KIGALI, Rwanda, 31 octobre 2012/African Press Organization (APO)/ -- Inaugurant une réunion...
KIGALI, Rwanda, 31 octobre 2012/African Press Organization (APO)/ -- Inaugurant une réunion d'experts sans précédent, des chefs d'État ou anciens chefs d'État africains ont exhorté les dirigeants d'entreprises, politiques et communautaires à contribuer à transformer la croissance impressionnante du continent en opportunités économiques pour les citoyens.
Logo AEC: http://www.photos.apo-opa.com/plog-content/images/apo/logos/aec-logo.jpg
Photo Donald Kaberuka: http://www.photos.apo-opa.com/plog-content/images/apo/photos/donald-kaberuka---afdb-president.jpg
Le président rwandais Paul Kagamé, inaugurant la première Conférence économique africaine (http://www.africaneconomicconference.org) organisée dans son pays, a déclaré : « Au Rwanda, nous savons que la politique et l'économie vont de concert et nous avons fait le choix conscient et délibéré du développement inclusif basé sur notre réalité politique. Dans les grandes lignes, les résultats se sont avérés positifs. La croissance est constante et les niveaux de pauvreté ont été considérablement réduits, passant de 56,9 à 44 pour cent en cinq ans, soit une diminution de 12 pour cent. »
Organisée chaque année par la Commission économique pour l'Afrique (ECA), la Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Conférence économique africaine a, cette année, pour thème « Le développement durable et inclusif en période d'incertitude économique ».
L'Afrique a bien résisté à la crise économique et a réalisé des avancées considérables dans le développement humain et la lutte contre la pauvreté. La région est cependant toujours en proie à des taux élevés de pauvreté, de famine, de chômage et d'inégalités dans l'expression politique et dans l'accès aux ressources.
« À l'exception de 2008, l'Afrique a connu une performance économique et une croissance du PIB par habitant exceptionnelles au cours de la première décennie de ce siècle », a déclaré Helen Clark, l'Administrateur du PNUD. « Mais il reste du chemin à parcourir dans bien des pays pour traduire cette croissance en un meilleur développement humain. Des mesures politiques volontaristes et des investissements ciblés sont nécessaires pour que la croissance soit non seulement rapide, mais également inclusive et durable. »
Les participants à cette journée d'ouverture ont déclaré que la question fondamentale pour le continent est de passer d'une économie fondée sur les matières premières de base à une économie diversifiée et innovante alors que les aides financières, les transferts de fonds et les investissements étrangers se font rares.
Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement, a souligné la nécessité de solutions à long terme. Il a suggéré que la croissance africaine inclue la recherche de solutions au financement interne du développement des pays africains et tienne compte de ce qui n'a globalement pas bien fonctionné pour redéfinir leurs politiques.
« L'Afrique doit investir dans un enseignement de qualité afin d'empêcher les enfants d'hériter de la pauvreté de génération en génération », a déclaré M.Kaberuka.
« C'est ainsi que vous mettez fin au fait que les enfants doivent supporter l'héritage de la dette et, ce faisant, vous brisez la transmission de la pauvreté », a-t-il dit lors d'une séance d'ouverture.
« Le développement inclusif doit être synonyme d'équité, d'égalité, de participation populaire, non seulement à la vie politique, mais également à l'économie même. Et, bien sûr, il faut de la transparence et tout ce qui fait que les administrés croient et ont confiance en ceux qui les gouvernent, » a ajouté l'ancien Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.
Les participants à la conférence ont également affirmé que la protection des communautés face à la volatilité des prix de la nourriture et du carburant, aux changements climatiques et à l'instabilité politique nécessite l'adoption de mesures audacieuses en faveur de la protection sociale, y compris dans les circuits de l'assurance, du crédit et de l'emploi.
La Conférence économique africaine est organisée en séries de débats thématiques combinés à des séances d'analyse de la recherche politique provenant de l'ensemble du continent. La conférence offre un espace d'échange unique en matière d'ouverture pour permettre aux leaders politiques, aux universitaires et aux nouveaux talents du continent de discuter des solutions aux questions pressantes du développement africain.
Distribué par l'Organisation de la Presse Africaine pour la Banque Africaine de Développement.
Le programme complet de la conférence est disponible sur : http://www.africaneconomicconference.org/2012/aec-papers-FR.html
À propos de la Conférence économique africaine (http://www.africaneconomicconference.org) : Le principal objectif de la conférence est d'offrir une plateforme pour que les experts de l'Afrique, originaires du continent ou d'ailleurs, puissent réfléchir et discuter des nouvelles orientations de la politique de croissance du continent afin de déterminer la meilleure façon d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, de réaliser les objectifs du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et d'accélérer le développement durable de l'Afrique. Pour de plus amples informations : http://www.africaneconomicconference.org/2012/aec-papers-FR.html.
Contacts médias :
Programme des Nations Unies pour le développement : Nausicaa Habimana Kantengwa : nausicaa.kantengwa@undp.org Portable: +250 (0) 783 010 571
Banque africaine de développement : Magatte Wade, m.wade@afdb.org +216.98.343.734
Commission économique pour l'Afrique : Yinka Adeyemi, yadeyemi@uneca.org +251 911 201798
Provided by PR Newswire
mercredi 31 octobre 2012
En Afrique, le portable change vraiment la vie
En Afrique, les ventes de téléphones portables augmentent plus vite que partout ailleurs. Un tiers des habitants a accès à l’électricité mais 700 millions de cartes Sim sont en circulation sur un milliard d’habitants environ.
Sur le continent noir, explique cet excellent article du Guardian, les mobiles changent la vie de tous les jours. Ils parent la faiblesse des infrastructures, l’éloignement des villages, la pauvreté endémique. Pour l’immense majorité, ce ne sont pas des smartphones ni des écrans tactiles, mais des téléphones très simples, qu’il est inutile de recharger souvent.
Le Guardian écrit :
« La plupart des portables disposent de la radio, qui reste le plus grand moyen de communication dans les pays en développement. Et beaucoup ont une petite lampe-torche.
En Afrique de l’Est, l’argent virtuel est autant utilisé que l’argent réel ; les quatre cinquièmes des transactions d’argent par portable dans le monde se font dans cette région. Avec un texto, il est possible d’envoyer de l’argent sur un autre portable, dont le propriétaire peut alors retirer l’argent chez l’un des dizaines de milliers d’agents participants. On estime que la moitié du produit intérieur brut du Kenya circule de cette manière, souvent grâce au service pionnier en la matière, M-Pesa, qui compte 14 millions d’utilisateurs.
Les téléphones portables ont renforcé la communication comme aucune technologie auparavant, reliant en un éclair de seconde des villages séparés par plusieurs jours de marche ou de voiture. Les services d’information par textos permettent aux agriculteurs de connaître les prix du marché et les prévisions météorologiques. Les chômeurs reçoivent des alertes pour les offres d’emploi au lieu de devoir se déplacer. »
Guardian.co.uk
rue89.com/
Sur le continent noir, explique cet excellent article du Guardian, les mobiles changent la vie de tous les jours. Ils parent la faiblesse des infrastructures, l’éloignement des villages, la pauvreté endémique. Pour l’immense majorité, ce ne sont pas des smartphones ni des écrans tactiles, mais des téléphones très simples, qu’il est inutile de recharger souvent.
Le Guardian écrit :
« La plupart des portables disposent de la radio, qui reste le plus grand moyen de communication dans les pays en développement. Et beaucoup ont une petite lampe-torche.
En Afrique de l’Est, l’argent virtuel est autant utilisé que l’argent réel ; les quatre cinquièmes des transactions d’argent par portable dans le monde se font dans cette région. Avec un texto, il est possible d’envoyer de l’argent sur un autre portable, dont le propriétaire peut alors retirer l’argent chez l’un des dizaines de milliers d’agents participants. On estime que la moitié du produit intérieur brut du Kenya circule de cette manière, souvent grâce au service pionnier en la matière, M-Pesa, qui compte 14 millions d’utilisateurs.
Les téléphones portables ont renforcé la communication comme aucune technologie auparavant, reliant en un éclair de seconde des villages séparés par plusieurs jours de marche ou de voiture. Les services d’information par textos permettent aux agriculteurs de connaître les prix du marché et les prévisions météorologiques. Les chômeurs reçoivent des alertes pour les offres d’emploi au lieu de devoir se déplacer. »
Guardian.co.uk
rue89.com/
Echos d'Afrique
Chaque semaine, retrouvez l'actualité du football africain. Ce mercredi, les suites de l'élimination du Sénégal à la CAN et deux Africains à l'honneur pour le Ballon d'Or.
Cascades de démission à la FSF
L’élimination du Sénégal de la prochaine phase finale de Coupe d’Afrique et les incidents qui ont émaillé la rencontre du 13 octobre continuent de faire des vagues au sein de la fédération sénégalaise de football. Ainsi trois des vice-présidents, membres du comité exécutif de la FSF ont rendu le tablier. Augustin Senghor, président de l’instance fédérale, pointe du doigt une pression venue des personnalités de l’état. «Certains membres du Comité exécutif ont fait savoir que le Premier ministre les a appelés personnellement pour leur demander de démissionner et ils l’ont fait. Moi je dis que quand le navire est troué de l’intérieur par ses propres membres ou par d’autres, je préfère, en bon capitaine, être le dernier à le quitter», révèle M. Senghor. Ce dernier a réaffirmé dans ses dernières sorties avoir l’intention de mener son mandat à terme, mandat qui expire en 2013.
Un nouveau ministre pour le département sénégalais des sports
Le ministère des sports du Sénégal a un nouveau chef suite au premier réaménagement gouvernemental sous l’ère du président Macky Sall. Mbagnick Ndiaye jusqu’ici président de la fédération nationale d’escrime remplace au poste Malick Gackou affecté au ministère du commerce. Un changement qui intervient au moment où le football sénégalais, sport national, connait une crise suite à l’élimination de l’équipe nationale de la CAN 2013. En choisissant Mbagnick Ndiaye au poste du ministre des Sports, le chef de l’Etat, Macky Sall, affecte le département à un cadre qui a été la cheville ouvrière de la partie ‘’sport’’ de son programme lors de sa campagne électorale.
Eriksson candidat à la succession de Koto
Le Suédois Sven Goran Eriksson, ancien sélectionneur de l’Angleterre et de la Côte d’Ivoire, veut entraîner l’équipe nationale du Sénégal. Il a officiellement fait acte de candidature lundi, nous informe l’agence de presse sénégalaise. «Avec tous les joueurs dont il dispose, le Sénégal est en mesure de faire partie des 32 équipes de la prochaine Coupe du monde et ce serait un honneur pour moi de les y conduire», a dit Eriksson à son contact sénégalais qui a déposé son dossier à la Fédération sénégalaise de football (FSF). Le technicien âgé de 64 ans a dirigé des clubs en Europe dont la Roma, la Lazio et le Benfica, entre autres. Il a été également sélectionneur des équipes nationales d'Angleterre et de Côte-d'Ivoire (Coupe du monde 2010).
Touré et Drogba à l’honneur
Le Ballon d’Or Fifa/France Football 2012 sera connu le 7 janvier 2013 à Zurich après un vote des capitaines des équipes nationales, des sélectionneurs et de journalistes internationaux. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en sont les deux favoris. Parmi les 23 nominés, on trouve deux joueurs africains : les Ivoiriens Didier Drogba et Yaya Touré. Drogba a remporté la Ligue des champions avant de partir en Chine tandis que Touré a été sacré champion d'Angleterre avec Manchester City. Tous deux ont été finalistes de la CAN 2012 avec la Côte d'Ivoire.On saura le 29 novembre 2012, à Sao Paulo (Brésil), s’ils figurent parmi les trois finalistes pour le Ballon d’Or 2012. George Weah reste pour l’heure le seul footballeur d’Afrique à avoir remporté la précieuse distinction individuelle, en 1995.
sport24.com
Cascades de démission à la FSF
L’élimination du Sénégal de la prochaine phase finale de Coupe d’Afrique et les incidents qui ont émaillé la rencontre du 13 octobre continuent de faire des vagues au sein de la fédération sénégalaise de football. Ainsi trois des vice-présidents, membres du comité exécutif de la FSF ont rendu le tablier. Augustin Senghor, président de l’instance fédérale, pointe du doigt une pression venue des personnalités de l’état. «Certains membres du Comité exécutif ont fait savoir que le Premier ministre les a appelés personnellement pour leur demander de démissionner et ils l’ont fait. Moi je dis que quand le navire est troué de l’intérieur par ses propres membres ou par d’autres, je préfère, en bon capitaine, être le dernier à le quitter», révèle M. Senghor. Ce dernier a réaffirmé dans ses dernières sorties avoir l’intention de mener son mandat à terme, mandat qui expire en 2013.
Un nouveau ministre pour le département sénégalais des sports
Le ministère des sports du Sénégal a un nouveau chef suite au premier réaménagement gouvernemental sous l’ère du président Macky Sall. Mbagnick Ndiaye jusqu’ici président de la fédération nationale d’escrime remplace au poste Malick Gackou affecté au ministère du commerce. Un changement qui intervient au moment où le football sénégalais, sport national, connait une crise suite à l’élimination de l’équipe nationale de la CAN 2013. En choisissant Mbagnick Ndiaye au poste du ministre des Sports, le chef de l’Etat, Macky Sall, affecte le département à un cadre qui a été la cheville ouvrière de la partie ‘’sport’’ de son programme lors de sa campagne électorale.
Eriksson candidat à la succession de Koto
Le Suédois Sven Goran Eriksson, ancien sélectionneur de l’Angleterre et de la Côte d’Ivoire, veut entraîner l’équipe nationale du Sénégal. Il a officiellement fait acte de candidature lundi, nous informe l’agence de presse sénégalaise. «Avec tous les joueurs dont il dispose, le Sénégal est en mesure de faire partie des 32 équipes de la prochaine Coupe du monde et ce serait un honneur pour moi de les y conduire», a dit Eriksson à son contact sénégalais qui a déposé son dossier à la Fédération sénégalaise de football (FSF). Le technicien âgé de 64 ans a dirigé des clubs en Europe dont la Roma, la Lazio et le Benfica, entre autres. Il a été également sélectionneur des équipes nationales d'Angleterre et de Côte-d'Ivoire (Coupe du monde 2010).
Touré et Drogba à l’honneur
Le Ballon d’Or Fifa/France Football 2012 sera connu le 7 janvier 2013 à Zurich après un vote des capitaines des équipes nationales, des sélectionneurs et de journalistes internationaux. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en sont les deux favoris. Parmi les 23 nominés, on trouve deux joueurs africains : les Ivoiriens Didier Drogba et Yaya Touré. Drogba a remporté la Ligue des champions avant de partir en Chine tandis que Touré a été sacré champion d'Angleterre avec Manchester City. Tous deux ont été finalistes de la CAN 2012 avec la Côte d'Ivoire.On saura le 29 novembre 2012, à Sao Paulo (Brésil), s’ils figurent parmi les trois finalistes pour le Ballon d’Or 2012. George Weah reste pour l’heure le seul footballeur d’Afrique à avoir remporté la précieuse distinction individuelle, en 1995.
sport24.com
jeudi 25 octobre 2012
Guinée équatoriale: où est Nsué?
(BBC Afrique 25/10/2012)
Human Rights Watch demande aux autorités en Guinée équatoriale d'enquêter au plus vite sur la disparition de l'avocat Fabian Nsué, proche de l’opposition.
Il a disparu depuis lundi alors qu'il allait visiter un client à la célèbre prison de Black Beach à Malabo, la capitale.
Il n’est pas retourné à son domicile et n’est pas joignable au téléphone.
Un membre de sa famille dit l’avoir vu dans la prison, où il serait détenu.
"Les autorités doivent immédiatement éclaircir où se trouve" Fabian Nsué, souligne HRW.
L’ONG ajoute que l’avocat a été "harcelé par le gouvernement à de multiples reprises, laissant présager qu'il pourrait être détenu illégalement.
En 2002, il a été torturé alors qu'il était en prison".
"Le gouvernement doit urgemment enquêter pour savoir s'il est détenu en secret, en violation au droit national et international et éclaircir publiquement où il se trouve", a déclaré le directeur pour l'Afrique de HRW Daniel Bekele.
"Des sources proches de Nsué ont informé HRW que ceux qui sont allés à la prison et ont demandé de ses nouvelles se sont vus refuser l'accès. Toutefois, un membre de la famille a pu entrer dans la prison et dit qu'ils l'ont vu à l'intérieur de la prison", affirme HRW qui souligne qu'elle n'a pas pu parler directement à cette personne.
Selon Daniel Dario Martinez, président de l'Union populaire, un des deux principaux partis d'opposition, Fabian Nsué a disparu lundi alors qu'il se rendait à la prison pour essayer d'avoir des nouvelles de son client, Agustin Esono Nzogo Nsang, arrêté la semaine dernière.
© Copyright BBC Afrique
Human Rights Watch demande aux autorités en Guinée équatoriale d'enquêter au plus vite sur la disparition de l'avocat Fabian Nsué, proche de l’opposition.
Il a disparu depuis lundi alors qu'il allait visiter un client à la célèbre prison de Black Beach à Malabo, la capitale.
Il n’est pas retourné à son domicile et n’est pas joignable au téléphone.
Un membre de sa famille dit l’avoir vu dans la prison, où il serait détenu.
"Les autorités doivent immédiatement éclaircir où se trouve" Fabian Nsué, souligne HRW.
L’ONG ajoute que l’avocat a été "harcelé par le gouvernement à de multiples reprises, laissant présager qu'il pourrait être détenu illégalement.
En 2002, il a été torturé alors qu'il était en prison".
"Le gouvernement doit urgemment enquêter pour savoir s'il est détenu en secret, en violation au droit national et international et éclaircir publiquement où il se trouve", a déclaré le directeur pour l'Afrique de HRW Daniel Bekele.
"Des sources proches de Nsué ont informé HRW que ceux qui sont allés à la prison et ont demandé de ses nouvelles se sont vus refuser l'accès. Toutefois, un membre de la famille a pu entrer dans la prison et dit qu'ils l'ont vu à l'intérieur de la prison", affirme HRW qui souligne qu'elle n'a pas pu parler directement à cette personne.
Selon Daniel Dario Martinez, président de l'Union populaire, un des deux principaux partis d'opposition, Fabian Nsué a disparu lundi alors qu'il se rendait à la prison pour essayer d'avoir des nouvelles de son client, Agustin Esono Nzogo Nsang, arrêté la semaine dernière.
© Copyright BBC Afrique
Nigeria - Suite à son dernier échec électoral, le parti au pouvoir au Nigéria s'interroge
(VOA News 25/10/2012)
Le président Goodluck Jonathan est satisfait du scrutin dans l'Etat d'Ondo, mais son parti fait grise mine
Le parti au pouvoir au Nigeria divisé, suite à son échec électoral, car il n’a pas réussi à faire élire son candidat gouverneur de l'Etat d'Ondo, dans le sud du pays.
