un crime crapuleux perpétré par le charlatan ou a-t-on affaire à un crime politique ? L’on attend de voir, en espérant que la justice béninoise fera la lumière sur les circonstances de ce crime qui heurte les consciences.
Certes, l’on a du mal à imaginer le banquier Thomas Yayi Boni, qui n’a pas, jusqu’à preuve du contraire, un passé sombre comme certains de ses pairs africains, commettre un tel crime. Il est plus difficile de croire que le président béninois est derrière la disparition de Dangnivo d’autant qu’il dirige un Bénin qui vit depuis 1990 une démocratie apaisée où règne l’opinion plurielle. Mais la responsabilité, ne serait-ce que morale, de l’Etat dont il est le premier responsable est plus que jamais engagée. C’est bien lui que le peuple béninois, l’opposition en premier lieu, observe pour le moment, en attendant que la justice tranche. Tout compte fait, si Dangnivo a disparu puis a trouvé la mort par la suite, n’est-ce pas une défaillance du système sécuritaire du pays que dirige Yayi Boni ?
L’occasion faisant le larron, l’opposition ne tardera pas à rejeter la responsabilité de ce crime sur le chef de l’Etat, même si la justice venait à le blanchir. En tout état de cause, Pierre Dangnivo est un cadavre exquis pour l’opposition politique béninoise. Le cas de Dangnivo montre, si besoin était, que militer dans l’opposition en Afrique est en passe de devenir synonyme de Golgotha. En effet, dans la plupart des oligarchies africaines, s’il n’est pas contraint à l’exil, l’opposant court inéluctablement le risque de disparaître physiquement sans laisser de trace.
Le cas de Pierre Urbain (si la piste du meurtre politique est confirmée) vient allonger la liste des opposants qui ont disparu comme par enchantement. Charles Massi en République centrafricaine, Ibn Oumar Mahamet Saleh au Tchad, entre autres, en ont payé le prix fort. Le Bénin est l’un des rares pays d’Afrique francophone qui ont pu asseoir une démocratie véritable. Il faut espérer qu’il ne rejoindra pas le gros lot des pays dont les dirigeants ont érigé la répression et l’assassinat des opposants en règle de gouvernance.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Afriscoop
Ces derniers temps, le président béninois, Thomas Yayi Boni, ne sait vraiment pas où donner de la tête. A l’affaire de la vaste escroquerie qui fait jusqu’à présent des gorges chaudes, orchestrée par ICC/Service, et qui a éclaboussé son pouvoir, s’ajoute désormais un autre problème, et non des moindres. En effet, le corps sans vie de Pierre Urbain Dangnivo, qui avait disparu le 17 août dernier, a été retrouvé, le 27 septembre, dans une fosse creusée dans la maison d’un charlatan.
Ç’aurait été celui d’un citoyen lambda, que ce décès serait passé inaperçu et on l’aurait rangé dans la rubrique des faits divers. Mais Pierre Urbain Dangnivo n’est pas un quidam. Il est membre du Parti social-démocrate qui appartient à un grand regroupement de l’opposition, connu sous l’appellation de "L’Union fait la force". S’agit-il là d’un crime crapuleux perpétré par le charlatan ou a-t-on affaire à un crime politique ? L’on attend de voir, en espérant que la justice béninoise fera la lumière sur les circonstances de ce crime qui heurte les consciences.
Certes, l’on a du mal à imaginer le banquier Thomas Yayi Boni, qui n’a pas, jusqu’à preuve du contraire, un passé sombre comme certains de ses pairs africains, commettre un tel crime. Il est plus difficile de croire que le président béninois est derrière la disparition de Dangnivo d’autant qu’il dirige un Bénin qui vit depuis 1990 une démocratie apaisée où règne l’opinion plurielle. Mais la responsabilité, ne serait-ce que morale, de l’Etat dont il est le premier responsable est plus que jamais engagée. C’est bien lui que le peuple béninois, l’opposition en premier lieu, observe pour le moment, en attendant que la justice tranche. Tout compte fait, si Dangnivo a disparu puis a trouvé la mort par la suite, n’est-ce pas une défaillance du système sécuritaire du pays que dirige Yayi Boni ?
L’occasion faisant le larron, l’opposition ne tardera pas à rejeter la responsabilité de ce crime sur le chef de l’Etat, même si la justice venait à le blanchir. En tout état de cause, Pierre Dangnivo est un cadavre exquis pour l’opposition politique béninoise. Le cas de Dangnivo montre, si besoin était, que militer dans l’opposition en Afrique est en passe de devenir synonyme de Golgotha. En effet, dans la plupart des oligarchies africaines, s’il n’est pas contraint à l’exil, l’opposant court inéluctablement le risque de disparaître physiquement sans laisser de trace.
