(L'Express 30/11/2011)
Quatre chefs de crimes contre l'humanité ont été retenus par la CPI à l'encontre de Laurent Gbagbo, en qualité de "co-auteur": meurtres, viols et violences sexuelles, actes de persécution, autres actes inhumains.
Quatre chefs d'accusation de crimes contre l'humanité ont été retenus par la CPI à l'encontre de Laurent Gbgabo. Reste à la Cour de La Haye à faire preuve de la même intransigeance vis-à-vis de la rébellion nordiste.
Au fond, Dominique de Villepin avait vu juste. En janvier 2003, à l'apogée de la tension entre Paris et Abidjan, "DDV", alors ministre des Affaires étrangères, avait apostrophé ainsi Laurent Gbagbo dans les coulisses de la conférence de Kléber: "Toi et ton épouse Simone, vous finirez à La Haye". Prophétie pour l'heure à demi validée: l'ex-président ivoirien a été écroué dans la nuit au centre de détention de la Cour pénale international, logé dans le quartier balnéaire de Scheveningen.
Emis le 23 novembre, le mandat d'arrêt de la CPI lui a été notifié hier mardi à Korhogo, où le fameux reclus avait été placé dès avril en résidence surveillée. Embarqué à la tombée du jour, Gbagbo a atterri nuitamment à Rotterdam, avant de se voir transféré par voie routière. Quatre chefs d'accusation de crimes contre l'humanité ont été retenus à l'encontre du mauvais perdant du scrutin de l'an dernier, en qualité de "co-auteur": meurtres, viols et violences sexuelles, actes de persécution, autres actes inhumains. Non, bien entendu, que l'intéressé soit accusé d'avoir lui-même commis ces atrocités, mais au titre de responsable hiérarchique voire d'inspirateur.
Le premier chef d'Etat incarcéré à La Haye
Qu'adviendra-t-il désormais? Le scénario obéit à la dramaturgie classique de la Cour. Dès demain, ou au plus tard vendredi, se tiendra l'"audience de comparution initiale". Il s'agit de vérifier l'identité de l'inculpé et de lui signifier ses droits ainsi que les crimes qui lui sont imputés. Préambule formel suivi, au cours du premier trimestre 2012, de l'"audience de confirmation des charges", au cours de laquelle les juges examineront les éléments de preuves réunis par le procureur et son équipe, afin de statuer sur leur solidité, donc sur la pertinence de la tenue du procès.
A La Haye, Laurent Gbagbo, 66 ans, logera dans une cellule individuelle dotée d'un ordinateur. Il pourra suivre des cours d'informatique, se livrer à des exercices physiques à l'air libre, voire, si le coeur lui en dit, cuisiner. Peut-être croisera-t-il dans les couloirs ou sur le terrain de sport l'un ou l'autre des hôtes de ce pénitencier pour VIP: le Libérien Charles Taylor, jugé par le Tribunal pour la Sierra Leone, l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, un chef milicien hutu rwandais ou les Serbes Radovan Karadzic et Ratko Mladic. Reste qu'en terme de statut, l'Ivoirien jouira sur place d'un douteux privilège: il est le premier chef d'Etat incarcéré à La Haye.
Mandat d'arrêt "illégal", appelé à "exacerber les antagonismes" et préjudiciable à la "réconciliation nationale". C'est en ces termes que Me Lucie Bourthoumieux, l'une des avocates du sortant vaincu dans les urnes puis par les armes, a dénoncé son transfert. Nul doute qu'une frange de l'intelligentsia africaine, prompte à élever "Laurent" au rang de héros et martyr d'une souveraineté bafouée, flétrira avec lyrisme la rigueur sélective de la CPI, perçue comme l'instrument servile de cette "justice des vainqueurs", sinon de la "justice des Blancs".
Impératif d'équité
Toute dissymétrie judiciaire risquerait d'alimenter davantage encore les tensions entre communautés"
Le refrain du "deux poids-deux mesures" n'a pas fini de résonner. "M. Gbagbo, a pris soin de préciser le procureur Luis Moreno-Ocampo, est le premier à devoir rendre compte de ses actes. Il ne sera pas le dernier." Acceptons-en l'augure. Pour étouffer dans l'oeuf le procès en iniquité néocoloniale, la CPI a l'obligation d'inculper et d'acheminer au Pays-Bas tel ou tel caïd de la rébellion nordiste acquise à l'élu Alassane Dramane Ouattara, et reconnu coupable de crimes analogues. Les candidats ne manquent pas. "Nous agissons en toute impartialité et en toute indépendance", insiste le magistrat argentin, dont le mandat s'achève en juin prochain. Ainsi soit-il. A moins de deux semaines du premier scrutin législatif de l'après-Gbagbo, cet impératif d'équité aura pour "ADO" un prix. Il lui faudra consentir au "sacrifice" de quelque cadre des forces dirigées hier par son actuel Premier ministre Guillaume Soro.
Sur ce front-là, comment ne pas souscrire au verdict équilibré de l'ONG internationale Human Rights Watch? Laquelle a, dès hier, salué "un pas important sur la voie de la justice", tout en soulignant combien toute dissymétrie judiciaire risquerait "d'alimenter davantage encore les tensions entre communautés."
Le destin de Laurent Gbagbo a quelque chose de vertigineux. Opposant courageux au despotisme policé de Félix Houphouët-Boigny, militant intransigeant du multipartisme, porté en 2000 à la présidence à la faveur d'élections qualifiées par ses soins de "calamiteuses", puis potentat autiste claquemuré dans son bunker et dans ses certitudes. Aujourdhui encore, ce David devenu Néron impute d'ailleurs l'accession à la magistrature suprême de Ouattara à un "complot" ourdi sur les bords de Seine. "Le temps est l'autre nom de Dieu", aimait à dire l'ancien élève du petit séminaire de Gagnoa. Dans sa cellule, le nouveau pensionnaire de Scheveningen tuera donc le premier en priant le second.
Par Vincent Hugeux, publié le 30/11/2011 à 13:00, mis à jour à 13:20
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mercredi 30 novembre 2011
R.D.C. - L'UA exhorte les candidats à accepter les résultats en RDC
(Challenges 30/11/2011)
KINSHASA (Reuters) - L'Union africaine a exhorté mercredi les candidats aux élections législatives et présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) à accepter les résultats des scrutins, saluant leur bon déroulement en dépit de difficultés techniques et de violences.
Ces élections, les deuxièmes depuis la guerre civile de 1998-2003, ont été émaillées de violences, qui ont fait au moins huit morts, de problèmes logistiques et de confusions autour de listes électorales.
Quatre adversaires du président sortant, Joseph Kabila, ont appelé à l'annulation du scrutin, dénonçant des fraudes massives et des problèmes techniques.
"Nous appelons l'ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité en acceptant les résultats", fait savoir le chef de la mission d'observation de l'UA, Moctar Ouane, dans un communiqué publié conjointement avec la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) et l'ICGLR (Conférence internationale sur la région des grands lacs).
Nosiviwe Mapisa Nqakula, ministre sud-africaine des Prisons et chef de la mission de la SADC, a estimé que la commission électorale nationale CENI avait fait "du bon travail".
"Les Congolais ont montré qu'ils avaient fait des progrès depuis 2006", a-t-elle déclaré, faisant allusion à la première élection organisée sous l'égide des Nations unies après la guerre.
Les résultats préliminaires devraient être annoncés le 6 décembre.
L'opposition estime que la réforme constitutionnelle entrée en vigueur cette année avantage Joseph Kabila en transformant la présidentielle en scrutin à un tour, à la majorité relative.
COMPLÉXITÉ DU VOTE
Les accusations de fraude font craindre une période post-électorale mouvementée comme l'année dernière en Côte d'Ivoire, où le bras de fer entre le président sortant Laurent Gbagbo et le président élu Alassane Ouattara avait donné lieu à quatre mois de guerre civile.
Laurent Gbagbo est devenu mercredi le premier ancien chef d'Etat remis à la Cour pénale internationale (CPI) qui entend le juger pour "crimes contre l'humanité" commis durant le conflit. (voir )
Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a prévenu les responsables politiques congolais avant les élections qu'il engagerait des poursuites contre tout auteur de violations des droits de l'homme.
Joseph Kabila brigue sa réélection face à dix candidats, dont l'opposant historique Etienne Tshisekedi. Pas moins de 18.500 candidats convoitent les 500 sièges du Parlement.
Des électeurs se sont plaints de la complexité du vote. Pour les législatives, certains bulletins comptent des dizaines de pages que les scrutateurs parcourent longuement avant de trouver le "X" signalant le choix de l'électeur.
La dernière élection en RDC remonte à 2006. Joseph Kabila, qui avait accédé au pouvoir après l'assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001, avait remporté la présidentielle lors d'un scrutin jugé relativement libre et équitable.
par Jonny Hogg
30-11-11 à 16:45
Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser
© Copyright Challenges
KINSHASA (Reuters) - L'Union africaine a exhorté mercredi les candidats aux élections législatives et présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) à accepter les résultats des scrutins, saluant leur bon déroulement en dépit de difficultés techniques et de violences.
Ces élections, les deuxièmes depuis la guerre civile de 1998-2003, ont été émaillées de violences, qui ont fait au moins huit morts, de problèmes logistiques et de confusions autour de listes électorales.
Quatre adversaires du président sortant, Joseph Kabila, ont appelé à l'annulation du scrutin, dénonçant des fraudes massives et des problèmes techniques.
"Nous appelons l'ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité en acceptant les résultats", fait savoir le chef de la mission d'observation de l'UA, Moctar Ouane, dans un communiqué publié conjointement avec la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) et l'ICGLR (Conférence internationale sur la région des grands lacs).
Nosiviwe Mapisa Nqakula, ministre sud-africaine des Prisons et chef de la mission de la SADC, a estimé que la commission électorale nationale CENI avait fait "du bon travail".
"Les Congolais ont montré qu'ils avaient fait des progrès depuis 2006", a-t-elle déclaré, faisant allusion à la première élection organisée sous l'égide des Nations unies après la guerre.
Les résultats préliminaires devraient être annoncés le 6 décembre.
L'opposition estime que la réforme constitutionnelle entrée en vigueur cette année avantage Joseph Kabila en transformant la présidentielle en scrutin à un tour, à la majorité relative.
COMPLÉXITÉ DU VOTE
Les accusations de fraude font craindre une période post-électorale mouvementée comme l'année dernière en Côte d'Ivoire, où le bras de fer entre le président sortant Laurent Gbagbo et le président élu Alassane Ouattara avait donné lieu à quatre mois de guerre civile.
Laurent Gbagbo est devenu mercredi le premier ancien chef d'Etat remis à la Cour pénale internationale (CPI) qui entend le juger pour "crimes contre l'humanité" commis durant le conflit. (voir )
Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a prévenu les responsables politiques congolais avant les élections qu'il engagerait des poursuites contre tout auteur de violations des droits de l'homme.
Joseph Kabila brigue sa réélection face à dix candidats, dont l'opposant historique Etienne Tshisekedi. Pas moins de 18.500 candidats convoitent les 500 sièges du Parlement.
Des électeurs se sont plaints de la complexité du vote. Pour les législatives, certains bulletins comptent des dizaines de pages que les scrutateurs parcourent longuement avant de trouver le "X" signalant le choix de l'électeur.
La dernière élection en RDC remonte à 2006. Joseph Kabila, qui avait accédé au pouvoir après l'assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001, avait remporté la présidentielle lors d'un scrutin jugé relativement libre et équitable.
par Jonny Hogg
30-11-11 à 16:45
Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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Kenya, Sudan - Le Kenya dédramatise les tensions diplomatiques avec le Soudan
(Xinhuanet 30/11/2011)
NAIROBI -- Le Kenya a minimisé mardi les querelles diplomatiques avec le Soudan après une décision de la Cour suprême du Kenya d'arrêter le président soudanais s'il entre dans le pays d'Afrique orientale.Selon une déclaration du ministre kenyan des Affaires étrangères Wetangula Moses, le différend actuel ne va pas saper les relations cordiales entre les deux pays amis. «Le gouvernement du Kenya exprime donc sa profonde inquiétude devant la décision de la Haute Cour très peu serviables et fera tout en son pouvoir pour s'assurer que la décision ne porte pas atteinte aux relations très cordiales et fraternelles qui existent entre le Kenya et le Soudan », a déclaré Wetangula.
Khartoum a expulsé lundi l'ambassadeur kenyan Robert Mutua au Soudan après la décision de la Cour suprême du Kenya d'arrêter le président soudanais Omar Al-Béshir s'il était dans le pays et le remettre à la Cour pénale internationale pour répondre à des accusations de crime de génocide et de la guerre.
«Le Kenya n'a pas, par conséquent envisagé une mesure de rétorsion. En effet, le Kenya estime que de telles actions précipités et regrettables, peuvent avoir été engendrées par le mécontentement du gouvernement soudanais avec la décision de la cour suprême», a déclaré le ministre.
Auparavant, le ministère des Affaires étrangères du Soudan avait déclaré que la décision du tribunal de grande instance était liée à la politique intérieure du Kenya et n'affecterait pas les relations bilatérales.
Soudan ne reconnaît pas l'autorité de la CPI et le président soudanais a bafoué les mandats d'arrêt en effectuant des multiples voyages à l'étranger, mais surtout aux pays qui ne sont pas membres de la CPI.
L'ambassade du Soudan au Kenya a déclaré mardi qu'il était déçu par la décision du tribunal de grande instance qui a déclenché les querelles diplomatiques avec Khartoum.
L'ambassade a déclaré que la décision a sérieusement endommagé les relations entre les deux pays, ajoutant que le Soudan a déclaré que le Kenya devrait se conformer à une décision rendue par les pays africains membres de l'Union africaine de ne pas coopérer avec la CPI dans l'arrestation d'Al-Béchir s'il visite d'autres pays africains.
La CPI a délivré en 2009 son premier mandat d'arrêt contre Al- Béchir sur cinq chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et deux chefs d'accusation de crimes de guerre.
Un deuxième mandat a été lancé en 2010 sur trois chefs d'accusation supplémentaires de génocide. Le Kenya est partie au Statut de Rome qui a créé la CPI.
La CPI a fait valoir que le Kenya est obligé en tant qu'Etat membre d'arrêter le président soudanais. Les responsables de la cour basée à La Haye ont déclaré que si le Kenya ne se conforme pas avec le mandat de la CPI, elle peut signaler le Kenya au Conseil de sécurité de l'ONU.
Al-Béchir est entré en territoire kényan une fois depuis qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI en août 2010. C' était pour assister à la célébration de la nouvelle constitution du Kenya.
© Copyright Xinhuanet
NAIROBI -- Le Kenya a minimisé mardi les querelles diplomatiques avec le Soudan après une décision de la Cour suprême du Kenya d'arrêter le président soudanais s'il entre dans le pays d'Afrique orientale.Selon une déclaration du ministre kenyan des Affaires étrangères Wetangula Moses, le différend actuel ne va pas saper les relations cordiales entre les deux pays amis. «Le gouvernement du Kenya exprime donc sa profonde inquiétude devant la décision de la Haute Cour très peu serviables et fera tout en son pouvoir pour s'assurer que la décision ne porte pas atteinte aux relations très cordiales et fraternelles qui existent entre le Kenya et le Soudan », a déclaré Wetangula.
Khartoum a expulsé lundi l'ambassadeur kenyan Robert Mutua au Soudan après la décision de la Cour suprême du Kenya d'arrêter le président soudanais Omar Al-Béshir s'il était dans le pays et le remettre à la Cour pénale internationale pour répondre à des accusations de crime de génocide et de la guerre.
«Le Kenya n'a pas, par conséquent envisagé une mesure de rétorsion. En effet, le Kenya estime que de telles actions précipités et regrettables, peuvent avoir été engendrées par le mécontentement du gouvernement soudanais avec la décision de la cour suprême», a déclaré le ministre.
Auparavant, le ministère des Affaires étrangères du Soudan avait déclaré que la décision du tribunal de grande instance était liée à la politique intérieure du Kenya et n'affecterait pas les relations bilatérales.
Soudan ne reconnaît pas l'autorité de la CPI et le président soudanais a bafoué les mandats d'arrêt en effectuant des multiples voyages à l'étranger, mais surtout aux pays qui ne sont pas membres de la CPI.
L'ambassade du Soudan au Kenya a déclaré mardi qu'il était déçu par la décision du tribunal de grande instance qui a déclenché les querelles diplomatiques avec Khartoum.
L'ambassade a déclaré que la décision a sérieusement endommagé les relations entre les deux pays, ajoutant que le Soudan a déclaré que le Kenya devrait se conformer à une décision rendue par les pays africains membres de l'Union africaine de ne pas coopérer avec la CPI dans l'arrestation d'Al-Béchir s'il visite d'autres pays africains.
La CPI a délivré en 2009 son premier mandat d'arrêt contre Al- Béchir sur cinq chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et deux chefs d'accusation de crimes de guerre.
Un deuxième mandat a été lancé en 2010 sur trois chefs d'accusation supplémentaires de génocide. Le Kenya est partie au Statut de Rome qui a créé la CPI.
La CPI a fait valoir que le Kenya est obligé en tant qu'Etat membre d'arrêter le président soudanais. Les responsables de la cour basée à La Haye ont déclaré que si le Kenya ne se conforme pas avec le mandat de la CPI, elle peut signaler le Kenya au Conseil de sécurité de l'ONU.
Al-Béchir est entré en territoire kényan une fois depuis qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI en août 2010. C' était pour assister à la célébration de la nouvelle constitution du Kenya.
© Copyright Xinhuanet
R.D.C. - Editorial du "Monde": La guerre civile menace en RDC
(Le Monde 30/11/2011)
La République démocratique du Congo (RDC, le "Congo-Kinshasa"), deuxième plus vaste pays d'Afrique, l'un des plus peuplés et des plus misérables, est, une fois de plus, au bord de la guerre civile.Cette situation ne devrait laisser personne indifférent : ni l'ONU, ni les grandes puissances qui prétendent s'intéresser à l'Afrique, et encore moins les multinationales de tous bords qui exploitent les immenses ressources minières de la RDC.
C'est un pays déjà saigné par des années de conflits civils et régionaux (1998-2002), qui ont provoqué des centaines de milliers de morts. Immense - quatre fois la France -, il est à peine contrôlé par le pouvoir central et il est parcouru de bandes armées qui pillent, violent et tuent. La perspective d'un regain de guerre civile y est encore plus cauchemardesque qu'ailleurs.
Mais nombre d'observateurs sur place ne l'excluent pas au lendemain d'élections présidentielle et législatives qui se sont tenues dans le chaos. Elles ont eu lieu lundi 28 novembre. Le résultat de la première - un scrutin à un tour - devrait être connu le 6 décembre ; celui des secondes, en janvier. Les opérations de vote ont été marquées par la confusion, la fraude et la violence. Sur les dix candidats qui s'opposaient au président sortant, Joseph Kabila, quatre parmi les plus importants ont déjà demandé l'annulation du scrutin. Dans un pays où tout homme politique qui se respecte dispose d'une petite armée privée, ce n'est pas là affaire de simple contestation politico-juridique.
Tous les regards se tournent vers le mystérieux Joseph Kabila (40 ans). Le président congolais est un taiseux, aux apparitions rares, un jeune homme au destin pour le moins inattendu. Son camp est soupçonné de manipuler la commission de contrôle des élections.
Joseph Kabila été propulsé au pouvoir - on n'ose dire à la tête de l'Etat, tant celui-ci est en miettes - à 30 ans, en 2001. C'était après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré, qui avait fait tomber, en 1997, le vieux dictateur Mobutu Sese Seko.
Joseph a "légitimé" sa présence à la présidence lors d'un précédent scrutin en 2006, déjà contesté et déjà marqué par la violence. Il entend rester en place et accomplir un nouveau mandat. Son bilan est pourtant des plus maigres. Le pays est ravagé par la corruption et sous-administré. Le sous-sol regorge de richesses géologiques : or, diamants, cobalt, cuivre, uranium, coltan, pétrole. Mais l'écrasante majorité des quelque 68 millions de Congolais vit dans la misère : l'espérance de vie est de moins de 55 ans, le revenu de 1,25 dollar par jour.
La faiblesse et la corruption de l'administration centrale expliquent la malédiction de la RDC : elle est incapable d'organiser l'exploitation de ses ressources. Pays voisins et multinationales minières s'y comportent souvent en prédateurs.
La Chine, les Etats-Unis, l'Europe ont besoin des trésors que recèle le sous-sol du pays ; elles ne peuvent se désintéresser de ce qui s'y passe en surface.
30.11.11 | 12h48
Article paru dans l'édition du 01.12.11
© Copyright Le Monde
La République démocratique du Congo (RDC, le "Congo-Kinshasa"), deuxième plus vaste pays d'Afrique, l'un des plus peuplés et des plus misérables, est, une fois de plus, au bord de la guerre civile.Cette situation ne devrait laisser personne indifférent : ni l'ONU, ni les grandes puissances qui prétendent s'intéresser à l'Afrique, et encore moins les multinationales de tous bords qui exploitent les immenses ressources minières de la RDC.
C'est un pays déjà saigné par des années de conflits civils et régionaux (1998-2002), qui ont provoqué des centaines de milliers de morts. Immense - quatre fois la France -, il est à peine contrôlé par le pouvoir central et il est parcouru de bandes armées qui pillent, violent et tuent. La perspective d'un regain de guerre civile y est encore plus cauchemardesque qu'ailleurs.
Mais nombre d'observateurs sur place ne l'excluent pas au lendemain d'élections présidentielle et législatives qui se sont tenues dans le chaos. Elles ont eu lieu lundi 28 novembre. Le résultat de la première - un scrutin à un tour - devrait être connu le 6 décembre ; celui des secondes, en janvier. Les opérations de vote ont été marquées par la confusion, la fraude et la violence. Sur les dix candidats qui s'opposaient au président sortant, Joseph Kabila, quatre parmi les plus importants ont déjà demandé l'annulation du scrutin. Dans un pays où tout homme politique qui se respecte dispose d'une petite armée privée, ce n'est pas là affaire de simple contestation politico-juridique.
Tous les regards se tournent vers le mystérieux Joseph Kabila (40 ans). Le président congolais est un taiseux, aux apparitions rares, un jeune homme au destin pour le moins inattendu. Son camp est soupçonné de manipuler la commission de contrôle des élections.
Joseph Kabila été propulsé au pouvoir - on n'ose dire à la tête de l'Etat, tant celui-ci est en miettes - à 30 ans, en 2001. C'était après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré, qui avait fait tomber, en 1997, le vieux dictateur Mobutu Sese Seko.
Joseph a "légitimé" sa présence à la présidence lors d'un précédent scrutin en 2006, déjà contesté et déjà marqué par la violence. Il entend rester en place et accomplir un nouveau mandat. Son bilan est pourtant des plus maigres. Le pays est ravagé par la corruption et sous-administré. Le sous-sol regorge de richesses géologiques : or, diamants, cobalt, cuivre, uranium, coltan, pétrole. Mais l'écrasante majorité des quelque 68 millions de Congolais vit dans la misère : l'espérance de vie est de moins de 55 ans, le revenu de 1,25 dollar par jour.
La faiblesse et la corruption de l'administration centrale expliquent la malédiction de la RDC : elle est incapable d'organiser l'exploitation de ses ressources. Pays voisins et multinationales minières s'y comportent souvent en prédateurs.
La Chine, les Etats-Unis, l'Europe ont besoin des trésors que recèle le sous-sol du pays ; elles ne peuvent se désintéresser de ce qui s'y passe en surface.
30.11.11 | 12h48
Article paru dans l'édition du 01.12.11
© Copyright Le Monde
Guinée - Chinalco crée un consortium pour exploiter le projet de minerai de fer de Simandou en Guinée
(Xinhuanet 30/11/2011)
BEIJING --Le plus important producteur d'aluminium chinois,Aluminum Corporation of China (Chinalco), a annoncé lundi avoir formé avec plusieurs compagnies chinoises un consortium afin d'exploiter le projet de minerai de fer de Simandou en Guinée.
Le consortium a été créé conformément à un accord signé l'année dernière entre Chinalco et la compagnie australienne Rio Tinto pour investir conjointement dans le projet de Simandou, a indiqué le président de Chinalco, Xiong Weiping, lors de la cérémonie de création du consortium.
Chalco Hong Kong Ltd, une filiale de Chinalco, a fait équipe avec quatre autres sociétés chinoises (Baosteel Resources Co., China-Africa Development Fund Co., China Harbor Engineering Co. et une filiale de China Railway Construction Corp) pour former le consortium.
Une société holding de Chalco Hong Kong servira de plate-forme pour gérer le consortium et sera responsable de l'investissement dans le projet de Simandou et de la gestion durant les travaux.
M. Xiong a estimé lors de la cérémonie que l'établissement du consortium marquait l'entrée du projet de Simandou dans une phase de développement accéléré.
"Le consortium oeuvrera pour faire du projet un exemple de coopération sincère entre les sociétés chinoises dans les investissements à l'étranger, tout en apportant de réels bénéfices aux habitants de Simandou", a-t-il souligné.
En juillet 2010, Aluminum Corporation of China Limited (Chalco), une filiale de Chinalco cotée en bourse, a signé un accord de joint-venture avec Rio Tinto pour l'exploitation de la mine de Simandou en Guinée.
Les réserves en minerai de fer de la mine de Simandou sont estimées à près de cinq milliards de tonnes.
© Copyright Xinhuanet
BEIJING --Le plus important producteur d'aluminium chinois,Aluminum Corporation of China (Chinalco), a annoncé lundi avoir formé avec plusieurs compagnies chinoises un consortium afin d'exploiter le projet de minerai de fer de Simandou en Guinée.
Le consortium a été créé conformément à un accord signé l'année dernière entre Chinalco et la compagnie australienne Rio Tinto pour investir conjointement dans le projet de Simandou, a indiqué le président de Chinalco, Xiong Weiping, lors de la cérémonie de création du consortium.
Chalco Hong Kong Ltd, une filiale de Chinalco, a fait équipe avec quatre autres sociétés chinoises (Baosteel Resources Co., China-Africa Development Fund Co., China Harbor Engineering Co. et une filiale de China Railway Construction Corp) pour former le consortium.
Une société holding de Chalco Hong Kong servira de plate-forme pour gérer le consortium et sera responsable de l'investissement dans le projet de Simandou et de la gestion durant les travaux.
M. Xiong a estimé lors de la cérémonie que l'établissement du consortium marquait l'entrée du projet de Simandou dans une phase de développement accéléré.
"Le consortium oeuvrera pour faire du projet un exemple de coopération sincère entre les sociétés chinoises dans les investissements à l'étranger, tout en apportant de réels bénéfices aux habitants de Simandou", a-t-il souligné.
En juillet 2010, Aluminum Corporation of China Limited (Chalco), une filiale de Chinalco cotée en bourse, a signé un accord de joint-venture avec Rio Tinto pour l'exploitation de la mine de Simandou en Guinée.
Les réserves en minerai de fer de la mine de Simandou sont estimées à près de cinq milliards de tonnes.
© Copyright Xinhuanet
MALI • De bien troublants otages français !
(Courrier International 30/11/2011)
Serge Lazarivic et Philipe Verdon ont été enlevés dans le Nord du Mali le 24 novembre. Ils étaient officiellement en mission pour une société sud-africaine. Le Républicain de Bamako souligne le profil de barbouze de ces deux otages.
Philippe Verdon en janvier 2004, aux Comores. Le Français avait à l'époque été interpellé et écroué, accusé d'avoir aidé à fomenter un projet de coup d'État dans l'archipel.
Le 19 novembre, Serge Lazarivic, ingénieur des Mines et Philipe Verdon, géologue, deux experts commis par la société financière sud-africaine Neuville Stansield Capital pour expertiser la carrière de Dimamou [nord du pays] atterrissent à Bamako. Lazarivic vient pour la première fois au Mali. Verdon, lui, est un habitué de Bamako : il suit le projet de cimenterie depuis un moment avec Djibril Camara, le promoteur. L’avis des deux experts est vital pour les banques sud-africaines intéressées par le filon qui n’est pas donné : il coûte 225 millions d'euros. Mais il y a du marbre et du ciment pour deux cents ans à raison d’un million de tonnes par an. Et puis un millier d’emplois directs dans une zone où le chômage est roi.
Abattu par la nouvelle de l’enlèvement qu’il a apprise par Mamadou, le chauffeur des deux Français, Camara se rappelle encore les propos enthousiastes des deux géologues avec lesquels il entre en contact téléphonique: ''nulle part ailleurs, concluent-ils, nous n’avons vu du minerai d’une telle qualité !". Dans la nuit du 23 au 24 novembre, une fois les experts revenus de la carrière en compagnie de leur guide, Ibrahim Ould Dah que "six inconnus enturbannés et en boubou" font irruption vers une heure du matin dans la petite auberge du nom de Dombia, dans le nouveau quartier de Hombori, à Gao [deuxième grande ville du Nord après Tombouctou].
Le passé de Philipe Verdon, et dans une moindre mesure celui de Serge Lazarivic, sont flous. De simples recherches Google indiquent que le premier a pour le moins un parcours troublant. Il était dans le marais malgache, il a côtoyé Bob Denard [emblématique mercenaire] qui aurait même dit de lui qu’il est plus un homme d’affaire qu’un barbouze. La seule référence que nous ayons concernant Serge Lazarivic est qu’il dirige une société de gardiennage en France. Ce qui n’est pas exactement le profil d’un ingénieur des Mines, mais plutôt la couverture et le point de chute d’ancien barbouze. On peut a priori se demander pourquoi une banque sud-africaine les emploierait pour un projet aussi sérieux.
Ce qui est certain, c’est que le représentant de la Banque Mondiale à Bamako, Ousmane Diagana, dément l’information très tôt relayée que les deux experts étaient en mission pour la Banque Mondiale. Et le message des Nations-Unies est catégorique : les experts n’étaient en mission ni pour la Banque mondiale ni pour une quelconque agence onusienne ! Reste qu’ils ont été enlevés et enlevés dans le Gourma malien [la région de Gao], alors que la saison touristique va commencer. Et à quelques encablures de la campagne présidentielle française. Alors que la veille, un négociateur pour la libération des otages d’Arlit* -un ancien officier français- échappait à la mort avec le député malien qui l’accompagnait.
C'est donc, le cauchemar absolu pour Christian Rouyer, le remuant ambassadeur de France qui a pris fonction, il y a six mois, avec la consigne que "l’Elysée ne veut pas entendre parler d’un autre enlèvement de Français au Sahel" !
Note :* Il s'agit des quatre Français détenus au Niger depuis le 16 septembre 2010, collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom. Ils ont été enlevés à Arlit, au nord du Niger, un site d’extraction d’uranium, exploité par Areva.
Adam Thiam|Le Républicain
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Serge Lazarivic et Philipe Verdon ont été enlevés dans le Nord du Mali le 24 novembre. Ils étaient officiellement en mission pour une société sud-africaine. Le Républicain de Bamako souligne le profil de barbouze de ces deux otages.
Philippe Verdon en janvier 2004, aux Comores. Le Français avait à l'époque été interpellé et écroué, accusé d'avoir aidé à fomenter un projet de coup d'État dans l'archipel.
Le 19 novembre, Serge Lazarivic, ingénieur des Mines et Philipe Verdon, géologue, deux experts commis par la société financière sud-africaine Neuville Stansield Capital pour expertiser la carrière de Dimamou [nord du pays] atterrissent à Bamako. Lazarivic vient pour la première fois au Mali. Verdon, lui, est un habitué de Bamako : il suit le projet de cimenterie depuis un moment avec Djibril Camara, le promoteur. L’avis des deux experts est vital pour les banques sud-africaines intéressées par le filon qui n’est pas donné : il coûte 225 millions d'euros. Mais il y a du marbre et du ciment pour deux cents ans à raison d’un million de tonnes par an. Et puis un millier d’emplois directs dans une zone où le chômage est roi.
Abattu par la nouvelle de l’enlèvement qu’il a apprise par Mamadou, le chauffeur des deux Français, Camara se rappelle encore les propos enthousiastes des deux géologues avec lesquels il entre en contact téléphonique: ''nulle part ailleurs, concluent-ils, nous n’avons vu du minerai d’une telle qualité !". Dans la nuit du 23 au 24 novembre, une fois les experts revenus de la carrière en compagnie de leur guide, Ibrahim Ould Dah que "six inconnus enturbannés et en boubou" font irruption vers une heure du matin dans la petite auberge du nom de Dombia, dans le nouveau quartier de Hombori, à Gao [deuxième grande ville du Nord après Tombouctou].
Le passé de Philipe Verdon, et dans une moindre mesure celui de Serge Lazarivic, sont flous. De simples recherches Google indiquent que le premier a pour le moins un parcours troublant. Il était dans le marais malgache, il a côtoyé Bob Denard [emblématique mercenaire] qui aurait même dit de lui qu’il est plus un homme d’affaire qu’un barbouze. La seule référence que nous ayons concernant Serge Lazarivic est qu’il dirige une société de gardiennage en France. Ce qui n’est pas exactement le profil d’un ingénieur des Mines, mais plutôt la couverture et le point de chute d’ancien barbouze. On peut a priori se demander pourquoi une banque sud-africaine les emploierait pour un projet aussi sérieux.
Ce qui est certain, c’est que le représentant de la Banque Mondiale à Bamako, Ousmane Diagana, dément l’information très tôt relayée que les deux experts étaient en mission pour la Banque Mondiale. Et le message des Nations-Unies est catégorique : les experts n’étaient en mission ni pour la Banque mondiale ni pour une quelconque agence onusienne ! Reste qu’ils ont été enlevés et enlevés dans le Gourma malien [la région de Gao], alors que la saison touristique va commencer. Et à quelques encablures de la campagne présidentielle française. Alors que la veille, un négociateur pour la libération des otages d’Arlit* -un ancien officier français- échappait à la mort avec le député malien qui l’accompagnait.
C'est donc, le cauchemar absolu pour Christian Rouyer, le remuant ambassadeur de France qui a pris fonction, il y a six mois, avec la consigne que "l’Elysée ne veut pas entendre parler d’un autre enlèvement de Français au Sahel" !
Note :* Il s'agit des quatre Français détenus au Niger depuis le 16 septembre 2010, collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom. Ils ont été enlevés à Arlit, au nord du Niger, un site d’extraction d’uranium, exploité par Areva.
Adam Thiam|Le Républicain
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Togo - La Cour de Justice de la CEDEAO désavoue la Cour Constitutionnelle du Togo
(Afriques en Lutte 30/11/2011)
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) vient de recevoir la signification de l’arrêt N° ECW/ CCJ/ JUD/09/11, rendu le 07 octobre 2011, par la Cour de Justice de la CEDEAO, siégeant à Porto-Novo (République du Bénin), dans l’affaire qui oppose neuf députés ANC à l’Etat du Togo.
Cet arrêt établit clairement que les neuf députés n’ont jamais démissionné de leur mandat parlementaire et ordonne à l’Etat du Togo de réparer la violation des Droits de l’Homme dont ils sont victimes.
En conséquence, il revient à l’Etat du Togo, qui a également reçu signification de l’arrêt, de prendre les dispositions nécessaires pour que les neuf députés reprennent effectivement le plein exercice de leur mandat parlementaire à l’Assemblée nationale.
Il convient de rappeler que c’est le 22 novembre 2010, que la Cour Constitutionnelle du Togo a rendu publique une décision par laquelle elle révoque de leur mandat parlementaire, neuf députés appartenant à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Cette décision, prise sur la base de lettres de démission en blanc signées avant les élections législatives d’octobre 2007, est contraire aux dispositions de la Constitution du Togo qui interdit le mandat impératif.
Les députés révoqués ont saisi plusieurs organisations internationales, notamment l’Union Interparlementaire (UIP) et déposé auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO, une plainte à ce sujet.
Le caractère arbitraire et farfelu de cette décision et les conditions rocambolesques dans lesquelles elle a été prise, ont suscité la réprobation générale et appelaient à l’évidence, une condamnation ferme et sans ambiguïté par les instances saisies.
Ainsi, par une décision prise en avril 2011 et confirmée en juillet 2011, l’UIP a prononcé une condamnation contre les autorités togolaises et les a invitées à rétablir dans leurs droits, les députés révoqués.
L’arrêt rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO corrobore les décisions de l’UIP et met en évidence la partialité de la Cour Constitutionnelle qui prend systématiquement fait et cause pour le régime RPT, en violant délibérément la Constitution et les lois qu’elle doit respecter et faire respecter.
Cet arrêt désavoue la Cour Constitutionnelle et met à nu le caractère inique de ses décisions, notamment en matière de validation des candidatures aux élections, de proclamation des résultats des scrutins et d’examen des recours en contestation de ces résultats.
Il apparaît ainsi que contrairement aux missions que lui impose la Constitution, la Cour Constitutionnelle est devenue un instrument entre les mains du RPT pour couvrir ses fraudes électorales, préserver ses intérêts et assurer en toute impunité la pérennité du régime.
Cet arrêt dénonce et condamne également les multiples errements du bureau de l’Assemblée nationale qui ont conduit à la révocation des députés.
Voilà pourquoi, en demandant l’exécution pleine, entière et diligente de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO par l’Etat du Togo, l’ANC exige :
1) la dissolution de la Cour Constitutionnelle dans sa composition actuelle ;
2) La démission du bureau de l’Assemblée nationale.
