YAOUNDE -- 63.500 barils par jour en moyenne à l'heure actuelle, soit une baisse record, justifiée par le tarissement des principaux puits et les effets de la crise économique mondiale de 2008-2009, la production pétrolière du Cameroun connaîtra une relance en 2012, annonce mardi la Société nationale des hydrocarbures (SNH, étatique).
Le Cameroun est un producteur de niveau inférieur de l'or noir, au demeurant son premier produit d'exportation. Au cours des six derniers mois, à en croire les statistiques officielles, sa production s'est établie de 12 millions de barils dont la quasi- totalité, 11,070 millions, a été commercialisée et a permis au pays d'obtenir des recettes de près de 932 millions USD parmi lesquels plus de 140,5 ont été transférés dans les caisses du trésor public.
Mais, ces chiffres traduisent une baisse de production croissante observée au cours quatre dernières années.
En 2009, selon le SNH, 26,679 millions de barils avaient été comptabilisés, "soit en moyenne 73.094 barils par jour, en baisse de 13,08% par rapport à l'année précédente (elle était de 30,70 millions de barils en 2008)", précise la responsable de la communication. 31,246 millions avaient été annoncés en 2007 et 31, 858 millions en 2006.
De l'avis de l'opérateur étatique, "cette baisse résulte des effets conjugués de la déplétion naturelle des champs et du vieillissement de l'outil de production ; ainsi que du report de plusieurs projets de développement en raison notamment de la crise
financière internationale".
"Mais, dès 2012, un relèvement durable de la courbe est attendu, avec notamment la mise en exploitation des développements en cours, à l'instar de Dissoni qui devrait produire entre 15.000 et 20.000 barils/jour ; ou des découvertes récentes, comme celles mises en évidence par EurOil au mois de juillet dernier, à l'issue du forage d'appréciation du puits IE-3 qui devrait apporter l' équivalent de 22.000 barils de pétrole par jour", assure l' entreprise.
En outre, poursuit-elle, "le développement complémentaire du champ BAF pourrait apporter 3.000 à 4.000 barils supplémentaires par jour ; et la production de Mvia, beaucoup plus modeste, sera de l'ordre de 1.000 barils/jour".
Sans oublier qu'en matière de récupération tertiaire, la SNH et ses partenaires de l'Association Rio del Rey opérée par Total E&P entedent lancer, dès l'année prochaine, un projet pilote sur le champ de Kombo centre.
Depuis sa mise en production il y a 31 ans, ce champ, apprend- on, a produit 159 millions de barils. Les autorités de Yaoundé, qui affirment que le sous-sol du pays reste jusqu'ici peu exploré, estiment qu'il pourrait encore receler des réserves estimées à près de 30 millions de barils.
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