mardi 8 janvier 2013

Crise en Centrafrique : Bozizé ne lâche rien

Le président centrafricain François Bozizé a martelé mardi qu'il ne voulait "pas négocier" son départ. La rébellion en fait pourtant la condition du dialogue.
Le président centrafricain François BozizéJ'y suis, j'y reste. Le président de la Centrafrique François Bozizé a exclu mardi de quitter son poste sous la pression des rebelles. "Je n'ai pas à négocier mon départ. Est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain qui m'a élu à deux reprises ?", s'est-il interrogé lors d'une conférence de presse dans la capitale Bangui. Le chef d'Etat sur la sellette a ensuite qualifié les opposants de la coalition Séléka, qui contrôlent la majeure partie du pays depuis leur offensive éclair lancée le 10 décembre, de "mercenaires terroristes" et de "hors la loi".

Des pourparlers cruciaux
Ce sont pourtant eux qui doivent s'asseoir à la table des négociations imminentes à Libreville, au Gabon. La délégation du pouvoir et les représentants des rebelles, épaulés par des membres de la société civile centrafricaine, sont déjà sur place. Prêts à engager dans les heures à venir de difficiles négociations de paix pour tenter de mettre un terme à la profonde crise qui secoue la Centrafrique, sous l'égide des pays voisins. Ces derniers, réunis au sein du conseil des ministres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale, ont évoqué dans un communiqué mardi "la complexité de la tâche" qui leur est assignée.
Les rebelles, qui réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir, exigent comme condition au dialogue le "départ" du président en place. Avec les déclarations tranchantes de Bozizé, ces pourparlers cruciaux débutent de la plus mauvaise manière.
 
© Copyright 2012 Metro France

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire