mardi 16 juillet 2013

L’Afrique se libère peu à peu de la tutelle technologique occidentale

par: StarAfrica.com
Les télécommunications en Afrique avaient pour règle quasi générale de passer par l’Europe, même lorsqu’il s’agissait de communiquer entre deux pays africains voisins, et même entre deux régions d’un pays. L’Afrique est en train de s’affranchir de cette tutelle.
Bientôt, le trafic entre l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est ne sera plus routé par l’Europe.
L’opérateur des télécommunications Liquid Telecom a annoncé s’être lancé dans le perfectionnement de son réseau de fibre optique à travers l’Afrique de l’Est. Ces travaux « ont déjà permis de décongestionner le réseau, améliorer la connectivité et fournir des taux de latence très bas sur le continent africain ». Depuis l’acquisition de Kenya Data Networks, de Rwandan ISP Stream et d’InfoCom, un fournisseur de service Internet en Ouganda, Liquid Telecom, a mis la priorité sur l’intégration de ces réseaux à son propre réseau de fibre optique existant pour créer un vaste réseau IP, sans failles, très redondant. Nic Rudnick, le président directeur général de Liquid Telecom, a déclaré que « les récents problèmes d’Internet en Afrique de l’Est ont mis en exergue une fois de plus le besoin de l’Afrique en haut débit, en meilleure redondance et d’un réseau transfrontalier à grande échelle. Voilà pourquoi Liquid Télécom investit dans ses propres infrastructures ».
L’entreprise s’est lancée dans la construction de l’un des plus importants réseaux de fibre optique du continent avec des infrastructures qui vont du nord de l’Ouganda à la ville du Cap en Afrique du Sud. Elles parcourent le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, la RD Congo et le Lesotho. Soit plus de 13 000 kilomètres. Au début du mois de juin, ce projet d’envergure a d’ailleurs décroché le prix de la « Meilleure innovation en infrastructures de réseau fixe » lors du Global Telecoms Business (GTB) Innovation 2013.
Le Cameroun élimine les relais occidentaux
Le Ministère camerounais des postes et télécommunications travaille sur un projet de construction de « points d’échanges Internet à vocation régionale ». A en croire les experts interrogés par l’Agence Ecofin, ces points d’échange vont désormais mettre fin au transit par les relais occidentaux de toutes les communications téléphoniques et Internet passées à l’intérieur du Cameroun. Ce qui va annuler un coût de transit d’environ un milliard FCFA chaque année pour l’ensemble des opérateurs dans la structure des prix des communications téléphoniques et sur Internet et, partant, le coût des communications en général. Toujours selon les explications des experts, ces points d’échanges vont aussi booster la fluidité dans les opérations de communication, et même garantir une certaine sécurité. Ce d’autant que les actes de piratage, généralement rendus plus facile lors du transport des données, seront réduits avec l’annulation du transport desdites données, qui se fait jusqu’ici entre le Cameroun et les relais occidentaux.
Le mois passé, la Commission de l’Union africaine a encouragé les gouvernements à aller dans le même sens, en se dotant de points d’échange Internet afin de « gérer localement le trafic Internet.»

RD Congo : Poursuite des combats dans le nord de Goma

Les combats se poursuivaient hier au nord   de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique  du Congo (RDC), où les rebelles du M23 affrontent l'armée régulière depuis dimanche, a indiqué une source sécuritaire.
"Le M23 tient ses positions malgré les intenses bombardements en cours", a déclaré le colonel Youssouf Boneza, commandant les opérations du mouvement rebelle dans le secteur. Ces affrontements se déroulent au nord de la localité de Kanyarucinya, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma.
Le colonel Mamadou Mbala, des Forces armées de la RDC (FARDC, armée régulière), a affirmé que ses troupes étaient en action et allaient repousser les rebelles afin de mettre Goma "hors de danger".
En milieu de matinée, un témoin a constaté une forte présence des FARDC à Kanyarucinya. Sur la route, il a croisé à Munigi, première bourgade à la sortie de Goma, une foule qui entourait deux hommes ligotés par des militaires et présentés comme des "espions" du M23.
 Les deux parties se rejettent depuis lundi la responsabilité du début des affrontements. Selon le gouvernement congolais, 130 personnes dont 120 rebelles ont été tués entre dimanche après-midi et lundi. Ce bilan, très important au regard des bilans des affrontements précédents, n'a pu être vérifié, les autorités restreignant l'accès des journalistes sur  le terrain et le M23 n'ayant encore publié aucun bilan.