Le cas de Pierre Urbain (si la piste du meurtre politique est confirmée) vient allonger la liste des opposants qui ont disparu comme par enchantement. Charles Massi en République centrafricaine, Ibn Oumar Mahamet Saleh au Tchad, entre autres, en ont payé le prix fort. Le Bénin est l’un des rares pays d’Afrique francophone qui ont pu asseoir une démocratie véritable. Il faut espérer qu’il ne rejoindra pas le gros lot des pays dont les dirigeants ont érigé la répression et l’assassinat des opposants en règle de gouvernance.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Afriscoop
Zimbabwe - L'UE prête à revoir sa politique de sanctions: un autre bluff ?
Leader Africa 29/09/2010)
BRUXELLES — L'Union européenne pourrait revoir sa politique de sanctions à l'encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe et son entourage si elle constate des "développements positifs" au Zimbabwe, a assuré mardi le président de l'UE, Herman Van Rompuy.
"S'il y a des développements positifs, l'UE est prête à revoir" sa politique de sanctions contre M. Mugabe, a dit M. Van Rompuy au cours d'une conférence de presse à Bruxelles, à l'issue d'un sommet UE-Afrique du Sud en présence du président sud-africain Jacob Zuma.
"Les réformes au Zimbabwe sont très importantes", a estimé M. Van Rompuy qui a rappelé que l'UE souhaitait "le succès" du processus de transition à Harare. Le dialogue politique avec le gouvernement du Zimbabwe a été récemment relancé, a-t-il dit en notant que l'UE et ses Etats membres ont dépensé 365 millions d'euros en faveur du Zimbabwe depuis février 2009 et la mise en place d'un gouvernement d'union entre M. Mugabe et son ancien rival Morgan Tsvangirai.
"Les sanctions ne sont pas en place pour nuire aux citoyens du Zimbabwe ou empêcher le développement du Zimbabwe", a insisté M. Van Rompuy.
M. Mugabe, 86 ans et ses proches sont interdits de voyage, et leurs avoirs sont gelés depuis 2002 par l'Union européenne et les Etats-Unis, sans aucune raison valable. ce qui dérangent les aurorités européennes est que Mugabe aie décidé d'appliquer une réforme agraire beaucoup plus profitable aux zimbabwéens qu'aux européens.
En février, l'Union européenne avait prorogé d'un an ses sanctions citant un manque de progrès en matière de démocratisation et de réformes.
Les sanctions européennes consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne, l'interdiction de voyager sur le territoire des Etats de l'UE pour plus d'une centaine de personnes liées au pouvoir en place ainsi que le gel des avoirs financiers de ces mêmes personnes.
© Copyright Leader Africa
BRUXELLES — L'Union européenne pourrait revoir sa politique de sanctions à l'encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe et son entourage si elle constate des "développements positifs" au Zimbabwe, a assuré mardi le président de l'UE, Herman Van Rompuy.
"S'il y a des développements positifs, l'UE est prête à revoir" sa politique de sanctions contre M. Mugabe, a dit M. Van Rompuy au cours d'une conférence de presse à Bruxelles, à l'issue d'un sommet UE-Afrique du Sud en présence du président sud-africain Jacob Zuma.
"Les réformes au Zimbabwe sont très importantes", a estimé M. Van Rompuy qui a rappelé que l'UE souhaitait "le succès" du processus de transition à Harare. Le dialogue politique avec le gouvernement du Zimbabwe a été récemment relancé, a-t-il dit en notant que l'UE et ses Etats membres ont dépensé 365 millions d'euros en faveur du Zimbabwe depuis février 2009 et la mise en place d'un gouvernement d'union entre M. Mugabe et son ancien rival Morgan Tsvangirai.
"Les sanctions ne sont pas en place pour nuire aux citoyens du Zimbabwe ou empêcher le développement du Zimbabwe", a insisté M. Van Rompuy.
M. Mugabe, 86 ans et ses proches sont interdits de voyage, et leurs avoirs sont gelés depuis 2002 par l'Union européenne et les Etats-Unis, sans aucune raison valable. ce qui dérangent les aurorités européennes est que Mugabe aie décidé d'appliquer une réforme agraire beaucoup plus profitable aux zimbabwéens qu'aux européens.
En février, l'Union européenne avait prorogé d'un an ses sanctions citant un manque de progrès en matière de démocratisation et de réformes.
Les sanctions européennes consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne, l'interdiction de voyager sur le territoire des Etats de l'UE pour plus d'une centaine de personnes liées au pouvoir en place ainsi que le gel des avoirs financiers de ces mêmes personnes.
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Sénégal - Le président sénégalais affirme que la Constitution lui permet de se représenter à la présidentielle de 2012 (Synthèse)
(Xinhuanet 29/09/2010)
DAKAR-- Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré à un journal local que la constitution lui permet bien de se représenter à l'élection présidentielle de février 2012.
"La Constitution me permet de me représenter. Le problème c'est qu'au Sénégal, chacun se prend pour un juriste. Mais, quand même, si vous ne savez pas, il faut vous taire et laisser ceux qui savent, parler", a affirmé le chef de l'Etat.
