Le cinquième témoin a commencé, lundi 17 janvier, sa déposition à la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire Jean-Pierre Bemba contre le procureur. C’est la cinquième femme victime de viol qui a décrit les atrocités commises sur elle en octobre 2002. Elle a imputé ce crime aux militaires du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre bemba.
Emue et hésitante, le témoin 68 n’a pas pu donner son témoignage à la cour qu’à travers un jeu de questions-réponses avec le premier substitut du procureur, Mme Petra Knauer.
D’après la victime, trois militaires de Jean-Pierre Bemba qu’elle a appelés « Banyamulenge » l’ont brutalisée et immobilisée. Ils l’ont arrachée pagnes et slip, et deux de ces militaires l’ont violée, a-t-elle précisé.
Sa belle sœur, présente au moment du déroulement des faits, a aussi été violée, a-t-elle dit à la cour, soulignant que cette victime est morte en 2005.
Le témoin 68 a indiqué qu’elle est actuellement soignée aux médicaments anti-rétroviraux par MSF. Elle a affirmé avoir contractée le virus du Sida pendant son viol.
L’accusation va poursuivre son interrogatoire ce mardi avant de passer le relais aux représentants des victimes. La défense de Jean-Pierre Bemba prendra la parole en dernier lieu.
Le procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba Gombo a été ouvert en novembre 2010. Il est poursuivi par la cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité (meurtre et viol) et crimes de guerre (meurtre, viol et pillage), qu’auraient commis ses troupes du MLC sur le territoire de la République centrafricaine, au cours de la période comprise entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003.
Jean-Pierre Bemba a été transféré à la Cour le 3 juillet 2008. Il est actuellement détenu au quartier pénitentiaire de la CPI à La Haye.
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