L’ANC en appelle une fois encore à la communauté internationale afin qu’elle use de son influence pour amener les autorités togolaises à renoncer à la culture du coup de force permanent et à se conformer à la décision d’une juridiction supranationale.
L’ANC met en garde contre les conséquences de toute manœuvre visant à empêcher ou à retarder la reprise de l’exercice des mandats des députés.
Elle invite les populations à être constamment mobilisées pour arracher si nécessaire, le retour effectif des députés à l’Assemblée nationale.
Fait à Lomé, le 27 octobre 2011
Pour le Bureau national,
Le Président
Signé
Jean-Pierre FABRE
30 novembre 2011 par ANC (Togo) Justice
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L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) vient de recevoir la signification de l’arrêt N° ECW/ CCJ/ JUD/09/11, rendu le 07 octobre 2011, par la Cour de Justice de la CEDEAO, siégeant à Porto-Novo (République du Bénin), dans l’affaire qui oppose neuf députés ANC à l’Etat du Togo.
Cet arrêt établit clairement que les neuf députés n’ont jamais démissionné de leur mandat parlementaire et ordonne à l’Etat du Togo de réparer la violation des Droits de l’Homme dont ils sont victimes.
En conséquence, il revient à l’Etat du Togo, qui a également reçu signification de l’arrêt, de prendre les dispositions nécessaires pour que les neuf députés reprennent effectivement le plein exercice de leur mandat parlementaire à l’Assemblée nationale.
Il convient de rappeler que c’est le 22 novembre 2010, que la Cour Constitutionnelle du Togo a rendu publique une décision par laquelle elle révoque de leur mandat parlementaire, neuf députés appartenant à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Cette décision, prise sur la base de lettres de démission en blanc signées avant les élections législatives d’octobre 2007, est contraire aux dispositions de la Constitution du Togo qui interdit le mandat impératif.
Les députés révoqués ont saisi plusieurs organisations internationales, notamment l’Union Interparlementaire (UIP) et déposé auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO, une plainte à ce sujet.
Le caractère arbitraire et farfelu de cette décision et les conditions rocambolesques dans lesquelles elle a été prise, ont suscité la réprobation générale et appelaient à l’évidence, une condamnation ferme et sans ambiguïté par les instances saisies.
Ainsi, par une décision prise en avril 2011 et confirmée en juillet 2011, l’UIP a prononcé une condamnation contre les autorités togolaises et les a invitées à rétablir dans leurs droits, les députés révoqués.
L’arrêt rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO corrobore les décisions de l’UIP et met en évidence la partialité de la Cour Constitutionnelle qui prend systématiquement fait et cause pour le régime RPT, en violant délibérément la Constitution et les lois qu’elle doit respecter et faire respecter.
Cet arrêt désavoue la Cour Constitutionnelle et met à nu le caractère inique de ses décisions, notamment en matière de validation des candidatures aux élections, de proclamation des résultats des scrutins et d’examen des recours en contestation de ces résultats.
Il apparaît ainsi que contrairement aux missions que lui impose la Constitution, la Cour Constitutionnelle est devenue un instrument entre les mains du RPT pour couvrir ses fraudes électorales, préserver ses intérêts et assurer en toute impunité la pérennité du régime.
Cet arrêt dénonce et condamne également les multiples errements du bureau de l’Assemblée nationale qui ont conduit à la révocation des députés.
Voilà pourquoi, en demandant l’exécution pleine, entière et diligente de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO par l’Etat du Togo, l’ANC exige :
1) la dissolution de la Cour Constitutionnelle dans sa composition actuelle ;
2) La démission du bureau de l’Assemblée nationale.
L’ANC en appelle une fois encore à la communauté internationale afin qu’elle use de son influence pour amener les autorités togolaises à renoncer à la culture du coup de force permanent et à se conformer à la décision d’une juridiction supranationale.
L’ANC met en garde contre les conséquences de toute manœuvre visant à empêcher ou à retarder la reprise de l’exercice des mandats des députés.
Elle invite les populations à être constamment mobilisées pour arracher si nécessaire, le retour effectif des députés à l’Assemblée nationale.
Fait à Lomé, le 27 octobre 2011
Pour le Bureau national,
Le Président
Signé
Jean-Pierre FABRE
30 novembre 2011 par ANC (Togo) Justice
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Ghana - JOHN KUFUOR, ANCIEN PRESIDENT DU GHANA: « L’agriculture africaine est restée en marge du progrès »
(Le Pays 30/11/2011)
Le président John Kufuor évoque, dans la tribune ci-dessous, les défis de l’agriculture en Afrique et la place de la science dans l’amélioration des rendements. Il estime que l’agriculture, en Afrique, n’a pas suivi les progrès scientifiques et techniques. John Kufuor, président du Ghana de 2001 à 2009, est lauréat 2011 du Prix mondial de l’alimentation. Le Forum sur l’agriculture africaine du Réseau panafricain pour la chimie s’est tenu à Accra du 21 au 23 novembre.« Rien n’illustre mieux l’importance de la science pour l’agriculture africaine que la différence de productivité agricole entre notre continent et le monde. La productivité agricole mondiale a augmenté de 140% au cours des dernières décennies. Dans le même temps, en Afrique subsaharienne, elle a régressé. Les efforts déployés par les agriculteurs africains ne sont pas en cause ici. L’agriculture reste pour beaucoup une occupation épuisante, de l’aube au crépuscule, qui offre peu de répit et de rares satisfactions. C’est bien parce que l’agriculture a peu évolué sur notre continent que la science peut encore jouer un rôle essentiel. Ces chiffres déplorables rappellent que l’agriculture africaine est restée en marge des progrès scientifiques et techniques qui ont permis de multiplier les rendements dans de nombreuses autres parties du monde. Les nouvelles variétés de graines, d’engrais et de pesticides, les nouvelles techniques agricoles, maintenant globalement rependues, sont restées hors de portée des agriculteurs africains.
Les investissements dans ce secteur clé - qui permettent de mettre en œuvre ces découvertes à grande échelle - sont restés eux-aussi remarquablement insuffisants. Nous pouvons mesurer aujourd’hui les résultats de cette inconséquence. Une personne sur trois en Afrique sub saharienne souffre de faim chronique, la plus forte proportion au monde. Beaucoup d’autres sont sous-alimentés. Or, la malnutrition freine le progrès et handicape le développement de nombreuses vies. La malnutrition pendant la grossesse et l’enfance ralentit la croissance, fragilise la santé et réduit l’essor des facultés cognitives, notamment à l’école. Ses effets affectent l’économie et la société dans son ensemble, augmentant le coût des soins de santé, réduisant la productivité et la vitalité économique.
Le changement climatique rend ces défis pires encore. Même si les citoyens africains ont peu contribué à l’augmentation des émissions de CO2 dans l’atmosphère, notre continent n’échappera pas à ses effets. Déjà, les terres productives et les réserves d’eau s’amenuisent. Au Ghana, notre expérience a pourtant montré les progrès que la science peut apporter. En diffusant et vulgarisant les dernières connaissances scientifiques et, surtout, en accompagnant les agriculteurs pour leur permettre d’en tirer pleinement profit, nous avons obtenu des résultats importants. La production de cacao, une culture vitale pour le Ghana, a pratiquement triplé en dix ans.
La production de céréales et d’aliments de base comme le plantain, l’igname et le manioc, a aussi augmenté spectaculairement. En une décennie, le Ghana est passé d’importateur à exportateur net de produits agricoles. Notre production ne suffisait pas à nous nourrir ; en une décennie, nous avons progressé suffisamment pour exporter aujourd’hui nos surplus. Comme nous l’avons constaté dans d’autres parties du monde, la transformation de l’agriculture est aussi un puissant vecteur de progrès. Le Ghana est devenu le premier pays africain à réduire la pauvreté de moitié, complétant cet Objectif du millénaire avec sept ans d’avance. L’amélioration du secteur agricole au Ghana est, je crois, un exemple de réussite, mais de nombreux autres succès sont à l’œuvre en Afrique. Partout où des partenariats ambitieux se nouent entre scientifiques, agriculteurs et gouvernements, nous observons des résultats tout aussi impressionnants.
La tâche consiste maintenant à renforcer et à élargir ces partenariats, un objectif clé du Réseau panafricain pour la chimie, qui se réunit au Ghana fin novembre. Je rends hommage à la Société royale de chimie et à Syngenta pour leur soutien à cette collaboration académique importante. Car, il reste encore beaucoup à faire. Malgré certains progrès, les rendements agricoles en Afrique demeurent largement inférieurs à la moyenne mondiale. Nous avons besoin de rassembler les instituts de recherche sur le continent et au-delà, et de développer de nouvelles souches adaptées aux conditions climatiques propres à l’Afrique.
Avec des précipitations de plus en plus irrégulières, nous devons concentrer nos efforts sur des variétés moins gourmandes en eau et adapter nos techniques agricoles. Une des raisons de la faiblesse des rendements agricoles en Afrique réside dans le faible taux d’irrigation des terres cultivées. Le potentiel de développement sur cette question est immense. Avec le changement climatique et une pression grandissante sur les ressources naturelles, nous devons aussi trouver le moyen de cultiver avec moins d’eau. Les problèmes liés à l’eau sont aggravés par une multitude d’autres facteurs. Le transport des denrées alimentaires, des producteurs aux villes souffre du mauvais état des routes et de coûts de transport toujours plus élevés.
Sans infrastructure de stockage, les produits commencent souvent à pourrir avant même de pouvoir être vendus sur les marchés. A défaut de pouvoir valoriser leur production locale, les pays en développement se retrouvent ainsi forcés à importer des produits finis à des coûts bien plus élevés. La solution à long terme doit être une agriculture réellement durable, aussi bien dans les petites exploitations, qui rassemblent la majorité des producteurs en Afrique, que dans les grandes exploitations commerciales. Nous avons besoin des deux si nous voulons répondre aux besoins alimentaires du continent.
Comme le démontre la conférence d’Accra, nous assistons à un effort déterminé de la communauté scientifique pour trouver des solutions aux problèmes agricoles de l’Afrique. Si nous menons à bien cette tâche, et que les gouvernements et les donateurs fournissent les investissements nécessaires, l’agriculture africaine aura devant elle un avenir radieux. »
John Kufuor, ancien président du Ghana
© Copyright Le Pays
Le président John Kufuor évoque, dans la tribune ci-dessous, les défis de l’agriculture en Afrique et la place de la science dans l’amélioration des rendements. Il estime que l’agriculture, en Afrique, n’a pas suivi les progrès scientifiques et techniques. John Kufuor, président du Ghana de 2001 à 2009, est lauréat 2011 du Prix mondial de l’alimentation. Le Forum sur l’agriculture africaine du Réseau panafricain pour la chimie s’est tenu à Accra du 21 au 23 novembre.« Rien n’illustre mieux l’importance de la science pour l’agriculture africaine que la différence de productivité agricole entre notre continent et le monde. La productivité agricole mondiale a augmenté de 140% au cours des dernières décennies. Dans le même temps, en Afrique subsaharienne, elle a régressé. Les efforts déployés par les agriculteurs africains ne sont pas en cause ici. L’agriculture reste pour beaucoup une occupation épuisante, de l’aube au crépuscule, qui offre peu de répit et de rares satisfactions. C’est bien parce que l’agriculture a peu évolué sur notre continent que la science peut encore jouer un rôle essentiel. Ces chiffres déplorables rappellent que l’agriculture africaine est restée en marge des progrès scientifiques et techniques qui ont permis de multiplier les rendements dans de nombreuses autres parties du monde. Les nouvelles variétés de graines, d’engrais et de pesticides, les nouvelles techniques agricoles, maintenant globalement rependues, sont restées hors de portée des agriculteurs africains.
Les investissements dans ce secteur clé - qui permettent de mettre en œuvre ces découvertes à grande échelle - sont restés eux-aussi remarquablement insuffisants. Nous pouvons mesurer aujourd’hui les résultats de cette inconséquence. Une personne sur trois en Afrique sub saharienne souffre de faim chronique, la plus forte proportion au monde. Beaucoup d’autres sont sous-alimentés. Or, la malnutrition freine le progrès et handicape le développement de nombreuses vies. La malnutrition pendant la grossesse et l’enfance ralentit la croissance, fragilise la santé et réduit l’essor des facultés cognitives, notamment à l’école. Ses effets affectent l’économie et la société dans son ensemble, augmentant le coût des soins de santé, réduisant la productivité et la vitalité économique.
Le changement climatique rend ces défis pires encore. Même si les citoyens africains ont peu contribué à l’augmentation des émissions de CO2 dans l’atmosphère, notre continent n’échappera pas à ses effets. Déjà, les terres productives et les réserves d’eau s’amenuisent. Au Ghana, notre expérience a pourtant montré les progrès que la science peut apporter. En diffusant et vulgarisant les dernières connaissances scientifiques et, surtout, en accompagnant les agriculteurs pour leur permettre d’en tirer pleinement profit, nous avons obtenu des résultats importants. La production de cacao, une culture vitale pour le Ghana, a pratiquement triplé en dix ans.
La production de céréales et d’aliments de base comme le plantain, l’igname et le manioc, a aussi augmenté spectaculairement. En une décennie, le Ghana est passé d’importateur à exportateur net de produits agricoles. Notre production ne suffisait pas à nous nourrir ; en une décennie, nous avons progressé suffisamment pour exporter aujourd’hui nos surplus. Comme nous l’avons constaté dans d’autres parties du monde, la transformation de l’agriculture est aussi un puissant vecteur de progrès. Le Ghana est devenu le premier pays africain à réduire la pauvreté de moitié, complétant cet Objectif du millénaire avec sept ans d’avance. L’amélioration du secteur agricole au Ghana est, je crois, un exemple de réussite, mais de nombreux autres succès sont à l’œuvre en Afrique. Partout où des partenariats ambitieux se nouent entre scientifiques, agriculteurs et gouvernements, nous observons des résultats tout aussi impressionnants.
La tâche consiste maintenant à renforcer et à élargir ces partenariats, un objectif clé du Réseau panafricain pour la chimie, qui se réunit au Ghana fin novembre. Je rends hommage à la Société royale de chimie et à Syngenta pour leur soutien à cette collaboration académique importante. Car, il reste encore beaucoup à faire. Malgré certains progrès, les rendements agricoles en Afrique demeurent largement inférieurs à la moyenne mondiale. Nous avons besoin de rassembler les instituts de recherche sur le continent et au-delà, et de développer de nouvelles souches adaptées aux conditions climatiques propres à l’Afrique.
Avec des précipitations de plus en plus irrégulières, nous devons concentrer nos efforts sur des variétés moins gourmandes en eau et adapter nos techniques agricoles. Une des raisons de la faiblesse des rendements agricoles en Afrique réside dans le faible taux d’irrigation des terres cultivées. Le potentiel de développement sur cette question est immense. Avec le changement climatique et une pression grandissante sur les ressources naturelles, nous devons aussi trouver le moyen de cultiver avec moins d’eau. Les problèmes liés à l’eau sont aggravés par une multitude d’autres facteurs. Le transport des denrées alimentaires, des producteurs aux villes souffre du mauvais état des routes et de coûts de transport toujours plus élevés.
Sans infrastructure de stockage, les produits commencent souvent à pourrir avant même de pouvoir être vendus sur les marchés. A défaut de pouvoir valoriser leur production locale, les pays en développement se retrouvent ainsi forcés à importer des produits finis à des coûts bien plus élevés. La solution à long terme doit être une agriculture réellement durable, aussi bien dans les petites exploitations, qui rassemblent la majorité des producteurs en Afrique, que dans les grandes exploitations commerciales. Nous avons besoin des deux si nous voulons répondre aux besoins alimentaires du continent.
Comme le démontre la conférence d’Accra, nous assistons à un effort déterminé de la communauté scientifique pour trouver des solutions aux problèmes agricoles de l’Afrique. Si nous menons à bien cette tâche, et que les gouvernements et les donateurs fournissent les investissements nécessaires, l’agriculture africaine aura devant elle un avenir radieux. »
John Kufuor, ancien président du Ghana
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Afrique du Sud - Perspectives stables pour le système bancaire sud-africain, selon Moody's
(Xinhuanet 30/11/2011)
JOHANNESBURG -- L'agence de notation Moody's attribue des perspectives stables au système bancaire sud-africain, a rapporté mardi le quotidien sud-africain Business Day.Cette évaluation de Moody's est importante pour l'Afrique du Sud après la récente révision à la baisse des perspectives sur la dette de la première économie du continent africain.
Le secteur bancaire du pays dispose de solides réserves de capitaux tampons, tandis que la qualité des actifs ne devrait pas se détériorer, malgré des niveaux élevés d'endettement des ménages, selon Moody's.
L'agence a également déclaré ne pas s'attendre à des changements majeurs des conditions fondamentales de crédit dans le système bancaire sud-africain dans les 18 prochains mois.
Plus tôt ce mois-ci, Moody's a abaissé ses perspectives sur la note de la dette souveraine de l'Afrique du Sud, qui sont passées de "stables" à "négatives".
© Copyright Xinhuanet
JOHANNESBURG -- L'agence de notation Moody's attribue des perspectives stables au système bancaire sud-africain, a rapporté mardi le quotidien sud-africain Business Day.Cette évaluation de Moody's est importante pour l'Afrique du Sud après la récente révision à la baisse des perspectives sur la dette de la première économie du continent africain.
Le secteur bancaire du pays dispose de solides réserves de capitaux tampons, tandis que la qualité des actifs ne devrait pas se détériorer, malgré des niveaux élevés d'endettement des ménages, selon Moody's.
L'agence a également déclaré ne pas s'attendre à des changements majeurs des conditions fondamentales de crédit dans le système bancaire sud-africain dans les 18 prochains mois.
Plus tôt ce mois-ci, Moody's a abaissé ses perspectives sur la note de la dette souveraine de l'Afrique du Sud, qui sont passées de "stables" à "négatives".
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Niger - Electricité: Le Niger lance trois projets de barrages pour accroître sa capacité limitée à 150 MW
(Afriquinfos 30/11/2011)
Evaluée pour l'heure actuelle à 150 MW, la capacité de production de l'énergie électrique du Niger est en voie d'accroître avec la réalisation annoncée de trois projets de centrales et de barrage, a déclaré à Xinhua lors d'une réunion africaine sur le secteur à Yaoundé, le secrétaire général de Nigelec (Niger Electricité), Mahamadou Arzika.Ces investissements pour lesquels les financements sont estimés entre 80 et 150 milliards de francs CFA (60 et 300 millions USD) vont assurément augmenter le taux d'accès de populations nigériennes à cette source, situé entre 10 et 12% au plan national et 2 à 3% pour le monde rural, a précisé par ailleurs M. Arzika.
Question : Quelle est la capacité installée de l'énergie électrique au Niger ?
Réponse : La capacité installée dans tout le pays est à peu près 150 MW pour la partie Nigelec et une trentaine de mégawatts pour la partie Sonichar, comme on a deux sociétés en fait qui s'occupe des services de l'électricité.
