(Cyberpresse 19/08/2010)
YAOUNDE — L'épidémie de choléra déclarée début mai au Cameroun a déjà tué 225 personnes dans deux régions du nord du pays, selon un nouveau bilan officiel présenté mercredi par le ministre de la Santé, André Maman Fouda.
Un précédent bilan datant du 12 août faisait état de 170 morts dans la région de l'extrême-nord, la plus touchée par la maladie.
Au Nigeria voisin, le bilan des morts du choléra est passé de 47 à 67 en une semaine dans l'état de Bauchi (Nord), a par ailleurs indiqué un responsable sanitaire nigérian mercredi à l'AFP.
Le nombre des personnes infectées est passé de 1.200 à 1.742, a indiqué le responsable, Musa Dambam, joint par téléphone.
Au Cameroun, "l'extension de l'épidémie dans l'Extrême-nord s'expliquerait principalement par les pluies abondantes qui lessivent les sols et inondent les puits d'eau. En outre, on déplore dans cette région un faible accès à l'eau potable", a expliqué le ministre. Il a aussi évoqué l'insuffisance de latrines et "la manipulation des corps des décédés" comme facteurs de propagation.
L'épidémie de cette année est la plus grave de ces 10 dernières années dans le nord du Cameroun, selon des sources concordantes.
En 2009, le choléra a fait au moins 51 morts dans les régions du Nord et de l'Extrême-nord. En 2004, une autre épidémie de choléra à Douala (sud) avait entraîné le décès de 54 personnes, selon le ministre de la Santé, au moins 100, selon des sources médicales régionales.
Le choléra est une maladie qui se transmet par l'eau mais aussi par les aliments, s'ils ont été en contact avec des eaux usées. Après une courte période d'incubation il entraîne diarrhées et vomissements, puis une déshydratation qui peut être fatale faute de soins.
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