La candidature du président Abdoulaye Wade, 84 ans, à l' élection présidentielle de février 2012, avait suscité une vive polémique entre certains constitutionnalistes et les responsables du parti au pouvoir (Parti démocratique Sénégalais (Pds).
Le Chef de l'Etat Sénégalais avait annoncé depuis avril 2010 sa candidature pour un troisième mandat à la tête de l'Etat (élu en 2000, réélu en 2007). La controverse portait sur la recevabilité ou non de la candidature de Abdoulaye Wade car la constitution qui limite à deux, depuis 2001, le mandat du président de la République.
Selon ces spécialistes, le président Wade violerait la constitution s'il se présentait pour la troisième fois à l' élection présidentielle. "Wade a terminé ses mandats. Il a fait un mandat de 7 ans (2000) puis un autre de 5 ans (2007). Donc il a terminé ses mandats. C'est ça l'esprit de la constitution", explique le Pr Pape Demba Sy qui est un des rédacteurs de la nouvelle constitution.
Un autre constitutionnaliste, le Pr El Hadji Mbodj disqualifie Wade pour la présidentielle de 2012. "Une Constitution, ce n'est pas seulement une traduction littérale d'un texte. C'est un esprit. Et il y avait un esprit qui sous-tendait la Constitution de 2001. A savoir la limitation du mandat du président de la République", indique-t-il.
Ces arguments sont contestés par de hauts responsables du Pds, également juristes (avocats), comme le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye et le ministre des Affaires étrangères, Madické Niang.
Pour le Premier ministre, ces constitutionnalistes "sont connus pour leur expertise mais pas forcément pour leur neutralité". Le ministre des affaires étrangères soutient pour sa part que le chef de l'Etat a le droit de solliciter le suffrage des Sénégalais pour un nouveau mandat.
Abdoulaye Wade lui-même défend, dans cet entretien, sa future candidature par un argument juridique qu'il qualifie de "principe élémentaire" de droit : la non rétroactivité de la loi. "Il y a des gens qui soutiennent n'importe quoi, même contre l'évidence. Il y a le principe de la non rétroactivité des lois, c'est un principe élémentaire".
C'est après son élection en 2000 que Abdoulaye Wade avait fait modifier la constitution par référendum en 2001. Le mandat est ainsi porté à cinq ans renouvelables une seule fois. Il a appartient au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la validité de la candidature. Mais, l'opposition doute du rejet de cette candidature, le conseil étant présidé Cheikh Tidiane Diakhaté, nommé récemment par le président Wade lui-même.
Le président sénégalais a enfin assuré que l'élection présidentielle ne sera pas reportée et qu'elle "se tiendra à la date qui est retenue, c'est-à-dire au mois de janvier 2012. Je ne vois pas les raisons de reporter cette élection, à moins que d'ici là, survienne un évènement de force majeure".
© Copyright Xinhuanet
DAKAR-- Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré à un journal local que la constitution lui permet bien de se représenter à l'élection présidentielle de février 2012.
"La Constitution me permet de me représenter. Le problème c'est qu'au Sénégal, chacun se prend pour un juriste. Mais, quand même, si vous ne savez pas, il faut vous taire et laisser ceux qui savent, parler", a affirmé le chef de l'Etat.
La candidature du président Abdoulaye Wade, 84 ans, à l' élection présidentielle de février 2012, avait suscité une vive polémique entre certains constitutionnalistes et les responsables du parti au pouvoir (Parti démocratique Sénégalais (Pds).
Le Chef de l'Etat Sénégalais avait annoncé depuis avril 2010 sa candidature pour un troisième mandat à la tête de l'Etat (élu en 2000, réélu en 2007). La controverse portait sur la recevabilité ou non de la candidature de Abdoulaye Wade car la constitution qui limite à deux, depuis 2001, le mandat du président de la République.
Selon ces spécialistes, le président Wade violerait la constitution s'il se présentait pour la troisième fois à l' élection présidentielle. "Wade a terminé ses mandats. Il a fait un mandat de 7 ans (2000) puis un autre de 5 ans (2007). Donc il a terminé ses mandats. C'est ça l'esprit de la constitution", explique le Pr Pape Demba Sy qui est un des rédacteurs de la nouvelle constitution.
Un autre constitutionnaliste, le Pr El Hadji Mbodj disqualifie Wade pour la présidentielle de 2012. "Une Constitution, ce n'est pas seulement une traduction littérale d'un texte. C'est un esprit. Et il y avait un esprit qui sous-tendait la Constitution de 2001. A savoir la limitation du mandat du président de la République", indique-t-il.
Ces arguments sont contestés par de hauts responsables du Pds, également juristes (avocats), comme le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye et le ministre des Affaires étrangères, Madické Niang.
