jeudi 13 septembre 2012

Le Congolais Vérone Mankou présente à Brazzaville le premier smartphone conçu en Afrique


Elikia


Le jeune Congolais, Vérone Mankou, 25 ans, concepteur de la première tablette tactile africaine, a présenté à Brazzaville, son nouveau produit, un smartphone, le tout premier du genre conçu en Afrique.


La conception du smartphone ‘Elikia’ a nécessité à Vérone Mankou près d’une année de travail et un investissement de 60 millions de FCFA (120.000 dollars américains). Comme la quasi-totalité des smartphones l’Elikia (qui signifie « espoir », en lingala), l’appareil a été assemblé en Chine.
‘Elikia’ a un écran tactile de 3,5 pouces, une mémoire de 512 Mo et un processeur de 650 Mhz. Sa mémoire interne de 256 Mo est extensible jusqu’à 32 Go. Outre son GPS, le smartphone ‘Elikia’ dispose d’un appareil photo de 5 méga pixels.
Le smartphone ‘Elikia’ sera commercialisé sous la marque VMK  dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre prochain, dans trois pays au départ, à savoir la France, la Côte d’Ivoire et le Congo où il sera vendu à 85.000 FCFA.
Le projet bénéficie déjà du soutien de sociétés de téléphonie mobile comme Airtel, Warid et MTN. L’Elikia sera présenté le 13 septembre à Pointe-Noire (Congo) et le 3 octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire pendant les «Africa Télécom People».
‘Nous oeuvrons toujours sur le contenu. Nous avons une place de marché qu’on appelle le VMK Market, qui permet aux gens de télécharger des applications et aux développeurs de faire connaître leurs applications. Avec ce smartphone, nous espérons lancer la mode GPS qui n’existe pas au Congo, parce que le terminal coûte cher’, a expliqué Mankou.
Le jeune Vérone Mankou a créé depuis 2009 la société VMK (Vou mou ka, en dialecte Kituba, signifiant réveillez-vous).

Pana 07/09/2012

mercredi 12 septembre 2012

MALI. Le président demande "appui et accompagnement" à l'ONU

(Le Nouvel Observateur 12/09/2012) Le pays appelle également à l'aide la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Le président malien de transition Dioncounda Traoré a écrit au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour demander "appui et accompagnement" pour permettre à son pays de sortir de la crise, mardi 11 septembre de sources officielles maliennes.

Une source officielle malienne a confirmé cette information, en indiquant que la lettre adressée à Ban Ki-moon datait du 30 août, deux jours avant une autre demande formelle d'appui à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
A l'ONU, le président malien demande pour le Mali "l'appui et l'accompagnement nécessaires au renforcement de ses capacités, notamment en matière d'assistance humanitaire, de négociation et de réforme des forces de défense et de sécurité", selon la même source.
Rapportant les termes de la lettre, elle a expliqué que l'appui et l'accompagnement sollicités visent à permettre au pays de résoudre "la pire crise de son existence", avec "les deux tiers de son territoire occupés par des groupes armés" et "les fondements de sa démocratie (qui) sont également menacés".
Lettre à la Cédéao
Dans sa lettre à la Cédéao datée du 1er septembre et adressée au président en exercice de cette organisation, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, Dioncounda Traoré avait sollicité l'aide de la Cédéao, notamment au plan logistique, pour recouvrer le nord du Mali occupé depuis plus de cinq mois par des groupes islamistes intégristes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il avait toutefois indiqué qu'il ne voulait pas de déploiement de troupes étrangères "combattantes", mais souhaitait un soutien logistique ainsi qu'une participation au maintien de l'ordre une fois les villes du Nord reconquises.
La Cédéao dit avoir une force, aux contours encore flous, de quelque 3.300 hommes à la disposition du Mali.
Dans une déclaration télévisée diffusée lundi soir, le chef des auteurs du coup d'Etat du 22 mars au Mali, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a affirmé que les modalités d'une éventuelle aide militaire régionale seront définies par "les services techniques maliens au niveau (des) forces armées et de sécurité" en concertation "avec les autres acteurs extérieurs concernés".
Démocratie stable
La Cédéao prévoit le 17 septembre prochain à Abidjan une réunion des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine sur la situation au Mali, qui doit être précédée d'une rencontre des chefs d'état-major.
Le Mali était considéré comme l'une des démocraties les plus stables de la région jusqu'à ce que le coup d'Etat ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré le plonge dans le chaos et favorise une progression éclair des groupes armés qui menaient depuis mi-janvier des attaques contre l'armée malienne.
Les groupes armés, dont les islamistes et des rebelles touareg se sont emparés du Nord: les régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal. Les islamistes d'Ansar Dine et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont ensuite évincé leurs ex-alliés touareg et contrôlent désormais totalement le Nord. Le 1er septembre, le Mujao s'est emparé sans combat de la ville stratégique de Douentza (région de Mopti), dans le centre du pays.
Ils imposent dans les zones sous leur contrôle une stricte application de la charia, la loi islamique, commettant en son nom des exactions, souvent en public. Lundi à Gao, cinq hommes accusés de braquage ont été amputés, chacun, d'une main et d'un pied par les islamistes.



