Réunis au cours de leur 52è assemblée plénière à Kinshasa, les membres
de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont recommandé
que les élections locales, municipales et urbaines – prévues en janvier
2016 – soient reportées en 2017. La priorité doit être accordée, selon
eux, aux provinciales, législatives et la présidentielle. Cette
structure de l’église catholique a livré sa position dans un communiqué
de presse dont une copie est parvenue, samedi 27 juin, à Radio Okapi.
«Les élections locales, municipales et urbaines pourraient se
tenir en 2017, en se donnant ainsi le temps et les moyens de mieux les
préparer», a indiqué le secrétaire général de la Cenco, abbé Léonard Santedi.
Le calendrier global publié en février dernier par la Commission
électorale nationale indépendante (Ceni) prévoyait les élections
présidentielle et législatives nationales au 27 novembre 2016, celle des
députés provinciaux, des conseillers communaux et conseillers de
secteur/chefferie au 25 octobre 2015, celle des sénateurs, élus au
second degré, au 17 janvier 2016, celle des conseillers urbains,
bourgmestres et chefs de secteur au 20 janvier 2016, des gouverneurs et
vice-gouverneurs au 31 janvier 2016 et celle des maires et maires
adjoints au 7 mars 2016.
L’abbé Santedi a insisté pour que le dialogue annoncé ne puisse
énerver ni dans sa lettre, ni dans son esprit tout ce qui est envisagé
dans la constitution de la République:
«Ni dans son déroulement, ni dans ses conclusions et
recommandations, le dialogue envisagé ne peut énerver directement ou
indirectement la lettre et l’esprit de la constitution de la République,
ni ignorer les institutions républicaines prévues par elle ».
Reçu en audience le 1er juin par Joseph Kabila dans le cadre des
consultations présidentielles sur le dialogue national, le secrétaire
général de la Cenco avait estimé que le dialogue restait une voie royale
et pacifique de sortie de crise en RDC.
Pour réussir le processus électoral, ce prélat catholique a préconisé
la sécurisation des opérations électorales et des candidats, mais
également la mobilisation des fonds.
Le même jour, le représentant légal de la Communauté islamique du
Congo (Cic), l’Imam Ali Mwinyi, avait interpellé tous les acteurs
politiques à se mettre autour d’une même table pour trouver des
solutions aux problèmes du pays.
Sur l’antenne de France 24 dimanche, le président de l’Assemblée
burundaise, Pie Ntavyohanyuma, a déclaré avoir profité d’une réunion
à Genève pour quitter le pays. Il dénonce l’attitude du président
Nkurunziza.
Pie Ntavyohanyuma, le président de l’Assemblée
nationale burundaise, a appelé dimanche 28 juin sur l’antenne de France
24 le président Pierre Nkurunziza à renoncer à briguer un troisième mandant lundi. "À la veille des élections […], j’aimerais interpeller son
excellence le président de la République […], et j’aimerais lui dire que
ce forcing vers les élections n’a pas de sens", a déclaré ce membre des
Forces pour la défense de la démocratie, le parti du président
Nkurunziza. S’exprimant depuis la Belgique où il est "contraint de rester, étant
donné les difficultés qu’il y a dans [son] pays", il rappelle que, selon
la Constitution du Burundi et les accords d’Arusha [signés en Tanzanie
le 28 août 2000], le troisième mandat que brigue l’actuel président est
illégal. La semaine dernière, l'un des vice-présidents du Burundi, Gervais Rufyikiri, avait, lui aussi, quitté le pays pour la Belgique. Il avait alors invoqué des menaces et humiliations à son encontre. La décision prise en avril par Pierre Nkurunziza de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle a déclenché une vague de violence qui a déjà fait 70 morts selon l'Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh) et des dizaines de milliers de déplacés, notamment au Rwanda.
On en sait un peu plus sur l’attaque terroriste survenue vendredi à Sousse
(140 km au sud de Tunis). Un jeune Tunisien a fait irruption sur la
plage de l’hôtel Riu Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, une
kalachnikov cachée dans son parasol, avant d’ouvrir le feu sur les
touristes. 20 Minutes fait le point.
Comment s’est déroulé le drame ?
Un homme armé a fait irruption sur une plage située devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba et a ouvert le feu. Malek, 16 ans, dit avoir assisté à la scène depuis le début.
« J’étais à la plage. J’ai vu le mec (le tireur) déposer son parasol
sur le sable puis s’accroupir, dans la même position que quelqu’un qui
creuse pour installer son parasol. Mais tout d’un coup, il a pris une
Kalachnikov et a commencé à tirer sur le sable », raconte l’adolescent.
« Tout le monde s’est levé pour voir ce qui se passait, puis on l’a vu
tirer sur les touristes avec un grand sourire », poursuit-il. Il
est ensuite entré dans l’hôtel et a continué à tirer près de la piscine,
avant de jeter une grenade. L’assaillant a ensuite été abattu. Selon le
journaliste David Thomson, la tuerie aurait duré plus de 30 minutes.
Delphine Bancaud
On en sait un peu plus sur l’attaque terroriste survenue vendredi à Sousse
(140 km au sud de Tunis). Un jeune Tunisien a fait irruption sur la
plage de l’hôtel Riu Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, une
kalachnikov cachée dans son parasol, avant d’ouvrir le feu sur les
touristes. 20 Minutes fait le point.
Comment s’est déroulé le drame ?
Un homme armé a fait irruption sur une plage située devant l’hôtel Riu Imperial Marhaba et a ouvert le feu. Malek, 16 ans, dit avoir assisté à la scène depuis le début.
« J’étais à la plage. J’ai vu le mec (le tireur) déposer son parasol
sur le sable puis s’accroupir, dans la même position que quelqu’un qui
creuse pour installer son parasol. Mais tout d’un coup, il a pris une
Kalachnikov et a commencé à tirer sur le sable », raconte l’adolescent.
« Tout le monde s’est levé pour voir ce qui se passait, puis on l’a vu
tirer sur les touristes avec un grand sourire », poursuit-il. Il
est ensuite entré dans l’hôtel et a continué à tirer près de la piscine,
avant de jeter une grenade. L’assaillant a ensuite été abattu. Selon le
journaliste David Thomson, la tuerie aurait duré plus de 30 minutes.
Plusieurs médias ont publié une photo montrant l’assaillant marchant
tranquillement sur la plage, l’arme à la main, devant des vacanciers qui
ne savent visiblement pas comment réagir.
Pourquoi le terroriste a-t-il choisi cette cible ?
Il visait seulement les touristes, a raconté un témoin tunisien. « Le
terroriste nous a dit : « Eloignez-vous, je ne suis pas venu pour vous.
Il ne nous a pas tirés dessus, il a commencé à tirer sur les
touristes » ». En frappant les touristes,
le terroriste a voulu s’attaquer au poumon économique du pays, puisque
l’activité touristique fait vivre 400.000 personnes dans le pays.
« Le terrorisme a voulu frapper la Tunisie parce que c’est un pays qui a réussi sa révolution démocratique,
qui a écarté l’islamisme radical, qui a réussi son printemps arabe, qui
épouse les valeurs de démocratie et de laïcité », a souligné aussi
Manuel Valls ce dimanche, invité du « Grand Rendez-vous » Europe
1-iTELE-Le Monde. Selon France 2, la directrice de l’hôtel était également visée.« Une
femme connue dans la région pour son engagement politique. Elle est
députée du parti au pouvoir, elle est aussi connue pour son militantisme
de longue date pour le droit des femmes », décrit le journaliste.
Quel est le bilan ?
A l’heure actuelle, outre l’assaillant, 38 personnes sont décédées. Parmi elles, au moins 15 Britanniques ont
péri selon le Foreign office. Une Allemande, une Belge, une Irlandaise
et une Portugaise figurent également parmi les morts, selon les
autorités tunisiennes. Ce bilan pourrait s’alourdir et les autorités
tunisiennes n’ont pas encore fini d’identifier les victimes. Ces dernières n’étaient vêtues que de leurs maillots de bain au moment du carnage, sans papiers d’identité sur elles.
Selon un dernier bilan du ministère de la Santé, outre les 38 morts,
39 personnes ont été blessées dont 25 Britanniques, sept Tunisiens et
trois Belges. Le ministère des affaires étrangères à Paris vient de mettre en place un numéro d’urgence à la disposition du public concernant l'attentat : 01 43 17 56 46.
Selon la Lettre du Continent,
l'extrait d'acte de naissance rendu public par le Service central
d'état civil du ministère des affaires étrangères (MAE) basé à Nantes,
aurait jeté le trouble dans la polémique de la filiation d'Ali Bongo. Le
hic dans tout ça est que le département du MAE français avait jusqu'à
présent affirmé que ce document n'existait pas dans ses archives, et
encore plus problématique, Ali Bongo lui-même ne l'avait jamais produit.
Les ONG gabonaises demanderaient désormais l'accès à l'intégralité de
cet acte de naissance. L'autre fait curieux, d'après la Lettre du continent est
que cet extrait signé de l'officier d'Etat civil Laurence Bourdeau, a
été publié au lendemain de la visite d'Ali Bongo au Salon aéronautique
du Bourget. Il semblerait qu'il existe une collusion entre cet acte de
naissance et le lobbying de la présidence Gabonaise auprès des réseaux
de Manuel Valls et de Dominique Strauss-Kahn. Ali Bongo aurait demandé à
rencontrer le premier ministre français le 16 juin. Pour cela, Ali
Bongo aurait retenu les services d'Anne Hommel pour sa communication.