Pour le Premier ministre, ces constitutionnalistes "sont connus pour leur expertise mais pas forcément pour leur neutralité". Le ministre des affaires étrangères soutient pour sa part que le chef de l'Etat a le droit de solliciter le suffrage des Sénégalais pour un nouveau mandat.
Abdoulaye Wade lui-même défend, dans cet entretien, sa future candidature par un argument juridique qu'il qualifie de "principe élémentaire" de droit : la non rétroactivité de la loi. "Il y a des gens qui soutiennent n'importe quoi, même contre l'évidence. Il y a le principe de la non rétroactivité des lois, c'est un principe élémentaire".
C'est après son élection en 2000 que Abdoulaye Wade avait fait modifier la constitution par référendum en 2001. Le mandat est ainsi porté à cinq ans renouvelables une seule fois. Il a appartient au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la validité de la candidature. Mais, l'opposition doute du rejet de cette candidature, le conseil étant présidé Cheikh Tidiane Diakhaté, nommé récemment par le président Wade lui-même.
Le président sénégalais a enfin assuré que l'élection présidentielle ne sera pas reportée et qu'elle "se tiendra à la date qui est retenue, c'est-à-dire au mois de janvier 2012. Je ne vois pas les raisons de reporter cette élection, à moins que d'ici là, survienne un évènement de force majeure".
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Burundi - Quatre militants de l’opposition parmi les 14 corps découverts la semaine dernière près de la capitale
(VOA News 29/09/2010)
Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH, ne pense pas que les récents meurtres sont l’œuvre des bandits armés ainsi que le soutiennent les autorités burundaises.
« Nous sommes habitués à voir des bandits qui volent à main armée, ils sont à deux, à trois, mais pas à une dizaine, à une vingtaine, à une trentaine, avec des tenues militaires, avec des armes », a expliqué Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH.
Le phénomène de l’insécurité commence à inquiéter les Burundais. La semaine dernière, 14 cadavres ont été découverts près d’une rivière en périphérie de Bujumbura. Aujourd’hui, on apprend par une ONG burundaise, l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH) que quatre militants des ex-Forces Nationales de Libération (FNL), parti de l'opposition, figurent parmi les victimes.
Cette annonce intervient sur fond de rumeurs persistantes sur la présence de nouvelles poches de rébellion dans les marais de la Rukoko et dans la forêt de la Kibira.
Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH, ne pense pas que les récents meurtres sont l’œuvre des bandits armés ainsi que le soutiennent les autorités burundaises. « Nous sommes habitués à voir des bandits qui volent à main armée, ils sont à deux, à trois, mais pas à une dizaine, à une vingtaine, à une trentaine, avec des tenues militaires, avec des armes », a-t-il expliqué.
Par VOA
Washington, D.C. Mardi, 28 Septembre 2010
© Copyright VOA News
Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH, ne pense pas que les récents meurtres sont l’œuvre des bandits armés ainsi que le soutiennent les autorités burundaises.
« Nous sommes habitués à voir des bandits qui volent à main armée, ils sont à deux, à trois, mais pas à une dizaine, à une vingtaine, à une trentaine, avec des tenues militaires, avec des armes », a expliqué Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH.
Le phénomène de l’insécurité commence à inquiéter les Burundais. La semaine dernière, 14 cadavres ont été découverts près d’une rivière en périphérie de Bujumbura. Aujourd’hui, on apprend par une ONG burundaise, l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains (APRODEH) que quatre militants des ex-Forces Nationales de Libération (FNL), parti de l'opposition, figurent parmi les victimes.
Cette annonce intervient sur fond de rumeurs persistantes sur la présence de nouvelles poches de rébellion dans les marais de la Rukoko et dans la forêt de la Kibira.
Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODEH, ne pense pas que les récents meurtres sont l’œuvre des bandits armés ainsi que le soutiennent les autorités burundaises. « Nous sommes habitués à voir des bandits qui volent à main armée, ils sont à deux, à trois, mais pas à une dizaine, à une vingtaine, à une trentaine, avec des tenues militaires, avec des armes », a-t-il expliqué.
Par VOA
Washington, D.C. Mardi, 28 Septembre 2010
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Madagascar - Diverses revendications s'intensifient contre la HAT (PAPIER GENERAL)
(Xinhuanet 29/09/2010)
ANTANANARIVO -- Diverses revendications s'intensifient depuis le début de la semaine contre la Haute Autorité de Transition (HAT), dirigée par Andry Nirina Rajoelina.
Le syndicat des magistrats de Madagascar fait de grèves pendant trois jours depuis lundi pour revendiquer leurs indemnités liées à la fonction de juger et celles portant sur la grille salariale des nouveaux magistrats et greffiers.
"Nous demandons que la HAT paye notre salaire. Nous demandons également qu'elle signe le décret d'application déjà inscrit dans le budget national depuis 2007", a indiqué le président du syndicat des magistrats de Madagascar, Marius Arnaud Auguste.
Selon le président du syndicat des magistrats, la plupart des magistrats de toutes les juridictions du pays ont massivement participé aux grèves.