Créé le 12-09-2012 à 08h29 - Mis à jour à 08h31
Par Le Nouvel Observateur avec AFP

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Hassan Cheikh, un élu à la tête de la Somalie

(Le Figaro 12/09/2012) À la surprise générale, cet outsider a remporté la première élection depuis 1969.
Depuis lundi soir, Hassan Cheikh Mohamud est le nouveau président de la Somalie. Universitaire policé dans un pays de chefs de guerre, l'homme a pourtant été confortablement élu à Mogadiscio par les parlementaires contre le chef d'État sortant, Cheikh Sharif, avec 70 % des voix. Placé sous l'égide de l'ONU, ce vote, le premier depuis 1969 en Somalie, pays ravagé par plus de 20 ans de guerre civile, fait place à d'immenses espoirs. Cette élection a d'ailleurs été saluée dans les rues de la capitale par des tirs en l'air et des concerts de Klaxon d'un peuple voulant oublier les inconnues qui entourent ce scrutin.

Car, il y a encore peu, Hassan Cheikh Mohamud passait pour un parfait outsider. Il ne devrait sa victoire qu'à l'alliance de plusieurs hommes politiques pour faire tomber le président sortant. «C'est la grosse inconnue, on ne le connaît pas trop», reconnaît un diplomate. Hassan Cheikh, 56 ans, est considéré comme l'un des pionniers de la timide société civile somalienne. Il a fondé à la fin des années 1990 l'institut somalien de management et de développement administratif (Simad) qui lui a permis de gagner le respect de ses compatriotes et de l'influence. Auparavant, ce novice en politique qui n'a jamais été ni ministre ni député, s'était fait remarquer en travaillant pour les Nations unies, rédigeant en 2009 un rapport sur l'importance de la diaspora somalienne.
Contrairement à la plupart des leaders somaliens, Hassan Cheikh, formé à l'université de Mogadiscio, n'a jamais travaillé à l'étranger. Homme neuf, le nouveau président dispose cependant de quelques atouts. Outre l'appui incertain des nombreux ennemis de son prédécesseur, il peut compter sur celui des Hawiye, l'un des plus importants clans du pays, majoritaire dans la capitale. Dans un État conduit à la ruine par les guerres entre clans, ce soutien n'est pas négligeable.
Danger imminent
Autre atout du président élu, les relations qu'il semble être parvenu à tisser avec les insurgés islamistes d'al-Chebab. La chercheuse britannique Laura Hammond souligne ainsi qu'alors que la plupart des ONG étaient chassées des zones sous l'influence islamiste, Hassan Cheikh était parvenu à y maintenir ses employés. Or, ces rebelles, inféodés à al-Qaida, contrôlent encore une large partie du centre et du sud de la Somalie et représentent aujourd'hui le danger le plus imminent. Le porte-parole d'al-Chebab, tout en condamnant fermement le processus électoral, à ses yeux fruit de «l'influence étrangère», s'est bien gardé de critiquer le nouvel élu. La proximité de ce dernier avec le mouvement al-Islah, un parti proche des Frères musulmans, peut expliquer cette bienveillance.
Mais les défis militaires ne sont pas les seuls qui attendent Hassan Cheikh. Il devra aussi rapidement apporter un début de solution aux problèmes des nombreux réfugiés, de la piraterie, de la corruption et de la pauvreté. Sous peine de voir sa popularité s'effondrer et les rangs de ses ennemis grossir.