Elle est la patronne de l'agence Majorelle PR & Events, et proche de
Stéphane Fouks, qui est un ami personnel de Manuel Valls. Elle gère
aussi l'image de Dominique Strauss-Kahn. Elle est également proche du
secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, Matthias Fekl, qui est à
la tête de la tutelle responsable de la gestion du fichier central de
Nantes. Comme par hasard, La lettre du continent nous annonce aussi qu'Ali
Bongo vient d'inviter Manuel Valls à Libreville ; et la boucle est
bouclée !
Les 4,4 millions d'électeurs
béninois ont voté ce dimanche dans la sérénité et dans le calme
pour le renouvellement des conseillers municipaux, communaux et
locaux, dont les mandats constitutionnels ont expiré depuis juin
2013.
Ces opérations de vote ont suscité
l'engouement des électeurs béninois.
"Je viens de voter pour le candidat
de mon choix. Les élections sont des moments ou un peuple manifeste
sa maturité. Je souhaite que tout se passe dans la joie, dans la
concorde et dans l' acceptation de l'autre", a confié à Xinhua
Antoine Ganyè, archevêque de Cotonou, capitale économique du
Bénin.
A Porto-Novo, capitale politique du
Bénin, le président du Parlement béninois, Me Adrien Houngbédji, a
exprimé sa satisfaction sur le bon déroulement du scrutin.
"Le scrutin se déroule normalement
dans la discipline, dans la paix, malgré la pluie qui est de nature
à perturber les électeurs. Je voudrais féliciter les électeurs
béninois qui ont fait sens d' esprit patriotique pour aller
accomplir leur devoir civique dans ces circonstances", a-t-il
déclaré.
Le vote a été toutefois perturbé
dans une dizaine d' arrondissements des communes du sud-est et du
centre du pays par l'absence des logos de certains partis et
alliances en lice, notamment des Forces Cauris pour un Bénin
Emergent (FCBE, mouvance au pouvoir), sur le bulletin de vote.
Le président de la Commission
électorale nationale autonome ( CENA), Emmanuel Tiando, a dû décidé
de suspendre les opérations de vote dans ces arrondissements.
Les candidats de 34 partis et
alliances politiques sont en lice pour disputer les 1.199 postes de
conseillers communaux et municipaux. F
Les prisonniers, ainsi que des véhicules et des motos ont été ramenés au Cameroun.
7 membres de Boko Haram ont été faits prisonniers ce matin à Gambarou
(Nigeria) par des militaires tchadiens partis de Fotokol (Cameroun). Les
prisonniers, ainsi que des véhicules et des motos ont été ramenés au
Cameroun, précise l'Oeil du Sahel.
Les forces tchadiennes n'hésitent pas à user de leur droit de
poursuite pour pénétrer en territoire nigérian afin de traquer les
terroristes de la secte de Boko Haram, face à la passivité des soldats
nigérians.
Au lendemain des attentats de N'Djamena, le chef de l'Etat Idriss
Déby a présidé au Palais Présidentiel, un conseil de défense en présence
du chef français de l'opération Barkhane en vue de préparer une
offensive d'envergure au Nord du Nigeria contre Boko Haram. Les forces
françaises apportent un appui déterminant à l'armée tchadienne en
matière de renseignements.
A Luanda, l'assemblée du processus de Kimberley,
l'organisation qui régule le commerce du diamant, a décidé vendredi 26
une levée partielle de l'embargo qui pèse sur la Centrafrique depuis
deux ans. Les diamants extraits dans la « zone verte », c'est-à-dire
dans l'ouest du pays, pourront être exportés et l'Etat centrafricain
pourra en retirer des recettes fiscales.
Pour les autorités de transition,
qui bataillaient depuis des mois pour obtenir ce résultat, c'est une
bouffée d'oxygène. Combien l'Etat peut-il escompter ? Les autorités ne
veulent pas s'avancer. Tout dépend de la production, et elles entendent
bien encourager les artisans et les ouvriers miniers à reprendre le
travail.
Pour Joseph Agbo, le ministre centrafricain des Mines, cette décision n'est qu'une première étape. « Même
si la levée partielle est un pas dans la bonne direction, l'objectif
reste et demeure la levée de la sanction sur toute l'étendue du
territoire pour qu'effectivement, le diamant puisse retrouver sa place
en tant que produit d'exportation », explique-t-il.
Malgré l'embargo, des diamants centrafricains sortaient du territoire pendant la crise. La levée partielle devrait faire baisser le trafic. « Annihiler
le trafic ? Non, je ne suis pas si naïf. Mais c'est vrai que la
sanction avait, en quelque sorte, emplifié cette chose-là. Dorénavant,
tous ceux qui vont continuer à s'aventurer à exporter dans des
conditions frauduleuses, on leur fera une chasse vraiment sans merci », promet M. Agbo.
Avant la crise, le secteur du diamant
faisait vivre directement ou indirectement un quart de la population
centrafricaine. La production tournait autour de 900 000 à 1 million de
carats par an, un objectif a retrouver pour les autorités de transition.
La Miss France 2014, Flora Coquerel est annoncée au Cameroun où elle assistera à la finale nationale du concours de beauté 2015 le 11 juillet prochain. Sa présence a été confirmée récemment par Sylvie Tellier, présidente
du Comité d’organisation de l’élection Miss France et par Ingrid Solange
Amougou, présidente du Comité d’Organisation Miss Cameroun (Comica). A 21 ans, Flora Coquerel est une habituée du continent où elle
s’implique dans de nombreuses œuvres caritatives, notamment au Bénin,
pays d’origine de sa mère. En attendant la grande soirée du palais des Congrès, les présélections nationales se poursuivent et tirent à leur terme. La finale régionale du Grand Centre (Centre, Sud et Est) est la dernière attendue le 23 mai prochain.
Trois morts, des explosions de grenades et des tirs
nourris: la capitale burundaise Bujumbura a connu une nouvelle nuit de
tensions à la veille des élections législatives et communales
controversées de lundi pour lesquelles tout est cependant "prêt" selon
la commission électorale.
Ces violences nocturnes se sont concentrées dans des quartiers
périphériques de la capitale (Jabe, Musaga, Kanyosha) foyers du
mouvement de contestation populaire déclenché fin avril par la
candidature du chef de l'Etat Pierre Nkurunziza à un troisième mandat
lors de la présidentielle qui doit suivre, le 15 juillet, les premiers
scrutins de lundi.
Au moins sept grenades ont explosé et des tirs de mitrailleuses ont retenti à plusieurs reprises.
Deux
civils ont été tués, l'un par balle par des policiers et l'autre dans
l'explosion d'une grenade, selon leurs proches. D'après le porte-parole
de l'armée, Gaspard Baratuza, la troisième victime est un soldat, tué
accidentellement par un autre militaire lors d'une intervention dans une
habitation visée par une attaque à la grenade.
Dans la journée,
les quartiers périphériques restaient sous tension, mais le calme était
globalement revenu à Bujumbura, où des policiers patrouillaient et
contrôlaient quelques voitures.
La population restée sur place -
une bonne partie a quitté la ville, partant se réfugier en province ou
au Rwanda voisin de crainte d'une attaque de grande ampleur à l'approche
des scrutins - vaquait à ses occupations, certains effectuant même leur
jogging dominical.
Mais selon des témoins, le week-end a aussi
été tendu dans quelques localités de province. Notamment dans la commune
de Mutaro, province de Gitega, où la police a arrêté trois membres de
l'opposition samedi, provoquant la colère de la population qui a
commencé à couper les routes. Matériel acheminé
Ni
ces incidents, ni les appels de la communauté internationale à reporter
les scrutins, ni l'annonce de leur boycott par l'ensemble de
l'opposition ne semblent cependant perturber les plans de la Commission
électorale (Céni).
"Depuis ce (dimanche) matin, le matériel est
acheminé (...) vers les centres de votes", a affirmé devant la presse
son président, Pierre-Claver Ndayicariye. Quelque 4.8 millions
d'électeurs sont appelés aux urnes dans 11.493 bureaux de vote.
Le
président de la Céni a affirmé n'avoir jamais reçu la lettre annonçant
officiellement le boycott de l'opposition et considérait, par
conséquent, que les élections se dérouleraient comme si toutes les
listes participaient.
L'opposition a jeté l'éponge car elle
affirme avoir été dans l'impossibilité de faire campagne et la cible
permanente de menaces. Elle a aussi accusé la Céni d'être aux ordres du
pouvoir et relevé que depuis mi-mai, date d'un putsch manqué également
motivé par la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle, les
informations indépendantes ne circulaient plus puisque plus aucune radio
privée ne pouvait émettre.
La violence a gagné en intensité tout
au long de la semaine, à mesure qu'approchaient des élections que le
pouvoir burundais dit ne plus pouvoir reporter en raison d'un risque de
vide institutionnel: selon lui, les élections doivent avoir lieu vite,
car le mandat de Pierre Nkurunziza arrive à échéance le 26 août.
L'annonce
de la candidature de Pierre Nkurunziza - déjà élu en 2005 et 2010 - à
un troisième mandat, a pourtant plongé le petit pays d'Afrique des
Grands Lacs dans une grave crise dont beaucoup craignent qu'elle ne
débouche sur de nouvelles violences à grande échelle.
