Le contentieux pétrolier entre la République démocratique du Congo (RDC) et l'Angola voisin en mer, a été soumis à l'arbitrage de l'ONU, a révélé l'ambassadeur angolais à Kinshasa, Emilio Guerra, cité mercredi par la presse kinoise.
Le dossier a été soumis par les dirigeants congolais à l'ONU. Son pays en a fait autant, a indiqué M. Guerra lors d'une conférence de presse à Kinshasa. Il faut attendre le verdict, a indiqué l'ambassadeur, sans préciser explicitement si le dossier avait été porté devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, habilitée à juger de tels différends frontaliers.
Toutefois, a-t-il rappelé, il était convenu entre les deux pays, une exploitation commune dans une zone d'intérêt commun. Mais, après avoir délimité son plateau continental, la RDC a laissé tomber le projet de zone d'intérêt commun au profit d'un arbitrage de l'ONU, a poursuivi l'ambassadeur.
L'Angola avait auparavant évoqué la création d'une commission conjointe pour résoudre les problèmes frontaliers, comme celui de la délimitation des frontières maritimes des deux pays dans l'océan Atlantique, riche en pétrole. L'Angola exploite de nombreux gisements face à ses côtes et à l'enclave de Cabinda (au nord du fleuve Congo). Kinshasa déclare pour sa part fréquemment que l'essentiel de la production pétrolière au large de Cabinda lui appartient en fait.
La délimitation de la frontière commune est d'autant plus importante que les deux pays ont signé des accords sur l'exploration et la production communes du pétrole dans leur "zone d'intérêt commun", située face à leurs côtes, dans l'Atlantique. L'Assemblée nationale angolaise a recommandé que "les bases de négociation doivent respecter strictement les accords signés entre le Portugal et la Belgique" au début de la colonisation. Ces accords détermineront alors les points de départ pour la délimitation des frontières maritimes.
Avec près de deux millions de barils par jour, l'Angola rivalise aujourd'hui avec le Nigeria pour la place de premier producteur de brut du continent. La RDC n'en produit pour sa part qu'environ 25.000 barils par jour. (afp)
7sur7.be
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