Les dirigeants du parti au pouvoir dans l’Etat d’Ondo appellent à une enquête sur des allégations de fraude alors même que le président Goodluck Jonathan souligne que le scrutin témoigne de l’essor de la démocratie dans le pays. Mais selon des analystes, ces élections locales sont un terrain d’essai pour la présidentielle prévue en 2015.
La lutte est plus âpre dans le sud, d’où est originaire le président Jonathan. C'est aussi la région où il ne peut pas se permettre de perdre, s'il se présente à nouveau.
Ovie Joseph, un membre du People's Democratic Party, explique que les Nigérians du Sud du pays perdent leur enthousiasme pour le président, ce qui explique la défaite du parti à l’élection au poste de gouverneur.
« Nous avons pensé, vu la façon dont la situation évoluait, qu’il serait le Messie et nous conduirait à la terre promise. Mais vu la façon dont les choses se présentent, nous sommes déçus », explique M. Joseph.
Le gouverneur sortant, Olusegun Mimiko, est membre du Parti travailliste, petite formation peu populaire dans la plupart du pays. Mais il s’est fait réélire le week-end dernier avec plus de 46% des voix. Les analystes ont pris note, d’autant que les élections de juillet dans l'Etat d'Edo, également dans le sud du Nigéria, ont été remportées par le principal parti d'opposition, l’Action Congress of Nigeria.
Tout en se félicitant de sa victoire, le gouverneur Mimiko a fait l'éloge du président pour la bonne tenue d’élections qu’il a qualifié de « pacifiques et justes ».
Si le parti au pouvoir avait avancé la candidature d’un sudiste, affirme l’expert en science politique Isitoiah Ozoemene, du College of Education dans l’Etat du Delta, il aurait pu gagner dans l’Ondo.
Mais c’est trop tard et les responsables de l’Action Congress of Nigeria dans l’Ondo font grise mine. Ils disent que ni le personnel, ni le matériel électoral, n’a pu parvenir dans certains secteurs, et que la sécurité était défaillante. Ils promettent de contester les résultats du scrutin, alors même que le président Jonathan se félicite lui de sa bonne tenue.
Par contre, au niveau national, l’Action Congress of Nigeria est plus réservé, et se contente de dire qu’il annoncera sa position d’ici à quelques jours.
© Copyright VOA News
Le président Goodluck Jonathan est satisfait du scrutin dans l'Etat d'Ondo, mais son parti fait grise mine
Le parti au pouvoir au Nigeria divisé, suite à son échec électoral, car il n’a pas réussi à faire élire son candidat gouverneur de l'Etat d'Ondo, dans le sud du pays.
Les dirigeants du parti au pouvoir dans l’Etat d’Ondo appellent à une enquête sur des allégations de fraude alors même que le président Goodluck Jonathan souligne que le scrutin témoigne de l’essor de la démocratie dans le pays. Mais selon des analystes, ces élections locales sont un terrain d’essai pour la présidentielle prévue en 2015.
La lutte est plus âpre dans le sud, d’où est originaire le président Jonathan. C'est aussi la région où il ne peut pas se permettre de perdre, s'il se présente à nouveau.
Ovie Joseph, un membre du People's Democratic Party, explique que les Nigérians du Sud du pays perdent leur enthousiasme pour le président, ce qui explique la défaite du parti à l’élection au poste de gouverneur.
« Nous avons pensé, vu la façon dont la situation évoluait, qu’il serait le Messie et nous conduirait à la terre promise. Mais vu la façon dont les choses se présentent, nous sommes déçus », explique M. Joseph.
Le gouverneur sortant, Olusegun Mimiko, est membre du Parti travailliste, petite formation peu populaire dans la plupart du pays. Mais il s’est fait réélire le week-end dernier avec plus de 46% des voix. Les analystes ont pris note, d’autant que les élections de juillet dans l'Etat d'Edo, également dans le sud du Nigéria, ont été remportées par le principal parti d'opposition, l’Action Congress of Nigeria.
Tout en se félicitant de sa victoire, le gouverneur Mimiko a fait l'éloge du président pour la bonne tenue d’élections qu’il a qualifié de « pacifiques et justes ».
Si le parti au pouvoir avait avancé la candidature d’un sudiste, affirme l’expert en science politique Isitoiah Ozoemene, du College of Education dans l’Etat du Delta, il aurait pu gagner dans l’Ondo.
Mais c’est trop tard et les responsables de l’Action Congress of Nigeria dans l’Ondo font grise mine. Ils disent que ni le personnel, ni le matériel électoral, n’a pu parvenir dans certains secteurs, et que la sécurité était défaillante. Ils promettent de contester les résultats du scrutin, alors même que le président Jonathan se félicite lui de sa bonne tenue.
Par contre, au niveau national, l’Action Congress of Nigeria est plus réservé, et se contente de dire qu’il annoncera sa position d’ici à quelques jours.
© Copyright VOA News
mardi 23 octobre 2012
Boni Yayi échappe à un plan d’empoisonnement
(Afriscoop 23/10/2012)
Trois personnes ont été interpellées et gardées en vue lundi à Cotonou pour une tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois Boni Yayi par des produits pharmaceutiques, a annoncé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, lors d’une conférence de presse tenue lundi à Cotonou.
Il s’agit notamment de la nièce du président béninois, Zoubératou Kora Seke, du médecin personnel du chef de l’Etat, Ibrahim Mama Cissé, et de l’ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou.
Selon M. Gbènamèto, l’opérateur économique béninois Patrice Talon, qui était en conflit depuis quelques mois avec le gouvernement de son pays, aurait sollicité les services de la nièce du président et le médecin personnel du chef de l’Etat béninois, lors du séjour du président à Bruxelles le 17 octobre dernier, pour remplacer des produits pharmaceutiques que le président consomme par d’autres produits empoisonnés, avec une rémunération d’un milliards de francs CFA chacun (environ 2 millions de dollars américains).
Il a également indiqué que, le 19 octobre, Moudjaïdou Soumanou aurait réceptionné un colis contenant les produits empoisonnés envoyé par Patrice Talon depuis l’Europe, et les auraient introduit dans le domicile du chef de l’Etat.
(Xinhua)
© Copyright Afriscoop
Trois personnes ont été interpellées et gardées en vue lundi à Cotonou pour une tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois Boni Yayi par des produits pharmaceutiques, a annoncé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, lors d’une conférence de presse tenue lundi à Cotonou.
Il s’agit notamment de la nièce du président béninois, Zoubératou Kora Seke, du médecin personnel du chef de l’Etat, Ibrahim Mama Cissé, et de l’ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou.
Selon M. Gbènamèto, l’opérateur économique béninois Patrice Talon, qui était en conflit depuis quelques mois avec le gouvernement de son pays, aurait sollicité les services de la nièce du président et le médecin personnel du chef de l’Etat béninois, lors du séjour du président à Bruxelles le 17 octobre dernier, pour remplacer des produits pharmaceutiques que le président consomme par d’autres produits empoisonnés, avec une rémunération d’un milliards de francs CFA chacun (environ 2 millions de dollars américains).
Il a également indiqué que, le 19 octobre, Moudjaïdou Soumanou aurait réceptionné un colis contenant les produits empoisonnés envoyé par Patrice Talon depuis l’Europe, et les auraient introduit dans le domicile du chef de l’Etat.
(Xinhua)
© Copyright Afriscoop
GUINEE-BISSAU: mettre les putschistes hors d’état de nuire
(Le Pays 23/10/2012)
Peu s’en est fallu que la Guinée-Bissau renouât avec la tragédie qui l’a longtemps caractérisée. En effet, dans la nuit du samedi à dimanche dernier, des assaillants, lourdement, armés, ont tenté de pénétrer dans le camp militaire qui abrite de nombreux hauts gradés de l’armée bissau-guinéenne dont le chef d’état-major, Antonio Indjai. Certes, le coup a foiré.
Mais ceux qui croyaient que ce pays avait définitivement tourné dos au cycle de violences politico-militaires qui l’a longtemps plongé dans la léthargie devraient vite se raviser. Car,de toute évidence, le vieux réflexe qui consiste à régler les comptes à l’aide de la gâchette habite toujours les hommes en treillis. Qu’à cela ne tienne, l’échec cuisant qu’ont essuyé ces assaillants montre à suffisance que la Guinée-Bissau a changé. L’image du pays où la soldatesque faisait et défaisait les pouvoirs semble gommée. L’armée bissau-guinéenne, longtemps au service des narcotrafiquants et autres contrebandiers, semble se républicaniser.
En tout cas, ces aventuristes dont le principal incitateur n’est autre que le redoutable capitaine Pansau N’Tchama,ont dû laisser leurs plumes. Une défaite sans doute digne d’enseignements. Elle montre surtout que le terrain bissau-guinéen est désormais marécageux pour d’éventuels hors-la-loi. Et c’est à l’honneur de ce pays qui, peu à peu, tente de vaincre le signe indien. Car, beaucoup avaient fini par désespérer de ce pays où les jours du président étaient déjà comptés aussitôt qu’il arrive au pouvoir. Certes, il est encore trop tôt de s’en réjouir mais les gages de la reconstruction d’une Guinée-Bissau stable avec une armée respectueuse des valeurs républicaines sont tout de même jetés.Et cela est aussi à l’actif de la CEDEAO qui a déployé près de 600 hommes composés de Burkinabè, de Nigérians et de Sénégalais pour sécuriser les institutions du pays.
A la vérité, la CEDEAO est allée si loin dans le processus de rétablissement de l’ordre démocratique et de l’Etat de droit en Guinée-Bissau que tout acte visant l’effet inverse risque d’être comme un coup d’épée dans l’eau. Et c’est tant mieux si cette communauté dont on a souvent déploré l’inertie face aux crises politiques qui minent le développement de ses Etats membres se réveille de sa longue torpeur depuis un certain temps. On constate d’ailleurs son empressement à trouver une solution à la crise malienne.En tout état de cause, c’est de cette CEDEAO dont les peuples ouest-africains ont besoin dans leur quête de la paix et du mieux-être.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Le Pays
Peu s’en est fallu que la Guinée-Bissau renouât avec la tragédie qui l’a longtemps caractérisée. En effet, dans la nuit du samedi à dimanche dernier, des assaillants, lourdement, armés, ont tenté de pénétrer dans le camp militaire qui abrite de nombreux hauts gradés de l’armée bissau-guinéenne dont le chef d’état-major, Antonio Indjai. Certes, le coup a foiré.
Mais ceux qui croyaient que ce pays avait définitivement tourné dos au cycle de violences politico-militaires qui l’a longtemps plongé dans la léthargie devraient vite se raviser. Car,de toute évidence, le vieux réflexe qui consiste à régler les comptes à l’aide de la gâchette habite toujours les hommes en treillis. Qu’à cela ne tienne, l’échec cuisant qu’ont essuyé ces assaillants montre à suffisance que la Guinée-Bissau a changé. L’image du pays où la soldatesque faisait et défaisait les pouvoirs semble gommée. L’armée bissau-guinéenne, longtemps au service des narcotrafiquants et autres contrebandiers, semble se républicaniser.
En tout cas, ces aventuristes dont le principal incitateur n’est autre que le redoutable capitaine Pansau N’Tchama,ont dû laisser leurs plumes. Une défaite sans doute digne d’enseignements. Elle montre surtout que le terrain bissau-guinéen est désormais marécageux pour d’éventuels hors-la-loi. Et c’est à l’honneur de ce pays qui, peu à peu, tente de vaincre le signe indien. Car, beaucoup avaient fini par désespérer de ce pays où les jours du président étaient déjà comptés aussitôt qu’il arrive au pouvoir. Certes, il est encore trop tôt de s’en réjouir mais les gages de la reconstruction d’une Guinée-Bissau stable avec une armée respectueuse des valeurs républicaines sont tout de même jetés.Et cela est aussi à l’actif de la CEDEAO qui a déployé près de 600 hommes composés de Burkinabè, de Nigérians et de Sénégalais pour sécuriser les institutions du pays.
A la vérité, la CEDEAO est allée si loin dans le processus de rétablissement de l’ordre démocratique et de l’Etat de droit en Guinée-Bissau que tout acte visant l’effet inverse risque d’être comme un coup d’épée dans l’eau. Et c’est tant mieux si cette communauté dont on a souvent déploré l’inertie face aux crises politiques qui minent le développement de ses Etats membres se réveille de sa longue torpeur depuis un certain temps. On constate d’ailleurs son empressement à trouver une solution à la crise malienne.En tout état de cause, c’est de cette CEDEAO dont les peuples ouest-africains ont besoin dans leur quête de la paix et du mieux-être.
Boulkindi COULDIATI
© Copyright Le Pays
Cameroun - Le spectre de la pourriture noire dans les cacaoyers camerounais
(Agence Ecofin 23/10/2012)
Une pluie incessante un mois durant a provoqué une irruption de la maladie de la pourriture noire dans deux régions importantes de production cacaoyères au Cameroun, le Centre et le Sud-Ouest, soit 80% de la récolte de fèves au plan national.
Ce serait un revers pour la filière qui n’a déjà enregistré qu’une production de 220 000 t en 2011/12 alors que 250 000 t étaient attendues, là encore à cause des chenilles, de maladies autres et d’une période de sécheresse prolongée.
Cette pluie a anéanti les traitements insecticides et fongicides.
© Copyright Agence Ecofin
Une pluie incessante un mois durant a provoqué une irruption de la maladie de la pourriture noire dans deux régions importantes de production cacaoyères au Cameroun, le Centre et le Sud-Ouest, soit 80% de la récolte de fèves au plan national.
Ce serait un revers pour la filière qui n’a déjà enregistré qu’une production de 220 000 t en 2011/12 alors que 250 000 t étaient attendues, là encore à cause des chenilles, de maladies autres et d’une période de sécheresse prolongée.
Cette pluie a anéanti les traitements insecticides et fongicides.
© Copyright Agence Ecofin
Mali: Paris reprend sa coopération
(BBC Afrique 23/10/2012)
La France a décidé de reprendre sa coopération militaire avec le Mali, interrompue depuis un coup d'Etat en mars.
L’annonce, faite par par Jean Félix-Paganon, envoyé spécial de la France au Sahel, avant son départ de Bamako dimanche soir.
"En ce qui concerne la question militaire, le gouvernement français a marqué sa disponibilité à coopérer avec le Mali dans ce domaine", a déclaré à l’AFP Jean Félix-Paganon.
Cette annonce intervient alors que se prépare l'envoi d'une force internationale pour reconquérir le nord du pays occupé par des islamistes armés.
"J'étais effectivement chargé d'en informer nos interlocuteurs maliens, de leur dire que nous étions à leur disposition", a ajouté Jean Félix-Paganon.
"En fonction de ce qui est nécessaire, la décision de principe est prise pour répondre aux besoins de l'armée malienne", y compris l'envoi d'instructeurs militaires pour former une armée sous-équipée et démoralisée après sa débâcle dans le Nord face aux groupes armés, a affirmé Jean Félix-Paganon.
La coopération militaire entre le Mali et la France, ex-puissance coloniale, avait été interrompue après le coup d'Etat militaire du 22 mars qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Les putschistes ont rendu le pouvoir à des autorités civiles de transition, mais restent influents dans la capitale malienne.
© Copyright BBC Afrique
La France a décidé de reprendre sa coopération militaire avec le Mali, interrompue depuis un coup d'Etat en mars.
L’annonce, faite par par Jean Félix-Paganon, envoyé spécial de la France au Sahel, avant son départ de Bamako dimanche soir.
"En ce qui concerne la question militaire, le gouvernement français a marqué sa disponibilité à coopérer avec le Mali dans ce domaine", a déclaré à l’AFP Jean Félix-Paganon.
Cette annonce intervient alors que se prépare l'envoi d'une force internationale pour reconquérir le nord du pays occupé par des islamistes armés.
"J'étais effectivement chargé d'en informer nos interlocuteurs maliens, de leur dire que nous étions à leur disposition", a ajouté Jean Félix-Paganon.
"En fonction de ce qui est nécessaire, la décision de principe est prise pour répondre aux besoins de l'armée malienne", y compris l'envoi d'instructeurs militaires pour former une armée sous-équipée et démoralisée après sa débâcle dans le Nord face aux groupes armés, a affirmé Jean Félix-Paganon.
La coopération militaire entre le Mali et la France, ex-puissance coloniale, avait été interrompue après le coup d'Etat militaire du 22 mars qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Les putschistes ont rendu le pouvoir à des autorités civiles de transition, mais restent influents dans la capitale malienne.
© Copyright BBC Afrique
Côte d'Ivoire : attaques à répétition, l'armée ivoirienne à l'épreuve? (ANALYSE)
(Xinhuanet 23/10/2012)
ABIDJAN-- Plusieurs sites policiers et militaires à Abidjan et à l'intérieur du pays ont subi des attaques répétées de personnes non identifiées ces derniers mois, faisant au moins une dizaine de soldats tués.
Tour à tour, des bases de police de Yopougon (ouest d'Abidjan), de Port-Bouët (sud d'Abidjan), la caserne militaire d'Akouédo (est d'Abidjan), le poste frontalier de Noé (sud-est, frontière ivoiro-ghanéenne) ainsi que des bases militaires de Dabou (sud), de Bonoua (sud-est) et d'Alépé (sud) ont subi des assauts d'inconnus armés.
Plus récemment, une brigade de gendarmerie a été prise pour cible dans la nuit de samedi à dimanche à Bongouanou (centre-est) par des inconnus qui ont emporté des armes et des munitions.
MODE OPERATOIRE IDENTIQUE
Pour certains observateurs politiques, le mode opératoire des assaillants demeure "étrangement" identique dans les localités attaquées.
"Selon les récits qui sont faits, les assaillants viennent avec des armes, et ils s'introduisent dans les armureries des sites attaqués pour se servir en armes afin de renforcer leurs capacités", énoncé Claude Loukou, étudiant en Droit.
"Il y a des cas où les soldats en charge de la garde des armes sont surpris, mais il faut dire qu'il y a aussi des cas où il semble avoir des complicités internes", estime M. Loukou.
Pour celui-ci, il importe que les forces de sécurité prennent des dispositions vis-à-vis de l'extérieur, mais aussi au niveau intérieur.
DES SITES CIVILS VISES
Les attaques des inconnus armés dans les sites stratégiques ne concernent pas que des bases militaires.
Le week-end dernier, la centrale thermique d'Azito (ouest d'Abidjan) a elle aussi été "visitée" par des assaillants qui ont endommagé quelques équipements.
Selon des experts, cette centrale thermique approvisionne en électricité la capitale économique qui et d'autres localités environnantes qui plongeraient dans une obscurité totale si l'opération de sabotage des individus armés avait réussi.
"La vigilance des autorités se trouve ainsi à tous les niveaux", commente Léonce Kokora, animateur dans une radio de proximité d'Abidjan.
LA SERENITE DES AUTORITES
Face aux actes de violence à l'encontre des sites militaires et civils, les autorités sécuritaires du pays font montre de sérénité.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, chef suprême des armées, a donné des instructions pour le renforcement du dispositif militaire sur l'ensemble du territoire.
Suite à cela, le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) le général Soumaïla Bakayoko a organisé une tournée dans les casernes pour remobiliser les troupes et les appeler à plus de vigilance.