Q : Ça fait quel pourcentage de la population nigérienne qui a accès à l'électricité ?
R : Quand vous parlez de l'accès, pour l'accès aux services de l'électricité, nous avons à peu près 20 à 25% de la population, mais l'accès direct, c'est-à-dire les gens qui ont l'électricité de façon permanente et quotidienne, on est peut-être entre 10 et 12% pour le moment. Donc, ça veut dire qu'il y a du chemin à faire.
Q : C'est le taux national ? A combien estimez-vous l'accès dans l'arrière-pays ?
R : Dans le monde rural, c'est de l'ordre de 2 à 3%. C'est très faible. Pour le moment, c'est l'énergie électrique qui est encore plus à la disposition des citadins qu'à la disposition des masses paysannes qui sont dans des localités reculées. C'est pour cela que le gouvernement a entrepris justement de développer un programme d'électrification rurale pour que ces masses paysannes puissent utiliser également l'énergie électrique pour leur bien-être économique et social.
Q : Quels projets sont-ils menés aujourd'hui pour accroître la capacité de production ?
R : Au Niger pour le moment, nous avons trois grands projets pour accroître la production de l'énergie électrique. Le premier consiste à installer une centrale thermique diesel de 100 MW. C'est un projet à court terme, parce qu'on a espoir qu'il finisse d'ici douze à quinze mois.
Et le deuxième, c'est le projet d'un barrage hydroélectrique de 130 MW sur le fleuve Niger, pour lequel les travaux ont commencé, il y a un délai de 5-6 ans pour le finir. Et enfin le troisième projet, c'est un projet de centrale thermique à charbon, comme nous avons d'importants gisements de charbon, pour une capacité initiale de 200 MW. Cette capacité, compte tenu des réserves de charbon, peut être accrue à 500 voire 1.000 MW.
Q : Quels sont les coûts de ces investissements ?
R : Le projet de centrale diesel, c'est un projet estimé à peu à 80 milliards de francs CFA (160 millions USD, ndlr). Le financement est partiellement acquis. Et le projet de centrale hydroélectrique, la centrale plus les ouvrages associés, ça fait à peu près 100 milliards de francs CFA (200 millions USD), en dehors du coût des ouvrages du barrage.
Parce qu'il s'agit d'un barrage à buts multiples, donc qui a été conçu et qui va être construit pour la régulation du débit du fleuve pour l'agriculture et bien sûr pour la production de l'énergie électrique. Maintenant pour la centrale thermique à charbon, les études de faisabilité sont en cours, donc les coûts ne sont pas définitivement définis mais on les estime à près de 150 milliards de francs CFA (300 millions USD).
Q : Comment ces financements sont-ils mobilisés ?
R : Pour le moment, c'est les 80 milliards qui sont mobilisés, une partie sur fonds propres, une partie avec les bailleurs de fonds, notamment la BOAD (Banque ouest-africaine pour le développement, ndlr).
Les autres barrages hydroélectriques, il y a plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux qui interviennent, notamment la Banque mondiale, la BAD (Banque africaine de développement, ndlr), la BID c'est-à-dire la Banque islamique de développement, et certains partenaires bilatéraux, amis du Niger.
YAOUNDE (Xinhua)
© Copyright Afriquinfos
Evaluée pour l'heure actuelle à 150 MW, la capacité de production de l'énergie électrique du Niger est en voie d'accroître avec la réalisation annoncée de trois projets de centrales et de barrage, a déclaré à Xinhua lors d'une réunion africaine sur le secteur à Yaoundé, le secrétaire général de Nigelec (Niger Electricité), Mahamadou Arzika.Ces investissements pour lesquels les financements sont estimés entre 80 et 150 milliards de francs CFA (60 et 300 millions USD) vont assurément augmenter le taux d'accès de populations nigériennes à cette source, situé entre 10 et 12% au plan national et 2 à 3% pour le monde rural, a précisé par ailleurs M. Arzika.
Question : Quelle est la capacité installée de l'énergie électrique au Niger ?
Réponse : La capacité installée dans tout le pays est à peu près 150 MW pour la partie Nigelec et une trentaine de mégawatts pour la partie Sonichar, comme on a deux sociétés en fait qui s'occupe des services de l'électricité.
Q : Ça fait quel pourcentage de la population nigérienne qui a accès à l'électricité ?
R : Quand vous parlez de l'accès, pour l'accès aux services de l'électricité, nous avons à peu près 20 à 25% de la population, mais l'accès direct, c'est-à-dire les gens qui ont l'électricité de façon permanente et quotidienne, on est peut-être entre 10 et 12% pour le moment. Donc, ça veut dire qu'il y a du chemin à faire.
Q : C'est le taux national ? A combien estimez-vous l'accès dans l'arrière-pays ?
R : Dans le monde rural, c'est de l'ordre de 2 à 3%. C'est très faible. Pour le moment, c'est l'énergie électrique qui est encore plus à la disposition des citadins qu'à la disposition des masses paysannes qui sont dans des localités reculées. C'est pour cela que le gouvernement a entrepris justement de développer un programme d'électrification rurale pour que ces masses paysannes puissent utiliser également l'énergie électrique pour leur bien-être économique et social.
Q : Quels projets sont-ils menés aujourd'hui pour accroître la capacité de production ?
R : Au Niger pour le moment, nous avons trois grands projets pour accroître la production de l'énergie électrique. Le premier consiste à installer une centrale thermique diesel de 100 MW. C'est un projet à court terme, parce qu'on a espoir qu'il finisse d'ici douze à quinze mois.
Et le deuxième, c'est le projet d'un barrage hydroélectrique de 130 MW sur le fleuve Niger, pour lequel les travaux ont commencé, il y a un délai de 5-6 ans pour le finir. Et enfin le troisième projet, c'est un projet de centrale thermique à charbon, comme nous avons d'importants gisements de charbon, pour une capacité initiale de 200 MW. Cette capacité, compte tenu des réserves de charbon, peut être accrue à 500 voire 1.000 MW.
Q : Quels sont les coûts de ces investissements ?
R : Le projet de centrale diesel, c'est un projet estimé à peu à 80 milliards de francs CFA (160 millions USD, ndlr). Le financement est partiellement acquis. Et le projet de centrale hydroélectrique, la centrale plus les ouvrages associés, ça fait à peu près 100 milliards de francs CFA (200 millions USD), en dehors du coût des ouvrages du barrage.
Parce qu'il s'agit d'un barrage à buts multiples, donc qui a été conçu et qui va être construit pour la régulation du débit du fleuve pour l'agriculture et bien sûr pour la production de l'énergie électrique. Maintenant pour la centrale thermique à charbon, les études de faisabilité sont en cours, donc les coûts ne sont pas définitivement définis mais on les estime à près de 150 milliards de francs CFA (300 millions USD).
Q : Comment ces financements sont-ils mobilisés ?
R : Pour le moment, c'est les 80 milliards qui sont mobilisés, une partie sur fonds propres, une partie avec les bailleurs de fonds, notamment la BOAD (Banque ouest-africaine pour le développement, ndlr).
Les autres barrages hydroélectriques, il y a plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux qui interviennent, notamment la Banque mondiale, la BAD (Banque africaine de développement, ndlr), la BID c'est-à-dire la Banque islamique de développement, et certains partenaires bilatéraux, amis du Niger.
YAOUNDE (Xinhua)
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Rwanda - Le héros du film Hôtel Rwanda traqué par la justice
(Afrik.com 30/11/2011)
Le parquet général du Rwanda a accusé mardi Paul Rusesabagina, dont l’histoire durant le génocide a inspiré le célèbre film "Hôtel Rwanda", de soutenir les rebelles hutus du FDLR basé en République démocratique du Congo. Paul Rusesabagina, qui vit en Belgique, gérait un hôtel à Kigali en 1994, où il a recueilli des milliers de Tutsies qui fuyaient les massacres.
Paul Rusesabagina dans le collimateur de la justice rwandaise. L’ancien dirigeant de l’hôtel des Milles collines à Kigali est accusé de financer avec d’autres de ses compatriotes, qui vivent en Belgique et aux Etats-Unis, les rebelles hutus des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR). Le mouvement basé en République démocratique du Congo (RDC), dont certains membres sont accusés d’avoir pris part au génocide contre les Tutsis, est considéré par les autorités rwandaises comme une menace contre la sécurité de leur pays.
Martin Ngoga, le procureur général, a affirmé disposer de la preuve des transferts d’argent que Paul Rusesabagina aurait effectué avec l’aide de l’opposante hutu, Victoire Ingabere, présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), actuellement détenue au Rwanda pour complicité de terrorisme et atteinte à la sureté de l’Etat.
Mais Paul Rusesabagina, 57 ans, exilé en Belgique, a rejeté toutes ces accusations. Actuellement hospitalisé à Bruxelles, il a indiqué lundi lors d’une interview accordé à VOA qu’il n’a pas envoyé d’argent au Rwanda depuis au moins sept ans. Selon lui, le gouvernement mène une campagne de dénigrement à son encontre. Elle a été entamée par « le président Kagamé lui-même par des insultes à ma personne, et des menaces d’élimination physique par des accidents de voiture », a-t-il dit. Pour lui, « les dirigeants du Rwanda sont aussi accusés d’avoir commis un génocide contre les Hutus au Congo ». Il estime que « ce sont des criminels et génocidaires présumés, comme tant d’autres génocidaires présumés qui sont dans l’impasse, et qui voudraient se défouler sur la population ».
Un héros contesté
L’ancien directeur adjoint de l’hôtel des Milles collines, qui a inspiré le film hollywoodien Hôtel Rwanda, est célèbre pour avoir recueilli, en 1994, 1 268 Tutsis et Hutus modérés menacés d’être exécutés durant le génocide. Président de la fondation « Hotel Rwanda Rusesabagina Foundation », il se considère comme « l’avocat de la solution par le dialogue » entre les deux ethnies. Basée à Chicago, la Fondation organise plusieurs conférences chaque année. Une initiative qui lui a valu à la mi-novembre à Washington, le prix de la Fondation Lantos pour les droits de l’Homme et la justice.
Si son rôle durant le génocide a été salué par la communauté internationale, ce n’est pas toujours la même chose pour nombre de ses compatriotes qui racontent une toute autre version. Alors que l’ex-directeur assure avoir utilisé son influence pour prêter main forte aux Tutsis et Hutus qui ont fui vers l’hôtel des Mille Collines, qui était sous la protection de l’ONU, certains rescapés de l’hôtel ne confirment pas cette hypothèse rendue célèbre par le film. L’association Rwandaise au Canada et bien d’autres l’accusent en réalité d’avoir exigé de l’argent pour secourir les victimes.
Alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Canada, à Winnipeg, début novembre, pour rencontrer l’ancien vice-président américain Al Gore et d’autres dignitaires, Paul Rusesabagina a été contraint d’annuler sa visite à la suite d’une forte contestation de la communauté rwandaise du pays. Celle de Toronto a aussi demandé au gouvernement fédéral de refuser son entrée au Canada.
par Assanatou Baldé
© Copyright Afrik.com
Le parquet général du Rwanda a accusé mardi Paul Rusesabagina, dont l’histoire durant le génocide a inspiré le célèbre film "Hôtel Rwanda", de soutenir les rebelles hutus du FDLR basé en République démocratique du Congo. Paul Rusesabagina, qui vit en Belgique, gérait un hôtel à Kigali en 1994, où il a recueilli des milliers de Tutsies qui fuyaient les massacres.
Paul Rusesabagina dans le collimateur de la justice rwandaise. L’ancien dirigeant de l’hôtel des Milles collines à Kigali est accusé de financer avec d’autres de ses compatriotes, qui vivent en Belgique et aux Etats-Unis, les rebelles hutus des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR). Le mouvement basé en République démocratique du Congo (RDC), dont certains membres sont accusés d’avoir pris part au génocide contre les Tutsis, est considéré par les autorités rwandaises comme une menace contre la sécurité de leur pays.
Martin Ngoga, le procureur général, a affirmé disposer de la preuve des transferts d’argent que Paul Rusesabagina aurait effectué avec l’aide de l’opposante hutu, Victoire Ingabere, présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), actuellement détenue au Rwanda pour complicité de terrorisme et atteinte à la sureté de l’Etat.
Mais Paul Rusesabagina, 57 ans, exilé en Belgique, a rejeté toutes ces accusations. Actuellement hospitalisé à Bruxelles, il a indiqué lundi lors d’une interview accordé à VOA qu’il n’a pas envoyé d’argent au Rwanda depuis au moins sept ans. Selon lui, le gouvernement mène une campagne de dénigrement à son encontre. Elle a été entamée par « le président Kagamé lui-même par des insultes à ma personne, et des menaces d’élimination physique par des accidents de voiture », a-t-il dit. Pour lui, « les dirigeants du Rwanda sont aussi accusés d’avoir commis un génocide contre les Hutus au Congo ». Il estime que « ce sont des criminels et génocidaires présumés, comme tant d’autres génocidaires présumés qui sont dans l’impasse, et qui voudraient se défouler sur la population ».
Un héros contesté
L’ancien directeur adjoint de l’hôtel des Milles collines, qui a inspiré le film hollywoodien Hôtel Rwanda, est célèbre pour avoir recueilli, en 1994, 1 268 Tutsis et Hutus modérés menacés d’être exécutés durant le génocide. Président de la fondation « Hotel Rwanda Rusesabagina Foundation », il se considère comme « l’avocat de la solution par le dialogue » entre les deux ethnies. Basée à Chicago, la Fondation organise plusieurs conférences chaque année. Une initiative qui lui a valu à la mi-novembre à Washington, le prix de la Fondation Lantos pour les droits de l’Homme et la justice.
Si son rôle durant le génocide a été salué par la communauté internationale, ce n’est pas toujours la même chose pour nombre de ses compatriotes qui racontent une toute autre version. Alors que l’ex-directeur assure avoir utilisé son influence pour prêter main forte aux Tutsis et Hutus qui ont fui vers l’hôtel des Mille Collines, qui était sous la protection de l’ONU, certains rescapés de l’hôtel ne confirment pas cette hypothèse rendue célèbre par le film. L’association Rwandaise au Canada et bien d’autres l’accusent en réalité d’avoir exigé de l’argent pour secourir les victimes.
Alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Canada, à Winnipeg, début novembre, pour rencontrer l’ancien vice-président américain Al Gore et d’autres dignitaires, Paul Rusesabagina a été contraint d’annuler sa visite à la suite d’une forte contestation de la communauté rwandaise du pays. Celle de Toronto a aussi demandé au gouvernement fédéral de refuser son entrée au Canada.
par Assanatou Baldé
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Cote d'Ivoire : retour au pays d'une cinquantaine de partisans de Laurent Gbagbo en provenance du Ghana
(Xinhuanet 30/11/2011)
ABIDJAN -- Une cinquantaine de partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont rentrés mardi de leur exil à Accra (Ghana), huit mois après la crise post-électorale qui a fait en Côte d'Ivoire au moins 3 000 morts et plus de 100 000 déplacés internes et exilés.
Les exilés de retour, avec à leur tête le maire de la commune abidjanaise de Yopougon, Jean Félicien Gbamnan Djidan, ont été accueillis à l'aéroport d'Abidjan par une délégation du ministère de l'Intérieur envoyée par M. Hamed Bakayoko, a constaté un journaliste de Xinhua sur place.
"Nous avons décidé de mettre fin à cet exil, parce que nous savons que le président Alassane Ouattara tient à ce que la Cote d'Ivoire soit rassemblée et qu'il n'a de cesse d'appeler au retour de tous Ivoiriens pour participer à la paix, à la réconciliation", a déclaré M. Gbamnan Djidan.
"Nous sommes là sans condition, pour nous mettre à la disposition du gouvernement de la Cote d'Ivoire, à la disposition aussi du peuple ivoirien pour que nous aussi nous participions a la réconciliation", a-t-il poursuivi.
Le maire de Yopougon a indiqué que "beaucoup d'Ivoiriens veuillent rentrer, mais la peur les préoccupe encore, certains estiment qu'ils ont perdu leurs biens, d'autres ont peur des représailles".
"Il faut que la vie prenne le devant face à la mort, sur les guerres ", a-t-il ajouté promettant de se mettre en mission pour que les autres encore en exil rentrent au pays.
"La Cote d'Ivoire c'est notre pays, personne n'est exclu il faut qu'on prenne courage, il faut qu'on s'accepte, il faut qu'on se parle", a-t-il conclu.
Selon un autre exilé, Monsieur Evariste Yaké, une délégation composée de 50 autres personnes serait en route pour Abidjan "dès demain ou après demain", au cas où "les dispitives sécuritaires seront toujours assurées comme aujourd'hui".
© Copyright Xinhuanet
ABIDJAN -- Une cinquantaine de partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont rentrés mardi de leur exil à Accra (Ghana), huit mois après la crise post-électorale qui a fait en Côte d'Ivoire au moins 3 000 morts et plus de 100 000 déplacés internes et exilés.
Les exilés de retour, avec à leur tête le maire de la commune abidjanaise de Yopougon, Jean Félicien Gbamnan Djidan, ont été accueillis à l'aéroport d'Abidjan par une délégation du ministère de l'Intérieur envoyée par M. Hamed Bakayoko, a constaté un journaliste de Xinhua sur place.
"Nous avons décidé de mettre fin à cet exil, parce que nous savons que le président Alassane Ouattara tient à ce que la Cote d'Ivoire soit rassemblée et qu'il n'a de cesse d'appeler au retour de tous Ivoiriens pour participer à la paix, à la réconciliation", a déclaré M. Gbamnan Djidan.
"Nous sommes là sans condition, pour nous mettre à la disposition du gouvernement de la Cote d'Ivoire, à la disposition aussi du peuple ivoirien pour que nous aussi nous participions a la réconciliation", a-t-il poursuivi.
Le maire de Yopougon a indiqué que "beaucoup d'Ivoiriens veuillent rentrer, mais la peur les préoccupe encore, certains estiment qu'ils ont perdu leurs biens, d'autres ont peur des représailles".
"Il faut que la vie prenne le devant face à la mort, sur les guerres ", a-t-il ajouté promettant de se mettre en mission pour que les autres encore en exil rentrent au pays.
"La Cote d'Ivoire c'est notre pays, personne n'est exclu il faut qu'on prenne courage, il faut qu'on s'accepte, il faut qu'on se parle", a-t-il conclu.
Selon un autre exilé, Monsieur Evariste Yaké, une délégation composée de 50 autres personnes serait en route pour Abidjan "dès demain ou après demain", au cas où "les dispitives sécuritaires seront toujours assurées comme aujourd'hui".
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Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger - Afrique de l'Ouest : des bailleurs de fonds prêts à financer l'interconnexion ferroviaire dans la sous région
(Xinhuanet 30/11/2011)
NIAMEY -- Des partenaires techniques et financiers ont exprimé mardi à Niamey leur "disponibilité" à soutenir le projet de création d'un chemin de fer reliant les principales villes de la sous région ouest-africaine.