Les
anti-troisième mandat le jugent anticonstitutionnel et contraire à
l'Accord d'Arusha qui avait permis de mettre fin à la longue guerre
civile (1993-2006) dont le pays peine encore à se remettre.
Le
mouvement de contestation qui a débuté avec l'officialisation de la
candidature de M. Nkurunziza a été violemment réprimé par la police,
parfois à balles réelles. Il a aussi donné lieu à des heurts avec les
jeunes du parti au pouvoir (les Imbonerakure, une milice selon l'ONU).
Depuis
fin avril, au moins 70 personnes sont mortes et plus de 120.000
Burundais ont aussi fui dans les pays voisins le climat préélectoral
délétère.
Confrontées à l'essor de la
mouvance djihadiste, les autorités tunisiennes s'évertuent à trouver les
moyens de sécuriser plages et sites touristiques, deux jours après un
attentat contre un hôtel en bord de mer qui a fait 38 morts, le plus
sanglant de l'histoire du pays.
Vendredi, un jeune Tunisien a fait irruption sur la plage de l'hôtel
Riu Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, près de Sousse (140 km au sud
de Tunis), une kalachnikov cachée dans son parasol, avant d'ouvrir le
feu sur les touristes.
Des fleurs ont été déposées dimanche sur la plage. Au milieu, sur une
feuille de papier, la mention «Nous ne vous oublions pas», en anglais.
Sur une plage proche, des policiers en armes faisaient des
allers-retours sur des quads, selon une journaliste de l'AFP sur place.
Au moins 15 Britanniques ont péri dans l'attentat selon le Foreign
office, un bilan qui pourrait s'alourdir, car les autorités tunisiennes
n'ont pas encore fini d'identifier les 38 victimes. Londres a par
ailleurs averti que «d'autres attaques terroristes en Tunisie étaient
possibles».
Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l'attaque près de Sousse,
affirmant que le djihadiste, identifié par comme Seifeddine Rezgui, né
en 1992 et étudiant à Kairouan (centre), avait tué «des sujets des États
de l'alliance croisée», en allusion à la coalition internationale
anti-djihadistes menée par les États-Unis.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, le
téléphone portable du tueur présumé, qu'il avait jeté dans la mer, a
été retrouvé.
«Une seule personne a perpétré l'attentat, mais ce qui est sûr, c'est
qu'il y a des gens qui ont aidé» l'assaillant, abattu par la police
après le carnage, a-t-il ajouté. Sa famille a été interrogée.
Samedi soir, le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli a indiqué que
les moyens de protéger «les sites touristiques et les plages par des
unités armées de la police» étaient à l'étude. Mobilisation possible de «1000 agents»
Avec l'attentat de vendredi et celui du musée du Bardo en mars (22
morts, dont 21 touristes), aussi revendiqué par l'EI, la Tunisie ne peut
«plus rester à l'écart de mesures difficiles», a reconnu M. Gharsalli
en évoquant la possibilité de mobiliser «au moins 1000 agents».
Le Conseil national de sécurité tunisien, présidé par le chef de l'État
Béji Caïd Essebsi, était réuni dans la journée pour décider des
«mesures» à prendre.
«Nous devons aider la Tunisie» qui peut «toujours compter sur la France», a déclaré à Paris le premier ministre Manuel Valls.
Avec 1000 km de littoral, d'innombrables plages et des sites
archéologiques de renommée internationale, la Tunisie a très longtemps
été l'une des destinations des tours opérateurs européens.
Mais depuis la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Zine El
Abidine Ben Ali, les bouleversements politiques, les tensions
économiques et sociales et la montée du djihadisme ont pesé sur le
secteur crucial du tourisme (7% du PIB).
À court terme, les professionnels du secteur affichent peu d'espoir.
Les réservations avaient déjà chuté après l'attentat du Bardo et dès
vendredi soir, les touristes s'empressaient de quitter le pays. «Ça arrive partout»
Selon des tours opérateurs britanniques et belges, quelque 4500
touristes devraient avoir été rapatriés d'ici dimanche soir par des vols
spécialement affrétés.
Tunis n'a toujours pas publié la liste détaillée des victimes qui
n'étaient vêtues que de leurs maillots de bain au moment du carnage,
sans papiers d'identité sur elles.
«Nous prenons le temps nécessaire. Il faut faire zéro erreur. Nous avons
pris les empreintes dentaires et manuelles (de certaines victimes). Des
familles sont arrivées de l'étranger pour identifier les corps», a
déclaré Naoufel Somrani, directeur des services d'urgence au ministère
de la Santé.
Outre les victimes britanniques, une Allemande, une Belge, une
Irlandaise et une Portugaise figurent parmi les morts selon les
autorités.
Les touristes étaient clairement visés à Port El Kantaoui selon plusieurs témoignages.
Mais dimanche matin, devant un hôtel proche de l'Imperial Marhaba, une quinzaine d'étrangers prenaient le soleil sur la plage.
«J'ai choisi de poursuivre mes vacances. Ce n'est la faute de personne.
On a peur, oui, on ne peut pas dire qu'on n'a pas peur. (Mais) ça arrive
partout ce genre d'actes», dit à l'AFP Safia, une touriste française
d'une soixantaine d'années.
Outre les attaques contre les touristes, des dizaines de soldats et
policiers ont été tués depuis 2011 dans des violences, la plupart au
mont Chaambi (centre-ouest) où se trouve le principal maquis djihadiste
en Tunisie.
De plus, ce pays fournit aujourd'hui le plus gros contingent de
ressortissants -environ 3000- à des groupes djihadistes en Syrie, en
Irak et en Libye.
Des hommes armés soupçonnés d'être des jihadistes ont pris dimanche
le contrôle d'une partie de la ville malienne de Fakola, près de la
frontière ivoirienne, a-t-on appris de sources concordantes Au cours de leur attaque, les assaillants ont mis à sac le
principal bâtiment administratif de la ville, située à une vingtaine de
kilomètres de la Côte d’Ivoire, ont précisé ces sources. « Les jihadistes ont attaqué ce matin la ville de Fakola. Ils ont
fait des dégâts et ils contrôlent actuellement une bonne partie de la
ville », a déclaré à l’AFP un élu de cette localité située à 300 km au
sud de la capitale Bamako. « Ils sont arrivés très armés. Ils étaient enturbannés. Ils avaient
le drapeau noir et scandaient des versets du Coran. Ils ont d’abord
attaqué le camp de la gendarmerie et ensuite le camp militaire », a
ajouté la même source. Un véhicule de l’armée a été brûlé par les assaillants qui ont
également saccagé le siège de la sous-préfecture, a indiqué à l’AFP un
habitant dont les propos ont été confirmés par le sous-préfet. « Ils ont saccagé la sous-préfecture et pris ma moto. J’étais caché,
Ils ne m’ont pas vu », a déclaré à l’AFP ce responsable administratif. Un agent du service local des Eaux et forêts, chargé de la protection
de l’environnement, a indiqué à l’AFP que « les jihadistes sont
actuellement également positionnés dans le camp (des agents) des Eaux et
forêts ». « Ils contrôlent une bonne partie de Fakola. Ils ne sont pas dans
l’autre partie de la ville mais l’armée malienne n’est pas aussi là », a
ajouté la même source. « Ils ont également pris position en face de la frontière ivoirienne.
Ils sont vraiment armés. Les populations ont peur. Mais les jihadistes
ont dit qu’ils ne (leur) feront rien » et que « leur problème, (c’est)
avec les militaires » a déclaré à l’AFP un autre habitant de Fakola. Une source militaire a confirmé l’attaque et annoncé un renfort de l’armée. C’est la deuxième fois en moins d’une vingtaine de jours que cette partie Sud du Mali est touchée par des attaques jihadistes. La ville de Misséni, près des frontières ivoirienne et burkinabè,
avait été attaquée le 10 juin par des islamistes qui avaient tué un
militaire et en avaient blessé deux autres, selon le ministère malien de
la Défense. Les attaques jihadistes étaient jusqu’ici limitées au nord et au centre du pays. Samedi, au nord du Mali, une attaque imputée à des islamistes a fait
trois morts parmi les soldats du camp militaire de Nara, près de la
frontière mauritanienne.
Comme le réclame la Cour pénale internationale, le président ivoirien
Alassane Ouattara a réaffirmé sa volonté de voir l'ex-première dame,
Simone Gbagbo, jugée en Côte d'Ivoire, pays qui, selon lui, "répond aux
normes internationales", a-t-il déclaré aujourd'hui lors d'une interview
accordée à plusieurs médias nationaux et internationaux. La Côte
d'Ivoire dispose désormais d'"un code pénal qui est totalement conforme à
tout ce que nous voulons pour juger les crimes de guerre et les crimes
contre l'humanité", a poursuivi le chef de l'Etat ivoirien lors de cet
entretien. "Il n'est pas question de remettre en cause notre coopération
avec la CPI", a toutefois précisé le chef de l'Etat.
Simone Gbagbo a été condamnée en mars à 20 ans de prison
pour atteinte à la sûreté de l'État, au terme d'un procès à Abidjan
critiqué pour ses "insuffisances préoccupantes" par la Fédération
internationale des droits de l'Homme. Mais elle demeure citée dans une
enquête judiciaire en Côte d'Ivoire pour crimes de sang tandis que la
Cour pénale internationale (CPI) la réclame pour des "crimes contre
l'humanité". La CPI, qui a lancé un mandat d'arrêt contre l'ex-Première
dame, qu'elle soupçonne de crimes contre l'humanité commis lors de la
crise postélectorale de 2010-2011, a de nouveau demandé fin mai son
transfert à La Haye.