Tout comme lui, le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko et le ministre en charge de la Défense Paul Koffi Koffi ont assuré à plusieurs occasions les populations de la force de frappe des forces armées ivoiriennes.
Pour le ministre en charge de la Défense, il s'agit d'attaques terroristes perpétrées en vue de semer la terreur et l'angoisse.
A en croire Paul Koffi Koffi, l'Armée ivoirienne a les capacités pour faire face aux agressions.
"Mobilisez-vous contre tous ces rêveurs. Leur projet qui est de venir perturber, par la violence, ne peut pas prospérer", avait déclaré pour sa part le ministre de l'Intérieur à des populations lors d'une tournée.
"Les agresseurs ne font pas de revendications et ils disparaissent juste après avoir tiré deux coups de feu. Leurs actions visent à empêcher les opérateurs économiques à investir en Côte d'Ivoire", avait ajouté Hamed Bakayoko, appelant les Ivoiriens à ne pas douter car "les fondamentaux de l'Etat sont solides".
EPREUVE DE FORCE ?
De l'avis de plusieurs observateurs, les hommes armés non identifiés ont engagé une épreuve de force avec les forces de sécurité ivoiriennes.
"Quand les forces de l'ordre réussissent à repousser les assaillants et à contrôler la situation, il y a une accalmie. Mais peu après, on apprend qu'il y a de nouvelles attaques dans d'autres secteurs", fait remarquer René Gnanzou, un opérateur économique.
"Force reste à la loi, force reste aux forces légitimes. Nous viendrons à bout de ces agresseurs. Ces soubresauts prendront fin", a conclu un officier de l'Armée.
La Côte d'Ivoire tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.
Après une période de paix relative, le pays connait une résurgence de la violence avec des attaques sporadiques menées par des inconnus armés contre des sites stratégiques du pays.
© Copyright Xinhuanet
ABIDJAN-- Plusieurs sites policiers et militaires à Abidjan et à l'intérieur du pays ont subi des attaques répétées de personnes non identifiées ces derniers mois, faisant au moins une dizaine de soldats tués.
Tour à tour, des bases de police de Yopougon (ouest d'Abidjan), de Port-Bouët (sud d'Abidjan), la caserne militaire d'Akouédo (est d'Abidjan), le poste frontalier de Noé (sud-est, frontière ivoiro-ghanéenne) ainsi que des bases militaires de Dabou (sud), de Bonoua (sud-est) et d'Alépé (sud) ont subi des assauts d'inconnus armés.
Plus récemment, une brigade de gendarmerie a été prise pour cible dans la nuit de samedi à dimanche à Bongouanou (centre-est) par des inconnus qui ont emporté des armes et des munitions.
MODE OPERATOIRE IDENTIQUE
Pour certains observateurs politiques, le mode opératoire des assaillants demeure "étrangement" identique dans les localités attaquées.
"Selon les récits qui sont faits, les assaillants viennent avec des armes, et ils s'introduisent dans les armureries des sites attaqués pour se servir en armes afin de renforcer leurs capacités", énoncé Claude Loukou, étudiant en Droit.
"Il y a des cas où les soldats en charge de la garde des armes sont surpris, mais il faut dire qu'il y a aussi des cas où il semble avoir des complicités internes", estime M. Loukou.
Pour celui-ci, il importe que les forces de sécurité prennent des dispositions vis-à-vis de l'extérieur, mais aussi au niveau intérieur.
DES SITES CIVILS VISES
Les attaques des inconnus armés dans les sites stratégiques ne concernent pas que des bases militaires.
Le week-end dernier, la centrale thermique d'Azito (ouest d'Abidjan) a elle aussi été "visitée" par des assaillants qui ont endommagé quelques équipements.
Selon des experts, cette centrale thermique approvisionne en électricité la capitale économique qui et d'autres localités environnantes qui plongeraient dans une obscurité totale si l'opération de sabotage des individus armés avait réussi.
"La vigilance des autorités se trouve ainsi à tous les niveaux", commente Léonce Kokora, animateur dans une radio de proximité d'Abidjan.
LA SERENITE DES AUTORITES
Face aux actes de violence à l'encontre des sites militaires et civils, les autorités sécuritaires du pays font montre de sérénité.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, chef suprême des armées, a donné des instructions pour le renforcement du dispositif militaire sur l'ensemble du territoire.
Suite à cela, le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) le général Soumaïla Bakayoko a organisé une tournée dans les casernes pour remobiliser les troupes et les appeler à plus de vigilance.
Tout comme lui, le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko et le ministre en charge de la Défense Paul Koffi Koffi ont assuré à plusieurs occasions les populations de la force de frappe des forces armées ivoiriennes.
Pour le ministre en charge de la Défense, il s'agit d'attaques terroristes perpétrées en vue de semer la terreur et l'angoisse.
A en croire Paul Koffi Koffi, l'Armée ivoirienne a les capacités pour faire face aux agressions.
"Mobilisez-vous contre tous ces rêveurs. Leur projet qui est de venir perturber, par la violence, ne peut pas prospérer", avait déclaré pour sa part le ministre de l'Intérieur à des populations lors d'une tournée.
"Les agresseurs ne font pas de revendications et ils disparaissent juste après avoir tiré deux coups de feu. Leurs actions visent à empêcher les opérateurs économiques à investir en Côte d'Ivoire", avait ajouté Hamed Bakayoko, appelant les Ivoiriens à ne pas douter car "les fondamentaux de l'Etat sont solides".
EPREUVE DE FORCE ?
De l'avis de plusieurs observateurs, les hommes armés non identifiés ont engagé une épreuve de force avec les forces de sécurité ivoiriennes.
"Quand les forces de l'ordre réussissent à repousser les assaillants et à contrôler la situation, il y a une accalmie. Mais peu après, on apprend qu'il y a de nouvelles attaques dans d'autres secteurs", fait remarquer René Gnanzou, un opérateur économique.
"Force reste à la loi, force reste aux forces légitimes. Nous viendrons à bout de ces agresseurs. Ces soubresauts prendront fin", a conclu un officier de l'Armée.
La Côte d'Ivoire tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.
Après une période de paix relative, le pays connait une résurgence de la violence avec des attaques sporadiques menées par des inconnus armés contre des sites stratégiques du pays.
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Côte d'Ivoire, Ghana - Cacao : proche de sa production, le Ghana veut ravir le premier rang mondial à la Côte d'Ivoire (PAPIER GENERAL)
(Xinhuanet 23/10/2012)
YAOUNDE -- En augmentation nette de sa production portée à un million de tonnes en 2010-2011 contre 350. 000 tonnes dix ans plus tôt, le Ghana, deuxième mondial, ne cache point son ambition de ravir à sa voisine la Côte d'Ivoire, passée quant à elle de 1,2 million à 1,4 million de tonnes, la palme d'or au palmarès des pays producteurs de cacao dans le monde.
"Nous sommes le deuxième plus grand producteur mondial, la Côte d'Ivoire est numéro un. Ils produisent environ 1,2 million de tonnes(1,4 million selon des sources officielles, NDLR), nous sommes à un million. Nous espérons que dans un avenir proche, le Ghana va ravir la première place à la Côte d'Ivoire", a avancé à Xinhua à Yaoundé I.Y.Opoku, directeur exécutif adjoint du Cocoa Research Institute of Ghana, basé à Accra.
A 30% d'apport au PIB (produit intérieur brut) du pays contre 40%pour son concurrent ivoirien, la cacaoculture emploie 600.000 planteurs ghanéens, de l'avis du Pr. Opoku, participant à une conférence internationale sur la recherche cacaoyère qui a réuni plus de 150 chercheurs de 30 pays du monde du 15 au 20 octobre dans la capitale camerounaise.
De 650.000 tonnes la saison précédente, l'actuelle performance de un million de tonnes de cette filière est qualifiée de cru historique par ses acteurs.
"Elle était plus basse que cela. Aux environs de 2000,elle était environ 350.000 tonnes. Nous avons identifié un certain nombre de problèmes qui expliquaient cette faible production", a fait savoir Opoku.
Pour le chercheur, le bas niveau de production déclaré identifiait parmi ses principaux facteurs la dégradation des sols, des insectes ravageurs et pathogènes redoutables et à fort impact négatif sur le rendement comme la pourriture brune, les mirides encore appelées capsides puis le swollen shoot.
Il est vrai que,d'après lui, aucun matériel végétal immunisé contre les attaques des maladies citées n'a été encore été mis au point. Et s'agissant surtout du swollen shoot qui sévit dans toute la région d'Afrique de l'Ouest qui, avec le Nigeria en plus, abrite les trois principaux producteurs de cacao du monde, le défi s'avère plus grand,puisqu'aucun procédé chimique ne permet de l'éradiquer.
Seule méthode de lutte utilisée contre la terrible maladie : la destruction des arbres contaminés et de ceux situés aux alentours.
"C'est ce que nous faisons pour l'instant au Ghana. A l'heure actuelle,à peu 217 millions d'arbres ont été détruits", confie Opoku.
Par le biais de l'organe de régulation Ghana Cocoa Board, le gouvernement ghanéen a institué un important programme dénommé National Mass Spread Programm visant notamment à lutter contre les maladies ravageuses par la promotion de l'accès à coûts réduits des producteurs de cacao aux engrais et pesticides pour améliorer la productivité de leurs exploitations.
De même, le Cocoa Research Institute développe des matériels végétaux tolérants à la pourriture brune et aux mirides dont les produits de traitement sont jugés très onéreux pour les petits planteurs, lesquels comme dans les autres pays de l'Alliance des pays producteurs de cacao (COPAL) représentent plus de 95% de la production.
Par ailleurs identifié comme une des destinations du cacao exporté frauduleusement de Côte d'Ivoire, le Ghana avait déjà ravi au Nigeria son deuxième rang mondial. Il totalise à ce jour une dizaine de nouvelles variétés de cacao à haut rendement et de production précoce,mis à disposition dans plusieurs sites d' approvisionnement au profit des planteurs, selon le Pr. Opoku.
"Depuis que le cacao été introduit au Ghana en 1879, les plants pouvant aller jusqu'à huit ans pour pouvoir produire. Maintenant, nous avons développé des variétés qui ne prennent que dix-huit à vingt-quatre mois pour commencer à produire", affirme le directeur exécutif adjoint du Cocoa Research Institute.
"Cocoa Research Institute est le premier institut de recherche du pays. Le gouvernement à travers le Ghana Cocoa Board nous accorde des financements adéquats pour notre travail. Nous mettons en place tous les procédés agronomiques. Nous réhabilitons les plantations, nous formons les planteurs et puis nous mettons à leur disposition de nouvelles variétés", assure-t-il.
Se refusant à révéler les montants des financements gouvernementaux, il martèle que "le Ghana produit la meilleure qualité de cacao du monde entier. Nous voulons préserver cet acquis".
A cet objectif vient s'ajouter l'ambition de devenir le premier producteur mondial modestement proclamé par le Pr Opoku soulignant: "Notre objectif premier, c'est de produire un cacao de qualité. Mais, si nous détrônons la Côte d'Ivoire, ce sera un bonus pour nous".
Au registre de ses atouts, la filière se réjouit en outre d'un prix stabilisé au profit des producteurs, grâce au Ghana Cocoa Board. "Les prix du cacao y compris pour cette année ont été augmentés par le gouvernement. Les producteurs ne pourront pas souffrir d'une réduction des cours internationaux", insiste-t-il.
Par exemple, un package de 64 kilos de cacao se vend 205 cedis ghanéens, soit l'équivalent de 100 USD.
Mais, la bataille en vue pour le titre peut être considérée comme étant âpre avec la Côte d'Ivoire, puisque celle-ci annonce un potentiel de production de près de trois millions de tonnes, qu' elle s'est toujours gardée de ne pas atteindre pour éviter d' entraîner une offre plus abondante que la demande et préjudiciable pour les prix au producteur.
Par Raphaël MVOGO
© Copyright Xinhuanet
YAOUNDE -- En augmentation nette de sa production portée à un million de tonnes en 2010-2011 contre 350. 000 tonnes dix ans plus tôt, le Ghana, deuxième mondial, ne cache point son ambition de ravir à sa voisine la Côte d'Ivoire, passée quant à elle de 1,2 million à 1,4 million de tonnes, la palme d'or au palmarès des pays producteurs de cacao dans le monde.
"Nous sommes le deuxième plus grand producteur mondial, la Côte d'Ivoire est numéro un. Ils produisent environ 1,2 million de tonnes(1,4 million selon des sources officielles, NDLR), nous sommes à un million. Nous espérons que dans un avenir proche, le Ghana va ravir la première place à la Côte d'Ivoire", a avancé à Xinhua à Yaoundé I.Y.Opoku, directeur exécutif adjoint du Cocoa Research Institute of Ghana, basé à Accra.
A 30% d'apport au PIB (produit intérieur brut) du pays contre 40%pour son concurrent ivoirien, la cacaoculture emploie 600.000 planteurs ghanéens, de l'avis du Pr. Opoku, participant à une conférence internationale sur la recherche cacaoyère qui a réuni plus de 150 chercheurs de 30 pays du monde du 15 au 20 octobre dans la capitale camerounaise.
De 650.000 tonnes la saison précédente, l'actuelle performance de un million de tonnes de cette filière est qualifiée de cru historique par ses acteurs.
"Elle était plus basse que cela. Aux environs de 2000,elle était environ 350.000 tonnes. Nous avons identifié un certain nombre de problèmes qui expliquaient cette faible production", a fait savoir Opoku.
Pour le chercheur, le bas niveau de production déclaré identifiait parmi ses principaux facteurs la dégradation des sols, des insectes ravageurs et pathogènes redoutables et à fort impact négatif sur le rendement comme la pourriture brune, les mirides encore appelées capsides puis le swollen shoot.
Il est vrai que,d'après lui, aucun matériel végétal immunisé contre les attaques des maladies citées n'a été encore été mis au point. Et s'agissant surtout du swollen shoot qui sévit dans toute la région d'Afrique de l'Ouest qui, avec le Nigeria en plus, abrite les trois principaux producteurs de cacao du monde, le défi s'avère plus grand,puisqu'aucun procédé chimique ne permet de l'éradiquer.
Seule méthode de lutte utilisée contre la terrible maladie : la destruction des arbres contaminés et de ceux situés aux alentours.
"C'est ce que nous faisons pour l'instant au Ghana. A l'heure actuelle,à peu 217 millions d'arbres ont été détruits", confie Opoku.
Par le biais de l'organe de régulation Ghana Cocoa Board, le gouvernement ghanéen a institué un important programme dénommé National Mass Spread Programm visant notamment à lutter contre les maladies ravageuses par la promotion de l'accès à coûts réduits des producteurs de cacao aux engrais et pesticides pour améliorer la productivité de leurs exploitations.
De même, le Cocoa Research Institute développe des matériels végétaux tolérants à la pourriture brune et aux mirides dont les produits de traitement sont jugés très onéreux pour les petits planteurs, lesquels comme dans les autres pays de l'Alliance des pays producteurs de cacao (COPAL) représentent plus de 95% de la production.
Par ailleurs identifié comme une des destinations du cacao exporté frauduleusement de Côte d'Ivoire, le Ghana avait déjà ravi au Nigeria son deuxième rang mondial. Il totalise à ce jour une dizaine de nouvelles variétés de cacao à haut rendement et de production précoce,mis à disposition dans plusieurs sites d' approvisionnement au profit des planteurs, selon le Pr. Opoku.
"Depuis que le cacao été introduit au Ghana en 1879, les plants pouvant aller jusqu'à huit ans pour pouvoir produire. Maintenant, nous avons développé des variétés qui ne prennent que dix-huit à vingt-quatre mois pour commencer à produire", affirme le directeur exécutif adjoint du Cocoa Research Institute.
"Cocoa Research Institute est le premier institut de recherche du pays. Le gouvernement à travers le Ghana Cocoa Board nous accorde des financements adéquats pour notre travail. Nous mettons en place tous les procédés agronomiques. Nous réhabilitons les plantations, nous formons les planteurs et puis nous mettons à leur disposition de nouvelles variétés", assure-t-il.
Se refusant à révéler les montants des financements gouvernementaux, il martèle que "le Ghana produit la meilleure qualité de cacao du monde entier. Nous voulons préserver cet acquis".
A cet objectif vient s'ajouter l'ambition de devenir le premier producteur mondial modestement proclamé par le Pr Opoku soulignant: "Notre objectif premier, c'est de produire un cacao de qualité. Mais, si nous détrônons la Côte d'Ivoire, ce sera un bonus pour nous".
Au registre de ses atouts, la filière se réjouit en outre d'un prix stabilisé au profit des producteurs, grâce au Ghana Cocoa Board. "Les prix du cacao y compris pour cette année ont été augmentés par le gouvernement. Les producteurs ne pourront pas souffrir d'une réduction des cours internationaux", insiste-t-il.
Par exemple, un package de 64 kilos de cacao se vend 205 cedis ghanéens, soit l'équivalent de 100 USD.
Mais, la bataille en vue pour le titre peut être considérée comme étant âpre avec la Côte d'Ivoire, puisque celle-ci annonce un potentiel de production de près de trois millions de tonnes, qu' elle s'est toujours gardée de ne pas atteindre pour éviter d' entraîner une offre plus abondante que la demande et préjudiciable pour les prix au producteur.
Par Raphaël MVOGO
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Mali: Les jihadistes renforcent leurs bases à mesure que se précise l'option militaire (SYNTHESE
(Xinhuanet 23/10/2012)
BAMAKO -- Le Mali et la communauté internationale se préparent pour une intervention militaire au nord de ce pays afin de chasser les islamistes, qui occupent ses parties septentrionales. Deux jours après la tenue de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali (mis en place par le conseil de sécurité de l' Onu), les occupants font venir des centaines de combattants de par le monde, afin de préparer la riposte en cas d'intervention militaire pour les déloger.
En effet, selon des habitants d' Ansongo, un cercle de la région de Gao (nord-est du Mali), occupée par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), "des centaines de combattants venus du Soudan (constituant les plus nombreux) de la Libye, de l'Egypte, du Pakistan, du Saharaoui, entre autres, sont en train de venir depuis vendredi dernier".
Un de ces habitants d'Ansongo a confié à Xinhua: "Selon les informations que j'ai reçues auprès des gens du Mujao, plusieurs autres renforts vont venir. Ceux qui sont déjà dans la région de Gao, sont basés d'abord dans une localité située à 120 kilomètres d'Ansongo. Ils ont été accueillis par les responsables du Mujao de Gao et d'Ansongo".
Ce même habitant affirme avoir appris que "la plupart des combattants venus, qui sont lourdement armés, sont des jeunes".
Par ailleurs, selon deux habitants de Tombouctou, une des régions du nord du Mali, occupée par Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali, joints par Xinhua, plus de 150 combattants sont arrivés chez nous".
Selon ces deux habitants, "ce sont les combattants soudanais et Saharaouis qui sont les plus nombreux, cependant, il y a d'autres combattants dont on ignore les origines".
Pour rappel, l'arrivée de ces renforts du côté des islamistes et terroristes armés, fait suite à la position clairement affichée par la communauté internationale, lors de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, tenue vendredi dernier à Bamako. Ce, en vue d'aider le Mali à chasser ceux-ci (occupants).