Le projet est relatif à la boucle ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Téra-Dori-Ouagadougou-Abidjan traversant le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Le tronçon ferroviaire est long de 2 970 kilomètres. "Les partenaires techniques et financiers ont confirmé leur disponibilité à apporter leur soutien à la réalisation de cet important projet d'intégration économique régionale pour la sous-région ouest-africaine", indique le communiqué final d'une table-ronde des bailleurs de fonds ouverte mardi.
Ils ont exprimé leur "intérêt à financer les études complémentaires et à appuyer le comité de pilotage", poursuit le communiqué final.
Selon le texte, une "feuille de route" doit être élaborée dans "les meilleurs délais" de manière à boucler le financement pour permettre le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation en 2014.
A l'issue des travaux, les Etats ont décidé de la mise en place d'un Comité de pilotage, structure centrale de décision, de coordination et de concertation dans le cadre de la réalisation du projet. La présidence de ce comité a été confiée au Niger.
Les Etats ont également décidé de la mise en place de trois sous-comités chargés des questions techniques, institutionnelles et de financement.
La réunion s'est ouverte en présence du président nigérien Issoufou Mahamadou avec la participation des responsables politiques et coutumiers du Niger et des ministres des pays de la sous région partageant le projet.
© Copyright Xinhuanet
NIAMEY -- Des partenaires techniques et financiers ont exprimé mardi à Niamey leur "disponibilité" à soutenir le projet de création d'un chemin de fer reliant les principales villes de la sous région ouest-africaine.
Le projet est relatif à la boucle ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Téra-Dori-Ouagadougou-Abidjan traversant le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Le tronçon ferroviaire est long de 2 970 kilomètres. "Les partenaires techniques et financiers ont confirmé leur disponibilité à apporter leur soutien à la réalisation de cet important projet d'intégration économique régionale pour la sous-région ouest-africaine", indique le communiqué final d'une table-ronde des bailleurs de fonds ouverte mardi.
Ils ont exprimé leur "intérêt à financer les études complémentaires et à appuyer le comité de pilotage", poursuit le communiqué final.
Selon le texte, une "feuille de route" doit être élaborée dans "les meilleurs délais" de manière à boucler le financement pour permettre le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation en 2014.
A l'issue des travaux, les Etats ont décidé de la mise en place d'un Comité de pilotage, structure centrale de décision, de coordination et de concertation dans le cadre de la réalisation du projet. La présidence de ce comité a été confiée au Niger.
Les Etats ont également décidé de la mise en place de trois sous-comités chargés des questions techniques, institutionnelles et de financement.
La réunion s'est ouverte en présence du président nigérien Issoufou Mahamadou avec la participation des responsables politiques et coutumiers du Niger et des ministres des pays de la sous région partageant le projet.
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Madagascar : une attention particulière accordée au riz pour faire face à la période de soudure
(Xinhuanet 30/11/2011)
ANTANANARIVO -- La nouvelle ministre malgache du Commerce, Olga Ramalason, accordera une attention particulière au secteur du riz afin de faire face à la période de soudure, selon un communiqué officiel publié mardi.
"Une attention particulière sera accordée au riz, la principale denrée alimentaire des malgaches pour se préparer sérieusement à la période de soudure qui se passe entre le mois de novembre et mars de chaque année et qui correspond à la période de repiquage et de la pousse du riz", a affirmé la ministre dans le communiqué.
Le stock de riz disponible doit être évalué et étudié afin d' anticiper et d'éviter les éventuelles crises de riz ou l'inflation galopante, a-t-elle indiqué.
Olga Ramalason a également incité les opérateurs en riz à faire des importations pour combler le manque d'approvisionnement et en cas d'insuffisance de la production.
Des mesures seront également prises afin que tous les malgaches puissent s'acheter du riz à un prix raisonnable qui ne lèse pas non plus les opérateurs nationaux.
Le riz est l'aliment de base des Malgaches. La production de la grande île est estimée aux environs de 5,9 millions de tonnes par an qui sont insuffisantes pour la consommation nationale.
Entre janvier et septembre de cette année, Madagascar a importé 124.000 tonnes de riz.
© Copyright Xinhuanet
ANTANANARIVO -- La nouvelle ministre malgache du Commerce, Olga Ramalason, accordera une attention particulière au secteur du riz afin de faire face à la période de soudure, selon un communiqué officiel publié mardi.
"Une attention particulière sera accordée au riz, la principale denrée alimentaire des malgaches pour se préparer sérieusement à la période de soudure qui se passe entre le mois de novembre et mars de chaque année et qui correspond à la période de repiquage et de la pousse du riz", a affirmé la ministre dans le communiqué.
Le stock de riz disponible doit être évalué et étudié afin d' anticiper et d'éviter les éventuelles crises de riz ou l'inflation galopante, a-t-elle indiqué.
Olga Ramalason a également incité les opérateurs en riz à faire des importations pour combler le manque d'approvisionnement et en cas d'insuffisance de la production.
Des mesures seront également prises afin que tous les malgaches puissent s'acheter du riz à un prix raisonnable qui ne lèse pas non plus les opérateurs nationaux.
Le riz est l'aliment de base des Malgaches. La production de la grande île est estimée aux environs de 5,9 millions de tonnes par an qui sont insuffisantes pour la consommation nationale.
Entre janvier et septembre de cette année, Madagascar a importé 124.000 tonnes de riz.
© Copyright Xinhuanet
Niger - Le Niger devient officiellement producteur de pétrole brut
(Atlas Info.fr 30/11/2011) Le Niger est devenu officiellement lundi producteur de pétrole avec l'inauguration d'une raffinerie à Oléléwa (centre-est), exploitée par l'Etat et une compagnie chinoise et qui traitera sa modeste production de brut d'abord pour la consommation nigérienne.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou et le patron de la China National Petroleum Corp (CNPC, publique), Jiang Jiemin, ont coupé dans la matinée du lundi le ruban inaugural de la raffinerie, décorée aux couleurs des deux pays et située près de Zinder, deuxième ville du pays.
Le chef de l'Etat s'est réjoui que "le Niger soit entré dans cette ère de production pétrolière". "Le Niger, qui importe jusqu'ici du pétrole, va désormais s'autosuffire en matière de consommation intérieure, jusqu'à en exporter".
Le Niger table sur une production de 20.000 barils par jour, qui sera dédiée dans un premier temps à la consommation intérieure, le reste devant ensuite être exporté par le Cameroun, grâce à un oléoduc qui doit être construit dans les deux ans et passant par le Tchad.
Les réserves d'or noir du Niger, pays sahélien très pauvre mais parmi les plus grands producteurs mondiaux d'uranium, sont estimées à 480 millions de barils.
Selon le ministre de l'Energie et du pétrole, Foumakoye Gado, les Nigériens commenceront jeudi à consommer leur propre pétrole. Le litre d'essence sera vendu à 570 FCFA (0,86 euro) contre 679 FCFA (1,02 euro) actuellement, et celui du gasoil à 577 FCFA (0,88 euro) contre 655 FCFA (1,03 euro).
Atlasinfo avec Rormandie
© Copyright Atlas Info.fr
Le président nigérien Mahamadou Issoufou et le patron de la China National Petroleum Corp (CNPC, publique), Jiang Jiemin, ont coupé dans la matinée du lundi le ruban inaugural de la raffinerie, décorée aux couleurs des deux pays et située près de Zinder, deuxième ville du pays.
Le chef de l'Etat s'est réjoui que "le Niger soit entré dans cette ère de production pétrolière". "Le Niger, qui importe jusqu'ici du pétrole, va désormais s'autosuffire en matière de consommation intérieure, jusqu'à en exporter".
Le Niger table sur une production de 20.000 barils par jour, qui sera dédiée dans un premier temps à la consommation intérieure, le reste devant ensuite être exporté par le Cameroun, grâce à un oléoduc qui doit être construit dans les deux ans et passant par le Tchad.
Les réserves d'or noir du Niger, pays sahélien très pauvre mais parmi les plus grands producteurs mondiaux d'uranium, sont estimées à 480 millions de barils.
Selon le ministre de l'Energie et du pétrole, Foumakoye Gado, les Nigériens commenceront jeudi à consommer leur propre pétrole. Le litre d'essence sera vendu à 570 FCFA (0,86 euro) contre 679 FCFA (1,02 euro) actuellement, et celui du gasoil à 577 FCFA (0,88 euro) contre 655 FCFA (1,03 euro).
Atlasinfo avec Rormandie
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lundi 28 novembre 2011
R.D.C. - Joseph Kabila à la recherche d'un nouveau mandat
(Radio Canada 28/11/2011)
Plus de 32 millions d'électeurs sont conviés aux urnes lundi en République démocratique du Congo (RDC), pour les deuxièmes élections présidentielles et législatives organisées depuis les grandes guerres qui ont dévasté le pays (1996-2003).
Si 11 candidats briguent la présidence, dont le président sortant Joseph Kabila et son principal adversaire Étienne Tshisekedi, pas moins de 18 835 personnes convoitent l'un des 500 sièges au Parlement, soit 9600 de plus qu'en 2006.
À Kinshasa, 5491 candidats sont sur les rangs pour l'un des 51 sièges disponibles. Dans l'une des quatre circonscriptions de la capitale, le bulletin de vote se déploie sur 56 pages.
Comme le tiers des Congolais ne savent pas lire - un pourcentage encore plus élevé chez les femmes - les candidats se font connaître par des numéros, bien en vue sur leur publicité électorale. Des électeurs se présentent aux urnes avec le numéro en question.
Des problèmes n'ont pas tardé à apparaître. À l'école secondaire Matonge de Kinshasa, un homme voulant voter pour le candidat 1151, Mboyo Ilombe, a réalisé après de longues minutes que son nom se trouvait plutôt entre les numéros 438 et 439.
Le personnel électoral sur place à reconnu qu'il s'agissait là d'une erreur, mais ont dit ne pas savoir pas quoi en faire. « Cela causera un préjudice au candidat » a reconnu le responsable du bureau de vote, Kalamu Wene. « Que pouvons-nous faire? Nous n'avons aucune instruction pour faire face à cette situation. »
Ces élections générales sont les premières organisées par le gouvernement. En 2006, le scrutin avait été organisé par les Nations Unies, et la sécurité avait été assurée par les Casques bleus et des forces d'intervention africaines et européennes.
De longues files d'attente s'étaient formées avant même que les bureaux de scrutin n'ouvrent leurs portes, et le taux de participation s'était finalement établi à 70 %. De telles scènes ne se sont pas reproduites cette année, ce qui laisse envisager une participation moins importante.
Les bureaux de vote doivent fermer officiellement à 16 h GMT (11 h, HNE), mais pourraient rester ouverts plus tard en raison des retards logistiques.
Problèmes logistiques
Le défi logistique est titanesque : près de 64 000 bureaux de vote ont été prévus sur l'ensemble du territoire, qui dépasse de 50 % la superficie du Québec, mais dont le réseau de transport est dans un état pitoyable.
Pas moins de 61 hélicoptères et 20 avions de l'armée congolaise, de la Mission de stabilisation de l'ONU (MONUSCO) ou de l'Angola, ont été utilisés pour distribuer le matériel. La Commission électorale indépendante (CENI) soutient que le matériel s'est rendu dans 99 % des bureaux de vote.
À l'école Jean Calvin, à Lubumbashi, dans la province de Katanga, les responsables électoraux n'avaient reçu ni bulletins de vote, ni boîtes de scrutin. Dans une école catholique de Kinshasa, il manquait l'encre utilisée pour marquer le doigt des électeurs ayant voté.
L'Union européenne a déployé 146 observateurs sur les lieux cette année, soit deux fois moins qu'il y a cinq ans. Le Centre Carter, de l'ex-président américain Jimmy Carter, en a déployé 60 dans tout le pays. L'ONU, qui en avait 2250 en 2006, n'a envoyé aucun observateur sur le terrain.
L'épiscopat congolais dit cependant avoir 30 000 observateurs dans le pays, l'ONG Voix des sans voix en a 400 et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en a 280.
La République démocratique du Congo est l'un des pays les plus pauvres du monde, malgré de très importantes richesses naturelles, notamment en minerais (cuivre, cobalt, diamants, or et coltan).
Radio-Canada avec Agence France-Presse et Associated Press
© Copyright Radio Canada
Plus de 32 millions d'électeurs sont conviés aux urnes lundi en République démocratique du Congo (RDC), pour les deuxièmes élections présidentielles et législatives organisées depuis les grandes guerres qui ont dévasté le pays (1996-2003).
Si 11 candidats briguent la présidence, dont le président sortant Joseph Kabila et son principal adversaire Étienne Tshisekedi, pas moins de 18 835 personnes convoitent l'un des 500 sièges au Parlement, soit 9600 de plus qu'en 2006.
À Kinshasa, 5491 candidats sont sur les rangs pour l'un des 51 sièges disponibles. Dans l'une des quatre circonscriptions de la capitale, le bulletin de vote se déploie sur 56 pages.
Comme le tiers des Congolais ne savent pas lire - un pourcentage encore plus élevé chez les femmes - les candidats se font connaître par des numéros, bien en vue sur leur publicité électorale. Des électeurs se présentent aux urnes avec le numéro en question.
Des problèmes n'ont pas tardé à apparaître. À l'école secondaire Matonge de Kinshasa, un homme voulant voter pour le candidat 1151, Mboyo Ilombe, a réalisé après de longues minutes que son nom se trouvait plutôt entre les numéros 438 et 439.
Le personnel électoral sur place à reconnu qu'il s'agissait là d'une erreur, mais ont dit ne pas savoir pas quoi en faire. « Cela causera un préjudice au candidat » a reconnu le responsable du bureau de vote, Kalamu Wene. « Que pouvons-nous faire? Nous n'avons aucune instruction pour faire face à cette situation. »
Ces élections générales sont les premières organisées par le gouvernement. En 2006, le scrutin avait été organisé par les Nations Unies, et la sécurité avait été assurée par les Casques bleus et des forces d'intervention africaines et européennes.
De longues files d'attente s'étaient formées avant même que les bureaux de scrutin n'ouvrent leurs portes, et le taux de participation s'était finalement établi à 70 %. De telles scènes ne se sont pas reproduites cette année, ce qui laisse envisager une participation moins importante.
Les bureaux de vote doivent fermer officiellement à 16 h GMT (11 h, HNE), mais pourraient rester ouverts plus tard en raison des retards logistiques.
Problèmes logistiques
Le défi logistique est titanesque : près de 64 000 bureaux de vote ont été prévus sur l'ensemble du territoire, qui dépasse de 50 % la superficie du Québec, mais dont le réseau de transport est dans un état pitoyable.
Pas moins de 61 hélicoptères et 20 avions de l'armée congolaise, de la Mission de stabilisation de l'ONU (MONUSCO) ou de l'Angola, ont été utilisés pour distribuer le matériel. La Commission électorale indépendante (CENI) soutient que le matériel s'est rendu dans 99 % des bureaux de vote.
À l'école Jean Calvin, à Lubumbashi, dans la province de Katanga, les responsables électoraux n'avaient reçu ni bulletins de vote, ni boîtes de scrutin. Dans une école catholique de Kinshasa, il manquait l'encre utilisée pour marquer le doigt des électeurs ayant voté.
L'Union européenne a déployé 146 observateurs sur les lieux cette année, soit deux fois moins qu'il y a cinq ans. Le Centre Carter, de l'ex-président américain Jimmy Carter, en a déployé 60 dans tout le pays. L'ONU, qui en avait 2250 en 2006, n'a envoyé aucun observateur sur le terrain.
L'épiscopat congolais dit cependant avoir 30 000 observateurs dans le pays, l'ONG Voix des sans voix en a 400 et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en a 280.
La République démocratique du Congo est l'un des pays les plus pauvres du monde, malgré de très importantes richesses naturelles, notamment en minerais (cuivre, cobalt, diamants, or et coltan).
Radio-Canada avec Agence France-Presse et Associated Press
© Copyright Radio Canada
R.D.C. - Joseph Kabila : «La paix et la sécurité règnent sur le territoire»
(Le Temps.ch 28/11/2011)
Joseph Kabila aborde le scrutin d’aujourd’hui en grand favori. Le président sortant se dit fier d’avoir lancé la «reconstruction» du pays.Joseph Kabila a été propulsé au sommet du pouvoir en République démocratique du Congo à tout juste 30 ans, à la suite de l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, en janvier 2001. En 2006, il est légitimé par les urnes en remportant par 58% des voix la première présidentielle depuis l’indépendance du pays. Il est candidat à sa propre succession pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du deuxième plus grand pays d’Afrique. Interview au détour d’un meeting de campagne.
Le Temps: Voilà dix ans que vous êtes au pouvoir. Quel est le point le plus positif de votre bilan?
Joseph Kabila: Sans détour, c’est la paix et la sécurité. Voyez les onze candidats: s’ils ont pu sillonner le pays par route, c’est parce que sur l’ensemble du territoire règnent la paix et la sécurité. C’est grâce à cela aussi que les 18 000 candidats aux législatives ont pu mener campagne. L’autre point dont je suis fier, c’est le début de la reconstruction. Je ne dis pas le développement, mais la reconstruction, préalable au vrai décollage, qui a démarré sur toute l’étendue du territoire. Les élections nous ont coûté 380 millions de dollars sur un an, c’est énorme. Certes, cela en valait la peine, mais sans remettre en cause la démocratie, peut-être faudrait-il redimensionner nos ambitions, voir comment économiser. D’un autre côté, cet exercice électoral est indispensable car nous avons à tout prix besoin de stabilité politique. A long terme, celle-ci doit permettre d’attirer les investisseurs et de garantir la paix.
– Quel est, à vos yeux, le sens de ces élections?
– Il s’agit de la consolidation des acquis. Nous venons de loin, de très loin… La destruction du Congo date des années 60, la guerre a débuté au lendemain de l’indépendance. Pendant 40 ans, personne n’a pensé au développement et aujourd’hui il faut tout refaire. Un exemple: à Kindu, un pont a été détruit lors de la rébellion de 1964 et jusqu’à ce jour, il est resté en l’état.
– Si la reconstruction a commencé, la population assure que le social n’a pas progressé.
