mercredi 28 septembre 2011

R.D.C - Confirmés candidats à la présidentielle 2011. Kabila, Tshisekedi, Kengo, Kakese… rendez-vous dans deux mois !

(La Prospérité 28/09/2011)
*Ce n’est plus un secret de polichinelle. Kakese, Kabila, Kengo, Tshisekedi, Kamerhe, Andeka, Bombole, Kashala, Mbusa, Nzanga et Mukendi s’affronteront le 28 novembre prochain aux urnes. Chacun devra bien peaufiner sa stratégie électorale et présenter son projet de société, pour séduire le souverain primaire qu’est le peuple afin de présider à son destin. Les 11 candidats dont les noms ont été repris dans la liste provisoire des candidats à l’élection Présidentielle du 28 novembre 2011 par la Ceni viennent d’être confirmés. Ceux dont les noms n’ont pas été repris sur cette liste et ayant saisi la Cour de Suprême de Justice, comme prévu par la loi électorale, ont vu leurs recours rejetés. L’irrecevabilité du dossier et l’incompétence de la Cour Suprême quant à l’examen du recours en inconstitutionnalité de la loi électorale. ‘’Aléa jacta est’’, soutiennent les latinistes. Confirmés le lundi 26 septembre dernier au cours d’une conférence de presse animée par le Rapporteur de la Ceni, Matthieu Mpita, les onze candidats à la Magistrature suprême doivent d’ores et déjà se mettre à pied d’œuvre, pour préparer leur campagne respective qui doit débuter le 28 octobre prochain. Dans près d’un mois, chacun des 11 candidats devra faire échos à la nation congolaise de son projet de société afin de la séduire. La partie vient donc de commencer. Si les onze ont été retenus, notons que cinq autres candidats à la Présidentielle et un jeune Parti politique, ont vu cependant leurs espoirs s’effondre. Ceux- ci ne pourront jamais prendre part à un quelconque débat télévisé entre les différents présidentiables en lice. Moins encore, ils ne peuvent mobiliser des masses pour un quelconque meeting populaire dans l’intention de dévoiler leur agenda, une fois à la tête du Grand Congo. Kitenge Pungwe Ismaël, Moka Jean-Paul, Lokongo Umbala Jean-Pierre, Vanga Kaniki Félix-Bernard, Madame Léonard Lomami et le Parti du Peuple pour le Progrès du Congo (PPPC) doivent donc attendre 2016, pour se replonger dans la course. Leurs recours ont été, en effet, rejetés par la CSJ en date du 23 septembre dernier. Statuant en matière de contentieux électoral des candidatures, la CSJ a constaté l’irrecevabilité de ces recours et son incompétence pour statuer sur un recours en inconstitutionnalité de la loi électorale. Communiqué de presse En conformité avec le calendrier électoral, la Commission électorale nationale indépendante, CENI en sigle, rend public, ce jour, la décision n°059/CENI/BUR/11 du 26 septembre 20011, portant publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. La CENI tient à informer l’opinion, qu’après la publication, le 15 septembre dernier, de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle, la Cour Suprême de Justice a été saisie dans le délai prescrit par l’article 107 de la loi électorale, de six recours émanant de personnes et partis politiques ci-après : -Monsieur Kitenge Pungwe Ismaël -Monsieur Moka Jean-Paul -Monsieur Lokongo Umbala Jean-Pierre -Monsieur Vanga Kaniki Félix-Bernard - Madame Léonard Lomami -Le Parti du Peuple pour le Progrès du Congo (PPPC) A l’issue de l’examen de ces recours, la Cour, statuant en matière de contentieux électoral des candidatures, a rendu en date du 23 septembre 2011 les arrêts n°RCDC/PR/001, n°RCDC/PR/002, n°RCDC/PR/003, n°RCDC/PR/004, n°RCDC/PR/005, n°RCDC/PR/006, constatant l’irrecevabilité de cinq recours et son incompétence pour statuer sur un recours en inconstitutionnalité de la loi électorale. Au regard des arrêts précités, la Commission électorale nationale indépendante publie la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle comme suit : 1. Monsieur Andeka Djamba Jean ; 2. Monsieur Bombole Intole Adam ; 3. Monsieur Kabila Kabange Joseph 4. Monsieur Kakese Malela François Nicéphore ; 5. Monsieur Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Vital ; 6. Monsieur Kashala Lukumuena Oscar; 7. Monsieur Kengo wa Dondo Léon; 8. Monsieur Mbusa Nyamwisi Antipas; 9. Monsieur Mobutu Nzanga Ngbangawe François 10. Monsieur Mukendi Kamana Josué Alex 11. Monsieur Tshisekedi Wa Mulumba Etienne. La CENI saisit cette occasion pour rappeler aux candidats à l’élection présidentielle que conformément à la loi électorale, la campagne électorale démarre le 28 octobre 2011. Elle invite donc les acteurs politiques à bien vouloir respecter ce délai. Fait à Kinshasa, le 26 septembre 2011 Matthieu Mpita Rapporteur

La Pros.
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Côte d'Ivoire - La Côte d'Ivoire lance le processus de réconciliation

(Le Nouvel Observateur 28/09/2011)

YAMOUSSOUKRO (AP) — Des hommes politiques et le footballeur Didier Drogba ont lancé mercredi la commission Vérité et Réconciliation, qui devrait évoquer les violences qui ont émaillé les élections ivoiriennes.
Au moins 3.000 personnes ont été tuées entre décembre 2010 et avril 2011, quand les frappes autorisées par les Nations unies ont fini par chasser le président sortant Laurent Gbagbo du pouvoir, pour laisser place au vainquer de l'élection Alassane Ouattara.
Cette commission inspirée de celle instaurée an Afrique du Sud pour les crimes de l'Apartheid, devrait permettre aux familles des victimes des violences des deux camps de s'exprimer.
Parmi les membres de la commission, figure le footballeur de l'équipe de Chelsea Didier Drogba. AP

ljg/v320
Publié le 28-09-11 à 15:50 Modifié à 15:40
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Gabon - Selon Jean Eyeghe Ndong, ex-Premier ministre gabonais, Omar Bongo a eu «quelques gentillesses» pour Jean-Marie Le Pen

Par Olivier Rogez

Omar Bongo s'est vanté d'avoir donné de l'argent à Jean-Marie Le Pen. C'est du moins ce qu'affirme sur RFI, Jean Eyeghe Ndong, ancien Premier ministre d'Omar Bongo, devenu aujourd'hui, l'un des chefs de file de l'opposition. L'ex-chef du gouvernement confirme par ailleurs la pratique généralisée des valises sous la présidence d'Omar Bongo.
RFI: Vous êtes l’ancien Premier ministre gabonais, vous avez été en fonction jusqu’en 2009. On parle beaucoup en France de l’affaire des valises d’argent entre les présidents africains et les responsables politiques français. Vous-même, lorsque vous étiez Premier ministre, avez-vous entendu parler de ces histoires de valises d’argent qui transitaient du Gabon vers la France, ou vu des valises d’argent transiter du bureau de feu le président Bongo vers la France ?
Jean Eyeghe Ndong: J’en ai entendu parler comme beaucoup mais je n’en ai pas vu personnellement. Mais je sais qu’il a été question de valises d’argent entre le Gabon et la France.
RFI: C’était une pratique courante ?
J.E.N: C’était une pratique courante, entre le président de la République gabonaise et certaines autorités françaises.
RFI: Est-ce que Omar Bongo en parlait ?
J.E.N: A ceux à qui il faisait des confidences. Moi je sais qu’il m’a fait la gentillesse de me dire un jour qu’il a eu quelques gentillesses avec le président de l’extrême droite française.
RFI: Il vous l’a confirmé ?
J.E.N: Il me l’a confirmé.
RFI: Est-ce qu’il parlait de ses relations avec Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy ?
J.E.N: En ce qui me concerne je dirais qu’il m’en a parlé en termes tout à fait normaux. Il me parlait des problèmes d’Etat français et gabonais. C’est ce que je peux dire. Mais je ne peux pas vous le dire, non pas parce que je ne dois pas vous le dire, mais bien parce que ce n’est pas le cas : le président Omar Bongo ne m’a pas parlé de ses relations personnelles avec ces messieurs.
RFI: Quand Omar Bongo vous a parlé de versements d’argent à Jean-Marie Le Pen, c’était pour en rire, pour s’en vanter ?