La Côte d'Ivoire a de son côté soulevé une "exception d'irrecevabilité"
pour contester la compétence de la CPI, qui ne peut poursuivre un
suspect que si la justice nationale ne veut ou ne peut pas le
poursuivre. Les juges de la CPI avaient estimé en décembre, dans une
décision confirmée fin mai, que les autorités ivoiriennes "ne prenaient
pas de mesures tangibles" pour juger Simone Gbagbo pour les mêmes crimes
que ceux allégués par la CPI. L'ex-président Laurent Gbagbo, lui, est
emprisonné depuis trois ans à La Haye en attente de son procès pour
crimes contre l'humanité, qui doit s'ouvrir en novembre.
A trois jours de la tenue d’élections, le climat politique au Burundi est de plus en plus délétère. Au lendemain de l’annonce de la défection du second vice-président,
l’ensemble de l’opposition burundaise a décidé, vendredi 26 juin, de
boycotter tout le processus électoral, estimant que les conditions
n’étaient pas réunies pour leur tenue. « Toute l’opposition a décidé
unanimement de boycotter les élections qui ont été préparées par la
CENI [Commission électorale nationale indépendante] et qui commencent
par les communales et législatives de lundi », a déclaré l’un de ses responsables, Charles Nditije.
Une
lettre, signée par tous les représentants de l’opposition politique et
dont l’AFP a obtenu une copie, a été déposée en ce sens jeudi à la CENI.
Les membres de l’opposition dénoncent le calendrier fixé
unilatéralement par la CENI, en dépit des recommandations de la
communauté internationale qui préconisait qu’il soit élaboré de façon
consensuelle avec toutes les parties.
Mais surtout, ils refusent d’aller aux élections tant que les conditions pour des élections « paisibles, transparentes et inclusives » ne seront pas « préalablement créées ». « Ces
conditions ont entre autres trait au désarmement de la milice
Imbonerakure [la ligue des jeunes du parti au pouvoir] et à la
sécurisation du processus électoral et des leaders politiques et
sociaux, à la réouverture des médias indépendants, le retour des
réfugiés de fraîche date et des leaders politiques et de façon générale
le retour à une vie sociale normale », précisent-ils dans leur lettre.
M. Nditije a également souligné le problème de légitimité de la
CENI, dont plusieurs membres ont fui en exil et qui désormais composée
selon lui uniquement de fidèles du président Pierre Nkurunziza. Il a
aussi contesté le maintien de la candidature du chef de l’Etat à la
présidentielle du 15 juillet, au centre de la crise.
Mouvement violemment réprimé
Le
Burundi est secoué par une grave crise politique depuis l’annonce, fin
avril, de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat
présidentiel. Ses opposants jugent la démarche anticonstitutionnelle et
contraire à l’accord d’Arusha qui avait ouvert la voie à la fin de la
longue guerre civile burundaise (1993-2006). L’annonce de cette
candidature a déclenché un mouvement de contestation populaire
violemment réprimé par la police et qui a aussi donné lieu à des heurts
avec les Imbonerakure, accusé de campagne d’intimidation contre les
anti-Nkurunziza. Elle a également débouché sur un putsch manqué mi-mai
pendant lequel les médias indépendants ont été détruits et restent
empêchés d’émettre par le pouvoir depuis.
Les violences qui ont
accompagné la contestation populaire ont fait au moins 70 morts, selon
une ONG burundaise de défense des droits de l’homme. Et plus de 100 000
Burundais ont fui dans des pays voisins – Rwanda, République
démocratique du Congo, Tanzanie – ce climat préélectoral délétère.
Face
à cette crise, le pouvoir burundais a déjà reporté deux fois les
scrutins législatifs et communaux et une fois la présidentielle. Mais
l’opposition, qui avait déjà boycotté les élections en 2010, et la
communauté internationale, qui craint un retour de la violence à grande
échelle dans le pays, continuent de réclamer un délai supplémentaire,
aucun des problèmes de fond de la crise n’ayant été réglé. Quelque
4,8 millions de Burundais sont appelés lundi aux urnes pour choisir
leurs députés et conseillers communaux. lemonde.fr/
Elu, entre autres, sur la base de son
engagement à vaincre Boko Haram, le général Muhammadu Buhari peine
visiblement à sonner le rassemblement de ses troupes pour aller à
l’assaut de la citadelle de Maiduguri, fief de la secte islamiste où il a
juré de déposer son paquetage pour en faire la base du centre de
commandement des unités mobilisées dans la lutte contre les insurgés
islamistes. Quand on connaît toute la symbolique que représente cette
ville qui passe pour être le bastion de la secte, l’on comprend pourquoi
la déclaration du président Buhari semble avoir décuplé la colère de
son chef, au point de faire de Maiduguri, la ville souffre-douleur
d’Abubakar Shekau et sa bande de criminels qui semblent impatients d’en
découdre avec le nouveau maître d’Abuja. Sans doute pour jauger leurs
forces par rapport au prédécesseur de Buhari, Goodluck Jonathan, qui a
fait preuve d’une mollesse criarde et d’une impuissance inqualifiable
devant l’ennemi. Seulement, à force d’attendre un adversaire qui
n’arrive pas, Boko Haram semble se vouloir se donner du grain à moudre.
Ce, de la façon la plus diabolique qui soit, comme elle sait le mieux
faire : par des attentats kamikazes calculés, pour faire le maximum de
victimes.
Aussi les Nigérians
sont-ils impatients de voir se traduire en actes, les déclarations de
leur nouveau président, d’autant plus que depuis cette annonce, Boko
Haram multiplie les attaques dans cette région. La dernière en date est
ce double attentat meurtrier qui a frappé la ville symbole, le lundi
dernier, dans un marché, à une heure de haute fréquentation,
occasionnant encore et hélas, de nombreuses pertes en vies humaines.
Ainsi, par rapport à sa promesse d’installer le centre de commandement
de ses troupes à Maiduguri, Buhari semble traîner les pieds. Pendant ce
temps, la secte islamiste continue de massacrer des populations
innocentes. Même le mois béni du ramadan ne semble pas constituer une
raison suffisante pour amener ces fous d’Allah à respecter le don le
plus précieux que ce dernier ait fait aux hommes : la vie. Au
contraire, cette période semble, pour eux, une occasion pour faire
couler encore plus de sang. C’est à se demander au nom de quel Dieu ils
agissent. Qu’attend donc encore Buhari
pour passer à l’action ? Car, plus on perd du temps, plus la liste des
victimes de Boko Haram s’allonge.
Les populations de Maiduguri sont en train de payer le prix fort de la déclaration de Buhari
Certes,
depuis sa prestation de serment, le 30 mai dernier, l’on ne peut pas
dire que Buhari a vraiment eu le temps pour enclencher la riposte. Mais
que gagnait-il à déclarer la guerre de façon aussi tonitruante à Boko
Haram, s’il n’avait pas déjà élaboré le plan de riposte immédiate ? En
bon militaire, il est mieux placé pour savoir que quand on va en
guerre, on ne dévoile pas ses stratégies à l’avance, si l’on veut se
donner des chances de surprendre l’adversaire et d’en venir à bout. A
moins d’être trop sûr de soi ! Ce qui peut tout aussi bien réserver des
surprises. Quoi qu’il en soit, plus Buhari tarde à engager la riposte,
plus il apporte de l’eau au moulin de ceux qui pensent qu’il a commis
une erreur stratégique à travers une déclaration qui ressemble
aujourd’hui à une fanfaronnade. Et cela ne peut que contribuer à
redonner de l’allant à la secte qui, petit à petit, est en train de
reprendre du poil de la bête ; elle qu’on croyait pourtant au bord de la
capitulation. A Buhari de prouver maintenant le contraire, car,
visiblement, les populations de Maiduguri sont en train de payer le prix
fort de sa déclaration, déjà que la ville elle-même n’était pas bien
lotie en matière de sécurité. Peut-être serait-il plus indiqué d’agir
dans la discrétion, à l’image de la pieuvre elle-même, pour ne laisser
parler que les faits sur le terrain. So, President Buhari, where are you ?