Pourtant, un haut fonctionnaire au sein du ministère de la Justice, Mme Juliette Rahelivololona, a dit que la grève n'a pas été suivie par tous. Elle a révélé que les salaires des grévistes n'ont jamais été coupés jusqu'ici.
Un reporter de Xinhua a remarqué mardi que les bureaux des juges ont été fermés, au palais de Justice dans la capitale, tandis que les audiences qui devaient se tenir dans les tribunaux de première instance ont été reportées à sine die.
Les deuxièmes revendications se trouvent à l'université d' Antananarivo. Le personnel administratif et technique de l' université ainsi que les membres du syndicat des enseignants chercheurs de l'enseignement supérieur ont décidé de presser la HAT à payer leur salaire et le reste de leur budget de fonctionnement. Des étudiants ont renforcé également les grèves de leurs enseignants.
Le vice-président de l'université d'Antananarivo, Jean-Eric Rakotoarisoa, a dit que le paiement du salaire d'un agent de l'Etat ne devrait pas poser de problème aux dirigeants car c'est un droit qu'il doit recevoir.
Les salles de classes et bureaux sont fermées, soit à l' université d'Antananarivo, qui se situe pas très loin du centre ville, soit à l'école supérieure polytechnique d'Antananarivo, qui se situe à une dizaine de kilomètres du centre ville.
D'autres revendications se trouvent à l'endroit des journalistes de la Radio Fahazavana, une radio contre la HAT. Ils revendiquent la réouverture de cette radio pour qu'ils puissent nourrir leur famille. Cette radio a été fermée tandis que ses journalistes ont été emprisonnés par la HAT le 20 mai dernier pour incitation à l'émeute et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Ces journalistes ont été libérés le 8 septembre dernier.
Suite à ces diverses revendications, le président de la HAT, Andry Nirina Rajoelina, essaie de faire preuve que le pouvoir de transition travaille en promettant de construire des routes et infrastructures sportives dans les provinces.
© Copyright Xinhuanet
ANTANANARIVO -- Diverses revendications s'intensifient depuis le début de la semaine contre la Haute Autorité de Transition (HAT), dirigée par Andry Nirina Rajoelina.
Le syndicat des magistrats de Madagascar fait de grèves pendant trois jours depuis lundi pour revendiquer leurs indemnités liées à la fonction de juger et celles portant sur la grille salariale des nouveaux magistrats et greffiers.
"Nous demandons que la HAT paye notre salaire. Nous demandons également qu'elle signe le décret d'application déjà inscrit dans le budget national depuis 2007", a indiqué le président du syndicat des magistrats de Madagascar, Marius Arnaud Auguste.
Selon le président du syndicat des magistrats, la plupart des magistrats de toutes les juridictions du pays ont massivement participé aux grèves.
Pourtant, un haut fonctionnaire au sein du ministère de la Justice, Mme Juliette Rahelivololona, a dit que la grève n'a pas été suivie par tous. Elle a révélé que les salaires des grévistes n'ont jamais été coupés jusqu'ici.
Un reporter de Xinhua a remarqué mardi que les bureaux des juges ont été fermés, au palais de Justice dans la capitale, tandis que les audiences qui devaient se tenir dans les tribunaux de première instance ont été reportées à sine die.
Les deuxièmes revendications se trouvent à l'université d' Antananarivo. Le personnel administratif et technique de l' université ainsi que les membres du syndicat des enseignants chercheurs de l'enseignement supérieur ont décidé de presser la HAT à payer leur salaire et le reste de leur budget de fonctionnement. Des étudiants ont renforcé également les grèves de leurs enseignants.
Le vice-président de l'université d'Antananarivo, Jean-Eric Rakotoarisoa, a dit que le paiement du salaire d'un agent de l'Etat ne devrait pas poser de problème aux dirigeants car c'est un droit qu'il doit recevoir.
Les salles de classes et bureaux sont fermées, soit à l' université d'Antananarivo, qui se situe pas très loin du centre ville, soit à l'école supérieure polytechnique d'Antananarivo, qui se situe à une dizaine de kilomètres du centre ville.
D'autres revendications se trouvent à l'endroit des journalistes de la Radio Fahazavana, une radio contre la HAT. Ils revendiquent la réouverture de cette radio pour qu'ils puissent nourrir leur famille. Cette radio a été fermée tandis que ses journalistes ont été emprisonnés par la HAT le 20 mai dernier pour incitation à l'émeute et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Ces journalistes ont été libérés le 8 septembre dernier.
Suite à ces diverses revendications, le président de la HAT, Andry Nirina Rajoelina, essaie de faire preuve que le pouvoir de transition travaille en promettant de construire des routes et infrastructures sportives dans les provinces.