J.E.N: C’était vraiment pour en rire. Pour en rire uniquement. Pas pour s’en vanter ! Puisqu’il le faisait avec d’autres... Mais pour en rire, en disant « ce Monsieur, pourtant il est raciste mais il n’empêche que je lui ai fait cette gentillesse des valises d’argent ».
RFI: Est-ce que vous avez croisé Robert Bourgi à Libreville au palais présidentiel?
J.E.N: Oui, je l’ai croisé plusieurs fois au cabinet du président ! Nous étions souvent, deux ou trois matins dans la semaine en salle d’attente, quand lui ou moi devions être reçus par le président de la République. On se voyait, on se disait bonjour, c’est tout.
RFI: Et qu’y faisait-il ?
J.E.N: Il attendait d’être reçu pour s’entretenir avec le président et faire son travail d’avocat de l’Etat gabonais. Mais je peux dire à titre de conseil à monsieur Bourgi qu’il avait intérêt à se taire. Puisqu’il en sait beaucoup, à mon avis il ferait mieux de se taire. Ses révélations doivent servir à assainir les relations franco-gabonaises, pour ne pas dire les relations franco-africaines.
RFI : Si c’est l’objectif, ne doit-il pas donc au contraire crever l’abcès ?
J.E.N: Justement, puisque, semble t-il, la justice doit s’en saisir. C’est une occasion pour Bourgi non seulement de confirmer ses dires mais (surtout) de préconiser des solutions qui tendraient à assainir les relations entre les hommes politiques français et gabonais. Entre l’Etat français et l’Etat gabonais.
RFI: Comment fonctionnait ce système de versements occultes ? Est-ce que c’était des rétrocommissions sur de l’argent versé par la France ou est-ce que c’était l’argent du pétrole gabonais ?
J.E.N: Cher monsieur, vraiment, croyez moi, j’ai été Premier ministre de 2006 à 2009. Je n’en sais rien. Et les Gabonais savent que le dernier Premier ministre d’Omar Bongo ne sait rien de ces pratiques.
RFI: Vous ne savez rien de ces pratiques mais vous en avez été le témoin ?
J.E.N: J’ai eu connaissance de ces pratiques de par mes fonctions et parce que j’ai eu la possibilité d’avoir des conversations avec des personnalités de tout bord. Mais je n’en sais pas plus.
RFI: Donc Omar Bongo disposait de sommes d’argent en liquide qui n’apparaissaient pas au Trésor ni dans les comptes publics ?
J.E.N: S’agissait-il de l’argent personnel d’Omar Bongo? De l’Etat gabonais? De l’argent du pétrole ? Je n’en sais rien. Mais les pratiques de valises, c’est réel.
RFI: Omar Bongo ne vous a jamais demandé à vous, personnellement, de vous charger de ces tâches ?
J.E.N: Pas du tout.
RFI: Selon vous, pourquoi faisait-il ça ? Etait-ce pour lui une façon d’entretenir des rapports de proximité absolue avec la classe politique française ?
J.E.N: Vous savez, les relations entre la France et le Gabon datent de longtemps. C’est séculaire n’est-ce pas. Et Omar Bongo était une pièce maîtresse dans les relations franco-gabonaises depuis les années 1959/1960. Par conséquent, devenu président de la République, il a continué de l’être et c’est à ce titre là qu’il a opéré comme il l’a fait, à sa manière. Qu’il ai eu raison ou tort, ça le regarde. Mais je ne peux pas le juger. Vous savez, chez nous, on respecte les morts. Monsieur Omar Bongo doit être respecté malgré tout. Qu’ils le laissent tranquille, là où il est.
RFI: Puisque vous pensez que la justice française doit faire la lumière sur cette affaire, pensez-vous qu’au même titre, la justice gabonaise doit faire la lumière sur ces pratiques de l’époque Bongo ?
J.E.N: Mais bien sûr ! Si la justice gabonaise est une justice indépendante, et s’il y a des Gabonais qui saisissent la justice, elle devra faire son travail ! On verra pour cet aspect, ce qu’il convient de faire. Mais il est souhaitable que la lumière soit faite pour ce qui concerne l’argent gabonais.
RFI: Est-ce que vous pensez que les pratiques d’Omar Bongo ont cessé depuis la présidence de son fils Ali Bongo ?
J.E.N: Je n’en sais rien, mais ce que je peux dire c’est que je serais étonné que de telles pratiques cessent immédiatement, comme par enchantement. Cela m’étonnerait.
RFI: Pourquoi ?
J.E.N: Vous le savez comme moi, ce sont des pratiques qui sont courantes dans certains cercles…et il serait quelque peu étonnant qu’elles cessent du jour au lendemain ! Quelles sont les dispositions qui sont prises pour que de telles pratiques cessent ?
RFI: Manifestement c’est une question de volonté personnelle. Si le président Ali Bongo souhaite mettre un terme à ces pratiques il le peut ?
J.E.N: Bien-sûr ! Mais est-ce sa volonté ? Et même s’il le voulait, il y a la partie française, dont il faut également s’assurer de la volonté. S’il y a volonté de part et d’autre, je comprendrai que vous me demandiez si ces pratiques ont cessé. Mais je n’en sais rien… je serais étonné.
RFI: Venons-en au chapitre politique. Le Gabon prépare les élections législatives qui devraient se tenir en théorie avant la fin de l’année, d’après le calendrier fixé par les autorités. Serez-vous candidat aux législatives ?

J. E.N: Monsieur, je ne peux pas vous dire que je serai candidat dans la mesure où je ne suis pas d’accord avec la tenue des élections telles que le gouvernement veut les organiser, c’est-à-dire sans que les conditions de transparence soient réunies (…) : la technique biométrique doit être insérée dans le processus électoral, mais aussi le fonctionnement de la Commission électorale. Vous vous souvenez d’ailleurs - en tout cas moi je m’en souviens - que le ministre de l’Intérieur, lors de la dernière élection présidentielle, est venu proclamer les résultats des élections alors que la Commission électorale n’avait pas encore fini de centraliser les résultats. C’est vous dire… Il en est de même de la Cour constitutionnelle. Vous savez qu’il y a ce qu’on appelle la récusation. (Or) le président de la Cour constitutionnelle a des liens familiaux avec Ali Bongo. Normalement, il devrait être récusé. Cela n’a pas été le cas. Cette Cour s’est chargée, comme si de rien était, de proclamer les élections présidentielles et de dire qu’Ali Bongo était élu, dans toute l’irrégularité du monde.
RFI: Si les conditions que vous exposez ne sont pas prises en compte, l’opposition boycottera-t-elle le scrutin ?
J.E.N: Nous aviserons. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’au jour d’aujourd’hui, nous nous organisons pour que le gouvernement prenne en compte nos revendications, qui sont les revendications légitimes du peuple gabonais qui, depuis des années, souhaite que les élections se déroulent dans la démocratie la plus totale, dans la sincérité la plus totale, afin que ces élections soient crédibles, c’est tout. C’est tout ce que nous demandons.
J.E.N: Vous appartenez à une formation qui a été dissoute par le gouvernement, parce que son président, André Mba Obame, avait proclamé sa victoire à la présidentielle. Si demain, individuellement ou non, vous participez aux législatives, n’est-ce pas une façon de reconnaître finalement, la présidence d’Ali Bongo ?
RFI: S’il vous plaît! Monsieur Mba Obame a revendiqué sa victoire à l’élection présidentielle en qualité de candidat indépendant, c'est-à-dire avant que l’Union nationale ne voit le jour ! C’est vous dire qu’il n’est pas normal qu’on dissolve le parti Union nationale pour cette raison. C’est une décision illégale de notre point de vue, qui participe de la dictature instaurée par Ali Bongo depuis qu’il est à la tête de l’Etat. Quant à reconnaître monsieur Ali Bongo comme président de la République, pour l’instant, et pour ce qui nous concerne, il n’en est pas question ! Nous le disons depuis le lendemain du 30 août 2009 : Ali Bongo a volé les élections. Il a été mis à la tête de l’Etat dans des conditions douteuses et on ne peut donc pas le reconnaître comme président de la République.
J.E.N: Est-ce que A. Mba Obame à l’intention de rentrer au Gabon ?
RFI: Bien sûr qu’il en a l’intention, après ses soins en Afrique du Sud. Il est en convalescence et sera de retour dans quelques semaines au Gabon.