Quatre gouverneurs de province congolais et un ancien conseiller du président de la République démocratique du Congo sont visés dans une plainte pour corruption ou fraude déposée par le chef de l’État Joseph Kabila et que l'AFP à pu consulter mercredi. Le document d'une vingtaine de pages adressé mardi au procureur général de la république vise nommément quatre gouverneurs : Moïse Katumbi (Katanga, sud-est), Alphonse Ngoy Kasanji (Kasaï-Oriental, centre), Alex Kande (Kasaï-Occidental, centre) et Marcellin Chisambo (Sud-Kivu, est). La plainte, adressée au nom de M. Kabila par son conseiller spécial pour la lutte contre la corruption, le blanchiment et le terrorisme, vise également l'ancien directeur de cabinet du président, Gustave Beya Siku et une quinzaine d'autres personnes, parmi lesquelles d'anciens hauts fonctionnaires. La plainte dénonce des faits de "corruption", "fraudes" et "détournements". Elle demande au procureur général de la République d'enquêter sur des allégations de fraude douanière à l'encontre de M. Katumbi, et de corruption à l'encontre des trois autres gouverneurs. Selon le document, M. Beya Siku, récemment remercié par M. Kabila, se voit reprocher d'avoir empoché des pots-de-vin en échange de l'attribution du marché du raccordement de Kinshasa par fibre optique à Moanda (sud-ouest), point d'arrivée du câble de télécommunication transatlantique. Aucun des intéressés n'avait pu être joint mercredi soir pour réagir à cette plainte. Populaire homme d'affaires richissime passé à la politique, M. Katumbi, membre du parti de M. Kabila, fait figure d'éventuel successeur à ce-dernier, au pouvoir depuis 2001. La Constitution interdit à M. Kabila de se présenter à la prochaine présidentielle prévue pour novembre 2016, mais l'opposition le soupçonne de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de cette date, et demande en vain au chef de l’État d'annoncer publiquement qu'il quittera ses fonctions à la fin de son mandat. En janvier, alors qu'un conflit larvé opposait MM. Katumbi et Kabila, le gouvernement avait révoqué le chef de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) au Katanga en affirmant vouloir ainsi lutter contre la fraude à la frontière de cette province par laquelle transite la quasi-totalité de la production minière du pays. Mi-mai, une commission d'enquête de l'Assemblée nationale dénonçait le coût exorbitant du raccordement de Kinshasa à Moanda par la fibre optique et les conditions d'attribution de ce marché. Pays parmi les moins développés de la planète, la RDC est aussi l'un des plus corrompus au monde. Le procureur général de la République est rattaché à la Cour suprême de justice, habilitée à juger les hauts-fonctionnaires et les élus. africatime.com
L'alliance électorale prévue entre le chef de l'opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo et l'ex-dirigeant de la junte militaire Moussa Dadis Camara était mercredi bien accueillie par des opposants, faisant primer l'intérêt politique sur d'éventuelles considérations morales. M. Diallo, chef de l'Union des forces de Guinée (UFDG) et ex-Premier ministre, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi une prochaine alliance électorale avec Dadis Camara, après l'avoir rencontré la semaine dernière au Burkina Faso, où il est en exil depuis 2010. "Cette alliance est discutable sur le plan moral mais, sur le plan politique, c’est un bon coup", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla, rappelant que "Dadis n'a pas été inculpé de quoi que ce soit, il jouit de tous ses droits". "Les élections à venir vont se jouer sur les jeux d'alliances et puisque Dadis a encore une grosse influence en Guinée forestière, sa région d'origine, il peut faire basculer la majorité de l’électorat du Sud dans le camp de son choix", a souligné M. Sylla, de l'Union des Forces Républicaines (UFR). Cellou Dalein Diallo avait été blessé lors de la répression d'une manifestation d'opposants à la candidature à la présidentielle de Moussa Dadis Camara, le 28 septembre 2009 au stade de Conakry (au moins 157 morts, dont de nombreux partisans de l'UDFG, et 109 femmes violées). Selon Faya Millimono, président du Bloc libéral (BL, opposition), cette alliance "est une très bonne chose". "Nous sommes en train de sauver le pays d’une nouvelle dictature", a-t-il affirmé à l'AFP, en allusion au président Alpha Condé, estimant que ce rapprochement entre l'opposition, largement soutenue par l'électorat peul, et le capitaine Camara, "va atténuer la souffrance des populations victimes de la division ethnique entretenue depuis un certain temps dans ce pays". D'autres leaders et analystes politiques ont préféré attendre que cette alliance se concrétise pour la commenter. L'ex-chef de la junte, qui a annoncé en mai son intention de rentrer en Guinée pour se présenter à la présidentielle du 11 octobre a été entendu à Ouagadougou comme témoin et la justice guinéenne souhaite désormais l'inculper, selon des ONG. L'opposition accuse le pouvoir de préparer des fraudes à la présidentielle en insistant sur le renvoi des élections communales après ce scrutin et dans sa conduite de la révision des listes électorales. Le gouvernement rejette ces accusations et a engagé un dialogue avec l'opposition qui a abouti à l'annulation de la date de mars 2016 pour les communales. africatime.com
Des éléments de la secte
islamiste nigériane Boko Haram a braqué, mercredi vers midi, un camion
chargé de marchandises circulant en direction de N'Djamena, capitale du
Tchad, a-t-on appris de sources militaires.
L'attaque a eu lieu à Ziguel Zigagué, localité de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun proche de la frontière nigériane. "L'attaque a eu lieu aux environs de
midi. Elle a été menée par des membres de Boko Haram armés à bord de
trois motos. Les assaillants ont intimé l'ordre au chauffeur et son
convoyeur, qui circulaient en provenance de Maroua, de quitter l'axe
Maroua- Kousseri (vers la frontière tchadienne, ndlr) pour prendre la
direction du Nigeria", a témoigné l'une de ces sources sous couvert
d'anonymat.
Deux semaines auparavant, les combattants de Boko Haram s' étaient
emparés de deux camions dans les mêmes conditions dans la même
région,une pratique devenue courante depuis l'intensification des
attaques de ce groupe terroriste en 2014 au Cameroun, en particulier
dans l'Extrême-Nord lié par une longue frontière commune avec le
Nigeria.
Un important dispositif sécuritaire, appuyé par un renfort tchadien,
est déployé pour sécuriser cette frontière et a permis de faire baisser
ces attaques. Celles-ci se réduisent par aujourd' hui à quelques
incursions de petits groupes islamistes à la recherche de la nourriture.
Ouagadougou, La Banque mondiale a annoncé
avoir débloqué 100 millions de dollars (89 millions d’euros) pour
réduire les coûts de transport entre la Côte d’Ivoire et le Burkina,
deux pays voisins d’Afrique de l’ouest aux économies imbriquées, dans un
communiqué reçu jeudi par l’AFP.
"Le coût excessif du transport des marchandises constitue l’une des
principales entraves à la croissance économique et à la réduction de la
pauvreté, en Côte d’Ivoire comme au Burkina Faso", souligne la Banque
mondiale.
Chacun des deux pays recevra 50 millions de dollars afin d’engager une
série de réformes dans le transport routier, les ports et les points
d’entrée terrestres, précise la Banque.
"C’est la première fois que la Banque mondiale octroie un soutien
budgétaire à plus d’un seul pays, celui-ci reposant sur le cadre commun
de réforme (...) dans le but de favoriser l’intégration régionale",
indique le communiqué.
Le prêt, dont un objectif est de favoriser le "bien-être", notamment
celui des très nombreux agriculteurs, en "réduisant les coûts de
transport", vise également à "professionnaliser et moderniser" ce
secteur, notamment par le "respect des réglementations" sur les
surcharges, de même source.
Selon des chiffres du gouvernement ivoirien, les échanges entre les deux
pays se montent à 256 milliards de francs CFA (environ 391 millions
d’euros), constitués à environ 95% d’exportations ivoiriennes à
destination du Burkina.
Pays enclavé, le Burkina utilise principalement le port d’Abidjan pour
l’importation de ses marchandises. C’est également de ce port qu’il
exporte la quasi-totalité de son coton, dont il est le premier
producteur en Afrique.
Un volet du crédit de la Banque mondiale aspire à "réduire les frais de
manutention et les taxes de port à Abidjan", considéré comme l’un des
plus chers du continent du fait d’un monopole très controversé exercé
par le groupe français Bolloré.
Ce "monopole - a fortiori sur un port où transitent la plupart de nos
marchandises - pénalise notre économie" ainsi que celles de
l’"hinterland ivoirien, soit le Burkina Faso et le Mali, avait déploré
fin décembre le ministre ivoirien du Commerce et homme d’affaires,
Jean-Louis Billon.
L'ambassade des États-Unis était confinée jeudi
après-midi dans la capitale burundaise Bujumbura, des marines
positionnés sur le toit, après l'intrusion de quelque 200 étudiants
venus y chercher refuge, a constaté un journaliste de l'AFP.
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Les étudiants campaient depuis fin avril devant
l'ambassade, dont ils demandaient la protection après avoir été chassés
de leurs campus au début des manifestations contre le président Pierre
Nkurunziza. Sous le coup d'un ultimatum de la police pour
quitter les lieux jeudi matin, ils se sont réfugiés pacifiquement dans
l'enceinte de l'ambassade. Pénétrant dans le complexe en se glissant
sous la grille ou en grimpant par dessus les murs, ils se sont ensuite
assis dans la cour, bras en l'air, selon le journaliste de l'AFP. Dans la rue, la police burundaise en a profité pour
embarquer les affaires des étudiants -- valises, tentes, sacs, selon un
autre journaliste de l'AFP.
Les étudiants avaient été chassés des résidences
universitaires pour des "raisons de sécurité" alors que les premières
manifestations d'opposition à un troisième mandat du président Pierre
Nkurunziza secouaient la capitale burundaise. De nombreux étudiants estimaient que les autorités
cherchaient à les contraindre à rentrer dans leurs provinces d'origine,
les soupçonnant de prendre part à la contestation, marquée par des
heurts entre manifestants et policiers. L'incident dans l'ambassade américaine intervient à
quatre jours des élections législatives et communales burundaises,
prévues lundi avant la présidentielle du 15 juillet et dont la tenue est
contestée par l'opposition. A l'approche des scrutins, la violence est de
nouveau montée d'un cran au Burundi cette semaine, marquée par une série
d'attaques à la grenade visant civils ou policiers à Bujumbura et dans
d'autres parties du pays et faisant au moins 4 morts et des dizaines de
blessés.
