(Les Afriques 05/01/2011)
A une semaine du scrutin référendaire historique sur l'indépendance du Sud-Soudan, le vizir de cette contrée soudanaise, riche en gisements pétroliers et à grande majorité chrétienne, appelle les populations sudistes à voter le oui pour sortir du bourbier politique que leur impose Khartoum depuis 1956. Alors que le président, Omar El Béchir, joue la carte de l'unité et de l'ouverture.
Sécession ou unité nationale? Le sort du Sud Soudan se jouera le 09 janvier 2011.L'homme fort de Khartoum qui l'a bien compris, en multipliant ses sorties dans les villes stratégiques du Nord-Soudan- aux allures de show politique- a finalement décidé d'accompagner le Sud-Soudan au cas où ce dernier voterait pour un Etat autonome et souverain le 09 janvier prochain.
Dans un message diffusé sur les ondes de la télévision soudanaise et largement relayé par les médias arabes, ce lundi, le Rais de Khartoum, Omar El Béchir a fait état de sa disponibilité envers les futures autorités de la région sudiste.
Une frange de dignitaires politiques et religieux du Sud Soudan ont bien accueilli le discours du président soudanais- qualifié d'ouverture et rassembleur - qui augure d’une nouvelle ère dans la cohabitation politique de l'après référendum entre le Nord et le Sud.
Toutefois, derrière cette position subite d’ Omar El Béchir, à quelques jours du scrutin,
(Ce qui a pris de court l'entourage présidentiel), les interrogations sont nombreuses. Soupçonner tantôt de vouloir faire saborder le processus référendaire, tantôt de vouloir créer une scission entre les leaders sudistes, l’homme fort de Khartoum travaillerait-il sur un agenda secret ?
En dépit de l'accalmie politique qui règne en cette veille d'élection, toutes les questions sensibles sont en suspens. Cas du partage de la manne pétrolière et du tracé frontalier.
Par Ismael Aidara
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