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Guinée - Violences politiques en Afrique : Alpha Condé sur les traces du « régime Wade 2 » ?

(Afriscoop 28/09/2011)

(AfriSCOOP) — Encore une poussée de fièvre en Guinée et une nouvelle fois pour des vétilles politiques qui pouvaient être aplanies, sans grande difficulté. Toute la classe politique guinéenne sera comptable devant l’Histoire pour ces violences gratuites qui ne grandissent pas le pays de Sékou Touré. Cependant, quand on est au pouvoir, on est toujours plus comptable devant ses compatriotes et le monde.
« Au lieu de réprimer les manifestants de l’Opposition ce 27 septembre 2011, les forces de l’ordre auraient pu les encadrer », dixit un opposant au pouvoir de Conakry, après ce qu’il faut appeler une répression des velléités contestataires des opposants guinéens.
Pays fortement militarisé sous les présidents Touré et Conté, la Guinée a les moyens d’encadrer les partisans de l’Opposition qui descendent dans les rues de Conakry ; au lieu de les réprimer. L’interdiction de la marche annoncée par les contestataires du régime Condé était une manière pour l’actuel chef de l’Etat de réaffirmer à ses adversaires politiques qu’il est le seul maître à bord du navire guinéen d’une part.
D’autre part, en s’opposant coûte que coûte à ses critiques dans les rues de Conakry, l’ancien opposant aux pouvoirs dictatoriaux de Touré et de Conté a envoyé au monde le message selon lequel il a toujours, dans un coin de la tête, les accusations qu’il a portées contre Bah Oury (numéro deux de l’Opposition), comme étant l’instigateur de la présumée attaque contre le domicile présidentiel le 19 juillet dernier.
Pourtant, tout incite à la prudence en Guinée
Pour ne pas marcher sur les plates bandes de Me Wade (durant son second mandat présidentiel), Alpha Condé doit avoir la victoire modeste. Il est certes le premier président élu démocratiquement en Guinée, mais son élection en novembre 2010 a manifestement été émaillée de graves manipulations de voix. A l’image de l’élection de Mme Sirleaf (au Libéria) qui était largement distanciée par Georges Weah lors du premier tour de la présidentielle libérienne, avant de refaire son retard, comme par enchantement, sur son challenger au second tour.
Bref, Alpha Conde doit étaler devant ses compatriotes des attitudes d’ancien opposant pour imposer son leadership, même à ses adversaires politiques les plus virulents. Lorsqu’on a réellement connu les fers de l’oppression et de l’humiliation pendant plusieurs années comme le président Condé, l’on ne doit pas réserver le même sort à ses opposants. Surtout quand l’on a en mémoire que ces opposants les plus farouches représentent une couche importante dans la composition ethnique de la Guinée, d’un point de vue numérique.
Le « non » de Conakry à la marche d’opposants ce 27 septembre 2011 est-il le signe irréfutable d’un pouvoir qui s’ostracise un peu plus ? Cette démarche rappelle, sans conteste, dans tous les cas, la répression avec laquelle le pouvoir du Pds au Sénégal a inauguré son second mandat en 2007. Avec la différence que de telles attitudes ringardes risquent de laisser des traces politiques et psychologiques, plus en Guinée qu’au Sénégal, car la patrie de Sékou Touré n’a toujours pas pansé ses plaies béantes qui ont pour nom : intolérance et autisme politiques.
« Professeur Condé », à vous donc d’imprimer votre marque, la bonne, à la Guinée, si elle vous est vraiment chère.

mercredi 28 septembre 2011 par Hilarion Dembele , La Rédaction © AfriSCOOP
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Cameroun - Achille Mbembe, "Dans les circonstances actuelles, aucune alternance par la voie des urnes n'est possible au Cameroun"

(Le Nouvel Observateur 28/09/2011)

Le politologue Achille Mbembe explique pourquoi l'élection présidentielle du 9 octobre 2011 n'apportera aucun changement majeur au Cameroun.(...) Il s'est entouré d'une centaine de vieillards qui ne tiennent pas à mourir seuls. Ils veillent donc sur divers cercles concentriques et attisent haines et jalousies parmi les cadets sociaux qu'ils dominent. Mais comme dans les satrapies anciennes, Paul Biya a surtout perfectionné l'art de la manipulation. Les gens vivent suspendus a l'espoir d'être nommés, un jour prochain, à un haut poste où ils jouiraient des honneurs et des prébendes que sont censées procurer les positions de pouvoir au sein de l'appareil d'Etat. Interview.
Les Camerounais se rendent aux urnes le 9 octobre. Peuvent-ils espérer une alternance politique?
Dans les circonstances actuelles, aucune alternance par la voie des urnes n'est possible au Cameroun. L'alternance dans ce pays sera le produit soit d'un mouvement armé s'appuyant ou non sur une formation politique et sur des forces étrangères (comme on l'a vu en Côte d'Ivoire); soit le résultat de la mort naturelle de l'autocrate ou de son assassinat; ou encore d'un coup de force par des fractions dissidentes de l'armée. Pour le reste, les voies d'un changement pacifique orchestré par les Camerounais eux-mêmes sont fermées. La prochaine consultation électorale constitue donc, de ce point de vue, un non-événement.
Comment expliquer une telle longévité de Paul Biya, au pouvoir depuis vingt neuf ans?
Ayant très tôt compris que pour rester le plus longtemps possible au pouvoir il fallait surtout ne rien faire, il a mis en place un système de gouvernement fort inédit et que j'appelle le gouvernement par l'immobilisme. Il a beaucoup étudié Machiavel dont il s'est efforcé, avec succès, d'adapter les leçons à une situation typiquement africaine. Le génie de Paul Biya est d'avoir découvert que le pouvoir n'a d'autre but que le pouvoir. Le but de ceux qui ont le pouvoir n'est pas d'accomplir quoi que ce soit de grandiose. C'est tout simplement d'être au pouvoir. Et donc gouverner, c'est surtout ne pas gouverner.
Diviser pour ne pas régner
A 78 ans, Paul Biya est-il toujours en état de gouverner le Cameroun?
Oui, bien entendu. Il est certes sénile. Mais, il a inventé cette formule magistrale qu'est le gouvernement spectral. C'est une formule qui marche à tous les coups. Il n'a même pas besoin d'être vivant pour gouverner. Puisqu'il s'agit surtout de transformer le pouvoir en pouvoir de ne rien faire, je parie qu'il serait en mesure de gouverner même en étant mort.
Comment expliquer que l’opposition ne parvienne pas à se mettre d’accord sur un nom ?
Il faudrait, pour commencer, que l'opposition existe. Or, strictement parlant, elle n'existe pas. La raison est toute simple. Au cours des cinquante dernières années, c'est toute la société qui a fait l'objet d'une progressive émasculation. L'autoritarisme s'est enkysté dans la culture.
Le régime a largement réussi à imposer une tonton-macoutisation généralisée des esprits. Objectivement, il n'a plus besoin d'utiliser la force physique. Ayant procédé au «déforcage» de la société, il tient le peuple tout entier par les couilles.
Comment expliquer que le président Biya soit aussi souvent absent? On dit qu’il passe l’essentiel de son temps hors du Cameroun. Et que plusieurs mois peuvent s’écouler avant qu’il n’organise un conseil des ministres.
Cela est vrai. Lorsque —chose rare— il est au Cameroun, il passe l'essentiel de son temps dans son village. Sinon, il préfère vivre en Europe, en Suisse notamment. Il y a, chez lui, une conception très libidinale du pouvoir. Le pouvoir, c'est fait pour toutes sortes de jouissances. D'où l'importance qu'il attache a la villégiature et aux bains de jouvence.
Une opposition exsangue
Pourquoi ses absences prolongées ne provoquent-elles pas davantage de réactions de l’opinion publique?
Les gens sont complètement épuisés. Ils consacrent le peu d'énergie qu'ils ont encore aux luttes quotidiennes pour la survie. Ou encore lorsqu'il leur vient à l'idée de se battre, c'est en général contre leurs voisins immédiats. Leur rage et leur colère ne sont pas dirigées contre un système, mais souvent contre d'autres plus misérables qu'eux-mêmes.
Peut-on parler d’exercice solitaire du pouvoir? Qui gouverne en son absence?
Il s'est entouré d'une centaine de vieillards qui ne tiennent pas à mourir seuls. Ils veillent donc sur divers cercles concentriques et attisent haines et jalousies parmi les cadets sociaux qu'ils dominent. Mais comme dans les satrapies anciennes, Paul Biya a surtout perfectionné l'art de la manipulation. Les gens vivent suspendus a l'espoir d'être nommés, un jour prochain, à un haut poste où ils jouiraient des honneurs et des prébendes que sont censées procurer les positions de pouvoir au sein de l'appareil d'Etat. Il utilise ce sombre désir comme une ressource pour littéralement envoûter et paralyser la société. Nominations, révocations, disgrâces, déchéances et emprisonnements, puis retours spectaculaires en grâce, voila des recettes qui s'avèrent, à tous les coups, porteuses.
Les opposants peuvent-ils s’exprimer librement au Cameroun?
La parole est relativement libre au Cameroun, et souvent, les gens ne se privent pas de dire exactement ce qu'ils pensent. Mais cela n'a aucun impact sur le cours des choses. Toute manifestation publique est en revanche durement réprimée. Des entraves de divers ordres —brimades, intimidations, coups— sont opposées à tout effort d'organisation oppositionnelle. Je crains que l'on n'aie atteint un point de surdité irréversible et que la force soit désormais la seule manière de sortir ce régime de son sommeil. Ceci dit, les groupes sociaux capables d'y recourir ne sont pas organisés.
Des observateurs affirment que la France est en train de lâcher Paul Biya. Pensez-vous que ce soit une réalité? Si oui, pourquoi?
Non, la France ne lâche jamais ses amis africains.