Les
étrangers venus combattre dans la Corne de l'Afrique aux côtés des
islamistes shebab somaliens poseront à terme un problème à l'Europe
s'ils échappent aux forces de sécurité, a averti jeudi le vice-président
kényan William Ruto.
"Des combattants étrangers, dont certains
Européens, sont sur le terrain dans la Corne de l'Afrique", a souligné
le vice-président kényan sans avancer de chiffre, à l'occasion d'une
conférence internationale sur la lutte contre l'extrémisme.
"S'ils
échappent à nos forces de sécurité, ils retourneront dans leur pays
d'origine afin d'y poursuivre leurs brutales activités", a déclaré
William Ruto devant quelque 300 experts en sécurité et membres de la
société civile en provenance d'une trentaine de pays.
Les
autorités kényanes avaient annoncé le 15 juin la présence d'un jihadiste
britannique parmi des militants shebab tués lors d'une attaque contre
une base militaire kényane.
Premier britannique jihadiste tué au
Kenya, Thomas Evans, 25 ans, originaire du Buckinghamshire, dans le sud
de l'Angleterre, avait rejoint les shebab en 2011 après s'être converti à
l'islam à 19 ans, selon la presse britannique.
Une vidéo
apparemment tournée par Evans lui-même avant l'assaut où il a péri a été
diffusée jeudi par la télévision britannique ITV, montrant des
militants en plein combat.
La vidéo montre également des
militants se donner l'accolade avant l'attaque, parmi lesquels semble
figurer un jihadiste allemand, identifié comme Andreas Muller.
Les
islamistes shebab ont longtemps été un fort pôle d'attraction pour les
volontaires occidentaux au jihad. La montée en puissance des théâtres
d'action irakien et syrien a toutefois éclipsé le front somalien pour
les jihadistes européens, selon les experts.
Parmi les Européens
les plus en vue suspectés de figurer dans les rangs des shebab figure
notamment la Britannique Samantha Lewthwaite, surnommée "la veuve
blanche", recherchée au Kenya pour détention d'explosifs depuis décembre
2011.
Samantha Lewthwaite, une convertie de 31 ans, est la veuve
de Germaine Lindsay, un des quatre militants islamistes responsables
des attaques-suicides du 7 juillet 2005 à Londres (52 morts).
Quatre opposants au régime congolais, qui avaient aspergé de
ketchup l'ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC), à
Paris, après la découverte près de Kinshasa d'une fosse commune
contenant, selon eux, des corps de manifestants, ont été condamnés jeudi
à 800 euros d'amende. Une cinquième personne dont le casier
judiciaire était vierge a pour sa part été condamnée à 800 euros
d'amende avec sursis. Les cinq condamnés, quatre hommes et une femme,
devront en outre verser 3.500 euros à l'ambassadeur Atoki Ileka, en
réparation du préjudice moral subi. Le 8 avril, le groupe,
qui avait filmé son action et posté la vidéo sur internet, s'était
introduit dans l'ambassade de la RDC à Paris et avait aspergé M. Ileka
de sauce tomate après avoir déchiré des portraits du président Joseph
Kabila et décroché des drapeaux. A la barre les opposants avaient
raconté avoir agi pour alerter "la communauté internationale et les
médias de ce qui se passe en République démocratique du Congo". bfmtv.com
L'Organisation internationale pour les migrations
(OIM) estime à près de 280 000 le nombre de migrants qui sont entrés
illégalement en Europe via la Méditerranée, depuis le début de l'année
2015. Ces personnes sont pour la plupart originaires d'Afrique de
l'Ouest (du Mali, de la Côte d'Ivoire, de Guinée, etc) et d'Afrique de
l'Est (en particulier l'Erythrée et la Somalie).
La principale raison du départ
des migrants reste la crise économique. Bon nombre d'entre eux fuient la
précarité économique et « la détérioration des sols, qui rendent l'agriculture plus complexe », explique un chercheur. Par ailleurs, les personnes fuient les zones de conflits. Au milieu des années 2 000, énormément de migrants convergeaient vers
les zones côtières, notamment au large du Sénégal et de la Gambie, pour
embarquer dans des pirogues, qui avaient ensuite pour destination les
côtes italiennes et espagnoles. Mais la mise en place de la surveillance des côtes a quelque peu découragé les passeurs. Pour échapper aux contrôles maritimes, de plus en plus de migrants
empruntent les routes. Il y a notamment l'axe
Dakar-Nouakchott-Nouhadibou-Oujda. D'autres, à pied ou à bord de
véhicules, transitent par le Niger, pour s'engager dans une traversée du Sahara souvent difficile. Leur objectif : la Tunisie ou la Libye, d'où ils embarquent dans des bateaux pour traverser la Méditerranée. Des organisations locales de la société civile prônent, pour leur
part, une conférence euro-africaine afin de faire un état des lieux de
l'émigration clandestine. Ce type de rencontre, permettrait selon un
expert, de mener à une réflexion commune sur des solutions à ce
problème. Al Mustapha Al Hacen travaille dans une association locale, à Arlit,
au nord du Niger, où bon nombre de migrants transitent. Il tente de les
sensibiliser sur les dangers de l'émigration clandestine et les
illusions d'une vie meilleure en Europe. « Il y a des passeurs qui ont des pick-ups. Ils les entassent,
une bonne trentaine, parfois 35, et les transportent du Niger à
Tamanrasset, à l’entrée de l’Algérie ou vers la Namibie. Ils paient
énormément d’argent avant d’arriver là-bas. Les passeurs leur prennent
quelque chose, les gens qui les logent, il y a des ghettos… Ils se
cachent ici avant de partir, parce qu’il faut pas qu’on les voit. Des
fois ils vont à 50 km et ils tombent en panne. Il faut les ramener en
ville. Ils ont perdu de l’argent. Il doivent trouver le moyen de
retourner ou de continuer, pour ceux qui ont les moyens. On vient pour
leur dire que, très sincèrement, il ne faut pas se faire d’illusions sur
l’Europe. Même là-bas vous allez dormir dans la rue, vous allez manger
dans des poubelles. Ça n’est pas tout de suite garanti. Même pour des
gens qui ont des papiers, alors pour les gens qui n’ont pas de papiers,
c’est encore pire. »
La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté en mai la
demande de liberté provisoire de l'opposant congolais. Convaincu du
caractère politique du procès de Jean-Pierre Bemba, l’avocat
international Norbert Tricaud craint que la CPI ne fasse durer la
procédure au-delà du printemps 2016 et cherche à interdire le retour de
Jean-Pierre Bemba au Congo.
Deux
mauvaises nouvelles sont venues ternir les espoirs de libération rapide
de l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba. Détenu par la Cour pénale
internationale (CPI) depuis 2008, le chef du MLC est accusé de crimes de
guerre et crime contre l’humanité commis par ses troupes en
Centrafrique entre 2002 et 2003. Fin mai, en moins d’une semaine, la CPI
a rejeté la demande de libération provisoire du sénateur Bemba et a
fixé au 29 septembre 2015, la date d’un second procès pour subornation
de témoins. Deux décisions qui repoussent les perspectives d’une
libération proche. Un coup dur pour les soutiens du leader du MLC, qui
verrait bien Jean-Pierre Bemba jouer les premiers rôles dans la
prochaine élection présidentielle, prévue fin 2016. « On cherche à l’empêcher de participer aux élections »
L’avenir politique de Jean-Pierre Bemba reste donc très incertain.
Pour Norbert Tricaud, un avocat international qui connaît bien l’Afrique
et le dossier Bemba, la mise à l’écart du sénateur congolais risque
d’être encore longue. « Si au final, Jean-Pierre Bemba finira bien par être libéré, il n’y aura aucune décision, avant le printemps 2016 » estime l’avocat. Un délai « serré »
pour pouvoir participer à l’élection présidentielle congolaise,
normalement fixée en décembre 2016. Selon Norbert Tricaud les charges
retenues contre le sénateur Bemba n’ont qu’un seul objectif : « écarter un homme politique populaire de scène politique congolaise ». « Bemba fait de l’ombre à Joseph Kabila et on cherche à tout prix à l’empêcher de participer aux élections ». Selon l’avocat français « le dossier est vide, les accusations de la CPI sont insuffisantes et les témoignages sans validité ». Pour preuve, Norbert Tricaud avance la requalification des charges contre Bemba : « le sénateur Bemba est désormais indirectement responsable de ce que faisaient ses troupes en Centrafrique ».