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Angola - Interdiction d’importer des véhicules d’occasion de plus de 3 ans
(Afriqu'Echos Magazine 29/09/2010)
Un décret présidentiel interdit l’importation en Angola de véhicules d’occasion de plus de 3 ans d’âge et cinq ans pour les camions poids lourds depuis le 1er septembre dernier. Des importateurs de véhicules d’occasion sont, cependant, loin de désarmer comme nous l’a révélé A.F., 47 ans, qui a indiqué avoir récemment fait entrer, par la frontière terrestre namibienne, deux 4X4 de plus de 7 ans d’âge achetés à Dubaï avec quelques difficultés, certes, notamment pour trouver un transporteur car les trois premières agences contactées, informées de cette mesure, avaient refusé. Des pots-de-vin de plus de 6.000 dollars lui ont ensuite permis de passer les douanes namibiennes au port de Walvis Bay.
Cette nouvelle loi provoque la colère chez les déclarants en douane dont la majorité des clients n’ont pas les moyens d’importer des véhicules de moins de trois ans. De l’avis de Aricline Portela, qui exerce ce métier depuis quatre ans, le gouvernement angolais devrait introduire une dérogation à cette mesure car on trouve bien, sur le marché, des véhicules de plus de 3 à 5 ans en parfait état de conservation. Selon lui, cette loi porte un coup dur aux petits importateurs qui vivent essentiellement de cette activité, en commercialisant des véhicules d’occasion datant des années 90. Les véhicules d’occasion de type Toyota Starlet, Toyota Corolla, Rav 4 sont les plus prisés et les mieux vendus et ce, à des prix allant de 5.000 à 6.000 pour les voitures et entre 12.000 et 14.000 USD pour les 4X4.
Un autre agent rencontré à la sortie du parc Multiparques, près de Filda à Luanda s’inquiète aussi : « Les automobiles de moins de 3 ans d’âge que l’on trouve sur le marché aussi bien en Europe qu’en Amérique ou en Asie coûtent extrêmement cher et les taxes fixées par la douane angolaise pour ce type de véhicules sont aussi très élevées ».
Jossart Muanza (AEM)
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Un décret présidentiel interdit l’importation en Angola de véhicules d’occasion de plus de 3 ans d’âge et cinq ans pour les camions poids lourds depuis le 1er septembre dernier. Des importateurs de véhicules d’occasion sont, cependant, loin de désarmer comme nous l’a révélé A.F., 47 ans, qui a indiqué avoir récemment fait entrer, par la frontière terrestre namibienne, deux 4X4 de plus de 7 ans d’âge achetés à Dubaï avec quelques difficultés, certes, notamment pour trouver un transporteur car les trois premières agences contactées, informées de cette mesure, avaient refusé. Des pots-de-vin de plus de 6.000 dollars lui ont ensuite permis de passer les douanes namibiennes au port de Walvis Bay.
Cette nouvelle loi provoque la colère chez les déclarants en douane dont la majorité des clients n’ont pas les moyens d’importer des véhicules de moins de trois ans. De l’avis de Aricline Portela, qui exerce ce métier depuis quatre ans, le gouvernement angolais devrait introduire une dérogation à cette mesure car on trouve bien, sur le marché, des véhicules de plus de 3 à 5 ans en parfait état de conservation. Selon lui, cette loi porte un coup dur aux petits importateurs qui vivent essentiellement de cette activité, en commercialisant des véhicules d’occasion datant des années 90. Les véhicules d’occasion de type Toyota Starlet, Toyota Corolla, Rav 4 sont les plus prisés et les mieux vendus et ce, à des prix allant de 5.000 à 6.000 pour les voitures et entre 12.000 et 14.000 USD pour les 4X4.
Un autre agent rencontré à la sortie du parc Multiparques, près de Filda à Luanda s’inquiète aussi : « Les automobiles de moins de 3 ans d’âge que l’on trouve sur le marché aussi bien en Europe qu’en Amérique ou en Asie coûtent extrêmement cher et les taxes fixées par la douane angolaise pour ce type de véhicules sont aussi très élevées ».
Jossart Muanza (AEM)
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Niger - Enlèvement des Français, à qui profite le crime ?
(Courrier International 29/09/2010)
A long terme, le coup d'éclat d'Al-Qaida Maghreb islamique dans le Nord du pays pourrait bien servir l'intérêt de la France. Elle pourra ainsi légitimer sa volonté de contrôler militairement la région, estime Aïr Info, titre influent d'Agadez.
Au secours ! Un grand complot se trame sur le dos du Niger. Ce qui s'est passé à Arlit dans la nuit du mercredi au jeudi 16 septembre [Cinq Français, un Malgache et un Togolais ont été enlevés. Une action revendiquée par AQMI (Al-Qaida Maghreb islamisé)] prend une sale tournure pour le Niger et les Nigériens, pour leur amour-propre et leur souveraineté.