© slateafrique.com : Pierre Cherruau
09:07 Écrit par Cameroun dans Lu ailleurs
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Madagascar - Mobilisation des acteurs économiques malgaches pour sa rééligibilité à l' AGOA

(PAPIER GENERAL) (Xinhuanet 28/09/2011)

ANTANANARIVO -- Les acteurs économiques malgaches se mobilisent actuellement pour la rééligibilité de la grande île à l' Africa Growth Opportunity Act (AGOA), alors l'adhésion de Madagascar a été suspendue par le Congrès américain en décembre 2009 suite à l' instabilité politique du pays.
Des actions de lobbying auprès des organes américains responsables de l' AGOA seraient en préparation par le ministère de l' Economie et des finances de la transition malgache, selon une source bien informée auprès de cette entité.
Le gouvernement malgache et quelques membres du secteur privé sont, par ailleurs, en pleine préparation pour les prochaines négociations en vue d' une mission des représentations diplomatiques malgaches à Washington.
Ainsi, avec la signature de la feuille de route du 17 septembre dernier, la prise de parole du président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina lors de la 66ème Session de l' Assemblée Générale des Nations Unies du 23 septembre dernier, ainsi que de l' examen du Congrès américain sur l' AGOA pendant ce mois de septembre sur l' AGOA, la partie malgache entend d' être réélue avant décembre prochain, selon la même source.
Notons que Madagascar est éligible à l' AGOA, un programme du gouvernement américain qui donne des avantages commerciaux aux produits africains qui pénètrent son marché, depuis octobre 2000 et les entreprises locales ont commencé à exporter vers les Etats-Unis depuis le mois de mars 2001.
Les dispositions fiscales qui régissent la zone franche à Madagascar, accordent également une taxe forfaitaire sur les transferts, un zéro droits d' enregistrement, un zéro Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) pour les importations et les exportations, une exonération de droit de douane et de toutes taxes d'importation (matière 1ère, autres inputs) ainsi qu' une procédure d' exportation plus simplifiée.
Les entreprises textiles ont été les plus frappées par l' éviction de la grande de l' AGOA en 2009. En 2008, l' exportation de la grande île en textile et confection était de 617 millions de dollars, qui représente plus de 70% des exportations des entreprises de la Zone Franche et 53,2% du total des exportations du pays. Plus de 85% de ces exportations textiles du pays sont destinés au marché américain qui ont généré une valeur de près de 324 millions de dollars.
En 2010, l' exportation textile et confection était seulement de 54 millions de dollars dont la majorité de cette exportation est expédiée aux pays de l' Union Européenne.

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Congo - La coopération entre le Congo et la Chine sur l'agriculture est excellente

(ministre congolais) (INTERVIEW) (Xinhuanet 28/09/2011)

BRAZZAVILLE, 28 septembre (Xinhua) -- Le ministre congolais de l'Agriculture et de l'Elevage, Rigobert Maboundou, a qualifié mardi d'excellente la coopération globale entre le Congo et la Chine, particulièrement dans le domaine de l'agriculture, en déclarant que les critiques de certains pays occidentaux contre l'excellente performance de la Chine sur le continent africain "n'étaient pas normales".
M. Rigobert a tenu ces propos dans une interview accordée à l'agence Chine Nouvelle (Xinhua) à l'occasion d'une visite au Centre de Démonstration des Techniques Agricoles, centre installé en banlieue de la capitale congolaise Brazzaville dans le cadre de la coopération agricole du Congo et de la Chine et appliqué par l'Académie de l'Agriculture tropicale de La Chine.
Evoquant la coopération entre la Chine et le Congo sur l'agriculture et dans d'autres domaines, M. Rigobert Maboundou a déclaré : "Vous savez, en gros, la coopération entre la Chine et le Congo est excellente. Ça fait plus de 40 ans que nous coopérons avec nos amis chinois et vous constaterez que les résultats sur le terrain sont palpables".
"Et c'est depuis peu que nous avons repris la coopération agricole avec les Chinois, là nous la reprenons du bon côté avec la création de ce centre, mais je peux vous assurer qu'à travers un certain nombre de contacts que nous avons avec d'autres partenaires de la République populaire de Chine, nous n'allons pas simplement nous arrêter à cette expérience, mais nous avons d'autres qui vont arriver", a déclaré le ministre congolais.
Rappelant le fait que la Chine, avec une population représentant de près de 22% de la population mondiale et un territoire constituant à peine 7% du territoire mondial, arrive à satisfaire les besoins alimentaires d'une population de quelque 1,3 milliards de personnes, M. Rigobert a indiqué :" C'est un exemple pédagogique, important et déterminant à la fois de la capacité de l'offre agricole, mais aussi de la prise en charge des besoins de la population".
"Les chinois viennent ici pour faire de la démonstration, de la pédagogie et il restera aux congolais de démystifier ces connaissances en les apprivoisant, de telle sorte que nous puissions tracer la voie de l'expérience agricole congolaise", a-t-il ajouté.
Répondant à une question sur le fait que certains médias mettent en doute les activités agricoles de la Chine en Afrique, M. Rigobert a indiqué : "La République Populaire de Chine travaille sur un marché économique mondial qui est unique...et tout le monde y accède avec ses atouts ; c'est-à-dire avec sa compétitivité ou non".
"Vous voyez bien que tous les projets que nos amis chinois gagnent sur notre territoire national, sont des projets qu'ils gagnent à partir des appels d'offre suivant des règles orthodoxes et légales sans tricherie comme tout le monde le sait", a déclaré M. Rigobert.
"Aujourd'hui le problème de l'Europe, c'est qu'elle se trouve désaxée par les performances de l'économie chinoise, que cette dernière développe à partir de ses talents, de ses connaissances, mais aussi à partir de la simplicité de ses procédures", a indiqué le ministre congolais.
"Alors entre un français qui gagne un marché et un chinois qui le gagne, il ne devrai pas avoir de différences, donc je ne comprend pas pourquoi quand un chinois gagne un marché on veut le contester et quand c'est un français ou un citoyen de nationalité occidentale on l'accepte...ce n'est pas normal", a-t-il poursuivi.
"Je pense que ce qu'il y a aujourd'hui en jeux, c'est à la fois la croissance économique que la Chine a réussi à domestiquer et à comprendre et d'autre part, une Europe qui a le dos au mur".
"Aujourd'hui le capital financier qui est la combinaison entre le capital productif et le capital bancaire en Europe est essoufflé, parce que les entreprises représentent le capital productif, et pourtant ces dernières n'ont pratiquement plus de marché dans leurs portes feuilles ; les ressources de la trésorerie représentent le capital bancaire, or ces dernières n'existent plus en Europe".
"A l'inverse de la Chine, son avantage c'est d'avoir des entreprises performantes et de posséder une trésorerie importante au niveau des banques".
"Nous devons seulement comprendre que c'est un pays devenu compétitif et nous devons dorénavant compter avec lui", a conclu le ministre congolais.