– Le social est certainement une urgence mais on ne peut dire qu’il n’y a pas eu d’évolution entre 2006 et aujourd’hui. Par exemple les salaires des professeurs ont augmenté. Certes, il faut une amélioration mais vous ne pouvez donner que ce que vous avez. Il faut d’abord produire, avoir les infrastructures nécessaires. C’est un travail difficile et de longue haleine…
– La conjoncture n’a cependant pas été mauvaise, le prix du cuivre a grimpé. On a le sentiment que la population n’en a pas profité…
– J’ai récemment visité le Katanga et pensé que beaucoup de choses devaient être corrigées. En 2002, nous avons adopté un Code minier censé attirer les investisseurs. Mais une dizaine d’années plus tard, il faut refaire une évaluation voire une révision de ce code. Quand on voit les 400 ou 600 camions qui font chaque jour la route entre Kolwezi, Lubumbashi et la frontière zambienne, on se dit qu’il y a une disparité énorme entre les dividendes des sociétés qui sont venues investir et les retombées sur la population. Il faut, au plus tôt, se remettre autour de la table avec les opérateurs, afin de faire en sorte que l’exploitation des minerais du Congo apporte aussi des bénéfices sur le plan social. La répartition doit être beaucoup plus équitable.
– Le Congo a été accusé de remettre en cause des accords signés avec les sociétés minières.
– Non, nous cherchons à équilibrer, c’est différent. La plupart des sociétés sont venues après l’adoption du Code minier mais le Congo aujourd’hui a besoin de sociétés solides et non de gens qui ne songent qu’à jouer en bourse, à vendre et acheter. Nous sommes en contact avec la Bolivie, le Chili, la Zambie. Nous sommes parmi les plus grands producteurs de cuivre et nous souhaitons nous concerter afin d’harmoniser nos options. Il ne faut pas que les sociétés jouent un pays contre l’autre.
– Le Congo s’est ouvert à de nouveaux partenaires en plus de ses interlocuteurs traditionnels. Est-ce bénéfique?
– Il faut avoir une lecture lucide de l’histoire de notre pays. Nous avons toujours connu des partenaires dits traditionnels, mais depuis une quarantaine d’années, la population, dont je fais partie, commence à se poser des questions. Nos amis nous parlent de la démocratie et c’est très bien, mais ce qui compte aussi, c’est le bien-être de la population. Pour la démocratie, nous travaillons sans problème avec nos partenaires traditionnels, mais pour le mieux-être de la population, le développement du pays, nous pensons que nous devons ouvrir nos portes à d’autres. Ce qui explique nos relations avec d’autres Etats; il n’y a pas que les Chinois, il y a aussi la Turquie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Japon…
– Si vous êtes élu, les cinq ans à venir vous suffiront-ils pour réaliser votre programme?
– L’essentiel, c’est que nous allons jeter des bases solides sur lesquelles tous ceux qui viendront après nous seront obligés de construire.
– D’ici cinq ans, terme de votre prochain mandat, ce sera fini pour vous?
– Il s’agit là d’une obligation constitutionnelle que je respecterai. Mais il est certain que je vais continuer à travailler pour le Congo.
– Voici trois ans, vous reconnaissiez que vous n’aviez pas quinze hommes sur qui vous pouviez compter. Les avez-vous trouvés depuis?
– J’en ai déjà douze, comme les Apôtres, il me reste à en trouver trois… Si nous gagnons les élections, ce sera l’un des points les plus importants, trouver les hommes honnêtes et incorruptibles.
– Si vous l’emportez, le président du deuxième mandat sera-t-il différent?
– Il est certain que ce ne sera plus le même homme. Avec plus d’expérience, on connaît presque tout le monde, les amis, les adversaires, les ennemis, ceux qui veulent le développement de ce pays, et ceux qui cherchent à nous tirer vers le bas.
Pour changer les choses, il fallait bien commencer quelque part. Nous avons donc d’abord réformé la justice, fait en sorte que les magistrats soient placés dans de très bonnes conditions et cela afin que le système judiciaire soit vraiment incorruptible. Nous avons recruté 2000 nouveaux magistrats, organisé de séances de formation. Il y a eu des révocations, des mesures disciplinaires. Mais la lutte contre la mégestion est un travail de longue haleine.
Colette Braeckman Matadi
© Copyright Le Temps.ch
Joseph Kabila aborde le scrutin d’aujourd’hui en grand favori. Le président sortant se dit fier d’avoir lancé la «reconstruction» du pays.Joseph Kabila a été propulsé au sommet du pouvoir en République démocratique du Congo à tout juste 30 ans, à la suite de l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, en janvier 2001. En 2006, il est légitimé par les urnes en remportant par 58% des voix la première présidentielle depuis l’indépendance du pays. Il est candidat à sa propre succession pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du deuxième plus grand pays d’Afrique. Interview au détour d’un meeting de campagne.
Le Temps: Voilà dix ans que vous êtes au pouvoir. Quel est le point le plus positif de votre bilan?
Joseph Kabila: Sans détour, c’est la paix et la sécurité. Voyez les onze candidats: s’ils ont pu sillonner le pays par route, c’est parce que sur l’ensemble du territoire règnent la paix et la sécurité. C’est grâce à cela aussi que les 18 000 candidats aux législatives ont pu mener campagne. L’autre point dont je suis fier, c’est le début de la reconstruction. Je ne dis pas le développement, mais la reconstruction, préalable au vrai décollage, qui a démarré sur toute l’étendue du territoire. Les élections nous ont coûté 380 millions de dollars sur un an, c’est énorme. Certes, cela en valait la peine, mais sans remettre en cause la démocratie, peut-être faudrait-il redimensionner nos ambitions, voir comment économiser. D’un autre côté, cet exercice électoral est indispensable car nous avons à tout prix besoin de stabilité politique. A long terme, celle-ci doit permettre d’attirer les investisseurs et de garantir la paix.
– Quel est, à vos yeux, le sens de ces élections?
– Il s’agit de la consolidation des acquis. Nous venons de loin, de très loin… La destruction du Congo date des années 60, la guerre a débuté au lendemain de l’indépendance. Pendant 40 ans, personne n’a pensé au développement et aujourd’hui il faut tout refaire. Un exemple: à Kindu, un pont a été détruit lors de la rébellion de 1964 et jusqu’à ce jour, il est resté en l’état.
– Si la reconstruction a commencé, la population assure que le social n’a pas progressé.
– Le social est certainement une urgence mais on ne peut dire qu’il n’y a pas eu d’évolution entre 2006 et aujourd’hui. Par exemple les salaires des professeurs ont augmenté. Certes, il faut une amélioration mais vous ne pouvez donner que ce que vous avez. Il faut d’abord produire, avoir les infrastructures nécessaires. C’est un travail difficile et de longue haleine…
– La conjoncture n’a cependant pas été mauvaise, le prix du cuivre a grimpé. On a le sentiment que la population n’en a pas profité…
– J’ai récemment visité le Katanga et pensé que beaucoup de choses devaient être corrigées. En 2002, nous avons adopté un Code minier censé attirer les investisseurs. Mais une dizaine d’années plus tard, il faut refaire une évaluation voire une révision de ce code. Quand on voit les 400 ou 600 camions qui font chaque jour la route entre Kolwezi, Lubumbashi et la frontière zambienne, on se dit qu’il y a une disparité énorme entre les dividendes des sociétés qui sont venues investir et les retombées sur la population. Il faut, au plus tôt, se remettre autour de la table avec les opérateurs, afin de faire en sorte que l’exploitation des minerais du Congo apporte aussi des bénéfices sur le plan social. La répartition doit être beaucoup plus équitable.
– Le Congo a été accusé de remettre en cause des accords signés avec les sociétés minières.
– Non, nous cherchons à équilibrer, c’est différent. La plupart des sociétés sont venues après l’adoption du Code minier mais le Congo aujourd’hui a besoin de sociétés solides et non de gens qui ne songent qu’à jouer en bourse, à vendre et acheter. Nous sommes en contact avec la Bolivie, le Chili, la Zambie. Nous sommes parmi les plus grands producteurs de cuivre et nous souhaitons nous concerter afin d’harmoniser nos options. Il ne faut pas que les sociétés jouent un pays contre l’autre.
– Le Congo s’est ouvert à de nouveaux partenaires en plus de ses interlocuteurs traditionnels. Est-ce bénéfique?
– Il faut avoir une lecture lucide de l’histoire de notre pays. Nous avons toujours connu des partenaires dits traditionnels, mais depuis une quarantaine d’années, la population, dont je fais partie, commence à se poser des questions. Nos amis nous parlent de la démocratie et c’est très bien, mais ce qui compte aussi, c’est le bien-être de la population. Pour la démocratie, nous travaillons sans problème avec nos partenaires traditionnels, mais pour le mieux-être de la population, le développement du pays, nous pensons que nous devons ouvrir nos portes à d’autres. Ce qui explique nos relations avec d’autres Etats; il n’y a pas que les Chinois, il y a aussi la Turquie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Japon…
– Si vous êtes élu, les cinq ans à venir vous suffiront-ils pour réaliser votre programme?
– L’essentiel, c’est que nous allons jeter des bases solides sur lesquelles tous ceux qui viendront après nous seront obligés de construire.
– D’ici cinq ans, terme de votre prochain mandat, ce sera fini pour vous?
– Il s’agit là d’une obligation constitutionnelle que je respecterai. Mais il est certain que je vais continuer à travailler pour le Congo.
– Voici trois ans, vous reconnaissiez que vous n’aviez pas quinze hommes sur qui vous pouviez compter. Les avez-vous trouvés depuis?
– J’en ai déjà douze, comme les Apôtres, il me reste à en trouver trois… Si nous gagnons les élections, ce sera l’un des points les plus importants, trouver les hommes honnêtes et incorruptibles.
– Si vous l’emportez, le président du deuxième mandat sera-t-il différent?
– Il est certain que ce ne sera plus le même homme. Avec plus d’expérience, on connaît presque tout le monde, les amis, les adversaires, les ennemis, ceux qui veulent le développement de ce pays, et ceux qui cherchent à nous tirer vers le bas.
Pour changer les choses, il fallait bien commencer quelque part. Nous avons donc d’abord réformé la justice, fait en sorte que les magistrats soient placés dans de très bonnes conditions et cela afin que le système judiciaire soit vraiment incorruptible. Nous avons recruté 2000 nouveaux magistrats, organisé de séances de formation. Il y a eu des révocations, des mesures disciplinaires. Mais la lutte contre la mégestion est un travail de longue haleine.
Colette Braeckman Matadi
© Copyright Le Temps.ch
Tchad : mobilisation générale pour les prochaines élections communales (PAPIER GENERAL)
(Xinhuanet 28/11/2011)
N'DJAMENA -- Le 15 janvier 2012, les Tchadiens en âge de voter éliront, pour la première de l'histoire du pays, des conseillers municipaux. Déjà, les partis politiques et l'organe électoral sont à pied d'oeuvre.
Quarante-deux villes chefs-lieux de département et 10 autres villes chefs-lieux de sous-préfecture dont la population avoisine 10.000 âmes sont retenues comme circonscriptions électorales. Le scrutin sera organisé dans les autres agglomérations plus tard.
Contrairement à la dernière élection présidentielle boycottée par l'opposition, tous les partis politiques participeront aux élections communales. Les alliances se mijotent aussi bien au sein de la majorité plurielle que de l'opposition.
Tirant les leçons des législatives, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS, au pouvoir depuis 1990) a voulu rectifier le tir pour faire le moins possible de mécontents dans ses rangs. Au lieu de laisser la désignation des candidats du parti à la seule sagesse de son président-fondateur, Idriss Déby Itno, on les a choisis par consensus au sein des conseils des circonscriptions électorales.
Ce consensus n'est pas été aisé à trouver: des petits partis se sont plaints auprès du président Déby Itno sur le fait qu'ils aient peu ou pas de place dans les listes de la majorité. Autre fausse note dans l'alliance présidentielle, l'autre allié (le VIVA- RNDP de l'ancien Premier ministre Kassiré Delwa Coumakoye) a décidé d'aller seul aux prochaines élections municipales.
Du côté de l'opposition, l'on a également tiré les leçons de la débâcle aux élections législatives et présidentielles de février et mai dernier. Mercredi dernier, 17 partis de l'opposition (dont 11 de la Coordination des Partis politiques pour la Défense de la Constitution, le plus grand regroupement de l'opposition démocratique) ont signé une plate-forme pour les prochaines élections locales.
Formulée en huit points, la plate-forme impose à ses signataires l'établissement d'une liste commune des candidats, la mise en place d'une coordination nationale et des coordinations locales pour gérer le scrutin, un programme général commun et des programmes spécifiques locaux de campagne, la mise en commun des ressources (humaines, matérielles et financières), et un "emblème unique symbolisant l'unité et la solidarité agissantes des partis politiques de l'opposition démocratique", etc.
"Tout parti qui irait seul, ou en alliance avec un adversaire, devait tirer les conclusions, et se présenter seul partout", prévient la plate-forme de l'opposition.
"Nous gagnerons les prochaines élections municipales", déclare le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo. Le président de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (deuxième force au parlement) est convaincu que"au-delà du rejet unanime du régime, dans toutes ses composantes, les habitants des villes ne vont pas confier la gestion de leurs cités à cette horde de pillards qui, depuis une quinzaine d'années, a mis en coupe réglée nos villes".
Toutefois, il demande à la CENI de mettre en place un système sécurisé de distribution des cartes d'électeur,"en y associant les partis impliqués dans chaque circonscription".
Par ailleurs, l'opposition démocratique réclame le report d'au moins une semaine de la date limite de dépôt de candidature fixée au 30 novembre courant. Elle a même saisi le chef de l'Etat, garant de l'Accord politique du 13 août 2007, et le Comité de suivi et d'appui dudit Accord à cet effet.
Ouvert le 16 novembre dernier, le dépôt des candidatures devra être clos à la fin du mois courant. Conformément à l'article 170 du Code électoral révisé, tous les responsables de l'administration territoriale (ministre, gouverneurs, préfets, sous-préfets et présidents des comités de gestion de ville), ainsi que les avocats et les magistrats qui souhaitent faire acte de candidature, sont censés se décharger de leurs fonctions un mois avant la date du scrutin.
"Les élections locales auront bel et bien lieu le 15 janvier 2011", martèle Yaya Mahamat Liguita, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Après plusieurs reports et en dépit de nombreuses difficultés -notamment financières- auxquelles la CENI fait face, son président se veut rassurant.
Pour montrer cette détermination, la CENI a publié les listes électorales depuis le 14 novembre (au lieu du 8 décembre comme prévu dans le chronogramme). Dans les bureaux de vote de la capitale, les électeurs viennent vérifier leurs noms sur ces listes. Tout se fait pour que le chronogramme soit respecté scrupuleusement.
Mais à côté des moyens financiers, il y a un autre problème de taille: la taille des bulletins de vote unique. Dans une circonscription comme le 7ème arrondissement de N'Djaména qui doit élire 35 conseillers et où il y aura plus d'une vingtaine de listes, que faut-il faire? "La question est à l'étude", indique un membre de la CENI.
© Copyright Xinhuanet
N'DJAMENA -- Le 15 janvier 2012, les Tchadiens en âge de voter éliront, pour la première de l'histoire du pays, des conseillers municipaux. Déjà, les partis politiques et l'organe électoral sont à pied d'oeuvre.
Quarante-deux villes chefs-lieux de département et 10 autres villes chefs-lieux de sous-préfecture dont la population avoisine 10.000 âmes sont retenues comme circonscriptions électorales. Le scrutin sera organisé dans les autres agglomérations plus tard.
Contrairement à la dernière élection présidentielle boycottée par l'opposition, tous les partis politiques participeront aux élections communales. Les alliances se mijotent aussi bien au sein de la majorité plurielle que de l'opposition.
Tirant les leçons des législatives, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS, au pouvoir depuis 1990) a voulu rectifier le tir pour faire le moins possible de mécontents dans ses rangs. Au lieu de laisser la désignation des candidats du parti à la seule sagesse de son président-fondateur, Idriss Déby Itno, on les a choisis par consensus au sein des conseils des circonscriptions électorales.
Ce consensus n'est pas été aisé à trouver: des petits partis se sont plaints auprès du président Déby Itno sur le fait qu'ils aient peu ou pas de place dans les listes de la majorité. Autre fausse note dans l'alliance présidentielle, l'autre allié (le VIVA- RNDP de l'ancien Premier ministre Kassiré Delwa Coumakoye) a décidé d'aller seul aux prochaines élections municipales.
Du côté de l'opposition, l'on a également tiré les leçons de la débâcle aux élections législatives et présidentielles de février et mai dernier. Mercredi dernier, 17 partis de l'opposition (dont 11 de la Coordination des Partis politiques pour la Défense de la Constitution, le plus grand regroupement de l'opposition démocratique) ont signé une plate-forme pour les prochaines élections locales.
Formulée en huit points, la plate-forme impose à ses signataires l'établissement d'une liste commune des candidats, la mise en place d'une coordination nationale et des coordinations locales pour gérer le scrutin, un programme général commun et des programmes spécifiques locaux de campagne, la mise en commun des ressources (humaines, matérielles et financières), et un "emblème unique symbolisant l'unité et la solidarité agissantes des partis politiques de l'opposition démocratique", etc.
"Tout parti qui irait seul, ou en alliance avec un adversaire, devait tirer les conclusions, et se présenter seul partout", prévient la plate-forme de l'opposition.
"Nous gagnerons les prochaines élections municipales", déclare le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo. Le président de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (deuxième force au parlement) est convaincu que"au-delà du rejet unanime du régime, dans toutes ses composantes, les habitants des villes ne vont pas confier la gestion de leurs cités à cette horde de pillards qui, depuis une quinzaine d'années, a mis en coupe réglée nos villes".
Toutefois, il demande à la CENI de mettre en place un système sécurisé de distribution des cartes d'électeur,"en y associant les partis impliqués dans chaque circonscription".
Par ailleurs, l'opposition démocratique réclame le report d'au moins une semaine de la date limite de dépôt de candidature fixée au 30 novembre courant. Elle a même saisi le chef de l'Etat, garant de l'Accord politique du 13 août 2007, et le Comité de suivi et d'appui dudit Accord à cet effet.
Ouvert le 16 novembre dernier, le dépôt des candidatures devra être clos à la fin du mois courant. Conformément à l'article 170 du Code électoral révisé, tous les responsables de l'administration territoriale (ministre, gouverneurs, préfets, sous-préfets et présidents des comités de gestion de ville), ainsi que les avocats et les magistrats qui souhaitent faire acte de candidature, sont censés se décharger de leurs fonctions un mois avant la date du scrutin.
"Les élections locales auront bel et bien lieu le 15 janvier 2011", martèle Yaya Mahamat Liguita, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Après plusieurs reports et en dépit de nombreuses difficultés -notamment financières- auxquelles la CENI fait face, son président se veut rassurant.
Pour montrer cette détermination, la CENI a publié les listes électorales depuis le 14 novembre (au lieu du 8 décembre comme prévu dans le chronogramme). Dans les bureaux de vote de la capitale, les électeurs viennent vérifier leurs noms sur ces listes. Tout se fait pour que le chronogramme soit respecté scrupuleusement.
Mais à côté des moyens financiers, il y a un autre problème de taille: la taille des bulletins de vote unique. Dans une circonscription comme le 7ème arrondissement de N'Djaména qui doit élire 35 conseillers et où il y aura plus d'une vingtaine de listes, que faut-il faire? "La question est à l'étude", indique un membre de la CENI.
