(Le Figaro 23/11/2010)
La Gambie a annoncé hier soir la rupture de toutes ses relations avec l'Iran et ordonné aux représentants iraniens de quitter le pays sous 48 heures.
Aucune explication n'a été fournie à cette décision.
De sources proches du ministère gambien des Affaires étrangères, on a déclaré que cette initiative était liée à l'interception en octobre au Nigeria d'une cargaison d'armes en provenance d'Iran et apparemment destinée au territoire gambien.
"Tous les projets et programmes existant en coopération avec le gouvernement de la République islamique d'Iran ont été annulés", écrit le ministère gambien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les services secrets nigérians ont intercepté le mois dernier à Lagos une cargaison de roquettes et de diverses armes en provenance d'Iran. Des carnets de navigation leur ont donné à penser que ces armes étaient destinées à la Gambie.
Le Nigeria a signalé cette saisie au Conseil de sécurité des Nations unies, qui a imposé en juin un nouveau train de sanctions à l'Iran en raison de la poursuite de son programme nucléaire. D'après des diplomates à l'Onu, cette cargaison d'armes pourrait signifier que l'Iran enfreint son régime de sanctions.
L'enquête sur cette cargaison d'armes se concentre sur deux Iraniens soupçonnés d'être des membres importants des Gardiens de la révolution, une unité d'élite du régime, selon des sources diplomatiques et proches des services de sécurité.
Les services secrets nigérians ont pu interroger l'un de ces deux hommes réfugié à l'ambassade d'Iran à Abuja. Ils n'ont pas pu interroger un deuxième homme présent dans l'ambassade en raison de son immunité diplomatique.
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