(Afriscoop 25/10/2010)
Alors qu’aucune date n’est encore fixée pour l’élection présidentielle attendue en 2011 au Cameroun, Kassang Edith Walla, plus connue sous le surnom de Kah Walla, présidente de la Commission de stratégie au sein du Comité exécutif national (NEC) du Social Democratic Front (SDF, principal parti d’opposition), a annoncé samedi à Yaoundé sa candidature.
Sa déclaration de candidature a été suivie de l’annonce de sa démission de cette formation qu’elle a intégrée dès sa création.
En dissidence avec ce parti, créé par John Fru Ndi, transfuge du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Kah Walla est considérée par les observateurs comme "une femme de conviction".
"Je me tiens devant vous pour annoncer ma candidature à la présidence du Cameroun", a-t-elle lancé dans une déclaration, habillée aux couleurs de son pays (vert, rouge, jaune), face à des dizaines de jeunes vêtus de tee-shirts frappés du slogan "Kah Walla 2011 - The Time is Now !" et rassemblés dans un collège privé de la capitale camerounaise.
Pourtant très proche du leader du SDF, auprès duquel elle incarnait la ligne dure opposée à une quelconque collaboration avec le régime en place pour une participation au gouvernement, elle défrayait la chronique depuis septembre pour son rejet de l’appel du "Chairman" au boycott des inscriptions sur les listes électorales en cours depuis juillet et de l’élection présidentielle en vue qui mobilise déjà la classe politique et la société civile.
"La solution pour mettre la pression sur ce processus, ce système, n’est pas de se mettre à l’écart (..) C’est donc cela qui fait la différence entre la position du parti et la mienne", a déclaré récemment Kah Walla dans une interview diffusée par le journal en ligne, Cameroon-info.
Conseillère municipale à la commune de Douala 1er, dans la métropole économique camerounaise, elle dirige de nombreuses associations parmi lesquelles "Cameroun o Bosso", une sorte d’école de conscience politique. Se proclamant "la voix du peuple", elle dit vouloir "gouverner pour et avec les Camerounais". Une mission pour laquelle elle entend construire de nouvelles définitions du pouvoir, du leadership et de la gouvernance.
Pour l’heure, elle n’a pas précisé la bannière sous laquelle elle se présente au scrutin présidentiel. La Constitution camerounaise n’autorise pas de candidature indépendante.
(Xinhua)
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