C'est comme si une machine de diabolisation de l'image du Niger et celle d'une frange de sa population était en branle pour servir et légaliser des intérêts impérialistes qui ne disent pas leur nom. Depuis l'enlèvement spectaculaire de cinq Français et de leurs deux collaborateurs africains à Arlit, des médias occidentaux et autres oiseaux de mauvais augure ne cessent de jeter l'opprobre sur notre vaillante armée ; sur nos frères touaregs et, le comble, sur notre système de sécurité. Même les sociétés de gardiennage appartenant à des ex-chefs rebelles ne sont pas épargnées !
Le Niger subit de plein fouet les conséquences d'une guerre qui ne le regarde point ! Une guerre d'intérêts inavoués entre les "fous de Dieu" et "les gourmands d'uranate". Parce que la France de Sarkozy et AQMI ont un problème à régler entre eux, ils choisissent curieusement le terrain Niger pour s'affronter, portant de ce fait un rude coup à la stabilité de notre cher pays et surtout à la survie d'une région alanguie par des années d'insécurité. Qui en veut réellement aux intérêts de la France au Niger ? Qui a intérêt à ce qu'il y ait désordre dans la partie septentrionale de notre pays ? Est-ce que réellement la France et ses alliés veulent en finir avec le phénomène AQMI au Sahel ?
Au lieu de critiquer la négligence et l'imprudence de la société française AREVA, des personnalités françaises n'ont pas hésité à jeter leur fiel sur la défense sécuritaire au Niger et sur les ex-combattants touaregs, qu'ils qualifient à tort de "complicités locales" ! Les Touaregs ne sont pas des terroristes. Non ! Ils ne sont pas non plus complices des terroristes ! Il faut absolument que l'amalgame qui se fait sur cette affaire s'arrête. Pourquoi veut-on absolument faire croire que la région d'Agadez est invivable maintenant alors qu'elle a servie pendant plus de quarante ans d'espace libre et tranquille à une France prédatrice de notre uranium ? Pourquoi l'impossibilité de cette exploitation commence curieusement au moment où le Niger souverain diversifie ses partenaires ? Qui a intérêt aujourd'hui à ce que l'ordre défaille au nord Niger ? En tous cas, pas les autorités de notre pays et encore moins ces populations meurtries !
Ceux qui veulent aujourd'hui que le désordre s'installe sont ailleurs ! Ils ne sont ni Nigériens ni amis des Nigériens ! Voilà pourquoi, une dynamique est en marche : celle de ternir l'image de ce beau pays qu'est le Niger. En jetant l'opprobre sur les touaregs d'Agadez en particulier et le Niger en général, un lobby sans foi ni loi veut rendre notre pays infréquentable aux autres amis du Niger pour protéger ses arrières, c'est-à-dire ses intérêts tapis sous le sol d'Agadez. Des indicateurs sont là pour le prouver : Agadez est passée de la zone orange à la zone rouge. Tous les Français qui travaillent à Arlit ont quitté la région. Presque tous les pays occidentaux interdisent la destination Agadez par crainte de représailles terroristes.
Qui nous dit aujourd'hui que certaines sociétés minières œuvrant au Niger et Aqmi n'ont pas le même objectif ? Celui de déstabiliser notre région pour empêcher que des nouvelles sociétés exploitent un périmètre légalement acquis ? Après cette phase de diabolisation de la région d'Agadez, qui s'opposera demain à ce que des militaires étrangers au nom de la prétendue sécurité de leurs concitoyens installent leur base quelque part dans l'Aïr ou le Ténéré ? Qui trouvera à redire au Niger si, au nom de la lutte contre les terroristes d'Aqmi, des services de renseignement extérieurs violent jusqu'à l'intimité des campements nomades ? On comprendra trop tard que cette présence, outre qu'elle ait aliéné notre souveraineté, a sapé aussi ce beau projet d'intégration sous-régionale si cher à nos pays qui se matérialise par le biais de la route transsaharienne !
En un mot, il serait bien de se demander si la lutte contre AQMI et sa nébuleuse n'est pas un bon prétexte pour faire d'Agadez une nouvelle base militaire étrangère ? Tous ces kidnappings, toutes ces frappes des grottes d'AQMI, le tapage médiatique autour de ces enlèvements ne militent-ils pas pour une seule chose : le contrôle de nos ressources minières par des pays étrangers ? En diabolisant notre pays, on en fera très facilement ensuite une nouvelle colonie où régnera un seul ou deux maîtres, avides de pétrole et d'uranate ! Nigériens de tous bords, disons non à ce complot qui n'est que le résultat de manipulations et d'ingérences voulant aliéner à jamais notre droit à la souveraineté nationale.
© Copyright Courrier International
A long terme, le coup d'éclat d'Al-Qaida Maghreb islamique dans le Nord du pays pourrait bien servir l'intérêt de la France. Elle pourra ainsi légitimer sa volonté de contrôler militairement la région, estime Aïr Info, titre influent d'Agadez.