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Sénégal - Youssou Ndour dans l’arène politique
(Afrik.com 28/11/2011)
L’idée d’une candidature du « roi du mbalax » à la prochaine présidentielle fait son chemin.
À l’occasion de l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, Youssou Ndour a annoncé qu’il se libérait à partir du mois de janvier pour entrer en politique.
Youssou Ndour sera-t-il candidat à l’élection présidentielle ? Hier soir à Dakar, à l’occasion de l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, baptisé « Fekke Maci Boolé », à la Médina, le quartier de son enfance, la superstar de la musique sénégalaise a annoncé devant une foule nombreuse qu’il se lançait dans la politique sans préciser pour autant s’il allait ou non se présenter à l’élection présidentielle du 26 février prochain. « Je ne laisserai pas la situation de mon pays, que je n’ai pas quitté pour d’autres destinations, se détériorer, a-t-il affirmé en wolof. J’ai toujours cru en lui. L’avenir confirmera le respect et l’attachement que j’ai pour notre pays et notre peuple. L’histoire le dira, j’en suis convaincu. Incha Allah, je jouerai ma partition. »
Dans cette déclaration, retransmise en direct sur la Télévision Futurs Médias (TFM) et la Radio Futurs Médias (RFM), propriétés du chanteur et homme d’affaires, « You » a appelé les Sénégalais à prendre leur responsabilité en « n’acceptant pas ce qu’on leur impose ». Le lead vocal du Super Etoile a fustigé le train de vie de l’Etat et dénoncé une certaine fracture sociale dans le pays. « Pour moi, a-t-il souligné, il y a deux Sénégal : le Sénégal d’en bas et le Sénégal d’en haut. Je me préoccupe du Sénégal d’en bas. » « Si l’on veut que le Sénégal ne se déchire pas, a-t-il ajouté, il faut mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. L’État est là pour tout le monde. On doit arrêter la discrimination partisane. » Plusieurs personnalités de premier plan ont assisté à l’évènement dont Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères d’Abdoulaye Wade passé dans les rangs de l’opposition, Talla Sylla de l’Alliance Wallu, l’entrepreneur Bara Tall, l’historienne Penda Mbow ou Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme.
« Je rassure les gens avec qui j’ai pris des engagements. Je vais les respecter jusqu’au 1er janvier, a ainsi annoncé Youssou Ndour. Je vais me libérer à partir du 2 janvier pour entrer dans l’arène politique. » Pour beaucoup d’observateurs, cette annonce, l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, l’annulation de tous ses engagements jusqu’au mois d’avril et le débat consacré il y a quelques jours à l’éventualité d’une candidature du chanteur dans l’une des émissions phares de son groupe de presse laissent peu de place au doute. À 52 ans, la star planétaire a de nouvelles ambitions. Ira-t-il jusqu’au bout ? Soutiendra-t-il un candidat ? Réponse dans deux mois.
par Simon Maro
© Copyright Afrik.com
L’idée d’une candidature du « roi du mbalax » à la prochaine présidentielle fait son chemin.
À l’occasion de l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, Youssou Ndour a annoncé qu’il se libérait à partir du mois de janvier pour entrer en politique.
Youssou Ndour sera-t-il candidat à l’élection présidentielle ? Hier soir à Dakar, à l’occasion de l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, baptisé « Fekke Maci Boolé », à la Médina, le quartier de son enfance, la superstar de la musique sénégalaise a annoncé devant une foule nombreuse qu’il se lançait dans la politique sans préciser pour autant s’il allait ou non se présenter à l’élection présidentielle du 26 février prochain. « Je ne laisserai pas la situation de mon pays, que je n’ai pas quitté pour d’autres destinations, se détériorer, a-t-il affirmé en wolof. J’ai toujours cru en lui. L’avenir confirmera le respect et l’attachement que j’ai pour notre pays et notre peuple. L’histoire le dira, j’en suis convaincu. Incha Allah, je jouerai ma partition. »
Dans cette déclaration, retransmise en direct sur la Télévision Futurs Médias (TFM) et la Radio Futurs Médias (RFM), propriétés du chanteur et homme d’affaires, « You » a appelé les Sénégalais à prendre leur responsabilité en « n’acceptant pas ce qu’on leur impose ». Le lead vocal du Super Etoile a fustigé le train de vie de l’Etat et dénoncé une certaine fracture sociale dans le pays. « Pour moi, a-t-il souligné, il y a deux Sénégal : le Sénégal d’en bas et le Sénégal d’en haut. Je me préoccupe du Sénégal d’en bas. » « Si l’on veut que le Sénégal ne se déchire pas, a-t-il ajouté, il faut mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. L’État est là pour tout le monde. On doit arrêter la discrimination partisane. » Plusieurs personnalités de premier plan ont assisté à l’évènement dont Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères d’Abdoulaye Wade passé dans les rangs de l’opposition, Talla Sylla de l’Alliance Wallu, l’entrepreneur Bara Tall, l’historienne Penda Mbow ou Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme.
« Je rassure les gens avec qui j’ai pris des engagements. Je vais les respecter jusqu’au 1er janvier, a ainsi annoncé Youssou Ndour. Je vais me libérer à partir du 2 janvier pour entrer dans l’arène politique. » Pour beaucoup d’observateurs, cette annonce, l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, l’annulation de tous ses engagements jusqu’au mois d’avril et le débat consacré il y a quelques jours à l’éventualité d’une candidature du chanteur dans l’une des émissions phares de son groupe de presse laissent peu de place au doute. À 52 ans, la star planétaire a de nouvelles ambitions. Ira-t-il jusqu’au bout ? Soutiendra-t-il un candidat ? Réponse dans deux mois.
par Simon Maro
© Copyright Afrik.com
Cameroun: production pétrolière attendue en hausse de 50%
(Reuters 28/11/2011)
Le Cameroun pourrait produire quelque 36,5 millions de barils de pétrole l'an prochain, soit l'équivalent de 100.000 barils par jour et plus de 50% au-dessus de l'estimation "prudente" figurant dans le budget de l'Etat pour 2012, a annoncé un responsable de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).Il cite le début de production attendu du gisement de Dissoni autrefois exploité par Total et repris par la société Perenco près de la frontière nigériane dont les réserves sont estimées à 25 millions de barils et l'augmentation de production attendue de concessions gérées aussi par Perenco dont les réserves sont estimées à 20 millions de barils.
Le responsable note que la production du Cameroun était à l'origine attendue à moins de 60.000 barils en 2010 et qu'elle a fini à 64.000 bpj. En 2011, elle était prévue à 55.000 bpj mais elle devrait atteindre 65.000 bpj.
La production de pétrole, bien qu'en baisse, reste le principal produit exporté par le pays. (Tansa Musa, Danielle Rouquié pour le service français)
© Copyright Reuters
Le Cameroun pourrait produire quelque 36,5 millions de barils de pétrole l'an prochain, soit l'équivalent de 100.000 barils par jour et plus de 50% au-dessus de l'estimation "prudente" figurant dans le budget de l'Etat pour 2012, a annoncé un responsable de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).Il cite le début de production attendu du gisement de Dissoni autrefois exploité par Total et repris par la société Perenco près de la frontière nigériane dont les réserves sont estimées à 25 millions de barils et l'augmentation de production attendue de concessions gérées aussi par Perenco dont les réserves sont estimées à 20 millions de barils.
Le responsable note que la production du Cameroun était à l'origine attendue à moins de 60.000 barils en 2010 et qu'elle a fini à 64.000 bpj. En 2011, elle était prévue à 55.000 bpj mais elle devrait atteindre 65.000 bpj.
La production de pétrole, bien qu'en baisse, reste le principal produit exporté par le pays. (Tansa Musa, Danielle Rouquié pour le service français)
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Gabon - Le Stade d'amitié sino-gabonaise inauguré (REPORTAGE)
LIBREVILLE -- Le Stade d'amitié sino-gabonaise, financé par un prêt du gouvernement chinois et réalisé par une entreprise chinoise en moins de 22 mois, est officiellement inauguré ce dimanche après-midi en présence du Chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba et l'Ambassadeur de Chine au Gabon Mme Li Fushun.
Ce stade d'une belle forme artistique, s'étende sur une superficie de 330, 000 m2. Il abritera la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2012 co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale.
Addressant un message de félicitation et de remerciement à tous qui ont contribué à la construction de cette infrastructure importante, le Ministre gabonais de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, René Ndemezo' Obiang, a souligné que cet oeuvre est un "mervielleux fruit de la coopération sino-gabonaise" qui est "dense et amicale".
Ce projet est la concrétisation de l'amitié du peuple chinois aux peuples gabonais et africains, marquée par d'innombrables réalisations dans tous les domaines pendant ces dernières dizaines d'années, ajoute-il.
Pour sa part, Mme l'Ambassadeur de Chine a fait remarquer que ce stade est "un fruit des travaux énormes réalisés par des centaines de techniciens et ouvriers chinois et gabonais, jours et nuits, pendant près de 700 jours consécutifs".
"La superficie du stade est de 330 000m2 et ses deux grands arcs de 320m, premier du genre en Afrique, soulignent le pont de l'amitié qui lie nos deux pays et nos deux peuples", a-t-elle dit.
Ce complex sportif compse d'un stade de 40 000 places, sept billeteries, une piste d'athlétiste aux normes internationales, un plateau sportif (comprenant des terrains de handball, de tennis, de volley-ball, de basket-ball) et un terrain de football.
S'y ajoutent un bâtiment accessoire pour les terrains d'entrainement, des équipements réservés aux activités physiques et sportives, la route encerclant le stade, des parkings, une clôture, la canalisation, le système d'incendie, etc.
Lancés le 23 janvier 2010 conformément à l'accord signé entre les deux pays, les travaux du stade devaient durer 26 mois, et le projet devait être livré en mars 2012. Pour raccourcir la durée des travaux, Shanghai Construction a pris des mesures variés tout en auguementant les engins et les personnels, a expliqué Shen Caixing, représentant de Shanghai Construction au chantier.
"Shanghai Construction n'a ménagé aucun effort pour accomplir cete important mission presque impossible et a réussi finalement à raccourcir le délai prévu de 26 mois jusqu'à 22 mois, et à achever tous les travaux sauf quelques uns tels que la décoration des salons VIP et la pelouse, etc. (réalisés par d'autres sociétés non chinoises)", a salué Mme. Li Fushun.
Le stade de l'amitié sino-gabonais est non seulement le stade principal de la CAN 2012, mais aussi un plateau précieux pour les jeunes africains de montrer leurs talents, d'approfondir leur connaissance mutuelle et renforcer leur amitié, ajoute la diplomate chinoise.
Une rencontre entre les équipes naitonales juniors de football de la Chine et du Gabon a inauguré la mise au service du stade. Les Panthères du Gabon des U20 et les chinois juniors se sont séparés sur le score de 2 buts à 2 dans le cadre de ce match amical.
© Copyright Xinhuanet
Guinée - La mesure d'interdiction des véhicules de plus de 5 ans suscite des inquiétudes chez de nombreux citoyens
(Xinhuanet 28/11/2011)
CONAKRY -- Le fait d'avoir décidé d'interdire l'importation des véhicules de plus de 5 ans d'âge suscite de l'appréhension chez de nombreux citoyens de la capitale, qui se demandent si le gouvernement a tenu compte de certaines réalités liées au niveau de vie des populations, a constaté Xinhua.
La nouvelle continue de défrayer la chronique dans la ville de Conakry. Et plusieurs radios locales consacrent des émissions interactives à cette question qui fait débat.
Si de façon générale, les citoyens tiennent à ce que des mesures coercitives soient prises pour remettre de l'ordre dans la circulation routière, comme l'instauration du contrôle technique automobile de façon obligatoire, nombreux sont ceux qui n'approuvent pas cependant cette interdiction d'importer les véhicules de moins de 5 ans d'âge dans un pays où les revenus sont très bas.
Ce qui fait que les voitures d'occasion sont très prisées des Guinéens.
"Car, il n'est pas donné à tout le monde de s'offrir une voiture sortie d'usine qu'elle soit "bas de gamme ou haut de gamme''. Seuls les hauts fonctionnaires de l'Etat où des hauts gradés de l'armée, ainsi que les opérateurs économiques peuvent s'offrir ce luxe ici", confie Alhassane Sylla, informaticien dans une société privée de la place.
Par contre dans les parcs de véhicules d'occasion, les prix des véhicules varient de 13 à 40 millions de francs guinéens soit de 1 million 300 mille FCFA à 4 millions.
Il faut signaler que cette mesure a donné des sueurs froides aux importateurs de véhicules.
Siaka Kourouma, qui vit de ce business, ne sait plus à quel saint se vouer. Pour lui, si jamais cette décision entrait en application, il sera tenu de chercher un autre moyen de survie, dit-t-il.
Car, pour lui les véhicules de moins de 5 ans d'âges coûtent trop chers à l'importation. Et une fois sur place, leur prix de vente ne sera pas à la portée du Guinée moyen.
Vu qu'aucun délai n'a été donné pour l'entrée en vigueur de cette mesure, les vendeurs de véhicules souhaitent un assouplissement de la part du gouvernement.
© Copyright Xinhuanet
CONAKRY -- Le fait d'avoir décidé d'interdire l'importation des véhicules de plus de 5 ans d'âge suscite de l'appréhension chez de nombreux citoyens de la capitale, qui se demandent si le gouvernement a tenu compte de certaines réalités liées au niveau de vie des populations, a constaté Xinhua.
La nouvelle continue de défrayer la chronique dans la ville de Conakry. Et plusieurs radios locales consacrent des émissions interactives à cette question qui fait débat.
Si de façon générale, les citoyens tiennent à ce que des mesures coercitives soient prises pour remettre de l'ordre dans la circulation routière, comme l'instauration du contrôle technique automobile de façon obligatoire, nombreux sont ceux qui n'approuvent pas cependant cette interdiction d'importer les véhicules de moins de 5 ans d'âge dans un pays où les revenus sont très bas.
Ce qui fait que les voitures d'occasion sont très prisées des Guinéens.
"Car, il n'est pas donné à tout le monde de s'offrir une voiture sortie d'usine qu'elle soit "bas de gamme ou haut de gamme''. Seuls les hauts fonctionnaires de l'Etat où des hauts gradés de l'armée, ainsi que les opérateurs économiques peuvent s'offrir ce luxe ici", confie Alhassane Sylla, informaticien dans une société privée de la place.
Par contre dans les parcs de véhicules d'occasion, les prix des véhicules varient de 13 à 40 millions de francs guinéens soit de 1 million 300 mille FCFA à 4 millions.
Il faut signaler que cette mesure a donné des sueurs froides aux importateurs de véhicules.
Siaka Kourouma, qui vit de ce business, ne sait plus à quel saint se vouer. Pour lui, si jamais cette décision entrait en application, il sera tenu de chercher un autre moyen de survie, dit-t-il.
Car, pour lui les véhicules de moins de 5 ans d'âges coûtent trop chers à l'importation. Et une fois sur place, leur prix de vente ne sera pas à la portée du Guinée moyen.
Vu qu'aucun délai n'a été donné pour l'entrée en vigueur de cette mesure, les vendeurs de véhicules souhaitent un assouplissement de la part du gouvernement.
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Togo - Mobilisation sans précédent autour du drame de Gléi
(Afriscoop 28/11/2011)
(AfriSCOOP Lomé) — Quelques heures après le tragique accident de Gléi (entrée de la préfecture de l’Ogou, centre-Togo) ce samedi, la mobilisation se poursuit autour des familles des victimes. Six personnes ont trouvé la mort dans cet accident (d’un bus de 70 places) d’une délégation du club de l’Etoile de Filante de Lomé qui se rendait à Sokodé pour disputer un match, dans le cadre de la cinquième journée du championnat togolais de Première division.Après avoir conduit sur les lieux du drame une délégation du Be (Bureau exécutif) qu’il dirige, le président de la Ftf (Fédération togolaise de football), Gabriel Améyi, a présenté « ses condoléances aux familles éplorées et souhaité prompte guérison aux blessés ». C’était à travers un communiqué signé hier par la secrétaire générale de la Ftf, Yvette Klussey.
De son côté, l’Ajst (Association des Journalistes Sportifs du Togo) « s’est s’inclinée devant la mémoire des disparus et présente sa compassion aux familles éplorées ainsi qu’au monde du football et de la presse de notre pays. Elle souhaite par ailleurs un prompte rétablissement aux blessés ». « Parmi les personnes décédées, on déplore notre consoeur Yolande Améyo Adabra, journaliste sportive et membre de l’Ajst », rappelle aussi cette association, dans un communiqué signé hier par son président Noël Tadegnon.
En outre, « l’Ajst remercie, par ailleurs, le gouvernement togolais et la Fédération togolaise de Football pour la promptitude de leur réaction à l’annonce du drame. Ils se sont rendus sur place et les blessés ont été évacués au pavillon militaire du Chu-Tokoin à Lomé sur instruction du Chef de l’Etat ». Le même regroupement de journalistes « salue, par la même occasion, la décision du gouvernement de prendre en charge tous les frais d’hospitalisation et de tout mettre en œuvre pour la guérison des blessés ».
Au moins six personnes dont des joueurs de football, ont trouvé la mort samedi dans l’accident du bus qui transportait de Lomé à Sokodé les joueurs de l’équipe de football des Etoiles filantes. Le club devait jouer dans cette dernière localité le match de la cinquième journée du championnat national de football.
Ce drame n’est pas le premier dans l’histoire du football togolais. En 2010, deux membres de l’équipe nationale, les Eperviers, et leur chauffeur angolais avaient trouvé la mort dans une attaque menée par des rebelles cabindais, en Angola lors de la Coupe d’Afrique des Nations.
En juin 2007, une vingtaine de personnes, dont le ministre togolais de la Jeunesse et des sports, Richard Attipoe, qui venaient d’assister au match Sierra Leone-Togo, comptant pour la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN, Ghana 2008) ont été tuées dans un accident d’hélicoptère, en Sierra Leone.
par Emmanuel K. Awuku, La Rédaction Sport © AfriSCOOP
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(AfriSCOOP Lomé) — Quelques heures après le tragique accident de Gléi (entrée de la préfecture de l’Ogou, centre-Togo) ce samedi, la mobilisation se poursuit autour des familles des victimes. Six personnes ont trouvé la mort dans cet accident (d’un bus de 70 places) d’une délégation du club de l’Etoile de Filante de Lomé qui se rendait à Sokodé pour disputer un match, dans le cadre de la cinquième journée du championnat togolais de Première division.Après avoir conduit sur les lieux du drame une délégation du Be (Bureau exécutif) qu’il dirige, le président de la Ftf (Fédération togolaise de football), Gabriel Améyi, a présenté « ses condoléances aux familles éplorées et souhaité prompte guérison aux blessés ». C’était à travers un communiqué signé hier par la secrétaire générale de la Ftf, Yvette Klussey.