Et la seconde affaire de subornation de témoins, dans laquelle le bras
droit de Bemba, Fidèle Babala et son avocat, Aimé Kilolo, sont accusés
d’avoir soudoyer des faux témoignages, ne serait « qu’un moyen pour la CPI de retarder la procédure ». « Il sera automatiquement libéré »
Si tout le monde ne croit pas au « complot politique », la détention pendant 7 ans de Jean-Pierre pose toutefois plusieurs interrogations. « La justice doit être rendue dans un délai raisonnable, explique Maïtre Tricaud, et là nous sommes totalement dans le déraisonnable. Ce procès est inéquitable, car instruit uniquement à charge ». Pour les partisans de Jean-Pierre Bemba, la CPI est enlisée dans le procès centrafricain et cherche à sortir « par le haut » en lançant la nouvelle affaire de subornation de témoins ou en faisant « traîner la procédure ». Car, même si au bout du compte Jean-Pierre Bemba est finalement condamné, quelle sera la peine ? « Peut-être 5 ans, répond Norbert Tricaud, mais comme le leader du MLC a déjà fait 7 ans de prison… il sera automatiquement libéré ». « La CPI pourrait interdire son retour à Kinshasa »
Pourtant, la remise en liberté du sénateur Bemba ne signifie pas forcement un retour aux affaires pour le « chairman » du MLC. Norbert Tricaud croit savoir que la CPI travaille sur un « habillage juridique pour éviter le retour de Bemba en RDC ». Selon l’avocat, la Cour pourrait donc interdire à Jean-Pierre de revenir à Kinshasa : « un pays d’accueil a même été avancé, comme le Vénézuela ».
Autre artifice : la privation des droits civiques ou l’inéligibilité du
sénateur congolais. Mais là encore, c’est un casse-tête juridique. De
son côté, la CPI a toujours réfutée toute idée de « procès politique ». Selon la Cour, la lenteur de la procédure est (...) Lire la suite sur :
Invité à prendre part à la cérémonie
d’ouverture du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget aux
côtés de François Hollande, le Président de la République gabonaise, Ali
Bongo Ondimba a rencontré au cours de cette visite, le Premier ministre
français, Manuel Valls et celui de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Des
échanges axés sur la vision économique de la sous-région CEMAC et sur le
cadre sécuritaire dans cette région ont constitué le contenu des
débats.
Lundi 15 juin 2015, juste après avoir
apprécié le spectacle inaugural offert par le Salon du Bourget, le
président de la République, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de
président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique
Centrale (CEEAC), s’est entretenu respectivement avec le ministre de la
Défense, Jean-Yves Le Drian. Des questions d’ordre économique liées à l’intégration économique et à
la mobilité des personnes dans l’espace communautaire puis
sécuritaires consécutives à l’attentat- suicide perpétré au Tchad par
le groupe terroriste Boko Haram, ont constitué la trame des échanges. S’agissant du second point, le président de la République, a « condamné
avec la plus grande fermeté un acte ignoble dirigé contre les
institutions et les symboles de l’Etat tchadien ainsi que contre des
civils innocents. » Ali Bongo Ondimba a salué avec le ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, l’action « décisive » des Eléments Français au Gabon
(EFG) depuis des décennies notamment dans les actions de coopération
régionale dont le point d’ancrage est la sécurisation de la sous-région. Mardi 16 juin 2015, le président de la République s’est rendu à
Matignon où il est revenu en compagnie de Manuel Valls sur les relations
de coopération économique et commerciale que le Gabon et la France
entretiennent depuis des années. En effet, Ali Bongo Ondimba a
spécifiquement souhaité une attention renforcée des investisseurs
français en direction du marché gabonais en plein processus de
diversification. Sur un point spécifique lié à l’environnement, Ali Bongo Ondimba,
face à Manuel Valls, a réitéré sa détermination à prendre part à la
Conférence des Nations sur les changements climatiques (COP 21) qui se
tiendra dans six mois à Paris, en France. Ces échanges ont également permis au président de la République de
saluer l’action des médecins militaires de l’antenne médico-chirurgicale
de la force Barkhane notamment au Tchad, au Mali dans la région de Gao
et au Niger à Madama.
Les quatre raffineries
que compte le Nigeria, à l'arrêt depuis deux ans, doivent reprendre
leur activité le mois prochain, a déclaré jeudi le porte-parole de
l'entreprise pétrolière nationale, au moment où le premier producteur de
pétrole d'Afrique fait face à d'importantes pénuries de carburant.
"Les raffineries de Warri, Port Harcourt (sud) et Kaduna (nord)
doivent rentrer en production le mois prochain, les opérations de
maintenance de leurs installations ayant été menées à bien", a déclaré à
l'AFP Ohi Alegbe, de l'entreprise pétrolière nationale NNPC. "Les raffineries vont commencer à produire dès qu'elles auront été livrées en pétrole brut", a-t-il précisé.
La NNPC a quatre raffineries dans le pays:
trois dans le delta du Niger, au sud, d'où provient la majorité du
pétrole nigérian - dont deux à Port Harcourt et une à Warri -, et une à
Kaduna, à environ 200 km au nord d'Abuja, la capitale. En tout, ces
installations ont la capacité de produire 445 000 barils de carburant
par jour.
Le Nigeria, qui extrait deux millions de barils de brut par jour,
doit importer la quasi-totalité de sa consommation de carburant, par
manque de raffineries en activité. Pour
maintenir un prix correct à la pompe malgré les importants coûts de
transport, notamment à l'intérieur du pays, l'Etat paie des subventions
aux distributeurs et aux importateurs d'essence.
Le mois dernier, une pénurie d'essence sans précédent a mis le pays à
genoux quand les importateurs et distributeurs d'essence, qui
réclamaient quelques 900 millions d'euros de subventions impayées, ont
décidé de fermer leurs dépôts. Les
vendeurs se sont mis à vendre des jerricans de carburant au marché noir,
proposant des bidons de carburants parfois dilués à des prix très
élevés.
Un accord a été trouvé fin mai et la distribution de carburant a repris, même si la situation reste fragile. Le
nouveau président nigérian Muhammadu Buhari a fait de la crise
énergétique une des priorités de son mandat. Selon M. Alegbe, la remise
en marche des raffineries de la NNPC va "améliorer l'approvisionnement
du pays en prouits pétroliers de façon considérable".
Avec son vingtième album, Positive Energy, le chanteur ivoirien propose
ce qu'il fait de mieux : un reggae africain puissant et engagé. À son
image.
Roots, rock, reggae… et un soupçon de zouk pour le 20e album de
Jagger ! Avec Positive Energy, Alpha Blondy propose un opus de qualité
où les cuivres puissants de son groupe, The Solar System, le disputent
aux sonorités enlevées d’une musique faite de métissage et de rencontres
: deux pointures jamaïcaines, Ijahman et Tarrus Miller, le boss du zouk
Jacob Desvarieux, l’Ivoiro-Congolaise Pierrette Adams, le Tunisien
Nawfel, le Marocain Issam, sans oublier son compatriote Ismaël Isaac…
À 62 ans, Alpha Blondy a su s’entourer pour un album intimiste
composé en français, en anglais, en arabe et en dioula, et dédié à celle
qui l’a élevé, sa grand-mère. Comme à son habitude, le père du reggae
africain signe un album engagé aux partitions musclées ( « No Brain, No Headache« ) et mystiques ( « Lumière » ). Dans la lignée du « coup de poing » du « Brigadier Sabari« , l’énergique « Maclacla Macloclo » ou l’allègre « Madida m’a dit »
rappellent l’engagement politique de l’ambassadeur de l’ONU pour la
paix en Côte d’Ivoire, qui n’hésite pas à vilipender les compromissions
des politiciens africains, à commencer par celles de la classe politique
ivoirienne. Rencontre. Jeune Afrique : Depuis plus de trente ans, vous
arpentez les scènes du monde entier. Vous sortez votre 20e album,
Positive Energy. Quelle carrière ! Alpha Blondy : Je suis chanceux ! Je remercie Dieu
de m’avoir inspiré et donné un public fidèle. Il y a toujours eu des
personnes qui ont cru en moi quand d’autres, y compris dans ma famille,
me tournaient le dos. Je ne dois pas les décevoir. Positive Energy est un album à la fois engagé et intimiste, dédié à votre grand-mère, décédée il y a trente ans…
Quand elle est décédée, à l’âge de 105 ans, c’est comme si le ciel
m’était tombé sur la tête. Elle était tout pour moi : ma mère, mon père,
ma grand-mère. Dans « No Brain, No Headache », vous évoquez les problèmes
que vous avez eus avec la drogue. Dans les ghettos d’Abidjan, la drogue
circule et fait des ravages parmi les jeunes. Comment se prémunir contre
ça ?
Si l’on veut que les jeunes ne prennent pas de crack, il va falloir
alléger les sanctions par rapport à la consommation de la marijuana. Il faut légaliser la marijuana ?
Oui. Légaliser la consommation permettrait de contrôler le produit.
Aujourd’hui, sous prétexte que c’est illégal, n’importe qui peut vendre
n’importe quoi. La politique hollandaise sur cette question est la plus
intelligente. Dès que c’est légal, ça se banalise. L’intérêt est moindre
et les jeunes fument moins. Certains pays d’Afrique de l’Ouest sont devenus des plaques
tournantes du trafic mondial de cocaïne profitant au terrorisme
islamique. La réponse des États concernés est-elle à la hauteur du
problème ?
La nature n’aime pas le vide. Si vous êtes incapable de gérer des
produits, d’autres, pour des besoins financiers, vont le faire. Beaucoup de pays africains sont devenus des carrefours de narcotrafiquants parce
qu’ils ont de la liquidité. Mais les islamistes n’ont pas eu besoin de
la cocaïne. Ils se sont nourris de la haine et du repli identitaire. Ils
ont utilisé l’islam comme prétexte pour assouvir leur propre vengeance.
