mercredi 6 octobre 2010

Burkina Faso - 8 candidats à la présidentielle déposent leurs dossiers

(Le Quotidien du Peuple 06/10/2010)
Au total, 8 candidats ont réussi à déposer leurs dossiers pour la présidentielle du 21 novembre 2010 auprès du Conseil constitutionnel à la date du 1er octobre 2010 date limite du dépôt des candidatures en attendant leur validation par le Conseil constitutionnel, a-t-on appris, mardi à Ouagadougou, de sources officielles.
Il s'agit de Blaise Compaoré, le chef de l'Etat sortant, Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l'UNIR/PS, Boukary Kaboré dit "Le lion du Boulkiemdé" du PUND, le député maire Hama Arba Diallo du PDS, l'indépendant Maxime Kaboré, Harouna Dicko du RPN, François Kaboré du PDP/PS et Emile Paré du MPF.
Pour cette présidentielle, les textes exigeaient à ce que les différentes candidatures soient parrainées par des députés.
Au pouvoir depuis 1987, le chef de l'Etat sortant, Blaise Compaoré, à cause de ses différentes médiations en Afrique de l'Ouest et les réalisations sur le terrain, bénéficie des faveurs des pronostics.
Il est prévu que M. compaoré serait élu au premier tour, même si pour cette élection, l'opposition aura un score assez appréciable. Il est soutenu par une kyrielle de formations politiques et des associations dont les principaux sont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir), l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement politique africain/ADF/ RDA), l'Association fédérative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC).
Soutenue au départ par quatre petits partis politiques d'obédience sankariste, à savoir le Parti pour l'unité nationale et le développement (PUND), et le Conseil national pour la renaissance/Mouvement sankariste (CNR/MS), la candidature de Boukary Kaboré, dit "Le lion du Boulkiemdé", est déjà controversée. Cet ancien officier supérieur de l'armée burkinabé n'a pas la faveur des pronostics.
Son exil de 4 années au Ghana suite au coup d'Etat du 15 octobre 1987 n'est considéré comme un capital au niveau de l'électorat.
Docteur en hydro-géologie, François Kaboré, président du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) est un intellectuel. Cet ancien militant du Mouvement de libération nationale (MLN) du professeur Joseph Ki-Zerbo et compagnon de feu le Professeur Ki-Zerbo est crédité de moins de 5% des suffrages.
Fonctionnaire international, M. Kaboré qui maîtrise les questions environnementales et de l'eau, a servi au Comité inter Etats de lutte contre la sècheresse dans le sahel (CILSS) avant de créer un Bureau de consultation.
Le plus jeune des candidats à la présidentielle, Maxime Kaboré, titulaire d'une maîtrise en psychologie, est âgé de 44 ans. Candidat indépendant, cet inconnu de la scène politique au Burkina Faso, réside à Bruxelles (Belgique). Il n'est soutenu par aucune formation politique et les observateurs le considèrent comme un faire-valoir et le créditent de moins de 1% des suffrages.
Candidat du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS), Hama Arba Diallo qui est soutenu par le Parti africain de l'indépendance, (PAI), Faso Metba, le Front des forces socialistes (FFS) et le Front patriotique pour le changement (FPC), est considéré comme étant un poids lourd de l'opposition radicale.
Ancien ministre des Affaires étrangères sous le Conseil national de la révolution, l'homme a réussi par son calme, sa discrétion et sa maîtrise de la chose politique à se faire une place de choix dans le paysage politique au Burkina. Les observateurs le créditeraient de plus de 10% de suffrages.
M. Harouna Dicko, candidat du Rassemblement politique nouveau (RPN), est un ouvrier de formation à la retraite. Les sondages le créditeraient de moins de 1% des suffrages parce qu'il n'est pas connu tout comme Maxime Kaboré, sur la scène politique au Burkina.
Candidat du Mouvement du Peuple pour le Socialisme/Parti fédéral (MPS/PF), le docteur Emile Pargui Paré, dénommé le "chat noir du Nayala" est soutenu par une coalition appelée la Coalition pour une alternative progressiste (CAP).
Médecin de profession, l'homme est un ancien militant de l'Union de lutte communiste (ULC), député membre du premier parlement de 1997 à 2002, il a également été numéro deux du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS- opposition) du Professeur Joseph Ki-Zerbo, qu'il a quitté pour lancer sa propre formation politique, le MPS/PF.
Chef de file de l'opposition, Me Bénéwendé Stanislas Sankara est candidat de l'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/ PS), sa formation politique dont il est le président. Avocat de profession, Me Sankara à la présidentielle de 2005, est arrivé en 2e position après Blaise Compaoré, avec 4,94% des voix. Les observateurs le créditeraient cette fois-ci avec plus de 5% des suffrages.
Les observateurs trouvent que si les candidats de l'opposition d'obédience sankariste faisaient une coalition, ils feraient barrage au président sortant Blaise Compaoré et même pourraient le mettre en ballotage. Ils déplorent le fait que c'est en rangs dispersés que l'opposition va pour affronter Blaise Compaoré.

Source: xinhua
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