Par Tanguy Berthemet

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Sénégal : les élections sénatoriales auront lieu le 16 septembre

(Afrik.com 12/09/2012) Après l’élection présidentielle et les élections législatives, l’année électorale sénégalaise 2012 s’achèvera par les élections sénatoriales, le 16 septembre.
L’année 2012 aura été une année électorale complète au Sénégal. Après avoir élu un nouveau président de la République et des députés, les cent sénateurs seront élus ce 16 septembre, selon le directeur des élections Ousmane Thiendella Fall. Le dépôt des candidatures a eu lieu le 21 août dans les locaux du ministère sénégalais de l’Intérieur. Aucune caution n’a été demandée aux candidats. Pour le choix des cent sénateurs, c’est l’ancienne formule qui sera retenue : sur les cent sénateurs, 45 seront élus dans les départements par un collège d’électeurs composé de conseillers ruraux, municipaux, régionaux et des députés. Soit un sénateur par département. Les sénateurs seront élus au scrutin uninominal départemental majoritaire à un seul tour. Les 55 autres seront nommés par le président de la République, Macky Sall.
La classe politique divisée sur le choix des sénateurs
Une méthode dénoncée par les formations de la gauche sénégalaise. Pour ces formations politiques, « les sénateurs doivent être choisis comme les députés, non choisis par un seul individu ». Dans cette vague de contestation, il y a aussi les coalitions de partis politiques qui jugent inutile la mise en place de cette deuxième chambre. D’aucuns brandissent la carte du boycott.
Les partis qui composent la nouvelle majorité présidentielle avaient promis, une fois au pouvoir, de dissoudre cette institution. Car selon eux, le Sénat « est très coûteux ». Mais face à la realpolitik, cette promesse électorale a vite été mise aux oubliettes.
Le Sénat a été mis en place une première fois au Sénégal, le 24 janvier 1999, sous le régime socialiste du président Abdou Diouf. C’était dans le cadre de sa politique de décentralisation. Il comprenait 60 sénateurs, dont 45 élus par des membres de l’Assemblée nationale et des représentants des collectivités locales. 12 étaient désignés par le président de la République et 3 par les Sénégalais résidant à l’étranger.
Puis, la chambre haute a été supprimée pour des raisons économiques, à la suite d’un référendum constitutionnel organisé le 7 janvier 2001. Elle est rétablie en mai 2007 par le président Abdoulaye Wade. Le Sénat est depuis composé de cent membres, dont 45 élus au suffrage indirect dans les départements et 55 autres choisis par le président de la République. Le président de cette haute chambre est élu pour un mandat de cinq ans.


(De notre correspondant)
mercredi 12 septembre 2012 / par Khalil Dieme

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Côte d'Ivoire - Enquête sur la mort du général Guéï

(BBC Afrique 12/09/2012) Le procureur militaire a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la mort du général Robert Guéï.
Elle a été ouverte à la demande de la famille de l'ancien président Guéï pour éviter la prescription décennale qui interviendra la semaine prochaine.
En décembre 1999, le général Guéï avait pris la tête de la junte militaire qui avait renversé le président Henri Konan Bédié.
Il s'était ensuite présenté aux élections présidentielles de 2000, après des violences, c'est finalement Laurent Gbagbo qui avait été élu président de la République.
Le 19 septembre 2002, jour de la tentative de coup d'Etat contre le président Gbagbo, considéré comme le début de la rébellion armée contre celui-ci, les autorités avaient annoncé que Robert Guéï avait préparé un putsch et qu’il avait été abattu alors qu'il se rendait à la télévision nationale pour prononcer un discours.
Sa femme, son aide de camp et plusieurs membres de son entourage avaient été assassinés en même temps que lui.
Le parti du général Guéï, l'UDPCI a toujours tenu le pouvoir de Gbagbo pour responsable de la mort de leur chef. A l'époque, la justice civile avait ouvert une enquête mais aucune suite n'avait été donnée à l'affaire.
Il y a quelques mois, le ministre de l'intérieur affirmait que l'ancien aide de camp de Simone Gbagbo, l'épouse du président Gbagbo, était impliqué dans la mort de Robert Guéï. Anselme Seka dit Seka Seka qui était en exil a été arrêté par les autorités judiciaires ivoiriennes lors d'une escale à Abidjan, il est actuellement en détention.
Avec l’ouverture de cette enquête par la justice militaire, de nouveaux éléments pourraient émerger plus de dix ans après et effacer les nombreuses zones d’ombres qui ont toujours entouré cette affaire.