elmoudjahid.com

Un procès géant pour les pro-Gbagbo

Par
La décision a mis longtemps à tomber. Après deux ans de procédures et plusieurs reports, ce sont plus de 80 proches de l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo qui ont été officiellement renvoyés en cour
d'assises mercredi 10 juillet. Ils y seront jugés pour leur implication présumée dans la crise qui avait touché la Côte d'Ivoire entre novembre 2010 et avril 2011. Laurent Gbagbo refusait alors de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, entraînant le pays dans un cycle de violences qui s'est soldé par la mort de plus de 3 000 personnes.
Selon les avocats de la défense, cités par l'Agence France Presse (AFP), les 84 accusés seront poursuivis pour des crimes aussi divers qu'"atteinte à la sûreté de l'Etat, complot contre la défense nationale, constitution et direction de bande armée" ou encore "attentat à l'ordre public". Pour plusieurs d'entre eux, des procédures parallèles pour infractions économiques, crime de sang ou génocide sont en cours.
L'EX-PREMIÈRE DAME VISÉE PAR LA CPI
Parmi les accusés les plus célèbres, on trouve l'ex-première dame, Simone Gbagbo, visée par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, fils de l'ancien président....

© Le Monde.fr

Guinée: au moins 10 morts et 60 blessés dans des violences inter-ethniques

Par AFP
Libération
Une explosion de violences à la machette et à l’arme à feu entre deux ethnies du sud-est de la Guinée, les Guerzé et les Konianké, a fait au moins dix morts et soixante blessés en deux jours et se poursuivait mardi.
«Il y a au moins dix morts, dont deux ce (mardi) matin et trois la nuit dernière» dans les villes de Koulé et N’Zérékoré, distantes d’une quarantaine de kilomètres, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire.
Interrogé par l’AFP depuis Conakry, un médecin de N’Zérékoré, François Lamah, a parlé «de plus de 60 blessés» dans divers centres de santé de la ville. «Les morts, on n’en parle pas», a-t-il ajouté, sans donner de chiffres, mais laissant entendre qu’ils étaient nombreux.
«Certains sont brûlés vifs, alors que d’autres sont découpés à la machette», a affirmé le Dr Lamah. «Nous n’avons pas la possibilité de gérer cette situation qui nous dépasse», a-t-il-ajouté.
Un journaliste basé à N’Zérékoré, correspondant de la radio d’Etat guinéenne RTG, a pour sa part déclaré qu’on ne saura «peut-être jamais le nombre de personnes tuées dans ces affrontements, parce que des corps des gens découpés à la machette ne sont pas (transportés) à l’hôpital».
Selon ces différentes sources, les violences entre des Guerzé (ethnie majoritaire dans la région) et des Konianké, se poursuivent depuis deux jours, en dépit d’un couvre-feu décrété par le préfet de N’Zérékoré, Aboubacar Mboup Camara, qui a lancé un appel à l’aide et demandé des renforts qui ne sont pas encore arrivés.
La circulation en ville était quasiment impossible mardi en raison de la gravité de la situation, selon ces sources.
Pour tenter de calmer les esprits, le gouvernement a envoyé sur place les colonels de l’armée Moussa Tiègboro Camara, directeur de l’Agence nationale de lutte contre la drogue et le crime organisé - rattachée à la présidence de la République - et Claude Pivi, chargé de la sécurité du chef de l’Etat guinéen Alpha Condé, indique-t-on de source sécuritaire.
Les colonels Camara et Pivi sont tous deux originaires de cette région, appelée Guinée forestière, et appartiennent aux deux ethnies qui s’affrontent: le premier est konianké, le second guerzé, ethnie originaire de la région.