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Cameroun : Voici ce qu’attendent les jeunes du prochain Président de la République ?

(Come4news 28/09/2011)

Les camerounais se rendront aux urnes dans moins de deux semaines pour élire leur président de la république. Comme candidats, ils sont au nombre de 23, dont l’actuel président de la république, au pouvoir depuis 1982 et âgé de 78 ans. Aussi, ses principaux opposants historiques à savoir Ni John Fru Ndi et Adamou Ndam Njoya sont une fois encore à la conquête du somptueux et prestigieux palais de l’unité. C’est samedi dernier qu’a débuté la campagne électorale ; une campagne jusqu’ici très timide. Ceci, à cause du faible engouement qu’ont les camerounais et les jeunes particulièrement pour ce scrutin présidentiel. Et pourtant qu’ils constituent la couche la plus prisée à de pareilles occasions. Seulement, il se trouve que ces derniers, longtemps marginalisés et abandonné par l’actuel régime ne trouvent plus la nécessité d’aller se battre pour des politiciens véreux et ingrats.
La jeunesse camerounaise est l’une des plus désœuvrées du monde. Le taux de chômage en milieu jeunes au Cameroun oscillerait entre 60 et 80 %. car ils sont très peu, les jeunes qui occupent un poste correspondant à leur niveau intellectuel ou à leurs capacités professionnelles. Le plus gros employeur du Cameroun reste le secteur informel. Un secteur informel désorganisé et négligé par les autorités actuelles. Face à cet abandon, la jeunesse, mal encadrée, s’est trouvée contrainte de verser dans du voyoutisme, la consommation abusive d’alcool et de drogues. D’autres, voulant à tout prix modifier leur sort, n’hésitent pas à tenter de s’immigrer clandestinement vers d’autres cieux, notamment vers l’Europe, l’Asie, et la Guinée Equatoriale. Toujours au rang des fléaux qui minent la jeunesse camerounaise, on peut citer la criminalité et la prostitution à outrance. Certains, toujours dans leur quête du bien être à tout prix, n’hésitent pas de céder à des fins mercantiles à une homosexualité, qui est pourtant sévèrement réprimandée par la loi camerounaise.
C’est alors une jeunesse affaiblie et dépassée qui ira au scrutin du 09 octobre prochain. Cependant ses attentes vis – à – vis du nouveau régime de Yaoundé sont claires :
La jeunesse camerounaise veut d’un président qui les considérera comme des camerounais à part entière, en leur donnant la possibilité de contribuer eux-aussi à la construction du pays. Aussi, les jeunes camerounais souhaiteraient que les vieux fonctionnaires soient automatiquement mis à la retraite, afin de leur permettre eux – aussi de servir le pays. Toujours au rang des attentes de la jeunesse camerounaise, on peut mentionner le retour des bourses dans les universités et surtout la suppression des droits universitaires dans les universités d’Etat et grandes écoles. Sur le plan économique, la jeunesse souhaiterait que le nouveau pouvoir de Yaoundé leur octroie sainement des micro – crédits. Egalement, le secteur privé doit être réorganisé, afin que celui-ci aide le gouvernement dans la lutte contre le chômage. Les produits des grandes écoles devraient automatiquement être recruté à la fonction publique ; au cas contraire, à leur sorti de l’école, le nouveau gouvernement de la république devrait se charger de les accompagner sur le plus que difficile marché de l’emploi.
Il est certain que si ces attentes sont résolues, le Cameroun pourrait bien être un pays émergent avant 2035 comme le scande l’actuel régime. Le nouveau président du Cameroun qui sortira des urnes au soir du 09 octobre prochain a donc du pain sur sa planche !

Ecrit par Maurice Defao
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Rwanda - Décès de la ministre rwandaise des Affaires sociales

(Afrique en ligne 28/09/2011)

Kigali, Rwanda - La secrétaire d'Etat rwandaise aux Affaires sociales, Mme Christine Nyatanyi, est décédée des suites d'une courte maladie dans un hôpital belge, a annoncé mardi le gouvernement rwandais dans un communiqué.
Lauréate en 2008, du Prix des Nations unies pour une meilleure prestation de service en faveur du développement socio-économique, Mme Nyatanyi a été l'artisan de plusieurs initiatives communautaires visant notamment à réduire la pauvreté.
Depuis l'an 2006, l'un des concepts dénommé 'Ubudehe' et qui a été initié par le gouvernement rwandais sous l'entregent de Mme Nyatanyi a permis de réduire la précarité de la vie en zone rurale, à travers l'octroi de financement pour des projets générateurs de revenus et créateurs d'emplois dans le milieu rural de ce petit pays d'Afrique centrale.

Pana 28/09/2011
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mardi 27 septembre 2011

R.D.C. - Présidentielle en RDC: publication de la liste définitive des 11 candidats

(Afriquinfos 27/09/2011)

KINSHASA - La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de République démocratique du Congo a publié lundi la liste définitive des 11 candidats à l'élection présidentielle du 28 novembre, identique à la liste provisoire publiée mi-septembre.
La Cour suprême de justice a rejeté les recours déposés par cinq candidats (dossier incomplet, caution non versée, recours hors délai...), et d'un petit parti qui jugeait la loi électorale inconstitutionnelle, a déclaré le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, en lisant un communiqué à la presse.
M. Ngoy Mulunda a ensuite donné la liste définitive, où ne figure aucune femme, des 11 candidats à la présidentielle à un tour, dont le président Joseph Kabila qui brigue un second mandat en tant qu'indépendant.
En 2006, 33 candidats, dont quatre femmes, s'étaient présentés à ce scrutin, organisé alors en deux tours.
Face à Joseph Kabila, 40 ans, seul représentant de la majorité, trois principaux candidats de l'opposition briguent la magistrature suprême: Etienne Tshisekedi, 78 ans, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui avait boycotté les élections de 2006, Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l'Assemblée nationale passé dans l'opposition en 2010, et Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, actuel président du Sénat et ancien mobutiste.
Déjà présent en 2006 (4,8% au 1er tour), Joseph-François Nzanga Mobutu, le fils de l'ex-dictateur zaïrois Joseph Mobutu, est à nouveau en lice, tout comme le Dr Oscar Kashala (3,46% en 2006) et l'ex-rebelle et ancien ministre de la décentralisation Antipas Mbusa (0,57%).
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont le leader Jean-Pierre Bemba, battu au second tour de 2006 par Joseph Kabila, est détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI), ne présente pas de candidat.
Le MLC a exclu l'un de ses cadres, Adam Bombole, qui se présente en tant qu'indépendant.
Le pasteur Ngoy Mulunda a invité les 11 prétendants "à s'associer aux autres acteurs politiques pour procéder dans les meilleurs délais à la signature du code de bonne conduite. C'est pour eux un engagement solennel à contribuer à l'organisation des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées".
Début septembre, les principaux partis de la majorité et de l'opposition ont signé le code de bonne conduite de la Céni, à l'exception de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi.
L'UDPS a soumis à la Céni des préalables avant de signer ce code, dont l'audit du fichier électoral. Cette question devrait être à nouveau discutée mercredi entre l'opposition et la majorité, lors d'un forum des partis politiques organisé par la Céni.
Pour les élections législatives, prévues aussi le 28 novembre, la Céni a enregistré provisoirement plus de 19.000 candidats pour 500 sièges, et doit prochainement publier la liste définitive.
Quelque 32 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour ces deux scrutins, les premiers d'une série (provinciales, sénatoriales, locales...) qui doit se terminer à l'été 2013.
Voici la liste définitive des 11 candidats à la présidentielle, dont 4 se présentent en tant qu'indépendants:
1) Jean ANDEKA DJAMBA (Alliance des nationalistes croyants congolais)
2) Adam BOMBOLE INTOLE (indépendant)
3) Joseph KABILA KABANGE (indépendant)
4) François-Nicéphore KAKESE MALELA (Union pour le réveil et le développement du Congo)
5) Vital KAMERHE LWA-KANYIGINYI (Union pour la nation congolaise)
6) Oscar KASHALA LUKUMUENA (Union pour la reconstruction du Congo)
7) Léon KENGO WA DONDO (Union des forces du changement)
8) Antipas MBUSA NYAMWISI (indépendant)
9) François-Joseph MOBUTU NZANGA NGBANGAWE (Union des démocrates mobutistes)
10) Josué-Alex MUKENDI KAMAMA (indépendant)
11) Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA (Union pour la démocratie et le progrès social)