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Sénégal - La Banque islamique renfloue le Sénégal

(Les Afriques 12/09/2012) Une convention de 680 milliards FCFA vient d’être paraphée entre la Banque Islamique de Développement et l’Etat du Sénégal. La stratégie africaine d’Ahmed Mohammed Ali en marche.
Conformément à sa nouvelle feuille de route, au sortir du dernier Conseil d’administration, la BID passe à la vitesse supérieure. En tournée africaine, le président de la BID, Ahmed Mohammed Ali a mis à profit son séjour au Sénégal pour parapher l’accord cadre de financement stratégique d’un montant estimé à quelque 680 milliards FCFA avec l’Etat du Sénégal, représenté par le ministre des Finances, Amadou Kane, un ancien patron de Bnp-Paribas.
Cette convention de financement concerne en priorité les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du transport, de l’assainissement et le secteur privé pour la période 2012-2015. Une grosse bouffée d’oxygène pour le gouvernement d’Abdoul Mbaye à la quête de ressources financières pour booster l’économie du pays éprouvée par les dysfonctionnements constatés dans la gestion des entreprises et deniers publics par l’ancien régime.
La Banque Islamique de Développement mettra à contribution la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), la Société islamique pour le financement du commerce international (SIFCI), la Société islamique pour l’assurance des crédits et des investissements.
Signe d’attractivité, la bonne santé du portefeuille d'investissement en cours d’exécution de la BID qui touche environ 17 projets répartis entre le transport (39%), l'énergie (29%), l'hydraulique et l'assainissement (15%), l'éducation (8,8%) et l'agriculture (4%).
Face à l’ampleur des dégâts liés aux inondations que vient de connaitre le Sénégal, la BID apportera sa contribution d’un montant de 200 000 dollars au côté de la holding Tamweel Africa, filiale du groupe de la BID et de Bank Asya.

Par Ismaël Aidara, Dakar

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Dans l’enfer des prisons du Tchad

