mercredi 6 mai 2015

Manifestations en Guinée: un mort et 26 blessés selon l'opposition

C'est le bilan de la manifestation nationale organisée lundi 4 mai à Conakry et dans les principales villes du pays pour demander une révision du calendrier électoral. Une trentaine de personnes ont par ailleurs été déférées devant la justice.
Une trentaine de personnes arrêtées ont été déférées devant la justice mardi 5 mai. Parmi elles, des mineurs de 11, 12 ou 13 ans. Des enfants qui, pour la plupart ont été relaxés dès mardi comme le confirme à RFI maître Alseyni Aïssata Diallo, avocat. « Les enfants mineurs sont déférés devant le tribunal pour enfants. Nous avons pu obtenir la libération de 6 enfants et quatre autres ont été mis sous mandat de dépôt. Demain, selon le juge d’instruction du tribunal pour enfants ils vont les extraire et il s’agit pour nous de les rendre à leurs parents ».
« Les 28 autres personnes sont déférées devant le Parquet du tribunal de première instance de Conakry 2, poursuit l'avocat. Toutes ces personnes là sont mises sous mandat de dépôt. Elles seront jugées certainement demain ou après-demain. Elles sont accusées de trouble à l’ordre public [or] toutes ces personnes ont été arrêtées dans leur cour, dans leur atelier ou dans leur salon »
RFI : une dizaine de personnes ont été blessées ?
« La plupart d’entre elles ont été blessées et nous avons tout fait pour obtenir leur libération pour ne pas qu’elles soient placées sous mandat de dépôt mais ce fut impossible. Elles ont finies par être mises sous mandat de dépôt par le procureur de la République. »
On a appris également qu’un gardien a été frappé à mort par des personnes non identifiées lundi durant la manifestation alors qu'il se trouvait à l'entrée de la cour qu'il gardait.
L'opposition guinéenne est sortie dans la rue lundi 4 mai à travers le pays. Elle avait lancé un mot d'ordre national pour demander une nième fois la révision du calendrier électoral et des élections communales avant la présidentielle. La mobilisation s'est surtout sentie dans la capitale où la vie économique a été paralysée quelques heures et des échauffourées ont opposé de jeunes manifestants aux forces de l'ordre dans certains quartiers périphériques de Conakry.
rfi.fr

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