mercredi 6 mai 2015

Côte d'Ivoire : trois cadres du parti de Laurent Gbagbo placés en détention


Appréhendés lundi, trois cadres du FPI ont été placés en détention mardi. Ils sont poursuivis pour atteinte à l'ordre public et complicité d'assassinat, entre autres.
Les ex-ministres Sébastien Dano Djedjé et Hubert Oulaye, ainsi que Justin Koua, ont été placés sous mandat de dépôt, a indiqué mardi 4 mai leur défenseur, Me Rodrigue Dadjé. Tous comptent parmi les principaux organisateurs du meeting controversé des frondeurs du front populaire ivoirien (FPI), tenu le 30 avril à Mama, au cours duquel ils avaient déclaré Laurent Gbagbo président du parti.
Des échauffourées s'étaient produites avant le rassemblement, qui s'était finalement déroulé dans le village natal de l'ex-président. L'autre président du FPI, Pascal Affi N'Guessan, est quant à lui reconnu par les autorités. Celui-ci souhaite aligner un candidat au scrutin présidentiel d'octobre face au sortant Alassane Ouattara, tandis que les pro-Gabgbo, eux, font de la libération de l'ex-président le "coeur de la stratégie de lutte du parti".
Décisison en appel le 5 juin
Sébastien Dano Djedjé et Justin Koua sont poursuivis pour discrédit sur une décision de justice, violence et voies de faits sur les forces de l'ordre, rébellion et atteinte à l'ordre public, selon Me Dadjé. Alors même que le  tribunal d'Abidjan avait prononcé, fin 2014, l'irrecevabilité de la candidature de M. Gbagbo à la tête du parti, ses partisans, aux premiers rangs desquels Djedjé et Koua, avaient fait appel. La décision est attendue le 5 juin.
Le troisième inculpé, Hubert Oulaye, un ancien député de Guiglo (ouest), est accusé de complicité d'assassinat de militaires de l'Onuci dans l'ouest du pays, a ajouté l'avocat, sans plus de précisions. Sept Casques bleus nigériens de l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et huit civils avaient été tués en juin 2012 près de Guiglo.
(Avec AFP)

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