(Le Griot 14/01/2013) L’Etat camerounais compte émettre prochainement des titres
de trésor pour près de 510 millions de dollars. Selon son calendrier
prévisionnel pour l’année 2013 qui a été transmis à la Banque des Etats de
l’Afrique Centrale (BEAC), 40% de ces titres d’une valeur de 204 millions de
dollars, seront émis sur le marché des titres publics de la Banque Centrale des
Etats de la CEMAC, sous forme de bons du trésor et 60% de titres d’une valeur de
306 millions de dollars, seront émis sous forme d’obligations du trésor.
Ces derniers sont des titres de créance à moyen et long terme portant
généralement sur une période de plus d’une année, tandis que les bons du trésor
sont des titres de créance à court terme. Lancé il y a deux ans, avec une levée
de fonds de près de 100 millions de dollars, le marché des titres publics de la
BEAC est actuellement dominé par l’Etat camerounais qui, l’année dernière, avait
déjà réussi à lever des fonds de plus de 220 millions de dollars. Le Cameroun
est désormais rodé dans la diversification des sources de financement de son
budget. C’est la troisième fois que le pays va se financer sur le marché pour
satisfaire ses besoins budgétaires. En effet, avant le marché de la BEAC, il y a
3 ans, Yaoundé avait pu lever pour la première fois, près de 408 millions de
dollars sur le marché financier de Douala auprès de la Douala Stock Exchange
(Dsx). En général, les fonds levés permettent au pays de financer la part de
l’Etat dans les grands projets en cours dans le pays.
Cette politique de
recours au marché financier présente l’avantage de lever rapidement des fonds
considérables que les banques et autres institutions financières ne prennent pas
e risque d’accorder en l’absence de solides garanties. Cependant, elle restera
rentable tant que l’économie est en croissance et que le gouvernement arrive à
engranger plus de recettes. Dans le cas contraire, des retards de payement
entraîneraient des sanctions sévères et terniraient la réputation du pays sur le
marché financier. Les pays africains sont donc invités en cas de recours à ces
marchés financiers, de suivre une politique de prudence, proportionnelle à leurs
propres moyens.
Écrit par Mimouna Hafidh
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Griot
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