On a accusé Saddam Hussein d’avoir des armes de destruction massive. On
l’a qualifié de dictateur. Et au nom de la démocratie, on a balancé des
bombes sur tout un pays, que l’on a ensuite abandonné alors qu’il était
en proie à une guerre civile. Il ne faut pas s’étonner que certains
aient appelé à la vengeance au nom de l’islam. Mais tout comme
l’Occident sait que ce qu’il a fait n’a rien de démocratique, ceux qui
égorgent savent pertinemment que ce qu’ils font n’a rien d’islamique. La défense des droits de l’homme, la démocratie, c’est la
nouvelle « mission civilisatrice » de l’Occident ? Un prétexte à son
expansion impérialiste ?
Un peu, oui. Regardez la Libye ! On a tout brisé pour du pétrole et
on dit que c’est pour la démocratie ? ! Il faut arrêter ça. Moi, ce que
je rejette, ce n’est pas la culture occidentale mais cette impunité que
l’opinion internationale encourage. Dans « Maclacla Macloclo », vous critiquez l’ingérence de la
communauté internationale dans la politique africaine. La France
aurait-elle dû s’abstenir d’intervenir en Côte d’Ivoire en 2005 puis en
2011 ?
Pas du tout, surtout en 2011 ! J’ai visité le Rwanda après le
génocide. J’en ai pleuré. Et j’en ai voulu à la France et à l’ONU d’être
restées inactives. À mon avis, il fallait taper sur la table et dire
stop. Elles ne l’ont pas fait. Pour la Côte d’Ivoire, si la France et
l’ONU n’étaient pas intervenues, ce serait encore la crise aujourd’hui.
Les deux camps étaient très armés. Pour moi, c’était une ingérence
positive. Mais dès lors que l’ancienne puissance coloniale doit
intervenir pour éviter que vous vous massacriez, vous hypothéquez votre
souveraineté. Les politiques ivoiriens sont responsables de cela. C’est
une honte, non pas pour la Côte d’Ivoire, mais pour eux-mêmes, que deux
des leurs soient à la CPI aujourd’hui. La famille politique ivoirienne
doit se ressaisir. Ce n’est pas à la CPI de juger Laurent Gbagbo et Blé Goudé ?
Non, c’est à la Côte d’Ivoire. Comme elle l’a fait pour Simone Gbagbo ?
Oui. Que ceux qui se réclament de l’houphouétisme se demandent ce que
Houphouët-Boigny aurait fait devant une telle situation, lui qui disait
: « je préfère l’injustice au désordre ». Alassane Dramane Ouattara et
Henri Konan Bédié ont conclu un acte de réconciliation qui était
impensable. Ça devrait servir d’exemple à la famille politique
ivoirienne, qui doit sortir Laurent Gbagbo et Blé Goudé des geôles de la CPI
et les ramener à Abidjan. La CPI, ce n’est pas de la prison, mais de la
déportation ! Il va falloir du courage politique. C’est à cette seule
condition que les morts de la crise postélectorale ne seront pas tombés
au front pour rien. Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI, Simone Gbagbo en prison
en Côte d’Ivoire… Certains dénoncent une « justice des vainqueurs » et
disent que la réconciliation n’aura pas lieu tant que ceux qui ont
commis des exactions du côté des dites « forces nouvelles » ne seront
pas également jugés. Qu’en pensez-vous ?
La fameuse formule de la « justice des vainqueurs »… Qu’on me donne
un exemple sur terre où il existe une justice des vaincus. Ce n’est pas
les Américains qu’on a jugés à Nuremberg. En Côte d’Ivoire, je ne vois
pas de vainqueurs mais deux camps de vaincus qui continuent dans les
mêmes rhétoriques guerrières. Il faut que ça cesse. En 2015, il y a toujours cette même rhétorique qui, en 2010, a conduit à la guerre ?
Oui, bien sûr ! La réconciliation n’a pas eu lieu. Mais comprenez-moi
bien, ce n’est pas les Ivoiriens qu’il faut réconcilier mais la famille
politique ivoirienne. J’ai écrit la chanson « Querelles inter-minables » pour la Côte d’Ivoire. Nous devons mener les politiques à la raison. On a confié la réconciliation à Charles Konan Banny mais
c’est comme si on lui avait attaché les deux mains et les deux pieds
dans le dos et qu’on lui avait demandé de faire des acrobaties. Banny ne
pouvait rien faire pour la réconciliation. Ça l’a humilié. Qu’aurait-il fallu faire alors ?
Tout d’abord, il aurait fallu éviter cette guerre et faire en sorte
que les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo arrêtent d’être violents.
Ouattara ne se reconnaît pas dans la violence des pro-Ouattara et Gbagbo
est victime de la violence des pro-Gbagbo. C’est ce qui me désole.
Arrêtons de nous accuser les uns les autres. Il faut que les gens du FPI
se réconcilient entre eux, que les membres du PDCI se réconcilient
entre eux. Idem pour le RDR, il faut que Hamed Bakayoko et Guillaume
Soro se réconcilient. Seul, Ouattara ne peut rien. Lui et Bédié sont
otages de leur camp. Ils ont peur de leur frange extrémiste. Candidature unique PDCI-RDR, divisions fortes au sein du FPI…
Est-ce que la démocratie n’est pas en danger quand l’opposition est si
faible ?
Bien sûr ! Si votre bras gauche ou votre bras droit est affaibli,
vous l’êtes vous-même. Ce qui m’inquiète, c’est le futur. Ouattara va
remporter la prochaine présidentielle, mais quand il va finir son second
mandat et laisser la Côte d’Ivoire comme elle l’est aujourd’hui, ce
sera une bombe à retardement. On construit des ponts, Abidjan est en
chantier. C’est bien. Mais le chantier psychologique est encore plus
grand. Vos relations avec Blaise Compaoré n’ont pas toujours été faciles. Comment avez-vous vécu sa destitution ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets… Quand l’ONU a fait de
moi un ambassadeur pour la paix et a dit que Blaise Compaoré était un
médiateur, j’ai mis mes griefs de côté. L’intérêt de la Côte d’Ivoire
était supérieur. Mais celui qui m’a le plus marqué au Burkina, c’est le
Mogho Naba. Ce qu’il m’a dit m’a réconforté dans ma mission. Que pensez-vous de ces chefs d’État qui veulent modifier la
Constitution de leur pays pour pouvoir se (re)présenter à l’élection
présidentielle ?
Ils ont peur de l’après-pouvoir. Chirac avait été très décrié pour
avoir affirmé que l’Afrique n’était pas prête pour le multipartisme.
Mais il avait raison. Les sentiments régionalistes et ethniques sont
trop présents dans la politique africaine. Quand quelqu’un est élu,
toute sa région veut en profiter et attend beaucoup de lui. Certains
arrivent à garder la tête froide et à partir, comme Abdou Diouf ou
Senghor. Faut-il créer un statut d’ancien président de la République et prévoir l’impunité ?
Oui, il faut forcément une impunité. Tant que les présidents
craindront leurs successeurs, ils s’accrocheront au pouvoir. Seule une
sorte d’amnistie peut éviter cela. L’autre problème, c’est qu’il n’y a
pas de politicien professionnel en Afrique. Ils font tous de la «
politique système D ». Ils ont leurs propres limites, n’ont pas
confiance en eux et sont au service d’un lobby européen ou américain. Beaucoup de jeunes se laissent embrigader et partent au
combat aux côtés des islamistes, ou alors fuient et tentent de traverser
la Méditerranée. Mais quel avenir ont-ils sur le continent ?
C’est le désespoir. Comment expliquer que le sous-sol africain soit
si riche et qu’à la surface il y ait autant de pauvreté. C’est parce que
pour faire asseoir leur pouvoir, nos présidents ont hypothéqué les
richesses de leur pays. Comment comprendre que la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao au monde,
ne le transforme que depuis peu en chocolat ? Qu’est-ce qu’on donne à
nos jeunes ? Rien ! Même le système éducatif est à refaire. Il faut
créer des emplois, transformer nos matières premières sur place. Les
pays comme la France ne peuvent pas accepter qu’on se libère de leur
joug parce qu’ils ont peur qu’on refuse de leur donner la matière
première dont ils ont besoin. C’est le développement du continent
africain qui est pris en otage. La Méditerranée est devenue le cimetière de milliers de
migrants. À qui la faute ? À la forteresse Europe ou aux États africains
?
À la France. C’est elle qui a encouragé à déstabiliser les pays
francophones en cautionnant des coups d’État. L’onde de choc s’en fait
toujours ressentir cinquante ans après. La France doit avoir conscience
que son avenir économique, c’est les pays d’Afrique francophone. C’est
dans son intérêt de former de vrais techniciens et qu’il y ait de
véritables cerveaux politiques africains qui puissent librement prendre
des décisions. Il faut en finir avec les marchés de dupes. Regardez ce
qui se passe avec l’Union africaine,
cette association de marionnettes n’est même pas capable de se financer
elle-même ! Elle a besoin de l’Union européenne. Ceux qui y siègent ne
représentent pas les Africains, mais eux-mêmes. Ils ont hypothéqué nos
souverainetés. Il faut, au contraire, une Afrique de partage, de
stratégie commune. En février dernier, vous avez lancé une radio. Quel est l’objectif ?
C’est « Alpha Blondy FM 97.9, la fréquence qui fait sourire le Bon
Dieu » ! Nous diffusons de l’humour, de la musique, pas de politique !
Un peu sur le modèle français de Rire et Chansons. Les Ivoiriens ont
besoin de se regarder autrement et de sourire. Cette radio est
thérapeutique pour la Côte d’Ivoire.