JOHANNESBURG — Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a expulsé mercredi soir le dirigeant controversé des jeunesses du parti, Julius Malema.
D’après Talk Radio 702 à Johannesburg, l’adhésion du secrétaire général des jeunesses de l’ANC, Sindiso Magaqa, a été suspendu pour trois ans.
L’agence South African Press Association (SAPA) a rapporté que cette sanction avait été suspendue pour trois ans, mais qu’elle entrerait en vigueur si l’accusé était reconnu coupable de mauvaise conduite au regard des statuts de l’ANC durant cette période de suspension.
Le porte-parole des jeunesses de l’ANC, Floyd Shivambu, a également vu son adhésion suspendue pour trois an. Cette sanction sur l’adhésion de M. Shivambu au sein des jeunesses de l’ANC sera applicable, a indiqué M. Hanekom.
« Par conséquent, il devra abandonner son poste de membre du comité exécutif national des jeunesses de l’ANC », a dit M. Hanekom. Il pourra lui-aussi faire appel de cette sanction sous 14 jours.
M. Malema et ses collègues ont étaient reconnus coupables d’ avoir nui à la réputation du parti au pouvoir sud-africain et d’ avoir semé la division au sein du parti.
«Le camarade Julius Malema est exclu de l'ANC», a déclaré la commission disciplinaire du parti dans un communiqué.
Il a deux semaines pour faire appel de son exclusion. Le jeune tribun de 30 ans fait l'objet d'une procédure disciplinaire depuis août pour ses atteintes répétées à l'image et à l'unité du parti.
En novembre, l'ANC lui a demandé de prendre la porte pendant cinq ans, une suspension dont il a fait appel mais qui a été confirmée début février, tout en lui laissant une nouvelle possibilité de plaider sa cause pour peut-être obtenir une réduction de la sanction, conformément aux statuts du parti.
«La commission nationale de discipline de l'ANC s'est réunie, a entendu les arguments à charge et à décharge (...) et rendu un jugement collectif», avait indiqué mercredi l'ANC dans un premier bref communiqué.
Le second texte publié après que toutes les parties eurent été informées explique que la commission n'a pas voulu faire d'exception pour le turbulent chef de son mouvement de jeunesse.
«L'effet cumulé des infractions passées et présentes du camarade Malema's, ajoutées à son manque évident de remords et de respect pour la constitution de l'ANC et ses structures (...) n'a laissé d'autre choix que de considérer son inconduite comme extrêmement grave», dit le texte.
La procédure engagée n'avait pas mis un terme à sa carrière politique et, jusqu'à son exclusion du moins, M. Malema n'a rien changé aux méthodes provocatrices qui font son fond de commerce et lui assurent une intense couverture médiatique.
Xinhua
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