jeudi 3 novembre 2011

Zimbabwe - Vente des diamants de Marange

(BBC Afrique 03/11/2011)
Les mines de diamants de Marange sont considérées comme les plus riches en Afrique Les pays membres du processus de Kimberley destiné à interdir le commerce des diamants "de sang" se sont mis d'accord mardi pour reprendre les exportations des pierres de deux sites miniers de la région de Marange au Zimbabwe.
Elles étaient suspendues depuis les révélations de violations des droits humains commises en 2008 par l'armée sur des civils contraints de remplacer des milliers de mineurs.
Mots-clésRépublique Démocratique du CongoSelon des organisations de défense de droits humains, environ deux cents personnes avaient été tuées, d'autres battues ou violées.
A l'époque le ministre des mines de la R.D.C. avaient qualifié les accusations de "ridicules".
La décision doit être officialisée jeudi à Kinshasa en clôture de la session plénière du processus de Kimberley, un système de certification internationale qui vise à interdire le commerce de diamants dont la vente finance des conflits.
Le Zimbabwe pourra à nouveau exporter les diamants extraits dans deux sites de la région des Marange, Marange Resources et Mbada.
L'exploitation des mines sera contrôlée
D'autres mines dans la région obtiendront le précieux certificat de Kimberley après avoir elles aussi reçu la visite d'experts spécialisés.
La région toute entière reste soumise à une surveillance spéciale et les représentants de la société civile devront pouvoir y accéder librement.
Le Zimbabwe avait jusqu'ici systématiquement refusé ces conditions, et les gouvernements d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Australie se sont opposés à l'exportation de pierres de cette région.
L'Union européenne a fait le forcing pour faire accepter ces conditions par toutes les parties et sa représentante pour les affaires étrangères Catherine Ashton a affirmé que cet accord préserve la crédibilité et l'intégrité du processus de Kimberley, dont les membres se sont profondément divisés sur le cas du Zimbabwe.
L'organisation professionnelle du commerce du diamant, le "World Diamond Council", a déjà autorisé ses membres à acheter et vendre les diamants des deux mines validées et son président Eli Izakhoff est optimiste malgré l'abstention des Etats-Unis et d'Israël lors de la décision.
Le Canada et l'Australie se sont finalement alignés sur le consensus.
Il est trop tôt pour dire si les O.N.G seront satisfaites : déçues par la gestion de cette crise lors de la dernière réunion du processus, elles ont boycotté la conférence de cette semaine. 

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