Au secours ! Un grand complot se trame sur le dos du Niger. Ce qui s'est passé à Arlit dans la nuit du mercredi au jeudi 16 septembre [Cinq Français, un Malgache et un Togolais ont été enlevés. Une action revendiquée par AQMI (Al-Qaida Maghreb islamisé)] prend une sale tournure pour le Niger et les Nigériens, pour leur amour-propre et leur souveraineté.
C'est comme si une machine de diabolisation de l'image du Niger et celle d'une frange de sa population était en branle pour servir et légaliser des intérêts impérialistes qui ne disent pas leur nom. Depuis l'enlèvement spectaculaire de cinq Français et de leurs deux collaborateurs africains à Arlit, des médias occidentaux et autres oiseaux de mauvais augure ne cessent de jeter l'opprobre sur notre vaillante armée ; sur nos frères touaregs et, le comble, sur notre système de sécurité. Même les sociétés de gardiennage appartenant à des ex-chefs rebelles ne sont pas épargnées !
Le Niger subit de plein fouet les conséquences d'une guerre qui ne le regarde point ! Une guerre d'intérêts inavoués entre les "fous de Dieu" et "les gourmands d'uranate". Parce que la France de Sarkozy et AQMI ont un problème à régler entre eux, ils choisissent curieusement le terrain Niger pour s'affronter, portant de ce fait un rude coup à la stabilité de notre cher pays et surtout à la survie d'une région alanguie par des années d'insécurité. Qui en veut réellement aux intérêts de la France au Niger ? Qui a intérêt à ce qu'il y ait désordre dans la partie septentrionale de notre pays ? Est-ce que réellement la France et ses alliés veulent en finir avec le phénomène AQMI au Sahel ?
Au lieu de critiquer la négligence et l'imprudence de la société française AREVA, des personnalités françaises n'ont pas hésité à jeter leur fiel sur la défense sécuritaire au Niger et sur les ex-combattants touaregs, qu'ils qualifient à tort de "complicités locales" ! Les Touaregs ne sont pas des terroristes. Non ! Ils ne sont pas non plus complices des terroristes ! Il faut absolument que l'amalgame qui se fait sur cette affaire s'arrête. Pourquoi veut-on absolument faire croire que la région d'Agadez est invivable maintenant alors qu'elle a servie pendant plus de quarante ans d'espace libre et tranquille à une France prédatrice de notre uranium ? Pourquoi l'impossibilité de cette exploitation commence curieusement au moment où le Niger souverain diversifie ses partenaires ? Qui a intérêt aujourd'hui à ce que l'ordre défaille au nord Niger ? En tous cas, pas les autorités de notre pays et encore moins ces populations meurtries !
Ceux qui veulent aujourd'hui que le désordre s'installe sont ailleurs ! Ils ne sont ni Nigériens ni amis des Nigériens ! Voilà pourquoi, une dynamique est en marche : celle de ternir l'image de ce beau pays qu'est le Niger. En jetant l'opprobre sur les touaregs d'Agadez en particulier et le Niger en général, un lobby sans foi ni loi veut rendre notre pays infréquentable aux autres amis du Niger pour protéger ses arrières, c'est-à-dire ses intérêts tapis sous le sol d'Agadez. Des indicateurs sont là pour le prouver : Agadez est passée de la zone orange à la zone rouge. Tous les Français qui travaillent à Arlit ont quitté la région. Presque tous les pays occidentaux interdisent la destination Agadez par crainte de représailles terroristes.
Qui nous dit aujourd'hui que certaines sociétés minières œuvrant au Niger et Aqmi n'ont pas le même objectif ? Celui de déstabiliser notre région pour empêcher que des nouvelles sociétés exploitent un périmètre légalement acquis ? Après cette phase de diabolisation de la région d'Agadez, qui s'opposera demain à ce que des militaires étrangers au nom de la prétendue sécurité de leurs concitoyens installent leur base quelque part dans l'Aïr ou le Ténéré ? Qui trouvera à redire au Niger si, au nom de la lutte contre les terroristes d'Aqmi, des services de renseignement extérieurs violent jusqu'à l'intimité des campements nomades ? On comprendra trop tard que cette présence, outre qu'elle ait aliéné notre souveraineté, a sapé aussi ce beau projet d'intégration sous-régionale si cher à nos pays qui se matérialise par le biais de la route transsaharienne !
En un mot, il serait bien de se demander si la lutte contre AQMI et sa nébuleuse n'est pas un bon prétexte pour faire d'Agadez une nouvelle base militaire étrangère ? Tous ces kidnappings, toutes ces frappes des grottes d'AQMI, le tapage médiatique autour de ces enlèvements ne militent-ils pas pour une seule chose : le contrôle de nos ressources minières par des pays étrangers ? En diabolisant notre pays, on en fera très facilement ensuite une nouvelle colonie où régnera un seul ou deux maîtres, avides de pétrole et d'uranate ! Nigériens de tous bords, disons non à ce complot qui n'est que le résultat de manipulations et d'ingérences voulant aliéner à jamais notre droit à la souveraineté nationale.
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