Ce groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali a été mis en place par le conseil de sécurité de l' Organisation des Nations unies et la récente réunion a été initiée par l'Union africaine en collaboration avec l'Onu.
A l'issue de cette rencontre, la présidente de la commission de l'Ua, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré qu'il faut "envisager une intervention militaire" pour mettre fin à la crise au nord du Mali, dont la partie nord est sous occupation de groupes rebelles et islamistes.
Celle-ci a précisé qu'une note technique pour l'intervention militaire sera soumise au conseil de sécurité de l'Onu, après les appréciations de l'Ua et de la CEDEAO.
La même fermeté a été exprimée par son homologue de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, qui a précisé que "les forces de la CEDEAO sont prêtes" et que l'organisation sous régionale "est prête à prendre ses responsabilités".
En outre, pour davantage exprimer leurs attachement à la crise qui sévit au nord du Mali, l'Onu et l'Ua ont annoncé "l'ouverture des bureaux de leurs deux représentants spéciaux à Bamako".
A l' ouverture de cette réunion, le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a "insisté sur le caractère urgent de la mise en oeuvre de la résolution 2071 (2012) du Conseil de sécurité de l'Onu car nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre et nous ne devons plus perdre la moindre seconde qui sera mise à profit par l'adversaire commun".
Celui-ci avait également souligné que "l'Armée nationale du Mali a besoin de votre soutien (celui de la CEDEAO, de l'Ua et de l'Onu, Ndlr) pour faire face aux nouveaux risques sécuritaires transnationaux. Si nous continuons les efforts de persuasion pour élargir la base sociale et politique des actions militaires indispensables dans le Septentrion malien, notre décision n'en est pas moins prise (...)".
Quant à Tiéman Coulibaly, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il a précisé à la fin de la rencontre que "le dialogue se fera avec ceux (les occupants, Ndlr) qui sont pour l'unicité et le caractère laïc de la République du Mali", ajoutant: "Cependant, il n' y a pas et il n'y aura de solution que l'option militaire pour libérer le nord de notre pays".
Deux jours après ces prises de positions par les autorités maliennes et la communauté internationale, les jihadistes renforcent leurs bases à Tombouctou et Gao en faisant venir des combattants.
A la lumière de ces éléments, on peut dire que plus l'option militaire du Mali et de la communauté internationale se précise, plus les jihadistes renforcent leurs bases.
© Copyright Xinhuanet
BAMAKO -- Le Mali et la communauté internationale se préparent pour une intervention militaire au nord de ce pays afin de chasser les islamistes, qui occupent ses parties septentrionales. Deux jours après la tenue de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali (mis en place par le conseil de sécurité de l' Onu), les occupants font venir des centaines de combattants de par le monde, afin de préparer la riposte en cas d'intervention militaire pour les déloger.
En effet, selon des habitants d' Ansongo, un cercle de la région de Gao (nord-est du Mali), occupée par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), "des centaines de combattants venus du Soudan (constituant les plus nombreux) de la Libye, de l'Egypte, du Pakistan, du Saharaoui, entre autres, sont en train de venir depuis vendredi dernier".
Un de ces habitants d'Ansongo a confié à Xinhua: "Selon les informations que j'ai reçues auprès des gens du Mujao, plusieurs autres renforts vont venir. Ceux qui sont déjà dans la région de Gao, sont basés d'abord dans une localité située à 120 kilomètres d'Ansongo. Ils ont été accueillis par les responsables du Mujao de Gao et d'Ansongo".
Ce même habitant affirme avoir appris que "la plupart des combattants venus, qui sont lourdement armés, sont des jeunes".
Par ailleurs, selon deux habitants de Tombouctou, une des régions du nord du Mali, occupée par Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali, joints par Xinhua, plus de 150 combattants sont arrivés chez nous".
Selon ces deux habitants, "ce sont les combattants soudanais et Saharaouis qui sont les plus nombreux, cependant, il y a d'autres combattants dont on ignore les origines".
Pour rappel, l'arrivée de ces renforts du côté des islamistes et terroristes armés, fait suite à la position clairement affichée par la communauté internationale, lors de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, tenue vendredi dernier à Bamako. Ce, en vue d'aider le Mali à chasser ceux-ci (occupants).
Ce groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali a été mis en place par le conseil de sécurité de l' Organisation des Nations unies et la récente réunion a été initiée par l'Union africaine en collaboration avec l'Onu.
A l'issue de cette rencontre, la présidente de la commission de l'Ua, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré qu'il faut "envisager une intervention militaire" pour mettre fin à la crise au nord du Mali, dont la partie nord est sous occupation de groupes rebelles et islamistes.
Celle-ci a précisé qu'une note technique pour l'intervention militaire sera soumise au conseil de sécurité de l'Onu, après les appréciations de l'Ua et de la CEDEAO.
La même fermeté a été exprimée par son homologue de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, qui a précisé que "les forces de la CEDEAO sont prêtes" et que l'organisation sous régionale "est prête à prendre ses responsabilités".
En outre, pour davantage exprimer leurs attachement à la crise qui sévit au nord du Mali, l'Onu et l'Ua ont annoncé "l'ouverture des bureaux de leurs deux représentants spéciaux à Bamako".
A l' ouverture de cette réunion, le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a "insisté sur le caractère urgent de la mise en oeuvre de la résolution 2071 (2012) du Conseil de sécurité de l'Onu car nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre et nous ne devons plus perdre la moindre seconde qui sera mise à profit par l'adversaire commun".
Celui-ci avait également souligné que "l'Armée nationale du Mali a besoin de votre soutien (celui de la CEDEAO, de l'Ua et de l'Onu, Ndlr) pour faire face aux nouveaux risques sécuritaires transnationaux. Si nous continuons les efforts de persuasion pour élargir la base sociale et politique des actions militaires indispensables dans le Septentrion malien, notre décision n'en est pas moins prise (...)".
Quant à Tiéman Coulibaly, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il a précisé à la fin de la rencontre que "le dialogue se fera avec ceux (les occupants, Ndlr) qui sont pour l'unicité et le caractère laïc de la République du Mali", ajoutant: "Cependant, il n' y a pas et il n'y aura de solution que l'option militaire pour libérer le nord de notre pays".
Deux jours après ces prises de positions par les autorités maliennes et la communauté internationale, les jihadistes renforcent leurs bases à Tombouctou et Gao en faisant venir des combattants.
A la lumière de ces éléments, on peut dire que plus l'option militaire du Mali et de la communauté internationale se précise, plus les jihadistes renforcent leurs bases.
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Ouganda, R.D.C., Rwanda - L'UE souligne l'urgence de mettre fin à toute aide aux groupes armés actifs dans l'est de la RDC
(Xinhuanet 23/10/2012)
BRUXELLES-- L'Union européenne (UE) a souligné lundi qu'il était urgent de mettre fin à tout aide, "notamment extérieure", à la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) et aux autres groupes armés actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué du Conseil européen, le président du Conseil, Herman Van Rompuy, a souligné cette urgence lors d'un entretien à Bruxelles avec le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo.
M. Van Rompuy a également profité de cette rencontre pour "réitérer la solidarité de l'UE envers la RDC en ce qui concerne le respect de son intégrité territoriale".
La situation grave à l'est de la RDC, en proie aux activités militaires de bandes armées, a été l'un des sujets abordés par le président de l'UE avec M. Ponyo.
"Tous les pays de la région doivent condamner les activités militaires des groupes armés. Il en va également de la responsabilité de la RDC de renoforcer le consensus de base dans les Kivus et d' affirmer l'état de droit dans ces provinces", a déclaré M. Van Rompuy.
Exprimant sa préoccupation profonde quant au nombre croissant de déplacés et de réfugiés, conséquence de l'escalade de la violence dans l' est du territoire de la RDC, M. Van Rompuy a assuré au chef du gouvernement congolais que l'UE "restera à l' avant-garde des efforts humanitaires".
L'armée gouvernementale de la RDC affronte depuis mai le M23 dans un territoire frontalier du Rwanda et de l' Ouganda. Les combats ont causé plus de 300 000 déplacés.
Par ailleurs, des milices locales ou des groupes étrangers de rébellion contre leur pays d' origine gagnent du terrain. Ces groupes profitant de la concentration des efforts de l' armée congolaise sur la lutte contre le M23, accusé d' être soutenu par le Rwanda, qui dément.
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BRUXELLES-- L'Union européenne (UE) a souligné lundi qu'il était urgent de mettre fin à tout aide, "notamment extérieure", à la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) et aux autres groupes armés actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué du Conseil européen, le président du Conseil, Herman Van Rompuy, a souligné cette urgence lors d'un entretien à Bruxelles avec le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo.
M. Van Rompuy a également profité de cette rencontre pour "réitérer la solidarité de l'UE envers la RDC en ce qui concerne le respect de son intégrité territoriale".
La situation grave à l'est de la RDC, en proie aux activités militaires de bandes armées, a été l'un des sujets abordés par le président de l'UE avec M. Ponyo.
"Tous les pays de la région doivent condamner les activités militaires des groupes armés. Il en va également de la responsabilité de la RDC de renoforcer le consensus de base dans les Kivus et d' affirmer l'état de droit dans ces provinces", a déclaré M. Van Rompuy.
Exprimant sa préoccupation profonde quant au nombre croissant de déplacés et de réfugiés, conséquence de l'escalade de la violence dans l' est du territoire de la RDC, M. Van Rompuy a assuré au chef du gouvernement congolais que l'UE "restera à l' avant-garde des efforts humanitaires".
L'armée gouvernementale de la RDC affronte depuis mai le M23 dans un territoire frontalier du Rwanda et de l' Ouganda. Les combats ont causé plus de 300 000 déplacés.
Par ailleurs, des milices locales ou des groupes étrangers de rébellion contre leur pays d' origine gagnent du terrain. Ces groupes profitant de la concentration des efforts de l' armée congolaise sur la lutte contre le M23, accusé d' être soutenu par le Rwanda, qui dément.
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lundi 22 octobre 2012
Près de 200 millions d'Africains sont âgés de 15 à 24, et ce nombre aura doublé d'ici à 2045. La bombe à retardement est bien là.
« L'Afrique est la jeunesse du monde. Une terre d'avenir pour l'économie mondiale », a dit François Hollande à Dakar, le 12 octobre devant l'Assemblée nationale sénégalaise. Certains, comme Lionel Zinsou, un ancien de chez Rothschild, qui a exposé sa vision au président de la République avant sa tournée au Sénégal et en RD Congo, font même un parallèle entre l'Afrique de demain et la Chine d'aujourd'hui. Avec 2 milliards d'habitants à l'horizon 2050, le quart de la population active comme en Chine aujourd'hui, disait-il récemment à « Jeune Afrique », « la région deviendra forcément l'atelier et le grenier du monde ». Face à une Europe en panne, une Chine en plein freinage économique comme l'Inde ou encore le Brésil, les prévisions pour l'Afrique sont, sur le papier, impressionnantes. Non seulement le continent a plutôt bien résisté pendant la crise financière mondiale - à l'exception notable de l'Afrique du Sud -, mais il devrait poursuivre sur sa lancée avec un taux de croissance pour l'Afrique subsaharienne, selon le Fonds monétaire international, de 5,3 % en 2013 après 5 % en 2012. Au Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), après le redressement spectaculaire de 19 % cette année au lendemain de la récession qui avait suivi les « printemps arabes », une croissance de 6 % est attendue en 2013. D'autres signes ne trompent pas. L'Afrique est le marché dans le monde affichant la plus forte progression des téléphones mobiles. A la fin 2012, six Africains sur dix avaient un appareil contre quatre sur 10 il y a trois ans. Un autre signal positif : le volume des investissements directs étrangers a très fortement progressé au cours des dernières années et reste élevé en dépit du ralentissement des derniers mois.
Et l'on peut poursuivre la liste des exemples, comme l'apparition de nouveaux dirigeants politiques décidés à lutter contre la corruption et prêts à respecter le verdict des urnes, ou l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs. Comme en Europe de l'Est et centrale, en Amérique latine, la démocratisation est aussi en marche dans nombre de pays africains. Après la dépression post-indépendance des années 1960, après la « renaissance africaine » du milieu des années 1990, l'Afrique est-elle en train de devenir une « nouvelle frontière » pour l'économie mondiale ? Vraisemblablement pas. Le continent ressemble plus à un « Eldorado » où rivalisent les grands du XXIe siècle, Chine, Etats-Unis, Inde. Un nouveau « grand jeu » qui relègue peu à peu les anciennes puissances coloniales comme la France à un rôle économique plus secondaire. Mais à la différence de ce pays mythique d'Amérique du Sud du XVIe siècle qui aurait regorgé d'or, attirant les conquistadors, l'Afrique est - déjà -assise sur une poudrière.
En premier lieu, la croissance économique a été insuffisante pour créer des emplois, surtout pour les jeunes qui, même si les niveaux d'éducation ont progressé partout, restent souvent à l'écart de la croissance et de la mondialisation. La bombe à retardement est bien là : aujourd'hui, près de 200 millions d'Africains sont âgés de 15 à 24 ans et ce nombre aura doublé d'ici à 2045. L'Afrique deviendra bien le continent le plus jeune au monde. Ce qui, comme le soulignait récemment l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, lors du 12e Forum international sur l'Afrique à l'OCDE, est « à la fois un bien et un mal ». Un bien pour la croissance, un mal si rien n'est fait pour leur assurer des emplois et une éducation professionnelle. Car aujourd'hui, 60 % de ces jeunes sont au chômage, selon les estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT). « Les jeunes peuvent aussi se révolter », prévenait Obasanjo.
Mais cette menace n'est pas la seule. La croissance économique n'est pas uniforme pour tous les 54 pays du continent, avec une différence entre les pays producteurs de pétrole et de matière première et les pays importateurs, où la progression du PIB est à peine supérieure à 1 % par an. Les investissements, surtout ceux en provenance de l'Asie, sont très largement dirigés vers la recherche et l'extraction de matières premières. Ce qui est loin de se traduire en nouvelles perspectives économiques pour la majeure partie de la population, note une étude conjointe des institutions internationales « African Economic Outlook 2012 ». Sans parler de la « malédiction du pétrole » en cas de retournement violent des cours internationaux du brut. Comme l'Amérique latine, l'Afrique connaît une véritable ruée sur ses terres agricoles d'investisseurs étrangers non seulement indiens, chinois ou malais mais aussi de fonds d'investissement du Moyen Orient ou de banquiers de Wall Street. Une ruée qui crée des tensions avec les populations locales et menacent d'aggraver la crise alimentaire. D'après un exemple cité par l'ONG Grain, au Mali, 6 % des terres cultivables sont détenues par des intérêts étrangers dans un pays qui fait non seulement face à une sécession au nord mais où, selon la FAO, 1,5 million de personnes sont sous-alimentées, soit 12 % de la population malienne.
Facteur aggravant : nombre de pays connaissent toujours des conflits graves comme au Sahel, au nord du Mali, dans la région des Kivus en RD Congo menacée par une rébellion soutenue par le Rwanda, ou encore le conflit à peine éteint entre les deux Soudan ou les flam bées de violence dans le delta du Tana au Kenya... Dans ce contexte, le salut passera-t-il par les classes moyennes ? Pour l'heure elles demeurent fragiles, avec des revenus pour une grande fraction très modestes (de 2 à 20 dollars par jour par habitant), mais leur masse pourrait atteindre les 300 millions de personnes. Certes, comme l'affirme Hélène Quénot-Suarez dans le dernier rapport annuel de l'IFRI, il n'y a pas forcément de lien avec la montée de cette classe moyenne et la démocratisation. Mais elle pourrait constituer néanmoins l'un des vecteurs de la transformation du continent. Pour cela, il faudra non seulement des réformes de structure mais aussi investir dans la jeunesse et la formation professionnelle. Ce qui coûtera cher. Selon le proverbe africain cité par Obasanjo, « il faut quatre yeux pour faire venir au monde un enfant, mais 200 pour qu'il réussisse ».
Écrit par Jacques HUBERT-RODIER
Editorialiste diplomatique Les Echos
business.lesechos.fr
« L'Afrique est la jeunesse du monde. Une terre d'avenir pour l'économie mondiale », a dit François Hollande à Dakar, le 12 octobre devant l'Assemblée nationale sénégalaise. Certains, comme Lionel Zinsou, un ancien de chez Rothschild, qui a exposé sa vision au président de la République avant sa tournée au Sénégal et en RD Congo, font même un parallèle entre l'Afrique de demain et la Chine d'aujourd'hui. Avec 2 milliards d'habitants à l'horizon 2050, le quart de la population active comme en Chine aujourd'hui, disait-il récemment à « Jeune Afrique », « la région deviendra forcément l'atelier et le grenier du monde ». Face à une Europe en panne, une Chine en plein freinage économique comme l'Inde ou encore le Brésil, les prévisions pour l'Afrique sont, sur le papier, impressionnantes. Non seulement le continent a plutôt bien résisté pendant la crise financière mondiale - à l'exception notable de l'Afrique du Sud -, mais il devrait poursuivre sur sa lancée avec un taux de croissance pour l'Afrique subsaharienne, selon le Fonds monétaire international, de 5,3 % en 2013 après 5 % en 2012. Au Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), après le redressement spectaculaire de 19 % cette année au lendemain de la récession qui avait suivi les « printemps arabes », une croissance de 6 % est attendue en 2013. D'autres signes ne trompent pas. L'Afrique est le marché dans le monde affichant la plus forte progression des téléphones mobiles. A la fin 2012, six Africains sur dix avaient un appareil contre quatre sur 10 il y a trois ans. Un autre signal positif : le volume des investissements directs étrangers a très fortement progressé au cours des dernières années et reste élevé en dépit du ralentissement des derniers mois.
Et l'on peut poursuivre la liste des exemples, comme l'apparition de nouveaux dirigeants politiques décidés à lutter contre la corruption et prêts à respecter le verdict des urnes, ou l'émergence d'une nouvelle classe d'entrepreneurs. Comme en Europe de l'Est et centrale, en Amérique latine, la démocratisation est aussi en marche dans nombre de pays africains. Après la dépression post-indépendance des années 1960, après la « renaissance africaine » du milieu des années 1990, l'Afrique est-elle en train de devenir une « nouvelle frontière » pour l'économie mondiale ? Vraisemblablement pas. Le continent ressemble plus à un « Eldorado » où rivalisent les grands du XXIe siècle, Chine, Etats-Unis, Inde. Un nouveau « grand jeu » qui relègue peu à peu les anciennes puissances coloniales comme la France à un rôle économique plus secondaire. Mais à la différence de ce pays mythique d'Amérique du Sud du XVIe siècle qui aurait regorgé d'or, attirant les conquistadors, l'Afrique est - déjà -assise sur une poudrière.