(© 2011 AFP)
Mardi 27 septembre 2011
09:04 UTC
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Côte d'Ivoire - La Commission réconciliation au chevet d'une Côte d'Ivoire meurtrie

(Le Figaro 27/09/2011)

ABIDJAN - Le président ivoirien Alassane Ouattara installe mercredi une Commission réconciliation qui devra panser les plaies d'un pays meurtri par la sanglante crise du début 2011, au moment où la justice poursuit les responsables du régime déchu de Laurent Gbagbo.
Symbole: la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) sera intronisée à Yamoussoukro, capitale politique fondée par Félix Houphouët-Boigny (au pouvoir de 1960 à 1993), "père de la Nation" et d`un "miracle ivoirien" d`autant plus vénéré aujourd`hui que le pays a sombré dans l`abîme au fil des ans.
"Nous avons besoin de connaître la vérité, même si elle n`est pas belle", plaidait mi-septembre le président de la commission, l`ex-Premier ministre Charles Konan Banny, dignitaire de l`alliance pro-Ouattara.
Parmi les 11 membres de la CDVR figurent notamment un religieux chrétien et un musulman, et cinq représentants des grandes régions du pays.
La présence au premier coup de sifflet du "numéro 11" de la commission, la star du foot Didier Drogba, incarnant les Ivoiriens de l`étranger, restait incertaine, selon un proche.
Selon le gouvernement, la CDVR, au mandat de deux ans, doit permettre "au pays d`aller le plus rapidement possible vers la normalisation" et "la reconstruction du tissu social".
Inspirée de celle qui fut mise en place en Afrique du Sud après la fin de l`apartheid, elle aura fort à faire après une décennie de tourmente, de coups d`Etat en violences politiques et parfois ethnico-religieuses, qui a culminé avec la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011.
Née du refus de l`ex-président Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin du 28 novembre, la crise s`est conclue par deux semaines de guerre et a fait au moins 3.000 morts.
Si cette ex-colonie française longtemps enviée renoue progressivement avec la sécurité (malgré les dérapages de militaires des nouvelles Forces républicaines, les FRCI) et que son économie se redresse peu à peu avec l`aide internationale, la réconciliation apparaît comme le défi le plus délicat.
"Il y aura aussi le pardon"
D`autant que, pour le camp Gbagbo, cette promesse sans cesse réitérée par M. Ouattara est en contradiction avec les poursuites engagées contre l`ancien régime, tombé sous les coups de boutoir des ex-rebelles nordistes pro-Ouattara et surtout sous les bombardements de la France et de l`ONU.
Arrêté le 11 avril, Laurent Gbagbo lui-même, son épouse Simone et des dizaines d`autres responsables, civils et militaires, sont en détention provisoire, surtout dans le Nord, pour "crimes économiques" ou "atteinte à la
sûreté de l`Etat".
Le nouveau pouvoir ne cache pas qu`il espère être débarrassé au plus vite de l`ex-président par la Cour pénale internationale (CPI), qui n`a toutefois pas encore décidé d`enquêter.
Les autorités doivent faire face aussi aux critiques du camp Gbagbo et d`ONG internationales qui, sur le thème d`une "justice des vainqueurs", s`indignent qu`aucune figure du camp Ouattara n`ait encore été inquiétée. Pourtant, de l`avis même de l`ONU, des exactions ont été commises par les deux camps, spécialement dans l`Ouest où la situation reste tendue.
La normalisation doit aussi passer par des législatives attendues le 11 décembre. Or, elle est fragilisée par la controverse autour de la Commission électorale indépendante (CEI), jugée "déséquilibrée" par le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui vient de choisir la politique de la chaise vide.
Le FPI fait planer la menace d`un boycott du scrutin, qui serait un coup dur pour le pouvoir et une option à risque pour un parti déjà décapité et éclaté, nombre de ses responsables étant en exil, en particulier au Ghana.
La CDVR "sera indépendante et entendra tout le monde", a promis Alassane Ouattara. "Il y aura aussi le pardon", a-t-il assuré, soulevant une question qui n`a pas fini de tarauder les Ivoiriens: la réconciliation ira-t-elle jusqu`à une amnistie?

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Zimbabwe - Indigénisation au Zimbabwe: Harare rejette la proposition de Standard Chartered

(News Banques 27/09/2011)

Le Zimbabwe a refusé la proposition de la banque britannique Standard Chartered de céder 10% du capital de son implantation locale à des Noirs pour tenter de satisfaire à la nouvelle loi, selon un quotidien citant le ministre de l’Indigénisation.
“La loi est claire. C’est 51% (…) et non les 10% dont ils parlent”, a affirmé le ministre, Savious Kasukuwere, au journal The Herald newspaper. “Leur proposition est inacceptable”, a-t-il ajouté. Un porte-parole de la banque, Lillian Hapanyengwi, a déclaré pour sa part que les négociations avec le gouvernement étaient toujours en cours mais qu’il ne donnerait aucun détail.
Le quotidien cite également une source anonyme au ministère de l’Indigénisation, selon laquelle la banque souhaite garder une majorité de contrôle en arguant que c’est dans l’intérêt aussi du Zimbabwe qu’il en soit ainsi.
La législation, présentée comme un acte de décolonisation économique par le camp du président Robert Mugabe, impose aux entreprises étrangères ou leurs filiales de soumettre d’ici au 25 septembre un plan organisant la cession de 51% de leur capital à des Zimbabwéens noirs.
Onze ans après l’expropriation des Blancs de la plupart des grandes fermes, des banques, des compagnies minières mais aussi Nestlé ou British American Tobacco sont concernées.
Nestlé doit céder 51% de ses actifs
La filiale du groupe alimentaire Nestlé au Zimbabwe doit céder 51% de son capital à des Noirs, aux termes de la loi zimbabwéenne sur l'indigénisation, indique mardi le magazine suisse L'Hebdo.
Douze autres grand groupes internationaux ayant une filiale dans le pays, tels que British American Tobacco et Barclays Bank, sont concernés par ces dispositions, ajoute le magazine.
La législation, présentée comme un acte de décolonisation économique par le camp du président Robert Mugabe, impose aux entreprises étrangères ou leurs filiales ayant au moins 500.000 dollars d'actifs de soumettre d'ici au 25 septembre un plan organisant la cession de 51% de leur capital à des Zimbabwéens noirs.
Les multinationales ont en principe jusqu'à fin septembre pour s'y conformer sous peine de subir une procédure visant à faire annuler leurs licences.
Onze ans après l'expropriation des Blancs de la plupart des grandes fermes, des banques telles que la britannique Standard Chartered et des compagnies minières sont notamment concernées.
"Nestlé Zimbabwe a présenté un plan relatif à l'indigénisation en novembre 2010", a indiqué à l'AFP une porte-parole de Nestlé.
"Nous avons également répondu à une lettre reçue de la part du Ministère de l'indigénisation le 18 août 2011 et nous sommes en contact avec les autorités concernées depuis lors", a-t-elle ajouté.
Nestlé est présent au Zimbabwe depuis 50 ans. Le groupe exploite une usine à Harare, qui produit pour le marché local des céréales et du lait en poudre.