(Afrik.com 12/09/2012) Les prisonniers du Tchad vivent un véritable enfer, a dénoncé Amnesty international, dans un rapport rendu public ce lundi. Leurs conditions de détention sont épouvantables. Incarcérés dans des cellules surpeuplées, ils n’ont pas accès aux soins, à l’eau potable ni à une nourriture de qualité. Beaucoup meurent avant même d’être jugés.
« Nous sommes en train de mourir ici ». Cet appel au secours des prisonniers du Tchad est aussi l’intitulé du rapport d’Amnesty international. Le texte, rendu public ce lundi, témoigne des « épouvantables » conditions de détention dans le pays. Le constat de l’organisation de défense des droits de l’homme est alarmant : les droits des détenus au Tchad sont constamment bafoués. Certains sont même enchainés 24 heures par jour pendant plusieurs mois.
Les détenus n’ont également pas accès à l’eau potable ni à une nourriture de qualité. Elle leur est parfois servie dans des assiettes collectives où à même le sol, dans des nattes sales. Certains se retrouvent souvent sans rien à se mettre sous la dent. « Les prisonniers rencontrés étaient dans leur majorité émaciés, faibles et apparemment d’un poids insuffisant », souligne le rapport. De plus, les cellules où ils sont incarcérés sont surpeuplées. Fin janvier 2012, 45 prisons accueillaient au total 4 831 détenus, soit quatre fois plus que leurs capacités d’accueil. Pis, les enfants, y compris les fillettes, sont parfois détenus avec les adultes. Certains parents peuvent même rester trois mois sans avoir des nouvelles de leurs progénitures. La loi interdit pourtant la détention des mineurs âgés de moins de 18 ans.
L’accès aux soins est également un parcours du combattant pour les détenus. Dans certains établissements pénitenciers, il n’y a parfois aucun médecin. Il n’est pas rare que des prisonniers, assurant avoir des compétences médicales, soient chargés de soigner leurs codétenus. La vie des détenus est d’autant plus en danger compte tenu des mauvaises conditions d’hygiènes dans lesquelles ils vivent. Dans certaines des prisons visitées par les chercheurs d’Amnesty International, « le système d’évacuation des eaux usées ne fonctionnait plus depuis des années. La présence combinée d’eaux usées stagnantes et d’excréments humains dans les cours et autour des prisons met en danger la santé des prisonniers, du personnel et des habitants des localités où sont situées l ces prisons. »
Ce détenu, qui s’est confié à l’ONG, témoigne des conditions d’insalubrités dans lesquelles se trouvent les prisons tchadiennes : « Il faisait très chaud dans les pièces, en particulier entre mars et mai. Les cellules étaient très sombres la nuit et très mal ventilées. Ça sentait très fort parce que les prisonniers déféquaient et urinaient dans des seaux ou des sacs en plastique à l’intérieur des cellules. »
« Les prisonniers au Tchad doivent lutter chaque jour pour survivre »
« Les prisonniers au Tchad doivent lutter chaque jour pour survivre », déplore Christian Mukosa, spécialiste du Tchad à Amnesty International. Ces derniers sont régulièrement confrontés à de graves maladies. Nombre d’entre eux « souffrent de maladies de la peau, d’infections sexuellement transmissibles, du paludisme ou de la tuberculose », constate-t-il. Au cours des 12 derniers mois, neuf détenus sont morts d’asphyxie, cinq de déshydratation et sept autres ont été abattus par des gardiens. Ces derniers n’hésitent pas à ouvrir le feu pour disperser les émeutes. D’après l’organisation, fin 2011, au moins sept prisonniers ont été tués par les forces de sécurité.
La situation des femmes et adolescentes est particulièrement préoccupante, relève Amnesty International. Détenues parfois dans les mêmes cellules que les hommes, elles sont très exposées aux violences sexuelles. Plus alarmant encore, l’organisation affirme avoir vu des bébés ayant moins de sept mois vivre en prison car leur mère y était détenue. Selon Christian Mukosa, « le Tchad a entamé depuis des années une réforme de l’institution pénitentiaire mais il n’y a eu que peu d’améliorations visibles. Le système pénitentiaire ne dispose même pas des éléments les plus essentiels pour permettre aux détenus de conserver un minimum de dignité ! », déplore-t-il.
Une grande partie du problème des prisons du Tchad est du à l’oubli de prisonniers, constate l’ONG. Ce « qui contribue à la surpopulation des prisons tchadiennes. Les gens peuvent facilement passer des années en prison sans que les autorités judiciaires soient informées de leur présence ». Parfois, ils ne sont pas libérés alors qu’ils ont purgé leur peine, comme le cas de ce garçon de 15 ans détenu pendant 18 mois sans qu’un procureur en soit informé.

par Assanatou Baldé

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Niger : que reproche-t-on donc à l’assureur Pathé Dione ?

(Les Afriques 12/09/2012) Une plainte a été déposée devant la juridiction de Niamey par un ex associé du groupe et ex directeur général de la filiale de Sunu au Niger. Mauvaise publicité pour Pathé Dione.
Le géant panafricain de l’assurance, Sunu, dirigé par le franco-sénégalais, Pathé Dione est dans une zone de turbulences. Ainsi, une plainte a été déposée devant la juridiction de Niamey par Mamadou Talata Doulla, ex associé du groupe et ex directeur général de la filiale de Sunu au Niger. L’affaire sera jugée ce mardi 11 septembre à Niamey.
Les deux anciens collaborateurs, dinosaures du secteur de l’assurance, qui se haïssent désormais, vont solder leurs comptes finalement ce mardi devant le tribunal de Niamey. Le patron du groupe africain Sunu, Pathé Dione, qui connait parfaitement le Niger, devra comparaître des faits qui lui sont reprochés pour avoir perçu des primes non justifiées et pour abus de biens sociaux par le plaignant Mamadou Talata Doulla, nigérien de son état, puissant lobbyiste et très connecté au palais de Niamey. L’affaire loin de faire les choux gras de la presse locale.
Selon des sources bien informées, contactées par Les Afriques, plusieurs hauts responsables du secteur de l’assurance ont multiplié ces dernières semaines des missions de bons offices aussi bien Niamey qu’à Paris pour aplanir les divergences. Sans suite.