En premier lieu, la croissance économique a été insuffisante pour créer des emplois, surtout pour les jeunes qui, même si les niveaux d'éducation ont progressé partout, restent souvent à l'écart de la croissance et de la mondialisation. La bombe à retardement est bien là : aujourd'hui, près de 200 millions d'Africains sont âgés de 15 à 24 ans et ce nombre aura doublé d'ici à 2045. L'Afrique deviendra bien le continent le plus jeune au monde. Ce qui, comme le soulignait récemment l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, lors du 12e Forum international sur l'Afrique à l'OCDE, est « à la fois un bien et un mal ». Un bien pour la croissance, un mal si rien n'est fait pour leur assurer des emplois et une éducation professionnelle. Car aujourd'hui, 60 % de ces jeunes sont au chômage, selon les estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT). « Les jeunes peuvent aussi se révolter », prévenait Obasanjo.
Mais cette menace n'est pas la seule. La croissance économique n'est pas uniforme pour tous les 54 pays du continent, avec une différence entre les pays producteurs de pétrole et de matière première et les pays importateurs, où la progression du PIB est à peine supérieure à 1 % par an. Les investissements, surtout ceux en provenance de l'Asie, sont très largement dirigés vers la recherche et l'extraction de matières premières. Ce qui est loin de se traduire en nouvelles perspectives économiques pour la majeure partie de la population, note une étude conjointe des institutions internationales « African Economic Outlook 2012 ». Sans parler de la « malédiction du pétrole » en cas de retournement violent des cours internationaux du brut. Comme l'Amérique latine, l'Afrique connaît une véritable ruée sur ses terres agricoles d'investisseurs étrangers non seulement indiens, chinois ou malais mais aussi de fonds d'investissement du Moyen Orient ou de banquiers de Wall Street. Une ruée qui crée des tensions avec les populations locales et menacent d'aggraver la crise alimentaire. D'après un exemple cité par l'ONG Grain, au Mali, 6 % des terres cultivables sont détenues par des intérêts étrangers dans un pays qui fait non seulement face à une sécession au nord mais où, selon la FAO, 1,5 million de personnes sont sous-alimentées, soit 12 % de la population malienne.
Facteur aggravant : nombre de pays connaissent toujours des conflits graves comme au Sahel, au nord du Mali, dans la région des Kivus en RD Congo menacée par une rébellion soutenue par le Rwanda, ou encore le conflit à peine éteint entre les deux Soudan ou les flam bées de violence dans le delta du Tana au Kenya... Dans ce contexte, le salut passera-t-il par les classes moyennes ? Pour l'heure elles demeurent fragiles, avec des revenus pour une grande fraction très modestes (de 2 à 20 dollars par jour par habitant), mais leur masse pourrait atteindre les 300 millions de personnes. Certes, comme l'affirme Hélène Quénot-Suarez dans le dernier rapport annuel de l'IFRI, il n'y a pas forcément de lien avec la montée de cette classe moyenne et la démocratisation. Mais elle pourrait constituer néanmoins l'un des vecteurs de la transformation du continent. Pour cela, il faudra non seulement des réformes de structure mais aussi investir dans la jeunesse et la formation professionnelle. Ce qui coûtera cher. Selon le proverbe africain cité par Obasanjo, « il faut quatre yeux pour faire venir au monde un enfant, mais 200 pour qu'il réussisse ».
Écrit par Jacques HUBERT-RODIER
Editorialiste diplomatique Les Echos
business.lesechos.fr
Guinée-Bissau : une tentative de coup d'Etat fait sept morts
(Le Monde 22/10/2012)
Six mois après un coup d'Etat ayant renversé en Guinée-Bissau le gouvernement de Carlos Gomes Junior, le nouveau régime de ce pays instable miné par le trafic de drogue a accusé dimanche le Portugal d'être derrière une tentative de contre-coup d'Etat qui a fait sept morts.
Dimanche à l'aube, un groupe d'hommes armés a tenté de prendre d'assaut la caserne d'une d'élite de l'armée de terre, les "bérets rouges", près de l'aéroport de la capitale, Bissau. Ils ont pris la fuite après une heure d'échanges de tirs meurtriers.
Les assaillants étaient dirigés par le capitaine Pansau N'Tchama, considéré comme proche de l'ex-premier ministre Carlos Gomes Junior, renversé le 12 avril. Le capitaine N'Tchama, membre lui-même des "bérets rouges", était à la tête du commando ayant assassiné en 2009 le président Joao Bernardo Vieira.
"Le gouvernement considère le Portugal, la Communauté des pays de langue portugaise et Carlos Gomes Junior comme les promoteurs de cette tentative de déstabilisation dont le but et la stratégie sont de renverser le gouvernement de transition", selon un communiqué du gouvernement. Le texte ajoute que les objectifs étaient aussi de "mettre en cause tout le processus politique en cours, avec un seul but : faire revenir Carlos Gomes Junior au pouvoir et également de justifier la présence d'une force internationale" de stabilisation en Guinée-Bissau.
RÉCEMMENT RENTRÉ DU PORTUGAL
Le gouvernement de Carlos Gomes Junior, qui vit en exil au Portugal, a été renversé le 12 avril par un putsch intervenu entre les deux tours de la présidentielle, alors que M. Gomes Junior était arrivé en tête du premier tour. Les putschistes, dirigés par le chef d'état-major des armées, le général Antonio Indjai, ont rendu le pouvoir à des hommes politiques avec lesquels ils ont signé un accord pour la mise en place d'autorités de transition, dirigées par le président Manuel Serifo Nhamadjo.
Au moins sept personnes, dont six assaillants, selon un bilan établi par l'AFP, ont été tuées lors de l'attaque de la caserne des "bérets rouges". Le gouvernement parle dans son communiqué de six morts, d'un blessé grave et de quatre arrestations. Le capitaine N'Tchama est récemment rentré du Portugal, où il était en formation militaire depuis juillet 2009, selon des sources sécuritaires. Il était déjà le chef d'un commando qui avait assassiné le président Vieira en mars 2009, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major des forces armées Batista Tagmé Na Waie.
Le Monde.fr avec AFP
22.10.2012 à 07h05• Mis à jour le 22.10.2012 à 07h22
© Copyright Le Monde
Six mois après un coup d'Etat ayant renversé en Guinée-Bissau le gouvernement de Carlos Gomes Junior, le nouveau régime de ce pays instable miné par le trafic de drogue a accusé dimanche le Portugal d'être derrière une tentative de contre-coup d'Etat qui a fait sept morts.
Dimanche à l'aube, un groupe d'hommes armés a tenté de prendre d'assaut la caserne d'une d'élite de l'armée de terre, les "bérets rouges", près de l'aéroport de la capitale, Bissau. Ils ont pris la fuite après une heure d'échanges de tirs meurtriers.
Les assaillants étaient dirigés par le capitaine Pansau N'Tchama, considéré comme proche de l'ex-premier ministre Carlos Gomes Junior, renversé le 12 avril. Le capitaine N'Tchama, membre lui-même des "bérets rouges", était à la tête du commando ayant assassiné en 2009 le président Joao Bernardo Vieira.
"Le gouvernement considère le Portugal, la Communauté des pays de langue portugaise et Carlos Gomes Junior comme les promoteurs de cette tentative de déstabilisation dont le but et la stratégie sont de renverser le gouvernement de transition", selon un communiqué du gouvernement. Le texte ajoute que les objectifs étaient aussi de "mettre en cause tout le processus politique en cours, avec un seul but : faire revenir Carlos Gomes Junior au pouvoir et également de justifier la présence d'une force internationale" de stabilisation en Guinée-Bissau.
RÉCEMMENT RENTRÉ DU PORTUGAL
Le gouvernement de Carlos Gomes Junior, qui vit en exil au Portugal, a été renversé le 12 avril par un putsch intervenu entre les deux tours de la présidentielle, alors que M. Gomes Junior était arrivé en tête du premier tour. Les putschistes, dirigés par le chef d'état-major des armées, le général Antonio Indjai, ont rendu le pouvoir à des hommes politiques avec lesquels ils ont signé un accord pour la mise en place d'autorités de transition, dirigées par le président Manuel Serifo Nhamadjo.
Au moins sept personnes, dont six assaillants, selon un bilan établi par l'AFP, ont été tuées lors de l'attaque de la caserne des "bérets rouges". Le gouvernement parle dans son communiqué de six morts, d'un blessé grave et de quatre arrestations. Le capitaine N'Tchama est récemment rentré du Portugal, où il était en formation militaire depuis juillet 2009, selon des sources sécuritaires. Il était déjà le chef d'un commando qui avait assassiné le président Vieira en mars 2009, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major des forces armées Batista Tagmé Na Waie.
Le Monde.fr avec AFP
22.10.2012 à 07h05• Mis à jour le 22.10.2012 à 07h22
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L’Afrique du Sud pleure Alf Kumalo
(BBC Afrique 22/10/2012)
L’Afrique du Sud est en deuil après la mort dimanche du célèbre photographe sud-africain Alf Kumalo à Johannesburg à l'âge de 82 ans de défaillance rénale.
Dans ses photos, il a chroniqué les brutalités de l’apartheid depuis ses débuts dans les années 50.
L’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, lui a rendu hommage ce lundi, déclarant que Kumalo avait contribué à la fin de l’apartheid par son art.
Ses photos ont montré à la communauté internationale les injustices de l’apartheid, et fait monter la pression internationale.
“L’ANC et le peuple d’Afrique du Sud sont à jamais reconnaissant envers Alf Kumalo pour son service et son désir d’exposer au monde un système inhumain.”
Kumalo a photographié la mariage de Nelson Mandela à Winnie Madikizela-Mandela en 1957, la révolte de Soweto en 1976 et l’état d’urgence dans les années 80.
L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a déclaré que Kumalo était un des plus “éminents historiens” de l’Afrique du Sud.
“Personne ne pouvait contredire la vérité de ce qu’il capturait si bien dans son objectif”, a-t-il ajouté.
“Conscient que le pouvoir de son narratif était indémontable, le régime de l’apartheid l’a constamment harcelé dans l’espoir que Kumalo, un homme humble, tenace et intègre, abandonnerait son travail ou vende son âme.
Il ne le fit pas”, a ajouté Thabo Mbeki.
Dernière mise à jour: 22 octobre, 2012 - 11:18 GMT
© Copyright BBC Afrique
L’Afrique du Sud est en deuil après la mort dimanche du célèbre photographe sud-africain Alf Kumalo à Johannesburg à l'âge de 82 ans de défaillance rénale.
Dans ses photos, il a chroniqué les brutalités de l’apartheid depuis ses débuts dans les années 50.
L’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, lui a rendu hommage ce lundi, déclarant que Kumalo avait contribué à la fin de l’apartheid par son art.
Ses photos ont montré à la communauté internationale les injustices de l’apartheid, et fait monter la pression internationale.
“L’ANC et le peuple d’Afrique du Sud sont à jamais reconnaissant envers Alf Kumalo pour son service et son désir d’exposer au monde un système inhumain.”
Kumalo a photographié la mariage de Nelson Mandela à Winnie Madikizela-Mandela en 1957, la révolte de Soweto en 1976 et l’état d’urgence dans les années 80.
L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a déclaré que Kumalo était un des plus “éminents historiens” de l’Afrique du Sud.
“Personne ne pouvait contredire la vérité de ce qu’il capturait si bien dans son objectif”, a-t-il ajouté.
“Conscient que le pouvoir de son narratif était indémontable, le régime de l’apartheid l’a constamment harcelé dans l’espoir que Kumalo, un homme humble, tenace et intègre, abandonnerait son travail ou vende son âme.
Il ne le fit pas”, a ajouté Thabo Mbeki.
Dernière mise à jour: 22 octobre, 2012 - 11:18 GMT
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Niger - Essence: manifestation à Niamey
(BBC Afrique 22/10/2012)
Des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Niamey, la capitale du Niger, pour protester contre le prix élevé de l’essence.
Le Niger est devenu officiellement un pays producteur de pétrole depuis novembre 2011 avec l’ouverture d’une raffinerie gérée par l’Etat et une société chinoise à Zinder, la deuxième ville du Niger.
La raffinerie produit actuellement 20.000 barils par jour. Les Nigériens paient leur litre d’essence 570 francs CFA (86 cents d’euro), soit une baisse par rapport au prix antérieur de 670 francs CFA (1 euro).
Malgré tout, beaucoup estiment que les prix sont trop élevés.
Les manifestants, dont de nombreux chauffeurs de taxi, s'étaient rassemblés dans le centre de Niamey.
“Non aux prix élevés de l’essence”, “Tous pour une baisse du prix”, “Pas plus de 400 francs CFA le litre” figuraient parmi les slogans scandés par les manifestants.
Le Niger, un des pays les plus pauvre au monde, malgré sa production d’uranium, possède des réserves pétrolières estimées à 480 millions de barils de brut à Agadem dans la région de Diffa, près du Tchad.
Le contrat prévoit que 40% de la production revient à l’Etat nigérien et 60% à la China National Petroleum Corporation.
Le gouvernement a promis une baisse modeste du prix de l’essence en janvier.
Dernière mise à jour: 22 octobre, 2012 - 10:24 GMT
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Des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Niamey, la capitale du Niger, pour protester contre le prix élevé de l’essence.
Le Niger est devenu officiellement un pays producteur de pétrole depuis novembre 2011 avec l’ouverture d’une raffinerie gérée par l’Etat et une société chinoise à Zinder, la deuxième ville du Niger.
La raffinerie produit actuellement 20.000 barils par jour. Les Nigériens paient leur litre d’essence 570 francs CFA (86 cents d’euro), soit une baisse par rapport au prix antérieur de 670 francs CFA (1 euro).
Malgré tout, beaucoup estiment que les prix sont trop élevés.
Les manifestants, dont de nombreux chauffeurs de taxi, s'étaient rassemblés dans le centre de Niamey.
“Non aux prix élevés de l’essence”, “Tous pour une baisse du prix”, “Pas plus de 400 francs CFA le litre” figuraient parmi les slogans scandés par les manifestants.
Le Niger, un des pays les plus pauvre au monde, malgré sa production d’uranium, possède des réserves pétrolières estimées à 480 millions de barils de brut à Agadem dans la région de Diffa, près du Tchad.
Le contrat prévoit que 40% de la production revient à l’Etat nigérien et 60% à la China National Petroleum Corporation.
Le gouvernement a promis une baisse modeste du prix de l’essence en janvier.
Dernière mise à jour: 22 octobre, 2012 - 10:24 GMT
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Guinée: l'opposition rejette tout compromis de partage des quotas pour la représentativité à la CENI (SYNTHESE)
(Xinhuanet 22/10/2012)
CONAKRY -- Les leaders du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) rejettent tout compromis pour le partage des dix places accordées à toute l'opposition guinéenne, pour la recomposition de la novelle commission électorale nationale indépendante (CENI)
Suite à l'appel lancé par le ministre guinéen de la Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé, qui a invité l'opposition à déposer une liste commune pour désigner les dix représentants au sein de la nouvelle CENI, l'aile dure de l'opposition guinéenne est restée "catégorique'' et "non flexible'' à tout consensus avec d'autres acteurs politiques du pays.
Au sortir d'une récente réunion de concertation entre les responsables du Collectif et de l'ADP, le porte-parole Aboubacar Sylla n'a pas hésité à rappeler qu'il n'est pas question d'entente autour des dix placés accordées à l'opposition, qui reviennent de droit aux partis de son alliance politique.
"Il n'est pas question de revenir sur la liste de dix personnes déposée par le Collectif et l'ADP'' a-t-il dit, avant d'ajouter que si le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation ne valide pas cette liste, l'opposition se réserve le droit pour se faire entendre et pour revendiquer son droit, à travers les manifestations de rue.
Selon lui, l'opposition guinéenne se résume essentiellement aux formations politiques de l'ADP et du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition qui, dans leurs combat quotidien vers la démocratie, ont toujours dénoncé les pratique anti-démocratiques du pourvoir en place, tout en proposant des solutions appropriées.
Cette attitude du Collectif et de l'ADP composé d'une trentaine de partis politiques sur la cinquantaine de toute l'opposition complique encore la donne, car il serait très difficile pour l'administration d'obtenir un consensus pour permettre à la famille de l'opposition de désigner seulement dix représentants au milieu de 32 représentants déjà enregistrés à l'administration du territoire.
Joint au téléphone par Xinhua, le directeur national des libertés publiques Daouda Condé, du ministre de l'Administration du territoire, a souligné que le rôle de son service est de collecter les listes déposées par les différentes entités politiques et sociales dans le cadre de la recomposition de la CENI et d'informer l'opinion nationale.
C'est aux responsables au plus haut niveau de prendre des décisions appropriées conformément à la constitution, à la loi organique sur la CENI et au code électoral, en vigueur dans le pays, a-t-il précisé.
Pour lui, la recomposition de la CENI est un préalable pour l'organisation des élections législatives libres et transparentes, acceptables par toutes les parties prenantes du jeu électoral.
Toutefois à défaut de trouver un consensus autour de cette question qui divise la classe politique de l'opposition, l'exécutif serait obligé de faire recours aux disposition de la loi organique, portant recomposition et fonctionnement de la CENI, en son article 7.
Cette disposition électorale stipule que la non désignation de membres par l'une des parties prenantes ne saurait faire obstacle à l'installation et au fonctionnement de la CENI.
L'aliéna deux du même article dispose que la partie qui ne procède pas à la désignation telle que prévue par la loi, conserve son droit de désignation pour la durée du mandat en cours, soit sept.
A l'allure actuelle de la situation politique de plus en plus complexe, il est évident que la tenue des élections législatives en 2012 est une hypothèse à exclure, car aucun acte majeur n'a encore été posé dans ce sens.
Si les questions logistiques et techniques sont faciles à résoudre, les questions politiques et institutionnelles tardent à trouver un dénouement heureux, eu égard aux multiples divergences de vue entre les acteurs politiques de l'opposition et le pouvoir en place.
Dans cette atmosphère assez tendue, le ministre de l'Administration du territoire est accusé par le porte-parole de l'ADP et du Collectif d'avoir semé cette confusion en déclarant que tout parti politique n'ayant pas un accord ave la mouvance présidentielle doit entre classé dans les rangs de l'opposition guinéenne.
A la clôture du dépôt des listes désignant les 25 commissaires au sein de la nouvelle CENI, il a été enregistré 14 listes de 37 représentants au compte de toute l'opposition contre dix personnes pour la mouvance, trois représentants pour la société civile, deux nominés pour l'administration guinéenne publique.
Cela qui donne 17 listes déposées, 52 représentants désignés pour 25 places disponibles, soit un surplus de 27 noms désignés. D'où la nécessité de procéder encore à une nouvelle révision des listes afin de parvenir à une conformité avec la organique sur la recomposition de la CENI.
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CONAKRY -- Les leaders du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) rejettent tout compromis pour le partage des dix places accordées à toute l'opposition guinéenne, pour la recomposition de la novelle commission électorale nationale indépendante (CENI)
Suite à l'appel lancé par le ministre guinéen de la Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé, qui a invité l'opposition à déposer une liste commune pour désigner les dix représentants au sein de la nouvelle CENI, l'aile dure de l'opposition guinéenne est restée "catégorique'' et "non flexible'' à tout consensus avec d'autres acteurs politiques du pays.
