Bruno Mavungu, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été démis de ses fonctions. On lui reproche une trop grande complaisance vis-à-vis du camp du président Joseph Kabila.
Deux semaines après son retour réussi à Kinshasa, Étienne Tshisekedi reprend en main son parti. Selon plusieurs cadres de l’UDPS interrogés par Jeune Afrique, le secrétaire général du parti, Bruno Mavungu, en a fait les frais.
Il lui était notamment reproché son attitude pendant l’exil médical de Tshisekedi à Bruxelles. Pendant cette période, il avait plusieurs fois pris des positions en contradiction avec l’entourage d’Étienne Tshisekedi. L’organisation du parti s’était également en partie délitée pendant cette période. Mais ce sont surtout ses positions, jugées trop accommodantes vis-à-vis du camp du président Joseph Kabila, que paie Mavungu.
Kabunda pour mener le combat
Selon les sources interrogées par Jeune Afrique, il était notamment favorable au dialogue voulu par le président Joseph Kabila. « Il nous faut maintenant un secrétaire général de combat », explique l’une d’elles.
Ce limogeage semble confirmer une radicalisation des positions d’Étienne Tshisekedi. Celui-ci rejette notamment le dialogue politique tel que voulu par le chef de l’État, y voyant une manœuvre dilatoire visant à faire avaliser un report de l’élection présidentielle, théoriquement prévue pour fin 2016. Plus récemment il a récusé le médiateur désigné par l’Union africaine (UA), l’ancien Premier ministre Togolais Edem Kodjo.
Bruno Mavungu doit être remplacé par Jean-Marc Kabunda, qui était jusqu’alors président fédéral dans la province du Lualaba, dans l’ex-Katanga. « Il a été plusieurs fois emprisonné pour la cause », précise un cadre du parti.
jeuneafrique.com
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