Angola - Des investissements japonais annoncés

(Afriqu'Echos Magazine 02/08/2010)
« La Banque du Japon pour la Coopération Internationale (Japanese Bank of International cooperation - JBIC) envisage de financer des projets japonais en Angola » a déclaré, le mercredi 28 juillet, à Luanda, son directeur Fumio Hoshi de passage à Luanda accompagné de vingt hauts responsables des plus grandes firmes nipponnes. Ces investissements se feraient en fonction des souhaits de l’exécutif angolais.

À l’issue d’une rencontre avec le ministre angolais des finances, Carlos Alberto Lopes, la délégation japonaise a fait état des garanties reçues des autorités angolaises concernant le retour sur investissement grâce notamment au bénéfice prévu sur le pétrole brut. À noter que sur chaque baril vendu, 58 dollars, sur un prix qui oscille entre 70 et 80 dollars, sont reversés au trésor public qui ne peut sortir aucun dollar sans l’approbation expresse du président de la République. Un élément jugé rassurant selon Fumio Hoshi, le directeur de la JBIC dont le portefeuille des prêts a atteint, en 2008, le montant de 87.7 milliards de dollars et dont 2.5 milliards de dollars sont déjà réservés aux investissements en Afrique. Toyota Corporation et Mitsubishi, dont les délégués faisaient partie de la délégation, ont déjà identifié des projets qui devront être appuyés par la Banque du Japon pour Coopération Internationale.
Toyota, déjà présente en Angola à travers Toyota Motors, envisage d’étendre ses activités à l’implantation d’une usine de production d’engrais, évaluée à plus de 1 milliard de dollars ainsi qu’à l’importation du gaz naturel angolais. Sur ce dernier point, l’objectif de Toyota Corporation, selon son directeur exécutif, Takeshi Matsushita, est d’exporter le gaz angolais vers le Japon et l’Europe. Cette firme prévoit également d’élargir son réseau de commercialisation de véhicules à travers l’Angola. En 2008, la marque japonaise a vendu 6.000 véhicules dans ce pays. Mitsubishi, pour sa part, s’intéresse au secteur minier et à l’industrie manufacturière, selon Shigeru Nozaki : « Nous n’avons pas encore défini concrètement les secteurs. Tout va dépendre des entretiens que nous aurons avec les ministres angolais ». En dehors de l’industrie automobile, le Japon intervient en Angola dans l’industrie textile (usine textile de Benguela) et dans la réhabilitation et l’extension du port de Namibe.
Commentant cette visite, l’ambassadeur du Japon en Angola, Kazuhiko Koshikawa, a estimé que la stature des sociétés représentées dans la mission témoignait de l’importance que le gouvernement nippon accorde à l’Angola.
Jossart Muanza (AEM)

dimanche 1er août 2010 Jossart Muanza(AEM)
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