Au sortir d'une récente réunion de concertation entre les responsables du Collectif et de l'ADP, le porte-parole Aboubacar Sylla n'a pas hésité à rappeler qu'il n'est pas question d'entente autour des dix placés accordées à l'opposition, qui reviennent de droit aux partis de son alliance politique.
"Il n'est pas question de revenir sur la liste de dix personnes déposée par le Collectif et l'ADP'' a-t-il dit, avant d'ajouter que si le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation ne valide pas cette liste, l'opposition se réserve le droit pour se faire entendre et pour revendiquer son droit, à travers les manifestations de rue.
Selon lui, l'opposition guinéenne se résume essentiellement aux formations politiques de l'ADP et du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition qui, dans leurs combat quotidien vers la démocratie, ont toujours dénoncé les pratique anti-démocratiques du pourvoir en place, tout en proposant des solutions appropriées.
Cette attitude du Collectif et de l'ADP composé d'une trentaine de partis politiques sur la cinquantaine de toute l'opposition complique encore la donne, car il serait très difficile pour l'administration d'obtenir un consensus pour permettre à la famille de l'opposition de désigner seulement dix représentants au milieu de 32 représentants déjà enregistrés à l'administration du territoire.
Joint au téléphone par Xinhua, le directeur national des libertés publiques Daouda Condé, du ministre de l'Administration du territoire, a souligné que le rôle de son service est de collecter les listes déposées par les différentes entités politiques et sociales dans le cadre de la recomposition de la CENI et d'informer l'opinion nationale.
C'est aux responsables au plus haut niveau de prendre des décisions appropriées conformément à la constitution, à la loi organique sur la CENI et au code électoral, en vigueur dans le pays, a-t-il précisé.
Pour lui, la recomposition de la CENI est un préalable pour l'organisation des élections législatives libres et transparentes, acceptables par toutes les parties prenantes du jeu électoral.
Toutefois à défaut de trouver un consensus autour de cette question qui divise la classe politique de l'opposition, l'exécutif serait obligé de faire recours aux disposition de la loi organique, portant recomposition et fonctionnement de la CENI, en son article 7.
Cette disposition électorale stipule que la non désignation de membres par l'une des parties prenantes ne saurait faire obstacle à l'installation et au fonctionnement de la CENI.
L'aliéna deux du même article dispose que la partie qui ne procède pas à la désignation telle que prévue par la loi, conserve son droit de désignation pour la durée du mandat en cours, soit sept.
A l'allure actuelle de la situation politique de plus en plus complexe, il est évident que la tenue des élections législatives en 2012 est une hypothèse à exclure, car aucun acte majeur n'a encore été posé dans ce sens.
Si les questions logistiques et techniques sont faciles à résoudre, les questions politiques et institutionnelles tardent à trouver un dénouement heureux, eu égard aux multiples divergences de vue entre les acteurs politiques de l'opposition et le pouvoir en place.
Dans cette atmosphère assez tendue, le ministre de l'Administration du territoire est accusé par le porte-parole de l'ADP et du Collectif d'avoir semé cette confusion en déclarant que tout parti politique n'ayant pas un accord ave la mouvance présidentielle doit entre classé dans les rangs de l'opposition guinéenne.
A la clôture du dépôt des listes désignant les 25 commissaires au sein de la nouvelle CENI, il a été enregistré 14 listes de 37 représentants au compte de toute l'opposition contre dix personnes pour la mouvance, trois représentants pour la société civile, deux nominés pour l'administration guinéenne publique.
Cela qui donne 17 listes déposées, 52 représentants désignés pour 25 places disponibles, soit un surplus de 27 noms désignés. D'où la nécessité de procéder encore à une nouvelle révision des listes afin de parvenir à une conformité avec la organique sur la recomposition de la CENI.
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Mali: le président par intérim se rend à Doha pour "lier l'acte à la parole" (FDR)
(Xinhuanet 22/10/2012)
BAMAKO -- Le président de la République par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, "quitte Bamako ce dimanche, pour le Qatar", dans le cadre de la gestion de la crise du nord de son pays, indique dimanche un communiqué de la présidence de la République.
Cette visite de travail de trois jours à Doha (capitale du Qatar ) intervient deux jours après la tenue de la rencontre du groupe de soutien et de suivi de haut niveau sur la situation au Mali.
"Lors de cette visite, la crise du nord du Mali sera au centre des discussions entre le président malien par intérim et ses hôtes", a indiqué une source proche du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR, anti-putsch).
De l'avis d'un responsable du front, "cette visite du président de la république par intérim, deux jours après son discours d'ouverture de la réunion du 19 octobre sur la situation du nord du Mali, prouve qu'il veut joindre l'acte à la parole".
Cependant, le président de l'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) et ancien Premier ministre malien de la transition (1991-1992), Zoumana Sako, "demande la suspension de la coopération diplomatique avec le Qatar à l'image d'autres pays".
M. Sako s'est confié samedi à Xinhua lors d'une interview à l'issue d'une rencontre sur les différents accords de paix signés de 1991 à 2006, relatifs à la crise du nord de son pays.
La même vision de "suspension de coopération avec le Qatar" est soutenue par la vice-présidente de l'Alliance des générations démocratiques du Mali, Mme Oumou Touré.
A noter que cette visite du président Dioncounda Traoré au Qatar est sa première sortie depuis son retour de Paris en fin juillet dernier, suite à un séjour médical après son agression dans son bureau par des manifestants.
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BAMAKO -- Le président de la République par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, "quitte Bamako ce dimanche, pour le Qatar", dans le cadre de la gestion de la crise du nord de son pays, indique dimanche un communiqué de la présidence de la République.
Cette visite de travail de trois jours à Doha (capitale du Qatar ) intervient deux jours après la tenue de la rencontre du groupe de soutien et de suivi de haut niveau sur la situation au Mali.
"Lors de cette visite, la crise du nord du Mali sera au centre des discussions entre le président malien par intérim et ses hôtes", a indiqué une source proche du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR, anti-putsch).
De l'avis d'un responsable du front, "cette visite du président de la république par intérim, deux jours après son discours d'ouverture de la réunion du 19 octobre sur la situation du nord du Mali, prouve qu'il veut joindre l'acte à la parole".
Cependant, le président de l'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) et ancien Premier ministre malien de la transition (1991-1992), Zoumana Sako, "demande la suspension de la coopération diplomatique avec le Qatar à l'image d'autres pays".
M. Sako s'est confié samedi à Xinhua lors d'une interview à l'issue d'une rencontre sur les différents accords de paix signés de 1991 à 2006, relatifs à la crise du nord de son pays.
La même vision de "suspension de coopération avec le Qatar" est soutenue par la vice-présidente de l'Alliance des générations démocratiques du Mali, Mme Oumou Touré.
A noter que cette visite du président Dioncounda Traoré au Qatar est sa première sortie depuis son retour de Paris en fin juillet dernier, suite à un séjour médical après son agression dans son bureau par des manifestants.
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Mali : arrivée dans le Nord de "centaines" de djihadistes soudanais et sahraouis
(Le Monde 22/10/2012)
Des "centaines" de djihadistes venus du Soudan et du Sahara occidental, sont arrivés ce week-end dans le nord du Mali occupé par des islamistes armés pour se battre à leur côté dans la perspective de l'envoi dans la région d'une force armée étrangère, a appris l'AFP auprès de témoins. "Dans la région de Tombouctou (nord-ouest) et de Gao (nord-est), des centaines de djihadistes, essentiellement de nationalité soudanaise et d'origine sahraouie, sont venus en renfort pour faire face à une attaque des forces maliennes et ses alliés", a confirmé une source sécuritaire malienne.
Un habitant de Tombouctou a affirmé que "plus de 150 islamistes soudanais sont arrivés en 48 heures" dans la ville. "Ils sont armés et ont expliqué qu'ils sont venus pour aider leurs frères musulmans contre les mécréants". Une autre source proche d'une ONG, a confirmé l'arrivée à Tombouctou et sa région de Soudanais, mais aussi d'islamistes "d'autres nationalités". Tombouctou est contrôlée par le groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
"ILS VEULENT LA GUERRE ? ON VA FAIRE LA GUERRE"
A Gao, "depuis vendredi, il y a de nouveaux islamistes qui viennent et se rendent à la police islamique" du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui contrôle la ville, a déclaré un témoin. Il a affirmé avoir vu dix véhicules pick-up remplis d'hommes armés venir à la police islamique.
Habib Ould Issouf, l'un des dirigeants du Mujao à Gao, originaire du Niger, a confirmé l'arrivée de ces islamistes étrangers. "Ils veulent la guerre ? On va faire la guerre. C'est pourquoi nos frères viennent de partout. Ils viennent des camps de Tindouf en Algérie, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, de partout", a-t-il affirmé.
L'arrivée de renforts aux islamistes dans le Nord, intervient deux jours après une réunion internationale de haut niveau à Bamako qui a exprimé sa "solidarité" avec le Mali, lui demandant de redoubler d'efforts pour faciliter l'envoi d'une force armée ouest-africaine soutenue par l'ONU pour reconquérir cette région occupée depuis près de sept mois par des groupes armés emmenés par AQMI.
Le Monde.fr avec AFP
© Copyright Le Monde
Des "centaines" de djihadistes venus du Soudan et du Sahara occidental, sont arrivés ce week-end dans le nord du Mali occupé par des islamistes armés pour se battre à leur côté dans la perspective de l'envoi dans la région d'une force armée étrangère, a appris l'AFP auprès de témoins. "Dans la région de Tombouctou (nord-ouest) et de Gao (nord-est), des centaines de djihadistes, essentiellement de nationalité soudanaise et d'origine sahraouie, sont venus en renfort pour faire face à une attaque des forces maliennes et ses alliés", a confirmé une source sécuritaire malienne.
Un habitant de Tombouctou a affirmé que "plus de 150 islamistes soudanais sont arrivés en 48 heures" dans la ville. "Ils sont armés et ont expliqué qu'ils sont venus pour aider leurs frères musulmans contre les mécréants". Une autre source proche d'une ONG, a confirmé l'arrivée à Tombouctou et sa région de Soudanais, mais aussi d'islamistes "d'autres nationalités". Tombouctou est contrôlée par le groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
"ILS VEULENT LA GUERRE ? ON VA FAIRE LA GUERRE"
A Gao, "depuis vendredi, il y a de nouveaux islamistes qui viennent et se rendent à la police islamique" du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui contrôle la ville, a déclaré un témoin. Il a affirmé avoir vu dix véhicules pick-up remplis d'hommes armés venir à la police islamique.
Habib Ould Issouf, l'un des dirigeants du Mujao à Gao, originaire du Niger, a confirmé l'arrivée de ces islamistes étrangers. "Ils veulent la guerre ? On va faire la guerre. C'est pourquoi nos frères viennent de partout. Ils viennent des camps de Tindouf en Algérie, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, de partout", a-t-il affirmé.
L'arrivée de renforts aux islamistes dans le Nord, intervient deux jours après une réunion internationale de haut niveau à Bamako qui a exprimé sa "solidarité" avec le Mali, lui demandant de redoubler d'efforts pour faciliter l'envoi d'une force armée ouest-africaine soutenue par l'ONU pour reconquérir cette région occupée depuis près de sept mois par des groupes armés emmenés par AQMI.
Le Monde.fr avec AFP
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LE RWANDA AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU: Kagamé va-t-il changer ?
(Le Pays 22/10/2012)
Le Rwanda vient de réussir un grand coup diplomatique. Même s’il n’a pas livré bataille face à un concurrent, étant donné qu’il était le seul candidat de l’Afrique, son élection au Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 octobre dernier, comme membre non permanent pour un mandat de deux ans, reste une victoire politique et diplomatique. Et ce n’est pas son président, Paul Kagamé, qui dira le contraire. Lui dont le pays rejoint ainsi trois autres pays africains au Conseil en qualité de membres non permanents à savoir l’Afrique du Sud, le Togo et le Maroc.
On constate que cette élection intervient à un moment où un rapport des experts de l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de continuer à soutenir les rebelles congolais du M23. C’est vrai que la candidature du Rwanda est antérieure aux accusations de soutien à ce mouvement rebelle mais elle aurait pu être recalée par certains pays. Ce qui prouve d’une certaine manière que la diplomatie de Paul Kagamé est assez influente. Mais comme il fallait s’y attendre, des mouvements de défense des droits de l’Homme, notamment Human Rights Watch, ont protesté contre cette élection du Rwanda au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une réaction qui ne fait ni chaud, ni froid à Kigali qui, comme à l’accoutumée, n’accorde pas de crédit au nouveau rapport, en témoignent les propos de la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo. Elle estime que ce rapport est très problématique et que quiconque envisagerait de prendre des mesures en se fondant sur celui-ci serait mal avisé. La question-clé que l’on se pose est de savoir ce que le Rwanda fera désormais après l’obtention de ce fauteuil onusien. Va-t-il continuer à nier l’évidence, à opprimer ses opposants et semer le désordre chez son voisin congolais comme par le passé ou va-t-il œuvrer pour la recherche de la paix ? Sans être trop pessimiste, il ne faut pas attendre grand-chose de Kigali.
En tout cas, il serait utopique de penser que Kagamé va changer du fait de cette élection. C’est un vrai prédateur des droits de l’Homme et il serait difficile qu’il devienne du jour au lendemain, un agneau ou un démocrate bon ‘’teint’’. Et comme le dit un adage, l’habitude est une seconde nature. Par contre, ce qui semble sauter aux yeux, c’est que cet enfant terrible des Grands lacs a maintenant une occasion en or pour mieux se défendre. Paul Kagamé pourrait également se servir de ce privilège de membre non permanent du Conseil de sécurité pour envoyer des flèches à ses ennemis, notamment les Occidentaux qui tirent à boulets rouges sur lui. Et sur ce plan, l’Afrique peut se réjouir d’avoir trouvé un gendarme idéal. Kagamé, on le sait, n’a jamais reculé face aux Américains et aux Européens et pourrait bien dire certaines vérités aux grandes puissances. Tout compte fait, le Rwanda est entré dans le cercle des grandes nations. Et ce, malgré l’opposition farouche de la République démocratique du Congo (RDC). Crédible ou pas, il faudra désormais compter avec le Rwanda.
Dabadi ZOUMBARA
© Copyright Le Pays
Le Rwanda vient de réussir un grand coup diplomatique. Même s’il n’a pas livré bataille face à un concurrent, étant donné qu’il était le seul candidat de l’Afrique, son élection au Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 octobre dernier, comme membre non permanent pour un mandat de deux ans, reste une victoire politique et diplomatique. Et ce n’est pas son président, Paul Kagamé, qui dira le contraire. Lui dont le pays rejoint ainsi trois autres pays africains au Conseil en qualité de membres non permanents à savoir l’Afrique du Sud, le Togo et le Maroc.
On constate que cette élection intervient à un moment où un rapport des experts de l’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de continuer à soutenir les rebelles congolais du M23. C’est vrai que la candidature du Rwanda est antérieure aux accusations de soutien à ce mouvement rebelle mais elle aurait pu être recalée par certains pays. Ce qui prouve d’une certaine manière que la diplomatie de Paul Kagamé est assez influente. Mais comme il fallait s’y attendre, des mouvements de défense des droits de l’Homme, notamment Human Rights Watch, ont protesté contre cette élection du Rwanda au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une réaction qui ne fait ni chaud, ni froid à Kigali qui, comme à l’accoutumée, n’accorde pas de crédit au nouveau rapport, en témoignent les propos de la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo. Elle estime que ce rapport est très problématique et que quiconque envisagerait de prendre des mesures en se fondant sur celui-ci serait mal avisé. La question-clé que l’on se pose est de savoir ce que le Rwanda fera désormais après l’obtention de ce fauteuil onusien. Va-t-il continuer à nier l’évidence, à opprimer ses opposants et semer le désordre chez son voisin congolais comme par le passé ou va-t-il œuvrer pour la recherche de la paix ? Sans être trop pessimiste, il ne faut pas attendre grand-chose de Kigali.
En tout cas, il serait utopique de penser que Kagamé va changer du fait de cette élection. C’est un vrai prédateur des droits de l’Homme et il serait difficile qu’il devienne du jour au lendemain, un agneau ou un démocrate bon ‘’teint’’. Et comme le dit un adage, l’habitude est une seconde nature. Par contre, ce qui semble sauter aux yeux, c’est que cet enfant terrible des Grands lacs a maintenant une occasion en or pour mieux se défendre. Paul Kagamé pourrait également se servir de ce privilège de membre non permanent du Conseil de sécurité pour envoyer des flèches à ses ennemis, notamment les Occidentaux qui tirent à boulets rouges sur lui. Et sur ce plan, l’Afrique peut se réjouir d’avoir trouvé un gendarme idéal. Kagamé, on le sait, n’a jamais reculé face aux Américains et aux Européens et pourrait bien dire certaines vérités aux grandes puissances. Tout compte fait, le Rwanda est entré dans le cercle des grandes nations. Et ce, malgré l’opposition farouche de la République démocratique du Congo (RDC). Crédible ou pas, il faudra désormais compter avec le Rwanda.
Dabadi ZOUMBARA
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R.D.C. - L'ONU veut sanctionner le M23
(BBC Afrique 22/10/2012)
Cette semaine, un panel d'experts a déclaré que le Rwanda et l'Ouganda fournissent au mouvement rebelle des armes et d’autres formes de soutien, des allégations que les deux pays nient.
Le 17 octobre, le Rwanda a été élu pour un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les rebelles du M23 combattent les forces gouvernementales de la RDC depuis le mois d’Avril.
La déclaration non contraignante du Conseil de sécurité, condamne le M23 pour "toutes ses attaques contre la population civile, les casques bleus et les acteurs humanitaires, ainsi que ses violations des droits de l'homme, notamment les exécutions sommaires, les actes de violence sexuelle et basé, de violence contre les femmes ainsi que le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats à grande échelle ".
Le conseil de sécurité a également exprimé sa «profonde préoccupation» par rapport aux informations, selon lesquelles un soutien extérieur "continue d'être fourni au M23 par les pays voisins", il demande qu'un tel soutien "cesse immédiatement".
Dans un rapport divulgué mardi, un panel d'experts a déclaré que les dirigeants du M23 recevaient des « ordres militaires directs » du chef de l'état-major du Rwanda, le général Charles Kayonga , qui a agit sur les instructions du ministre de la Défense, le général James Kabarebe.
Le document s'appuie sur un autre rapport de l'ONU publié en Juin qui accuse le Rwanda de soutenir les rebelles.
Avant que le Rwanda ne soit élu cette semaine, pour siéger au Conseil de sécurité de l'ONU pour deux ans à compter de Janvier, la RDC a soulevé une objection formelle à sa candidature.
Selon certaines informations, les diplomates et le Conseil de sécurité n’envisagent pas de sanctionner les hauts fonctionnaires rwandais accusés dans le rapport.
Mais l’on craint que la violence dans l'est du Congo ne fasse croître l'instabilité régionale.
Le Rwanda est pointé du doigt pour avoir adossés des groupes armés dans l'est de la République Démocratique du Congo pour combattre les rebelles hutus, qui ont fui là-bas après le génocide des années 1990.