«Nous allons en finir avec les Konianké»
Les violences ont débuté dimanche soir à Koulé où trois jeunes Konianké ont été battus et torturés par des gardiens d’une station-service qui les avaient pris pour des voleurs. Deux d’entre eux sont morts quelques heures plus tard des suites de leurs blessures, selon une source policière.
Des Konianké ayant appris la nouvelle s’en sont à pris à des Guerzé à Koulé, puis à N’Zérékoré.
Les différentes sources interrogées par l’AFP ont indiqué que les deux communautés s’affrontent à l’aide de coupe-coupe, haches, pierres et bâtons, mais aussi d’armes à feu. Le feu est également utilisé pour brûler des victimes, ainsi que leurs domiciles et/ou leurs véhicules.
Le «patriarche» des Guerzé, Molou Holamou Azaly Zogbélémou, chef des notables de cette communauté pour toute la Guinée forestière, fait partie des blessés et a été hospitalisé lundi, selon le préfet. «Les manifestants konianké ont également mis le feu à son domicile et à son véhicule», a-t-il ajouté.
«Nous allons en finir cette fois avec les Konianké qui nous ont envahis et qui ont battu et incendié le domicile du patriarche de la ville et guide spirituel des Guerzé Azaly Zogbélémou», a affirmé un habitant de N’Zérékoré interrogé par l’AFP.
«Ce sera pire qu’en 1991», a-t-il ajouté. «Cette année-là les affrontements entre les deux communautés avaient fait plus de 200 morts», a-t-il rappelé.
Les Guerzé, qu’on retrouve dans d’autres pays de la région, dont la Côte d’Ivoire et le Liberia, sont essentiellement chrétiens ou animistes. Les Konianké, essentiellement musulmans, sont des allogènes, venus d’autres régions que la Guinée forestière.
La Guinée compte une trentaine d’ethnies aux relations souvent complexes qui dégénèrent régulièrement en violences.
 
© Libération

Egypte: le nouveau gouvernement a prêté serment

Par RFI
Presque deux semaines après la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, le gouvernement de transition a été officiellement présenté ce mardi 16 juillet. Tous les ministres ont prêté serment chacun leur tour devant le chef de l'Etat et le Premier ministre par intérim. Cette nouvelle équipe réserve une place importante au commandant en chef de l'armée. Les Frères musulmans, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi, ont annoncé qu'ils ne reconnaissent pas ce nouveau gouvernement.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le général Abdel Fattah el-Sissi prend du galon chez les civils. Le commandant en chef des forces armées conserve son portefeuille de la Défense mais devient aussi Premier vice-Premier ministre. Il est donc numéro trois de l’exécutif après le président par intérim et le Premier ministre.
Le gouvernement comprend aussi deux vice-Premiers ministres : Ziad Bahaa el-Din pour la Coopération internationale et Hossam Issa pour l’Enseignement supérieur. Le général Mohamed Ibrahim conserve le ministère de l’Intérieur tandis que Nabil Fahmy, mal vu durant les dernières années Moubarak, devient chef de la diplomatie.
Les ministres sont soit des membres du Front du salut national ou des technocrates expérimentés. Beaucoup étaient ministres dans de précédents cabinets. Mais il y a aussi des nouveautés comme ce ministère de la Justice transitoire et la Réconciliation nationale.
Il y a un record battu avec trois femmes et trois chrétiens. On a aussi pour la première fois un vrai syndicaliste à la tête du ministère du Travail et une des grandes stars du football des années 1980.