Publié par AFP le 27/09/2011
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Guinée - Les forces de l'ordre empêchent un rassemblement d'opposants à Conakry

(Romandie.com 27/09/2011)

CONAKRY - Les forces de l'ordre ont empêché la tenue mardi à Conakry d'un rassemblement d'opposants qui entendaient protester contre l'organisation d'élections législatives à une date fixée unilatéralement par le pouvoir et la Commission électorale, a constaté un journaliste de l'AFP.
Plusieurs dizaines de véhicules des forces de l'ordre (police et gendarmerie) ont bouclé tous les accès au Stade du 28 septembre où devaient se tenir la manifestation et sont également intervenus dans plusieurs quartiers de la capitale pour empêcher les gens de converger vers le stade.
Au moins cinq jeunes ont été interpellés dans un de ces quartiers considéré comme un fief de l'opposition, selon le journaliste de l'AFP.
Les rues de la capitale guinéenne, où les forces de l'ordre étaient massivement présentes, étaient dans la matinée désertées par les véhicules, seuls de nombreux piétons y circulant, par crainte d'exactions. La plupart des commerces étaient fermés, de même que les stations d'essence.
Un des leaders de l'opposition, Sidya Touré, a jugé regrettable l'interdiction de la manifestation. Les forces de l'ordre n'avaient qu'à encadrer la manifestation au lieu de l'empêcher, a-t-il dit, interrogé par l'AFP.
Notre fierté et notre satisfaction, c'est que nous avons réussi à paralyser la ville de Conakry, a-t-il ajouté.
Le gouverneur de Conakry avait interdit les manifestations et une rencontre lundi soir entre le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana et des représentants de l'opposition, convoquée à la demande du chef de l'Etat Alpha Condé, n'avait pas permis de débloquer la situation.
Les opposants, rassemblés au sein d'une large coalition, avaient décidé de maintenir le rassemblement de Conakry à l'issue de cette réunion.
L'opposition guinéenne dénonce la manière unilatérale dont la date des législatives, le 29 décembre, a été fixée par le pouvoir et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dont ils demandent la restructuration.
Elle craint une mascarade et un hold-up électoral de la part du pouvoir à l'occasion de ces législatives qui auraient dû être organisées dans les six mois suivant l'investiture d'Alpha Condé le 21 décembre 2010.
M. Condé, opposant historique, a été élu en novembre 2010 à l'issue du second tour de la première présidentielle libre de l'Histoire de la Guinée, mais ses opposants dénoncent depuis sa dérive autoritaire.

(©AFP / 27 septembre 2011 12h47)
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Cameroun - Danse de scalp autour de Paul Biya: la Fin du pré carré français au Cameroun ?

(Alterinfo 27/09/2011)