Kigali a été accusé d'avoir utilisé des mercenaires dans le conflit en cours dans la région, qui est riche en minéraux.
Le gouvernement rwandais nie énergiquement ces accusations.
La rébellion du M23 a commencé quand une milice a été intégrée dans l'armée congolaise, s’est mutinée et a sévit dans la partie orientale du pays.
Depuis, près d'un demi-million de personnes ont été déplacées suite aux combats entre la M23 et l'armée.
Dans sa déclaration de Vendredi, le Conseil de sécurité a appelé le groupe rebelle à permettre «un accès humanitaire sans entrave» dans les zones sous son contrôle.
L'agence de presse Associated Press a indiqué que le M23 a mené une attaque contre l'armée dans l'est de la RDC en début de semaine, mettant fin à une récente accalmie dans les combats.
20/10/2012
© Copyright BBC Afrique
Cette semaine, un panel d'experts a déclaré que le Rwanda et l'Ouganda fournissent au mouvement rebelle des armes et d’autres formes de soutien, des allégations que les deux pays nient.
Le 17 octobre, le Rwanda a été élu pour un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les rebelles du M23 combattent les forces gouvernementales de la RDC depuis le mois d’Avril.
La déclaration non contraignante du Conseil de sécurité, condamne le M23 pour "toutes ses attaques contre la population civile, les casques bleus et les acteurs humanitaires, ainsi que ses violations des droits de l'homme, notamment les exécutions sommaires, les actes de violence sexuelle et basé, de violence contre les femmes ainsi que le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats à grande échelle ".
Le conseil de sécurité a également exprimé sa «profonde préoccupation» par rapport aux informations, selon lesquelles un soutien extérieur "continue d'être fourni au M23 par les pays voisins", il demande qu'un tel soutien "cesse immédiatement".
Dans un rapport divulgué mardi, un panel d'experts a déclaré que les dirigeants du M23 recevaient des « ordres militaires directs » du chef de l'état-major du Rwanda, le général Charles Kayonga , qui a agit sur les instructions du ministre de la Défense, le général James Kabarebe.
Le document s'appuie sur un autre rapport de l'ONU publié en Juin qui accuse le Rwanda de soutenir les rebelles.
Avant que le Rwanda ne soit élu cette semaine, pour siéger au Conseil de sécurité de l'ONU pour deux ans à compter de Janvier, la RDC a soulevé une objection formelle à sa candidature.
Selon certaines informations, les diplomates et le Conseil de sécurité n’envisagent pas de sanctionner les hauts fonctionnaires rwandais accusés dans le rapport.
Mais l’on craint que la violence dans l'est du Congo ne fasse croître l'instabilité régionale.
Le Rwanda est pointé du doigt pour avoir adossés des groupes armés dans l'est de la République Démocratique du Congo pour combattre les rebelles hutus, qui ont fui là-bas après le génocide des années 1990.
Kigali a été accusé d'avoir utilisé des mercenaires dans le conflit en cours dans la région, qui est riche en minéraux.
Le gouvernement rwandais nie énergiquement ces accusations.
La rébellion du M23 a commencé quand une milice a été intégrée dans l'armée congolaise, s’est mutinée et a sévit dans la partie orientale du pays.
Depuis, près d'un demi-million de personnes ont été déplacées suite aux combats entre la M23 et l'armée.
Dans sa déclaration de Vendredi, le Conseil de sécurité a appelé le groupe rebelle à permettre «un accès humanitaire sans entrave» dans les zones sous son contrôle.
L'agence de presse Associated Press a indiqué que le M23 a mené une attaque contre l'armée dans l'est de la RDC en début de semaine, mettant fin à une récente accalmie dans les combats.
20/10/2012
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Personne n'a vu Moussa Ibrahim
(BBC Afrique 22/10/2012)
Moussa Ibrahim, porte-parole de l'ancien régime qui fut proche de Mouammar Kadhafi, est l'un des hommes les plus recherchés de Libye.
Après avoir annoncé samedi qu'un des hommes les plus recherchés du pays avait été arrêté, le gouvernement est finalement revenu sur cette déclaration en fin de journée.
Le bureau du premier ministre avait indiqué que Moussa Ibrahim avait été capturé par des forces du gouvernement de transition entre la ville de Bani Walid et la capitale Tripoli.
Quelques heures plus tard le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a rectifié le tir sur la télévision privée Libya al-Ahrar, il a déclaré que les autorités n'avaient "rien donné d'officiel jusqu'ici sur l'arrestation de n'importe quel membre de l'ancien régime".
Par ailleurs, dans un enregistrement sonore paru sur l'internet et dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, un homme affirme être Moussa Ibrahim et dément son arrestation, il précise qu'il n’est même pas en Libye.
Il rend aussi hommage à Mouammar Kadhafi à l'occasion du 1er anniversaire de sa mort.
Plus tôt dans la journée d'hier, dans la ville de Bani Walid, bastion des partisans du colonel Kadhafi, des heurts ont éclaté entre forces gouvernementales et groupes armés, faisant au moins 26 morts et plus de 2000 blessés.
Le président de l'assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a reconnu qu'un an après la mort de l'ancien leader, "la libération du pays n'a pas été complètement réalisée dans certaines régions".
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Moussa Ibrahim, porte-parole de l'ancien régime qui fut proche de Mouammar Kadhafi, est l'un des hommes les plus recherchés de Libye.
Après avoir annoncé samedi qu'un des hommes les plus recherchés du pays avait été arrêté, le gouvernement est finalement revenu sur cette déclaration en fin de journée.
Le bureau du premier ministre avait indiqué que Moussa Ibrahim avait été capturé par des forces du gouvernement de transition entre la ville de Bani Walid et la capitale Tripoli.
Quelques heures plus tard le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a rectifié le tir sur la télévision privée Libya al-Ahrar, il a déclaré que les autorités n'avaient "rien donné d'officiel jusqu'ici sur l'arrestation de n'importe quel membre de l'ancien régime".
Par ailleurs, dans un enregistrement sonore paru sur l'internet et dont l'authenticité n'a pu être vérifiée, un homme affirme être Moussa Ibrahim et dément son arrestation, il précise qu'il n’est même pas en Libye.
Il rend aussi hommage à Mouammar Kadhafi à l'occasion du 1er anniversaire de sa mort.
Plus tôt dans la journée d'hier, dans la ville de Bani Walid, bastion des partisans du colonel Kadhafi, des heurts ont éclaté entre forces gouvernementales et groupes armés, faisant au moins 26 morts et plus de 2000 blessés.
Le président de l'assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a reconnu qu'un an après la mort de l'ancien leader, "la libération du pays n'a pas été complètement réalisée dans certaines régions".
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Ouganda, R.D.C., Rwanda - Etats-Unis et Grande-Bretagne : le dernier verrou
(Le Potentiel 22/10/2012)
Des sanctions doivent être appliquées contre des responsables du M23 et tous ceux qui leur fournissent armes, hommes et autre logistique. Dans le lot, Kampala et Kigali. L’Onu, qui joue, une fois de plus, sa crédibilité est obligée d’aller jusqu’au bout de sa logique si elle ne veut pas énerver ou révolter l’opinion congolaise. Toutefois, un os pourrait s’insérer dans l’engrenage. Il s’agit de l’attitude de Washington et Londres considérés comme les parrains des présidents Yoweri Museveni et Paul Kagame. C’est le dernier verrou à faire sauter.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion à huis clos le samedi 20 octobre 2012. Au centre des discussions, l’évolution de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette question est soulevée suite à l’attaque dont étaient victimes six Casques bleus indiens ainsi que des exactions commises sur des populations civiles. Le communiqué sanctionnant cette rencontre indique la volonté du Conseil de sécurité des Nations unies d’appliquer des sanctions ciblées contre les dirigeants du M23 et tous ceux qui leur fournissent des armes. Le Conseil de sécurité demande à tous les Etats membres «de soumettre d’urgence au comité des sanctions des propositions d’inscription sur la liste ».
Déjà, les chefs d’Etat et de gouvernement ayant pris part au XIVème Sommet de la Francophonie avaient levé l’option de solliciter de l’ONU des sanctions ciblées. De graves accusations pesaient ainsi sur des responsables politiques et militaires au point que la ministre Louise Mishikiwabo avait émis des réserves sur cette demande.
Dans le communiqué, le Conseil de sécurité affirme « son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo et condamne fermement tout appui extérieur en faveur du groupe M23 ».
Par ailleurs, le Conseil de sécurité préconise « un dialogue constructif entre la RDC et ses voisins, notamment le Rwanda ». Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a été chargé d’entrevoir la possibilité de recourir à d’autres mécanismes diplomatiques pour faciliter le dialogue permanent et suivi entre les parties concernées par la crise dans l’Est de la RDC.
Le prétexte trouvé par le Conseil de sécurité pour se concentrer exceptionnelles sur la question est l’attaque des soldats de la paix des Nations unies et le personnel humanitaire. Les violations graves et répétées des droits de l’Homme préoccupent également le Conseil de sécurité. Des actes condamnés énergiquement par l’instance onusienne.
Face à ce tableau sombre, le Rwanda qui vient d’être admis au sein du Conseil de sécurité sera mis à rude épreuve, malgré ses dénégations. Dans le même lot, les parrains de Kigali et Kampala sont mis devant leur responsabilité d’autant plus qu’ils devront s’interdire d’interférer dans la bonne exécution de la position adoptée par le Conseil de sécurité.
Des fuites découlant d’un rapport confidentiel, à publier en novembre prochain, les experts onusiens sont formels : le Rwanda et l’Ouganda soutiennent les rebelles du M23. « Le gouvernement du Rwanda continue de violer l’embargo sur les armes en apportant un soutien militaire direct aux rebelles du M23, en facilitant leur recrutement, en encourageant et facilitant les désertions au sein des FARDC [armée congolaise, NDLR], ainsi qu’en fournissant des armes, des munitions, des renseignements et des conseils politiques », indiquerait ce rapport qui évoquerait une « série d’attaques » au cours du mois de juillet 2012 dans le territoire du Rutshuru et parle d’une « intervention directe des forces spéciales rwandaises » pour aider à prendre la ville de Kiwanja. « Les forces armées rwandaises ont armé les rebelles, facilité l’évacuation des blessés vers le Rwanda et partagé des équipements de communication avec le M23 », lit-on dans le document en circulation.
Le Conseil de sécurité exige l'arrêt immédiat de l'« appui extérieur » dont bénéficie le M23 et demande à tous les pays de la région des Grands Lacs de condamner ces groupes armés et de coopérer activement avec les autorités congolaises à leur désarmement et à leur démobilisation. « Le Conseil insiste sur l'urgence qu'il y a à engager des contacts et un dialogue constructifs entre la RDC et les voisins, notamment le Rwanda », écrit le site de la radio onusienne Okapi.
Enfin, le Conseil prie le secrétaire général de lui présenter un rapport spécial « sur les moyens possibles de faire en sorte que la Mission soit mieux à même d'exercer son mandat, non seulement dans la protection des civils, mais aussi sur la communication d'information sur les mouvements d'armes et de matériel à travers les frontières orientales du pays ».
Le dernier verrou
Pour que des sanctions soient effectives contre Kigali, Kampala et les dirigeants du M23, Washington et Londres doivent adopter une attitude de fermeté contre tous ces incriminés qui n’ont pas cessé leur implication dans l’instabilité de la RDC. Il serait paradoxal que ces deux capitales occidentales continuent de soutenir la boulimie prédatrice de Kampala, Kigali et autres multinationales déterminées à faire main basse sur les ressources naturelles de la RDC.
Pour plus de justice, l’opinion congolaise attend de ces deux membres permanents du Conseil de sécurité qu’ils érigent une ligne rouge à ne point franchir afin de contribuer à l’établissement d’une paix véritable dans la sous-région des Grands Lacs.
De l’avis de tous les observateurs, Washington et Londres constituent le dernier verrou à faire sauter pour voir s’appliquer les sanctions arrêtées contre le M23 et ses fournisseurs directs, en l’occurrence Kigali Kampala. Ils devront lâcher pour le retour d’une paix durable en RDC et dans les Grands Lacs.
Le Conseil de sécurité condamne le M23 et exige la fin du soutien extérieur apporté à ce groupe armé
Préoccupé par la détérioration des conditions de sécurité et la crise humanitaire que connaît l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Conseil de sécurité a fermement condamné vendredi le M23 et toutes les attaques qu'il a menées contre la population civile, les soldats de la paix des Nations unies et le personnel humanitaire.
Le 17 octobre, au Nord-Kivu, une embuscade avait été tendue à des soldats de la MONUSCO, faisant six blessés parmi les Casques bleus du contingent indien. Cette attaque est la dernière en date d'une série attribuée au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe rebelle formé en mars dernier par d'anciens soldats congolais qui se sont mutinés et sont actuellement dirigé par le colonel Sultani Makenga. Le M23 s'était dans un premier temps regroupé autour de Bosco Ntaganda, un général sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes de guerre pour avoir recruté et utilisé des enfants-soldats dans des combats au Nord-est de la RDC en 2002-2003. Depuis le début des exactions menées par le M23, pas moins de 320 000 personnes ont été déplacées dans la province du Nord-Kivu depuis avril dernier.
« Le Conseil condamne également les efforts faits par le M23 pour mettre en place une administration parallèle et saper l'autorité de l'État et exige de ce groupe et des autres groupes armés, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qu'ils mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et autres activités de déstabilisation », indique la déclaration faite au nom des autres membres du Conseil par son président pour le mois d'octobre, Gert Rosenthal (Guatemala).
Le Conseil exige l'arrêt immédiat de l'« appui extérieur » dont bénéficie le M23 et demande à tous les pays de la région de condamner ces groupes armés et de coopérer activement avec les autorités congolaises à leur désarmement et à leur démobilisation. « Le Conseil insiste sur l'urgence qu'il y a à engager des contacts et un dialogue constructifs entre la RDC et les voisins, notamment le Rwanda ».
Il exige aussi des groupes armés qu'ils mettent fin immédiatement à toutes les formes de violence et autres activités de déstabilisation, demandant que les auteurs de ces actes soient appréhendés et traduits en justice.
Enfin, le Conseil prie le secrétaire général de lui présenter un rapport spécial « sur les moyens possibles de faire en sorte que la Mission soit mieux à même d'exercer son mandat, non seulement dans la protection des civils, mais aussi sur la communication d'information sur les mouvements d'armes et de matériel à travers les frontières orientales du pays ».
Écrit par LE POTENTIEL
© Copyright Le Potentiel
Des sanctions doivent être appliquées contre des responsables du M23 et tous ceux qui leur fournissent armes, hommes et autre logistique. Dans le lot, Kampala et Kigali. L’Onu, qui joue, une fois de plus, sa crédibilité est obligée d’aller jusqu’au bout de sa logique si elle ne veut pas énerver ou révolter l’opinion congolaise. Toutefois, un os pourrait s’insérer dans l’engrenage. Il s’agit de l’attitude de Washington et Londres considérés comme les parrains des présidents Yoweri Museveni et Paul Kagame. C’est le dernier verrou à faire sauter.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion à huis clos le samedi 20 octobre 2012. Au centre des discussions, l’évolution de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette question est soulevée suite à l’attaque dont étaient victimes six Casques bleus indiens ainsi que des exactions commises sur des populations civiles. Le communiqué sanctionnant cette rencontre indique la volonté du Conseil de sécurité des Nations unies d’appliquer des sanctions ciblées contre les dirigeants du M23 et tous ceux qui leur fournissent des armes. Le Conseil de sécurité demande à tous les Etats membres «de soumettre d’urgence au comité des sanctions des propositions d’inscription sur la liste ».
Déjà, les chefs d’Etat et de gouvernement ayant pris part au XIVème Sommet de la Francophonie avaient levé l’option de solliciter de l’ONU des sanctions ciblées. De graves accusations pesaient ainsi sur des responsables politiques et militaires au point que la ministre Louise Mishikiwabo avait émis des réserves sur cette demande.
Dans le communiqué, le Conseil de sécurité affirme « son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo et condamne fermement tout appui extérieur en faveur du groupe M23 ».
Par ailleurs, le Conseil de sécurité préconise « un dialogue constructif entre la RDC et ses voisins, notamment le Rwanda ». Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a été chargé d’entrevoir la possibilité de recourir à d’autres mécanismes diplomatiques pour faciliter le dialogue permanent et suivi entre les parties concernées par la crise dans l’Est de la RDC.
Le prétexte trouvé par le Conseil de sécurité pour se concentrer exceptionnelles sur la question est l’attaque des soldats de la paix des Nations unies et le personnel humanitaire. Les violations graves et répétées des droits de l’Homme préoccupent également le Conseil de sécurité. Des actes condamnés énergiquement par l’instance onusienne.
Face à ce tableau sombre, le Rwanda qui vient d’être admis au sein du Conseil de sécurité sera mis à rude épreuve, malgré ses dénégations. Dans le même lot, les parrains de Kigali et Kampala sont mis devant leur responsabilité d’autant plus qu’ils devront s’interdire d’interférer dans la bonne exécution de la position adoptée par le Conseil de sécurité.
Des fuites découlant d’un rapport confidentiel, à publier en novembre prochain, les experts onusiens sont formels : le Rwanda et l’Ouganda soutiennent les rebelles du M23. « Le gouvernement du Rwanda continue de violer l’embargo sur les armes en apportant un soutien militaire direct aux rebelles du M23, en facilitant leur recrutement, en encourageant et facilitant les désertions au sein des FARDC [armée congolaise, NDLR], ainsi qu’en fournissant des armes, des munitions, des renseignements et des conseils politiques », indiquerait ce rapport qui évoquerait une « série d’attaques » au cours du mois de juillet 2012 dans le territoire du Rutshuru et parle d’une « intervention directe des forces spéciales rwandaises » pour aider à prendre la ville de Kiwanja. « Les forces armées rwandaises ont armé les rebelles, facilité l’évacuation des blessés vers le Rwanda et partagé des équipements de communication avec le M23 », lit-on dans le document en circulation.
Le Conseil de sécurité exige l'arrêt immédiat de l'« appui extérieur » dont bénéficie le M23 et demande à tous les pays de la région des Grands Lacs de condamner ces groupes armés et de coopérer activement avec les autorités congolaises à leur désarmement et à leur démobilisation. « Le Conseil insiste sur l'urgence qu'il y a à engager des contacts et un dialogue constructifs entre la RDC et les voisins, notamment le Rwanda », écrit le site de la radio onusienne Okapi.
Enfin, le Conseil prie le secrétaire général de lui présenter un rapport spécial « sur les moyens possibles de faire en sorte que la Mission soit mieux à même d'exercer son mandat, non seulement dans la protection des civils, mais aussi sur la communication d'information sur les mouvements d'armes et de matériel à travers les frontières orientales du pays ».
Le dernier verrou
Pour que des sanctions soient effectives contre Kigali, Kampala et les dirigeants du M23, Washington et Londres doivent adopter une attitude de fermeté contre tous ces incriminés qui n’ont pas cessé leur implication dans l’instabilité de la RDC. Il serait paradoxal que ces deux capitales occidentales continuent de soutenir la boulimie prédatrice de Kampala, Kigali et autres multinationales déterminées à faire main basse sur les ressources naturelles de la RDC.