De son côté, l’Ajst (Association des Journalistes Sportifs du Togo) « s’est s’inclinée devant la mémoire des disparus et présente sa compassion aux familles éplorées ainsi qu’au monde du football et de la presse de notre pays. Elle souhaite par ailleurs un prompte rétablissement aux blessés ». « Parmi les personnes décédées, on déplore notre consoeur Yolande Améyo Adabra, journaliste sportive et membre de l’Ajst », rappelle aussi cette association, dans un communiqué signé hier par son président Noël Tadegnon.
En outre, « l’Ajst remercie, par ailleurs, le gouvernement togolais et la Fédération togolaise de Football pour la promptitude de leur réaction à l’annonce du drame. Ils se sont rendus sur place et les blessés ont été évacués au pavillon militaire du Chu-Tokoin à Lomé sur instruction du Chef de l’Etat ». Le même regroupement de journalistes « salue, par la même occasion, la décision du gouvernement de prendre en charge tous les frais d’hospitalisation et de tout mettre en œuvre pour la guérison des blessés ».
Au moins six personnes dont des joueurs de football, ont trouvé la mort samedi dans l’accident du bus qui transportait de Lomé à Sokodé les joueurs de l’équipe de football des Etoiles filantes. Le club devait jouer dans cette dernière localité le match de la cinquième journée du championnat national de football.
Ce drame n’est pas le premier dans l’histoire du football togolais. En 2010, deux membres de l’équipe nationale, les Eperviers, et leur chauffeur angolais avaient trouvé la mort dans une attaque menée par des rebelles cabindais, en Angola lors de la Coupe d’Afrique des Nations.
En juin 2007, une vingtaine de personnes, dont le ministre togolais de la Jeunesse et des sports, Richard Attipoe, qui venaient d’assister au match Sierra Leone-Togo, comptant pour la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN, Ghana 2008) ont été tuées dans un accident d’hélicoptère, en Sierra Leone.
par Emmanuel K. Awuku, La Rédaction Sport © AfriSCOOP
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Mali : une des voitures des ravisseurs de deux Français "localisée"
(Le Monde 28/11/2011) L'une des voitures des ravisseurs de deux ressortissants français enlevés jeudi au Mali a été localisée dans le grand nord malien. C'est ce qu'affirme dimanche 27 novembre une source sécuritaire malienne. "Nous avons envoyé des hommes dans la zone" dans la matinée de dimanche, a affirmé cette source, sans plus de précision sur le lieu de localisation.
La source a cependant ajouté que ce sont des civils qui ont donné les informations ayant permis de localiser ce "véhicule immatriculé à l'étranger".
L'ARMÉE MALIENNE SEULE MÈNE LES RECHERCHES
Selon une autre source proche de l'enquête interrogée à Gao, les ravisseurs, pour "semer" les militaires français et maliens qui étaient à leur recherche, se sont scindés en deux groupes après l'enlèvement : l'un a pris la direction de la frontière algérienne vers le nord, l'autre, "pour faire diversion", celle de la frontière avec le Burkina Faso vers le sud.
Samedi après-midi, les recherches menées par des militaires français et maliens dans la région située entre la frontière du Burkina Faso et la ville proche d'Hombori ont été interrompues à la suite d'informations selon lesquelles les otages et leurs ravisseurs avaient pris la direction du grand nord malien. C'est désormais l'armée malienne seule qui mène les recherches.
UN MORT ET D'AUTRES ENLÈVEMENTS
L'enlèvement des deux Français jeudi à leur hôtel d'Hombori, a été suivi vendredi par la mort d'un touriste allemand à Tombouctou, également dans le nord du Mali, tué par des hommes armés qui ont aussi enlevé trois autres touristes européens.
Le nord du Mali abrite des bases d'Aqmi, la filiale maghrébine d'Al-Qaida. C'est de cette région que le groupe commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel -Niger, Mauritanie et Algérie- des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics. Ce sont désormais au total neuf ressortissants Européens, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.
LEMONDE.FR avec AFP
© Copyright Le Monde
La source a cependant ajouté que ce sont des civils qui ont donné les informations ayant permis de localiser ce "véhicule immatriculé à l'étranger".
L'ARMÉE MALIENNE SEULE MÈNE LES RECHERCHES
Selon une autre source proche de l'enquête interrogée à Gao, les ravisseurs, pour "semer" les militaires français et maliens qui étaient à leur recherche, se sont scindés en deux groupes après l'enlèvement : l'un a pris la direction de la frontière algérienne vers le nord, l'autre, "pour faire diversion", celle de la frontière avec le Burkina Faso vers le sud.
Samedi après-midi, les recherches menées par des militaires français et maliens dans la région située entre la frontière du Burkina Faso et la ville proche d'Hombori ont été interrompues à la suite d'informations selon lesquelles les otages et leurs ravisseurs avaient pris la direction du grand nord malien. C'est désormais l'armée malienne seule qui mène les recherches.
UN MORT ET D'AUTRES ENLÈVEMENTS
L'enlèvement des deux Français jeudi à leur hôtel d'Hombori, a été suivi vendredi par la mort d'un touriste allemand à Tombouctou, également dans le nord du Mali, tué par des hommes armés qui ont aussi enlevé trois autres touristes européens.
Le nord du Mali abrite des bases d'Aqmi, la filiale maghrébine d'Al-Qaida. C'est de cette région que le groupe commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel -Niger, Mauritanie et Algérie- des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics. Ce sont désormais au total neuf ressortissants Européens, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.
LEMONDE.FR avec AFP
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Nigeria - L’architecte de la guerre du Biafra n’est plus
(Afriscoop 28/11/2011)
(AfriSCOOP) — A l’image d’une plaie hideuse, la guerre du Biafra (1967-1969) constitue pour les Nigérians ce que la seconde guerre mondiale vaut pour la mémoire collective des Allemands. Raison pour laquelle toute évocation du sujet au Nigeria reste sensible, même lorsque l’un des principaux acteurs de cette tragédie passe de vie à trépas.
« Le président Goodluck Jonathan Ebele a fait état de sa "tristesse" et du "sentiment d’une énorme perte nationale, à l’occasion du décès du chef Chukwuemeka Odumegwu Ojukwu au Royaume-Uni » », rapportent nos confrères de l’Afp, en annonçant ce 26 novembre la mort du colonel Ojukwu. L’Afp tient la nouvelle du décès de C. Ojukwu d’un communiqué présidentiel peu prolixe.
Gouverneur militaire de région, Odumegwu Ojukwu a porté haut la contestation des chrétiens sudistes contre les musulmans nordistes au Nigeria en 1967, sous forme d’une tentative de sécession du Biafra. Des revendications qui serviront de terreau à une guerre hyper meurtrière, avec au centre, l’ethnie Igbo. La guerre du Biafra a coûté la vie à plus d’un million de personnes. Chrétien lui-même, Goodluck Jonathan Ebele a succédé à un musulman, Umaru Musa Yar’Adua, décédé en cours de mandat après son élection en 2007.
par Ayida MAÏGA, La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
© Copyright Afriscoop
(AfriSCOOP) — A l’image d’une plaie hideuse, la guerre du Biafra (1967-1969) constitue pour les Nigérians ce que la seconde guerre mondiale vaut pour la mémoire collective des Allemands. Raison pour laquelle toute évocation du sujet au Nigeria reste sensible, même lorsque l’un des principaux acteurs de cette tragédie passe de vie à trépas.
« Le président Goodluck Jonathan Ebele a fait état de sa "tristesse" et du "sentiment d’une énorme perte nationale, à l’occasion du décès du chef Chukwuemeka Odumegwu Ojukwu au Royaume-Uni » », rapportent nos confrères de l’Afp, en annonçant ce 26 novembre la mort du colonel Ojukwu. L’Afp tient la nouvelle du décès de C. Ojukwu d’un communiqué présidentiel peu prolixe.
Gouverneur militaire de région, Odumegwu Ojukwu a porté haut la contestation des chrétiens sudistes contre les musulmans nordistes au Nigeria en 1967, sous forme d’une tentative de sécession du Biafra. Des revendications qui serviront de terreau à une guerre hyper meurtrière, avec au centre, l’ethnie Igbo. La guerre du Biafra a coûté la vie à plus d’un million de personnes. Chrétien lui-même, Goodluck Jonathan Ebele a succédé à un musulman, Umaru Musa Yar’Adua, décédé en cours de mandat après son élection en 2007.
par Ayida MAÏGA, La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
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jeudi 24 novembre 2011
RDC - Bemba préconise un front électoral anti-Kabila en RDC
(Challenges 24/11/2011)
KINSHASA (Reuters) - L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, actuellement détenu aux Pays-Bas où il est jugé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, est sorti jeudi de son silence pour demander à l'opposition de s'unir derrière un candidat pour battre le président sortant Joseph Kabila.
Ce dernier, au pouvoir depuis l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier 2001, aborde en favori le scrutin de lundi face à une opposition désunie.
Bemba, qui avait été battu de peu lors de la présidentielle de 2006, dispose d'un parti, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), qui est la première force d'opposition au Parlement et compte de nombreux soutiens populaires dans l'ex-Zaïre.
"J'appelle tous les candidats de l'opposition à assumer leurs responsabilités et à organiser un front uni autour d'un candidat unique pour garantir une alternative au régime actuel", estime cet ancien chef de guerre.
Dans une lettre ouverte lue mercredi soir à la télévision, il ajoute: "Il n'est pas trop tard pour sauver le pays".
Bemba y fait l'éloge des trois principaux candidats de l'opposition - Etienne Tshisekedi, l'opposant historique, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo - sans faire connaître sa préférence.
Il avait été arrêté en 2008 en Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI relatif à des crimes présumés commis par des rebelles ayant son soutien en Centrafrique voisine.
Mercredi, les observateurs internationaux ont fait part de leur inquiétude au sujet du scrutin de lundi, estimant que les procédures de la Cour suprême pour juger les accusations d'irrégularités étaient peu claires.
La campagne pour les élections présidentielle et législatives a été marquée par des violences, des retards logistiques et par des accusations de candidats rivaux sur l'avantage dont bénéficierait Joseph Kabila.
Selon l'Union européenne, la Cour suprême - chargée d'entériner les résultats en dernière instance - traite les plaintes déposées sur l'organisation des élections sans grande transparence.
L'élection présidentielle est la seconde organisée depuis le conflit de 1998-2003, qui a fait environ cinq millions de morts. La RDC est toujours en proie à des conflits avec les rebelles de l'Est, malgré l'accord de paix signé il y a huit ans.
Joseph Kabila s'est dit confiant dans sa capacité de remporter l'élection, qui ne comportera qu'un seul tour.
Ses opposants affirment qu'il a bénéficié de moyens publics pendant sa campagne ainsi que d'un accès privilégié aux médias.
Jonny Hogg, Hélène Duvigneau et Jean-Loup Fiévet pour le service français
24-11-11 à 15:30
© Copyright Challenges
KINSHASA (Reuters) - L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, actuellement détenu aux Pays-Bas où il est jugé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, est sorti jeudi de son silence pour demander à l'opposition de s'unir derrière un candidat pour battre le président sortant Joseph Kabila.
Ce dernier, au pouvoir depuis l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier 2001, aborde en favori le scrutin de lundi face à une opposition désunie.
Bemba, qui avait été battu de peu lors de la présidentielle de 2006, dispose d'un parti, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), qui est la première force d'opposition au Parlement et compte de nombreux soutiens populaires dans l'ex-Zaïre.
"J'appelle tous les candidats de l'opposition à assumer leurs responsabilités et à organiser un front uni autour d'un candidat unique pour garantir une alternative au régime actuel", estime cet ancien chef de guerre.
Dans une lettre ouverte lue mercredi soir à la télévision, il ajoute: "Il n'est pas trop tard pour sauver le pays".
Bemba y fait l'éloge des trois principaux candidats de l'opposition - Etienne Tshisekedi, l'opposant historique, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo - sans faire connaître sa préférence.
Il avait été arrêté en 2008 en Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI relatif à des crimes présumés commis par des rebelles ayant son soutien en Centrafrique voisine.
Mercredi, les observateurs internationaux ont fait part de leur inquiétude au sujet du scrutin de lundi, estimant que les procédures de la Cour suprême pour juger les accusations d'irrégularités étaient peu claires.
La campagne pour les élections présidentielle et législatives a été marquée par des violences, des retards logistiques et par des accusations de candidats rivaux sur l'avantage dont bénéficierait Joseph Kabila.
Selon l'Union européenne, la Cour suprême - chargée d'entériner les résultats en dernière instance - traite les plaintes déposées sur l'organisation des élections sans grande transparence.
L'élection présidentielle est la seconde organisée depuis le conflit de 1998-2003, qui a fait environ cinq millions de morts. La RDC est toujours en proie à des conflits avec les rebelles de l'Est, malgré l'accord de paix signé il y a huit ans.
Joseph Kabila s'est dit confiant dans sa capacité de remporter l'élection, qui ne comportera qu'un seul tour.
Ses opposants affirment qu'il a bénéficié de moyens publics pendant sa campagne ainsi que d'un accès privilégié aux médias.
Jonny Hogg, Hélène Duvigneau et Jean-Loup Fiévet pour le service français
24-11-11 à 15:30
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Côte d'Ivoire - L'UE réaffirme son soutien à la Côte d'Ivoire en matière d'élections et de redressement à long terme
(CRI 24/11/2011)
Le président de la Commission européenne, José Manjuel Barroso, a réaffirmé mercredi le soutien de l'Union européenne (UE) aux prochaines élections ainsi qu'au redressement à long terme en Côte d'Ivoire.
M. Barroso a exprimé cette position de l'UE vis-à-vis de la Côte d'Ivoire à l'occasion de la rencontre mercredi avec le président ivoirien Alassane Ouattar, qui se trouvait à Bruxelles pour une visite officielle à la Commission européenne.
Il s'agit de la première visite officielle du président Ouattara à l'organe exécutif de l'UE.
Un train de mesures en faveur de la Côte d'Ivoire, portant sur un montant de 125 millions d'euros, a été officiellement adopté le même jour lors d'une cérémonie de signature organisée à Bruxelles, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
Le train de mesures, financé au titre du Fonds européen de développement, sera spécifiquement axé sur cinq projets essentiels, destinés à améliorer les conditions de vie de la population ivoirienne, en particulier les domaines de la santé, de la formation professionnelle, des transports, de la société civile et de la gestion des affaires publiques.
L'UE souhaite, à travers le train de mesures, contribuer au redressement économique et social de la Côte d'Ivoire, en aidant le gouvernement Ouattara dans l'entretien du réseau routier et la remise en état des routes les plus endommagées reliant la Côte d' Ivoire au Ghana ; les mesures destinées en particulier à l' insertion des jeunes sur le marché du travail ; les efforts pour améliorer les soins de santé et à permettre à la frange la plus pauvre de la population ivoirienne ; les mesures destinées notamment à améliorer le système national de statistiques sur lequel repose le système budgétaire du pays ; les mesures visant à encourager l'engagement démocratique, en particulier des femmes et des jeunes et à contribuer au processus de réconciliation nationale.
L'aide actuelle de l'UE à la Côte d'Ivoire s'élève à quelque 420 millions d'euros et est destinée à l'allégement de la dette, à la gestion des affaires publiques, à l'agriculture ainsi qu'à la justice.
L'UE finance notamment l'organisation des prochaines élections à hauteur de 11 millions d'euros,par l'intermédiaire de l' instrument de stabilité.
En décembre 2010, en réaction à la crise humanitaire due à la dernière crise de l'élection présidentielle dans le pays, l'UE a adopté une décision pour aider la population fuyant les violences à se réfugier dans des camps établis dans des pays voisins, comme le Liberia.
En Côte d'Ivoire même, la Commission européenne contribue à satisfaire les besoins de base comme l'approvisionnement en eau et en nourriture, la mise en place d'installations d'assainissement et la protection civile.
Par ailleurs, elle ouvrira un bureau d'aide humanitaire à Abidjan afin de garantir le lien entre l'aide humanitaire fournie et le développement à long terme du pays.
2011-11-24 07:49:47 xinhua
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Le président de la Commission européenne, José Manjuel Barroso, a réaffirmé mercredi le soutien de l'Union européenne (UE) aux prochaines élections ainsi qu'au redressement à long terme en Côte d'Ivoire.
M. Barroso a exprimé cette position de l'UE vis-à-vis de la Côte d'Ivoire à l'occasion de la rencontre mercredi avec le président ivoirien Alassane Ouattar, qui se trouvait à Bruxelles pour une visite officielle à la Commission européenne.
Il s'agit de la première visite officielle du président Ouattara à l'organe exécutif de l'UE.
Un train de mesures en faveur de la Côte d'Ivoire, portant sur un montant de 125 millions d'euros, a été officiellement adopté le même jour lors d'une cérémonie de signature organisée à Bruxelles, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
Le train de mesures, financé au titre du Fonds européen de développement, sera spécifiquement axé sur cinq projets essentiels, destinés à améliorer les conditions de vie de la population ivoirienne, en particulier les domaines de la santé, de la formation professionnelle, des transports, de la société civile et de la gestion des affaires publiques.
L'UE souhaite, à travers le train de mesures, contribuer au redressement économique et social de la Côte d'Ivoire, en aidant le gouvernement Ouattara dans l'entretien du réseau routier et la remise en état des routes les plus endommagées reliant la Côte d' Ivoire au Ghana ; les mesures destinées en particulier à l' insertion des jeunes sur le marché du travail ; les efforts pour améliorer les soins de santé et à permettre à la frange la plus pauvre de la population ivoirienne ; les mesures destinées notamment à améliorer le système national de statistiques sur lequel repose le système budgétaire du pays ; les mesures visant à encourager l'engagement démocratique, en particulier des femmes et des jeunes et à contribuer au processus de réconciliation nationale.
L'aide actuelle de l'UE à la Côte d'Ivoire s'élève à quelque 420 millions d'euros et est destinée à l'allégement de la dette, à la gestion des affaires publiques, à l'agriculture ainsi qu'à la justice.
L'UE finance notamment l'organisation des prochaines élections à hauteur de 11 millions d'euros,par l'intermédiaire de l' instrument de stabilité.
En décembre 2010, en réaction à la crise humanitaire due à la dernière crise de l'élection présidentielle dans le pays, l'UE a adopté une décision pour aider la population fuyant les violences à se réfugier dans des camps établis dans des pays voisins, comme le Liberia.
En Côte d'Ivoire même, la Commission européenne contribue à satisfaire les besoins de base comme l'approvisionnement en eau et en nourriture, la mise en place d'installations d'assainissement et la protection civile.
Par ailleurs, elle ouvrira un bureau d'aide humanitaire à Abidjan afin de garantir le lien entre l'aide humanitaire fournie et le développement à long terme du pays.
2011-11-24 07:49:47 xinhua
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