La défense de l’ancien vice-président de la République de la RD Congo a fini son contre-interrogatoire sans avoir obtenu plus des détails qu’elle cherchait, parce que, souvent, le témoin, ne s’en souvenait plus. Et pendant le contre-interrogatoire, l’accusation et la défense se sont livrées une brève explication sur les prises de position des uns et des autres pendant l’interrogatoire.
Le témoin numéro 87 qui affirme avoir tout entendu, vu l’assassinat de son frère et sa dépouille, n’a pas donné aux avocats de Jean-Pierre Bemba les précisions, même approximatives, des blessures sur le corps de celui-ci.
Sur un croquis du corps humain qui lui a été présenté, elle néanmoins indiqué la zone où se trouvait les impacts de balles. Curiosité des avocats de la défense.
Cette femme qui venait d’être violée, a assisté à cette scène sans fuir, ni appeler les voisins. En plus elle a passé la nuit dans la même maison que la dépouille de son frère qu’elle n’a vu qu’au petit matin.
Autre fait surprenant. Dans la matinée de ce 30 octobre 2002, les personnes en fuite avaient prévenu cette femme de la brutalité des militaires Banyamulenge.
Pourquoi le témoin 87 est-il resté chez elle alors que tout le monde fuyait son quartier ? A cette question, la victime explique être restée vendre du café et garder leur maison.
Pour conclure le contre-interrogatoire, Maître Aimée Kilolo, a voulu avoir des précisions sur le commandement des troupes.
Visiblement en difficulté, le témoin 87 a déclaré que pendant les affrontements de 2002, c’est l’ancien président centrafricain Félix Patassé, encore au pouvoir, qui assurait le commandement de ses hommes sur place.
Pour leur part, les représentants légaux des victimes n’ont posé aucune question au témoin numéro 87. Ils estiment que ses déclarations sont claires et qu’elle ne s’est pas écartée de sa déposition.
La prochaine audience est fixée au lundi 17 janvier avec la comparution du témoin 68.
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