Le procureur militaire, commissaire du
gouvernement, Ange Kessi a annoncé que la reprise du procès de ces
anciens officiers ivoiriens poursuivis pour leur rôle présumé dans des
exactions durant la crise post-électorale de 2010-2011.
Ange Kessi a précisé que le parquet
est en mesure de fournir un certain nombre de dossiers dont le
certificat de décès du chauffeur de l'ancien ministre chargé des Droits
de l'Homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains
(RDR, au pouvoir), Joël N'Guessan.
Neuf officiers comparaissent dans ce procès ouvert le 9 juin, mais
interrompu à la demande des avocats de la défense qui réclamaient des
"dossiers de preuves" ou, le "cas échéant, l'exhumation du corps d'une
victime en vue d'une autopsie".
L’ancien chef de la sécurité rapprochée de l'ex-Première dame
ivoirienne Simone Gbagbo, commandant Anselme Séka Yapo, avait été le
dernier accusé entendu par le tribunal en juin. Il est poursuivi pour
"meurtre" de son garde du corps durant la dernière crise.
Surnommé "Séka Séka", le commandant Yapo est poursuivi aussi pour
"assassinat" et "blanchiment d'argent aux fins d'achat d'armes".
L'officier plaide non coupable.
Dans le même procès, un autre homme fort de l'ancien régime, le
commandant Jean-Noël Abéhi qui dirigeait le plus grand camp de
gendarmerie du pays, basé à Abidjan, est poursuivi pour "complot" et
"désertion à l'étranger".
La crise de 2010-2011, causée par le refus de Laurent Gbagbo de
reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara à l'élection de
novembre 2010, avait fait quelque 3.000 morts.
M. Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à
partir de novembre pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale
internationale (CPI).
voaafrique.com
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