Par Ismaël Aidara

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Nouakchott dépêche des militaires pour récupérer les corps des 12 Mauritaniens tués au Mali

(Xinhuanet 12/09/2012) NOUAKCHOTT -- Une mission de l'armée mauritanienne a été dépêchée, depuis lundi soir, au Mali, pour récupérer les dépouilles mortelles de 12 prédicateurs musulmans mauritaniens tués, dans la nuit de samedi à dimanche dernièr, en territoire malien, par l'armée malienne, a appris Xinhua de source sécuritaire.
Selon la presse locale, une colonne de plus de 40 voitures a quitté Néma ( 1 200 km à l'est de la capitale), lundi, à destination du Mali pour ramener les 12 corps .
Les Mauritaniens tués appartiennent à un groupe de prédication dénommé "Addawa wa Tabligh" et faisaient partie d'un groupe de 16 personnes qui se rendaient à une réunion à Bamako, quand leur véhicule a été pris pour cible par de élements de l'armée malienne dans la localité de Diabaly.
Un haut gradé de l'armée mauritanienne, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a affirmé que les 12 corps, sont attendus à l'hôpital militaire de Nouakchott, où ils devront faire l'objet d'autopsie, avant l'inhumation.
Le président mauritanien a reçu, lundi le chef du groupe " Addawa wa Tabligh", auquel il a présenté les condoléances officielles du pays.
Dans la même journée, des familles des victimes se sont rassemblées sous les fenêtres du Palais présidentiel à Nouakchott, pour exiger "une enquête urgente" pour que les responsables "de ce crime odieux soit jugés".
La Mauritanie a vivement condamné cet acte qu'elle a qualifié de "barbare perpétré à l'endroit de seize paisibles prédicateurs musulmans", selon un communiqué du gouvernement.
Nouakchott avait également exigé l'ouverture d'une enquête et souhaité y participer.

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La Chine et la Centrafrique s'engagent à renforcer leur coopération bilatérale

Xinhuanet 12/09/2012) YINCHUAN, 12 septembre (Xinhua) -- La Chine et la Centrafrique s'engagent à renforcer encore davantage leur coopération, lors de la rencontre mardi entre le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang et le président centrafricain François Bozizé.
M. Li a transmis à cette occasion les salutations du président chinois Hu Jintao à son homologue centrafricain lors de cette rencontre qui a eu lieu à Yinchuan, capitale de la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine.
Il s'est félicité du développement sain et rapide des relations entre les deux pays ces dernière années, caractérisé par le maintien des contacts de haut niveau, le renforcement de la confiance politique mutuelle et le soutien de l'un à l'autre sur les questions concernant les intérêts clés des deux pays.
Les deux pays ont obtenu des progrès remarquables dans la coopération en matière d'économie, de commerce, d'énergie, de construction d'infrastructures et d'échanges culturels, a-t-il fait remarquer.
"Nos deux parties ont élargi notre coopération mutuellement avantageuse, renforcé la compréhension entre nos deux peuples et créé un environnement favorable à la coopération amicale", a-t-il déclaré.
La Chine est prête à continuer à oeuvrer avec les pays africains, dont la République centrafricaine, à l'approfondissement de la confiance politique mutuelle, à l'intensification de la coopération économique et commerciale, à la multiplication des échanges culturels et sociaux et au maintien de la coordination entre les deux parties sur les questions internationales et régionales d'importance majeure, afin d'élever le niveau du partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique, a-t-il indiqué.
De son côté, le président centrafricain a noté que le développement des relations entre les deux pays avait des perspectives prometteuses.
"Nous deux pays devons renforcer la coopération dans tous les domaines et accélérer la coopération pragmatique dans les domaines de l'agriculture, de la construction d'infrastructures et l'exploitation des ressources minières, afin de stimuler le développement des relations bilatérales", a-t-il ajouté.

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