Pour plus de justice, l’opinion congolaise attend de ces deux membres permanents du Conseil de sécurité qu’ils érigent une ligne rouge à ne point franchir afin de contribuer à l’établissement d’une paix véritable dans la sous-région des Grands Lacs.
De l’avis de tous les observateurs, Washington et Londres constituent le dernier verrou à faire sauter pour voir s’appliquer les sanctions arrêtées contre le M23 et ses fournisseurs directs, en l’occurrence Kigali Kampala. Ils devront lâcher pour le retour d’une paix durable en RDC et dans les Grands Lacs.
Le Conseil de sécurité condamne le M23 et exige la fin du soutien extérieur apporté à ce groupe armé
Préoccupé par la détérioration des conditions de sécurité et la crise humanitaire que connaît l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Conseil de sécurité a fermement condamné vendredi le M23 et toutes les attaques qu'il a menées contre la population civile, les soldats de la paix des Nations unies et le personnel humanitaire.
Le 17 octobre, au Nord-Kivu, une embuscade avait été tendue à des soldats de la MONUSCO, faisant six blessés parmi les Casques bleus du contingent indien. Cette attaque est la dernière en date d'une série attribuée au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe rebelle formé en mars dernier par d'anciens soldats congolais qui se sont mutinés et sont actuellement dirigé par le colonel Sultani Makenga. Le M23 s'était dans un premier temps regroupé autour de Bosco Ntaganda, un général sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes de guerre pour avoir recruté et utilisé des enfants-soldats dans des combats au Nord-est de la RDC en 2002-2003. Depuis le début des exactions menées par le M23, pas moins de 320 000 personnes ont été déplacées dans la province du Nord-Kivu depuis avril dernier.
« Le Conseil condamne également les efforts faits par le M23 pour mettre en place une administration parallèle et saper l'autorité de l'État et exige de ce groupe et des autres groupes armés, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qu'ils mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et autres activités de déstabilisation », indique la déclaration faite au nom des autres membres du Conseil par son président pour le mois d'octobre, Gert Rosenthal (Guatemala).
Le Conseil exige l'arrêt immédiat de l'« appui extérieur » dont bénéficie le M23 et demande à tous les pays de la région de condamner ces groupes armés et de coopérer activement avec les autorités congolaises à leur désarmement et à leur démobilisation. « Le Conseil insiste sur l'urgence qu'il y a à engager des contacts et un dialogue constructifs entre la RDC et les voisins, notamment le Rwanda ».
Il exige aussi des groupes armés qu'ils mettent fin immédiatement à toutes les formes de violence et autres activités de déstabilisation, demandant que les auteurs de ces actes soient appréhendés et traduits en justice.
Enfin, le Conseil prie le secrétaire général de lui présenter un rapport spécial « sur les moyens possibles de faire en sorte que la Mission soit mieux à même d'exercer son mandat, non seulement dans la protection des civils, mais aussi sur la communication d'information sur les mouvements d'armes et de matériel à travers les frontières orientales du pays ».
Écrit par LE POTENTIEL
© Copyright Le Potentiel
La Tanzanie va exploiter l'énergie géothermique du lac Ngozi en 2013
(Xinhuanet 22/10/2012)
ARUSHA (Tanzanie) -- La Tanzanie devrait commencer, l'an prochain, l'exploitation géothermique du lac Ngozi, dans la région de Mbeya (sud-ouest), afin de répondre au besoin de l'alimentation en électricité.
Ngozi est le deuxième plus grand lac de cratère en Afrique, situé à 15 km au sud-est de la ville de Mbeya. D'après le ministre tanzanien de l'Energie et des Mines Sospeter Muhongo, l'eau de ce lac peut atteindre 200 degrés. Il est possible, selon lui, qu'après le forgae, la température atteigne le niveau permettant de produire de l'électricité.
Le ministre Muhongo a affirmé que le gouvernement tanzanien est déterminé à explorer toutes les sources énergétiques disponibles dans le pays.
Il a affirmé que dans les années à venir, la Tanzanie dépendrait uniquement de l'électricité produite avec le charbon, l'énergie solaire et le biogaz plutôt que de l'énergie hydraulique.
Le gouvernement ambitionne de faire de la Tanzanie un pays ayant assez d'énergie et pouvant en vendre aux pays voisins, a fait savoir le ministre Muhongo.
"Actuellement, nous avons la capacité de produire 1.348 MW avec différentes sources alors que la consommation maximum est de 830 MW", a-t-il déclaré, ajoutant que le plus grand défi d'aujourd'hui est les infrastructures, notamment pour la transmission de l'électricité.
© Copyright Xinhuanet
ARUSHA (Tanzanie) -- La Tanzanie devrait commencer, l'an prochain, l'exploitation géothermique du lac Ngozi, dans la région de Mbeya (sud-ouest), afin de répondre au besoin de l'alimentation en électricité.
Ngozi est le deuxième plus grand lac de cratère en Afrique, situé à 15 km au sud-est de la ville de Mbeya. D'après le ministre tanzanien de l'Energie et des Mines Sospeter Muhongo, l'eau de ce lac peut atteindre 200 degrés. Il est possible, selon lui, qu'après le forgae, la température atteigne le niveau permettant de produire de l'électricité.
Le ministre Muhongo a affirmé que le gouvernement tanzanien est déterminé à explorer toutes les sources énergétiques disponibles dans le pays.
Il a affirmé que dans les années à venir, la Tanzanie dépendrait uniquement de l'électricité produite avec le charbon, l'énergie solaire et le biogaz plutôt que de l'énergie hydraulique.
Le gouvernement ambitionne de faire de la Tanzanie un pays ayant assez d'énergie et pouvant en vendre aux pays voisins, a fait savoir le ministre Muhongo.
"Actuellement, nous avons la capacité de produire 1.348 MW avec différentes sources alors que la consommation maximum est de 830 MW", a-t-il déclaré, ajoutant que le plus grand défi d'aujourd'hui est les infrastructures, notamment pour la transmission de l'électricité.
© Copyright Xinhuanet
Sénégal/Chine : coopération en matière d’électricité
(Le Griot 22/10/2012)
La Chine vient de fournir une boucle électrique de 90 KV au Sénégal. Ce, dans le cadre de la restauration de la fourniture électrique dans la capitale, Dakar. L’alternance politique n’a pas tout changé au Sénégal comme par la vertu d’une baguette magique : l’électricité pose toujours problème.
Raison pour laquelle Dakar s’est réjoui de réceptionner une boucle de 90 KV. Pour ce faire, 62 millions de dollars américains ont dû être déboursés. Chose qui n’aurait pas été possible sans la coopération avec la Chine. La deuxième puissance économique mondiale a décidé de s’investir dans la restauration de la distribution d’électricité au Sénégal en général et à Dakar en particulier. Ainsi, dès la semaine prochaine, le lundi 22 octobre plus précisément, la boucle sera raccordée au réseau local. D’après les experts, cet équipement aura un double rôle : sécuriser la fourniture électrique dans la ville et alléger certains points de départs d’électricité.
Dakar dispose de 4 postes haute tension, à savoir, celui de l’aéroport, de l’université de Dakar, de Patte d’Oie et de Hann. C’est ce dernier départ en particulier qui sera déchargé en premier. Après cette restructuration, certains quartiers de la capitale ne devraient plus connaître d’interruptions dans la fourniture électrique : il s’agit, notamment, des environs de l’aéroport, des Parcelles assainies et des almadies. Mais, la crise énergétique sénégalaise est loin d’être passée pour autant. Le gouvernement poursuit donc ses projets dans ce domaine.
Prochainement, il est prévu de procéder au changement du réseau MT de Dakar. Il sera relevé de 6,6 KV à 30 KV. Cette hausse sera également possible grâce à l’acquisition de la boucle énergétique. L’électricité s’apparente à une patate chaude que l’administration Wade a laissé à celle de Sall. Mais, à cette allure, le défi pourra être relevé.
© Copyright Le Griot
La Chine vient de fournir une boucle électrique de 90 KV au Sénégal. Ce, dans le cadre de la restauration de la fourniture électrique dans la capitale, Dakar. L’alternance politique n’a pas tout changé au Sénégal comme par la vertu d’une baguette magique : l’électricité pose toujours problème.
Raison pour laquelle Dakar s’est réjoui de réceptionner une boucle de 90 KV. Pour ce faire, 62 millions de dollars américains ont dû être déboursés. Chose qui n’aurait pas été possible sans la coopération avec la Chine. La deuxième puissance économique mondiale a décidé de s’investir dans la restauration de la distribution d’électricité au Sénégal en général et à Dakar en particulier. Ainsi, dès la semaine prochaine, le lundi 22 octobre plus précisément, la boucle sera raccordée au réseau local. D’après les experts, cet équipement aura un double rôle : sécuriser la fourniture électrique dans la ville et alléger certains points de départs d’électricité.
Dakar dispose de 4 postes haute tension, à savoir, celui de l’aéroport, de l’université de Dakar, de Patte d’Oie et de Hann. C’est ce dernier départ en particulier qui sera déchargé en premier. Après cette restructuration, certains quartiers de la capitale ne devraient plus connaître d’interruptions dans la fourniture électrique : il s’agit, notamment, des environs de l’aéroport, des Parcelles assainies et des almadies. Mais, la crise énergétique sénégalaise est loin d’être passée pour autant. Le gouvernement poursuit donc ses projets dans ce domaine.
Prochainement, il est prévu de procéder au changement du réseau MT de Dakar. Il sera relevé de 6,6 KV à 30 KV. Cette hausse sera également possible grâce à l’acquisition de la boucle énergétique. L’électricité s’apparente à une patate chaude que l’administration Wade a laissé à celle de Sall. Mais, à cette allure, le défi pourra être relevé.
© Copyright Le Griot
dimanche 21 octobre 2012
Mali - Comment la France planifie l'intervention au nord du Mali
(Le Figaro 20/10/2012)
La première phase du dispositif doit être lancée dès novembre. Paris n'enverra pas de troupes au sol.
L'opération militaire destinée à reconquérir le nord du Mali occupé par des groupes islamistes liés à al-Qaida n'est plus, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, «qu'une question de semaines». Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné 45 jours aux pays d'Afrique de l'Ouest pour proposer un plan concret d'intervention. Poussée par la France, l'Union européenne proposera dans les mêmes délais un projet de gestion de crise. Après, la voie sera libre. «Si on rate la fenêtre météo, nous serons obligés d'attendre un an», prévient une source proche du dossier. Tout doit être largement engagé avant la fin du mois de mars, date du début de la saison des pluies. Concrètement, dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, on planche sur un programme en trois phases: un, stabiliser le sud du Mali et protéger Bamako dès la fin du mois de novembre ; deux, mettre en place la formation des armées africaines en janvier ; trois, amorcer la reconquête du nord début mars au plus tard.
Officiellement, ce sont les armées africaines qui mèneront l'opération. Bien qu'étant désigné comme l'ennemi principal par Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique), Paris, qui prétend rompre avec les habitudes passées de la «Françafrique» et ne veut pas se voir reprocher une nouvelle fois son passé colonial, refuse d'être en première ligne. La France se cache derrière l'Europe, elle se pose en soutien des pays africains qui seront assistés dans la planification et la logistique et promet qu'il n'y aura «pas de troupes au sol».
Trois mille hommes
Les autorités françaises communiquent plus discrètement sur les forces spéciales à pied d'œuvre dans la région, dont la mission est indépendante du calendrier officiel. Elles se préparent à intervenir en amont pour fournir du renseignement et guider les forces africaines sur place. Elles pourraient agir plus rapidement encore si les intérêts de la France ou la vie des otages venaient à être menacés.
Comme en Libye et en Côte d'Ivoire en 2011, des moyens clandestins sont mis en place pour épauler les forces locales, notamment l'armée malienne, sous-équipée et démoralisée après sa défaite contre les islamistes. Dans l'ombre, Paris a aussi pris en charge l'élaboration du programme d'intervention qui doit être proposé par les pays de l'Ouest africain.
Restés jusque-là en retrait sur le dossier du Sahel, les États-Unis ont changé de posture après l'attaque commise contre leur représentation diplomatique à Benghazi, le 11 septembre dernier, qui s'est soldée par la mort, dans des «conditions atroces», de leur ambassadeur Chris Stevens. «Le Sahel est devenu un enjeu pour eux. Ils veulent désormais être associés de manière plus étroite à l'intervention», confirme un proche du ministre français de la Défense, lequel s'est longuement entretenu du sujet avec son homologue américain, Leon Panetta. Les Américains, qui ont des drones armés dans la région, n'excluent plus d'intervenir directement au nord du Mali, en menant par exemple des frappes aériennes ciblées.
Tous les détails de l'opération militaire ne sont pas encore réglés. Si les pays africains doivent normalement fournir 3000 hommes, la liste des États qui participeront à l'intervention contre les combattants islamistes, qui sont armés de lance-missiles et de lance-roquettes, n'est pas encore finalisée. Pas plus que le règlement politique. Or tous les pays candidats en sont conscients: sans solution diplomatique durable, l'intervention militaire ne sera pas suffisante pour régler le problème d'Aqmi au Sahel.
La reconquête militaire en discussion à Bamako
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a souligné vendredi «l'urgence» d'une intervention armée étrangère pour libérer le nord de son pays à l'ouverture d'une réunion internationale dans la capitale malienne ayant pour but d'accélérer cette intervention.
«Nous ne devons plus perdre la moindre seconde. Il y a un caractère d'urgence, nous sommes engagés dans une course contre la montre»,
a déclaré Dioncounda Traoré devant de hauts responsables internationaux réunis pour harmoniser leurs positions avant l'envoi dans le nord du Mali d'une force ouest-africaine soutenue par l'ONU.
L'ONU et l'Union africaine (UA) ont annoncé, de leur côté, l'ouverture de bureaux permanents à Bamako afin de coordonner leurs actions respectives face à la crise. Mais des divergences demeurent entre responsables d'Afrique de l'Ouest et représentants des organisations internationales sur les conditions de déploiement de la force africaine susceptible de participer à une initiative militaire dans la partie du Mali contrôlée par al-Qaida et ses alliés.
Cette réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali ne devrait ainsi déboucher sur aucune avancée spectaculaire tant la situation paraît bloquée à la fois par la confusion sur le partage du pouvoir à Bamako après le putsch en mars et par les désaccords internationaux sur le bien-fondé d'un éventuel dialogue avec les rebelles avant l'emploi de la force.
Par Isabelle Lasserre
© Copyright Le Figaro
La première phase du dispositif doit être lancée dès novembre. Paris n'enverra pas de troupes au sol.
L'opération militaire destinée à reconquérir le nord du Mali occupé par des groupes islamistes liés à al-Qaida n'est plus, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, «qu'une question de semaines». Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné 45 jours aux pays d'Afrique de l'Ouest pour proposer un plan concret d'intervention. Poussée par la France, l'Union européenne proposera dans les mêmes délais un projet de gestion de crise. Après, la voie sera libre. «Si on rate la fenêtre météo, nous serons obligés d'attendre un an», prévient une source proche du dossier. Tout doit être largement engagé avant la fin du mois de mars, date du début de la saison des pluies. Concrètement, dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, on planche sur un programme en trois phases: un, stabiliser le sud du Mali et protéger Bamako dès la fin du mois de novembre ; deux, mettre en place la formation des armées africaines en janvier ; trois, amorcer la reconquête du nord début mars au plus tard.
Officiellement, ce sont les armées africaines qui mèneront l'opération. Bien qu'étant désigné comme l'ennemi principal par Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique), Paris, qui prétend rompre avec les habitudes passées de la «Françafrique» et ne veut pas se voir reprocher une nouvelle fois son passé colonial, refuse d'être en première ligne. La France se cache derrière l'Europe, elle se pose en soutien des pays africains qui seront assistés dans la planification et la logistique et promet qu'il n'y aura «pas de troupes au sol».
Trois mille hommes
Les autorités françaises communiquent plus discrètement sur les forces spéciales à pied d'œuvre dans la région, dont la mission est indépendante du calendrier officiel. Elles se préparent à intervenir en amont pour fournir du renseignement et guider les forces africaines sur place. Elles pourraient agir plus rapidement encore si les intérêts de la France ou la vie des otages venaient à être menacés.
Comme en Libye et en Côte d'Ivoire en 2011, des moyens clandestins sont mis en place pour épauler les forces locales, notamment l'armée malienne, sous-équipée et démoralisée après sa défaite contre les islamistes. Dans l'ombre, Paris a aussi pris en charge l'élaboration du programme d'intervention qui doit être proposé par les pays de l'Ouest africain.
Restés jusque-là en retrait sur le dossier du Sahel, les États-Unis ont changé de posture après l'attaque commise contre leur représentation diplomatique à Benghazi, le 11 septembre dernier, qui s'est soldée par la mort, dans des «conditions atroces», de leur ambassadeur Chris Stevens. «Le Sahel est devenu un enjeu pour eux. Ils veulent désormais être associés de manière plus étroite à l'intervention», confirme un proche du ministre français de la Défense, lequel s'est longuement entretenu du sujet avec son homologue américain, Leon Panetta. Les Américains, qui ont des drones armés dans la région, n'excluent plus d'intervenir directement au nord du Mali, en menant par exemple des frappes aériennes ciblées.
Tous les détails de l'opération militaire ne sont pas encore réglés. Si les pays africains doivent normalement fournir 3000 hommes, la liste des États qui participeront à l'intervention contre les combattants islamistes, qui sont armés de lance-missiles et de lance-roquettes, n'est pas encore finalisée. Pas plus que le règlement politique. Or tous les pays candidats en sont conscients: sans solution diplomatique durable, l'intervention militaire ne sera pas suffisante pour régler le problème d'Aqmi au Sahel.
La reconquête militaire en discussion à Bamako
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a souligné vendredi «l'urgence» d'une intervention armée étrangère pour libérer le nord de son pays à l'ouverture d'une réunion internationale dans la capitale malienne ayant pour but d'accélérer cette intervention.
«Nous ne devons plus perdre la moindre seconde. Il y a un caractère d'urgence, nous sommes engagés dans une course contre la montre»,
a déclaré Dioncounda Traoré devant de hauts responsables internationaux réunis pour harmoniser leurs positions avant l'envoi dans le nord du Mali d'une force ouest-africaine soutenue par l'ONU.
L'ONU et l'Union africaine (UA) ont annoncé, de leur côté, l'ouverture de bureaux permanents à Bamako afin de coordonner leurs actions respectives face à la crise. Mais des divergences demeurent entre responsables d'Afrique de l'Ouest et représentants des organisations internationales sur les conditions de déploiement de la force africaine susceptible de participer à une initiative militaire dans la partie du Mali contrôlée par al-Qaida et ses alliés.
Cette réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali ne devrait ainsi déboucher sur aucune avancée spectaculaire tant la situation paraît bloquée à la fois par la confusion sur le partage du pouvoir à Bamako après le putsch en mars et par les désaccords internationaux sur le bien-fondé d'un éventuel dialogue avec les rebelles avant l'emploi de la force.
Par Isabelle Lasserre
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