Pressé de libérer la place par les Etats-Unis, Paul Biya s’est résolument placé sous le giron de la Chine en vue de résister aux pressions occidentales visant à le dégager d’un pouvoir autocratique qu’il exerce depuis 30 ans. Sous le regard complice de la France dans un premier temps, un regard désormais perplexe du tuteur, qui masque mal sa nervosité en ce qu’il redoute qu’un soutien prolongé à un président en fin de course ne porte atteinte à ses intérêts économiques à long terme. Cruel Dilemme pour la France.
A contre courant des usages diplomatiques, Hillary Clinton s’est directement adressée au peuple camerounais, le 20 mai dernier, dans un message à l’occasion de la célébration du 39me anniversaire de la réalisation de l’unité du Cameroun, ignorant délibérément ses interlocuteurs institutionnels habituels, le ministre des affaires étrangères du Cameroun et surtout le président de la République.
Dans une allusion limpide aux échéances présidentielles, alors même que le Cameroun est dans l’incertitude sur les intentions de Paul Biya, dont le mandat expire le 30 décembre 2011, la secrétaire d’état américaine a exprimé l’espoir de «voir les Camerounais exercer leur droit de vote au plus tard cette année, lors d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible».
Elle assure le peuple camerounais «de l’appui des Etats-Unis» afin que les deux peuples s’engagent dans un partenariat durable et fructueux afin de consolider et d’enrichir leurs efforts au profit d’un avenir plus pacifique et plus prospère.
Cette démarche insolite a suscité bon nombre de supputations sur le fait de savoir si les Etats-Unis avaient lâché le président camerounais ou chercheraient simplement à lui adresser un coup de semonce à l’effet de l’inciter à assurer une transition pacifique de son pouvoir.
Le président camerounais n’a pas pipé mot face à cette mauvaise manière. Sa réplique, mutique, est intervenue, d’une manière oblique, deux mois plus tard avec son voyage en Chine, à la tête d’une importante délégation de personnalités nouvellement promues pour la conclusion d’importants accords de coopération avec le principal rival des pays occidentaux en Afrique.
I- La Chine au Cameroun
La Chine est partenaire financier et technologique du Cameroun dans d’importants projets économiques: Le palais polyvalent des sports de 5000 places à Warda (Yaoundé), l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala, le projet Back Bône de transmission par fibre optique à Kye-Ossi, le projet de construction du centre pilote des technologies agricoles de Nanga Eboko, les projets de construction des stades de Limbé et de Bafoussam et le projet de construction de la mini-centrale hydro-électrique de Mekin, constituent certaines des principales réalisations de prestige de la Chine au Cameroun.
Il convient d‘ajouter à cela le projet d’adduction d’eau potable de Camwater dans les villes de Douala et Yaoundé, la construction des barrages de Lom Pangar, de Memve’ele, Mekin ainsi que la construction du port en eau profonde de Kribi.
Le Cameroun, qui entend devenir un pays émergent à l’horizon 2035, a ainsi complété son partenariat avec la Chine par la conclusion d’une série d’accord en juillet.
-Accord cadre relatif à l’octroi d’un prêt préférentiel de 433 millions de yuans (près de 31 milliards Fcfa) destinés à la réalisation du projet e-poste
-Echange de lettres portant sur la fourniture d’un lot d’équipements médicaux en faveur de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala pour un montant de 10 millions de yuans (environ 713 millions Fcfa);
-Echange de lettres portant sur la fourniture d’un lot d’équipements médicaux au centre antipaludique sino-camerounais d’un montant de 1,5 million de yuans, soit 107 millions Fcfa.
-Accord de coopération économique et technique portant sur un don sans contrepartie de 50 millions de yuans (environ 3,5 milliards Fcfa)
-Accord de coopération économique d’un montant de 100 millions de yuans (plus de 7 milliards Fcfa),
-Prêt sans intérêt destiné à la réalisation de projets de coopération économique et techniques convenus entre les deux gouvernements.
L’intensification des relations sino-africaines au cours des trente dernières années témoigne de l’intérêt marqué de Pékin non seulement pour les matières premières et les terres arables, mais aussi de son souci de contourner l’Europe par le sud en vue de s’assurer des réserves énergétiques pour les besoins de son industrie. Les investissements directs étrangers chinois ciblent, en priorité, les pays riches en ressources minières dont le Cameroun.
L’Afrique fournit désormais un tiers du pétrole importé à la Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole derrière les Etats-Unis. La Chine se procure ses besoins en hydrocarbures du continent africain de l’Angola (premier fournisseur de la Chine devant l’Arabie Saoudite), du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Gabon, du Nigeria et du Soudan., ces deux derniers pays étant les plus gros bénéficiaires des investissements directs chinois sur le continent.
A cela s’ajoute un intérêt non négligeable pour d’autres ressources telles que le bois (60% de la production africaine est vendue en Chine) et les matières premières agricoles pour lesquelles elle déploie une grande politique d’acquisition des terres arables dans les pays comme le Zimbabwe, le Congo ou le Cameroun.
L’Afrique abrite un millier d’entreprises chinoises, un chiffre en constante augmentation. Le volume des échanges a été multiplié par dix depuis 2000 pour atteindre 107 milliards de dollars en 2008.
Sur le plan de l’agriculture, le Cameroun a cédé 10 000 hectares de terres agricoles pour une durée de 99 ans à Sino Cam Iko. La multinationale chinoise spécialisée dans la production et la commercialisation de produits agricoles s’est installée sur trois sites dont Ndjoré, un site de 4000 hectares situé à 100 kilomètres de la capitale camerounaise) et Nanga-Eboko (2 000 hectares situés à 170 kilomètres de Yaoundé). A Nanga-Eboko, Sino Cam Iko a planté des cultures expérimentales de fruits et légumes, de maïs ainsi que 200 variétés de riz, tandis que le site de Ndjoré est affecté à la culture du manioc.
Ce dispositif est complété au Zimbabwe par l’acquisition par la société publique China International Water and Electric du droit d’exploiter plus de 100.000 hectares de maïs dans le sud du pays, en République démocratique du Congo où le géant chinois des télécommunications, ZTE International, a acquis 2,8 millions d’hectares de forêt pour y planter des palmiers à huile, enfin en Tanzanie, où une entreprise de semences chinoise, la Chongqing Seed Corp a décidé de s’implanter sur 300 hectares en Tanzanie où le manque de céréales contraste avec l’abondance des terres cultivables.
L’intensification de la présence chinoise au Cameroun a suscité des critiques, déplorant l’asymétrie de la relation sino-camerounaise du fait de la prépondérance chinoise dans le processus de contrôle des projets communs et de la balance déficitaire des échanges au détriment du Cameroun.
Devant la montée en puissance de la Chine dans l’économie camerounaise, le MEDEF français a laissé percer sa mauvaise humeur. Ainsi M. Patrick Lucas, président du comité Afrique du MEDEF International, en visite au Cameroun du 4 au 8 juillet 2011, a ainsi résumé la position du patronat français: «Je ne sais pas jusqu’à quand le contribuable français va continuer à accepter cette situation», feignant d’ignorer que les offres chinoises sont généralement «mieux disantes» que les concurrents français, feignant d’ignorer l’omniprésence économique française au Cameroun.
II – La France au Cameroun ou «la fin du pré-carré français au Cameroun»
Cent trente filiales d’entreprises françaises opèrent au Cameroun et une centaine d’établissements de droit local appartenant à des ressortissants français sont installés sur place. Les principales entreprises phares du CAC 40 français y ont pignon sur rue, se livrant à la mise en valeur, -en coupe réglé?- d’un pays situé à la bordure méridionale du Sahara, à la limite septentrionale de la forêt équatoriale et du bassin du Congo face au Golfe de Guinée. En un mot à l’épicentre d’une zone de turbulences aiguisée par la compétition des puissances pour le contrôle des ressources énergétiques du Golfe de Guinée et les réserves minières de la zone nigérienne.
Le groupe des entreprises françaises opérant au Cameroun comprend Péchiney, Castel, Brasseries et Glacières International, Lafarge, CFAO pour l’industrie, le Groupe Bouygues, SGE, Comsip Cam pour le BTP, Total-Fina-Elf pour le pétrole.
Le groupe Bolloré, pour la gestion des infrastructures portuaires, et le secteur bois, en compagnie sur ce secteur avec les firmes de Thanry et Pasquet, Rougier.
- Sodecoton (capital à 30% détenu par la Compagnie française de développement des fibres textiles) pour le secteur coton
- Le grossiste Agrisol SA dans le secteur de la banane.
- Deux entreprises à participation française Nocusa et Socusam pour le sucre.
Mais le tableau est loin d’être paradisiaque. Pollution, bénéfices économiques aléatoires pour les autochtones, multiples atteintes à l’environnement émaillent le quotidien des entreprises françaises sous les tropiques.
«L’empire noir de Bolloré en Afrique», objet de deux enquêtes de la presse française, au printemps 2011, a valu à leurs auteurs «France inter» et le journal en ligne «Rue 89» des poursuites judicaires pour diffamation. Le groupe Bolloré passe pour être un des gros utilisateurs de l’armé judiciaire come arme de dissasasion conte toute critique fouilée à son égard.
Premier partenaire économique du Cameroun, la France a paru cédé du terrain au profit de la Chine. Certes le port de Douala est toujours géré par le Groupe Bolloré, le voyagiste de Nicolas Sarkozy, la France n’est plus le principal partenaire du Cameroun.
Dans une interview accordée en mai 2007, Georges Remi Belinga, responsable des douanes dans le Littoral parle de «la fin du pré-carré français au Cameroun » et l’explique par la volonté des Africains de trouver des marchés plus favorables d’acquisition de produits de haute technologie au moindre coût.
III- Pour qui sonne le glas ?
La Chine et les Etats-Unis sont sans passif colonial au Cameroun, contrairement à la France, au Royaume Uni, voire même l’Allemagne, et, l’Amérique peut se targuer de bonnes relations nouées avec ce pays à la faveur des «Peace Corps», ce contingent de volontaires civils envoyés sous la présidence de John Kennedy dans le tiers monde à l’époque de la décolonisation.
Redoutant d’être supplantée par les Etats-Unis sur le plan politique, et, par la Chine sur le plan économique, la France, en pleine campagne présidentielle pour la reconduction du mandat de Nicolas Sarkozy a été contrainte à lever le blocus sur le financement des projets économiques.
Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy chercherait à compenser l’érosion de la position française au Cameroun par une percée diplomatique dans la région des Grands lacs. Reniant son discours moralisateur et ses principes humanistes, l’homme du discours de Dakar a programmé la visite en France, en septembre 2011, de Paul Kagamé, le président du Rwanda, celui là même qu’il menaçait de traduire devant la justice internationale du fait de sa qualité de «génocidaire».
Cette visite a suscité une tension au sein du gouvernement français, notamment entre Alain Juppé, ministre gaulliste des Affaires étrangères et l’Elysée atlantiste, ainsi que l’incompréhension et la colère dans certains milieux militaires français. L’association France-Turquoise, présidée par le général Lafourcade, considère ainsi que l’accueil de Paul Kagamé en France équivaudrait à “brader l’honneur de ses soldats et à couvrir un tissu de mensonges».
Les jongleries du saltimbanque Nicolas Sarkozy tant en Libye, qu’en Côte d‘Ivoire qu’au Cameroun, de même que le pas de deux de Paul Biya avec la Chine, suffiront-ils à préserver leur position respective?
Que pense de tout cela, particulièrement de la visite de Paul Kagamé en France, Bernard Henri Lévy, le ministre occulte des affaires étrangères françaises, le pourfendeur des dictatures, lui dont l’entreprise familiale de bois a été mentionnée dans la déforestation de l’Afrique?
Pour qui sonne le glas? Du pré carré français au Cameroun? De la mandature Biya? Des deux à la fois, jumeaux pendant un quart de siècle? Qu’il est dur d’être après avoir été?
————–
Référence :
A propos de Socapalm au Cameroun,
Un petit empire de l’huile de palme
La Société camerounaise de palmeraies occupe 78 529 hectares de surface concédée (près de 110 000 terrains de football), 25 998 hectares de surface exploitée (36 000 terrains de foot),18 265 hectares de plantations villageoises encadrées (25 000 terrains de foot).
Avec ses cinq plantations, la Socapalm a une capacité de production de 132 tonnes/heure, grâce à laquelle elle pèse pour 42% du marché de l’huile brute.
Dans sa note d’information pour son introduction à la Bourse de Douala, début 2009, la société fait état de 1 314 salariés (dont 603 ouvriers et 83 manœuvres), 2 338 «planteurs privés (sous-traitants)» qui livrent leur production à la société; 2 500 à 3 000 ouvriers employés par des sous-traitants pour la récolte et le transport des régimes. Plus de 30 000 personnes «dépendent directement de l’entreprise», dont 15 000 vivent dans les vingt villages répartis dans les plantations. Bref, un petit empire de la palme.

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Zachee
Mardi 27 Septembre 2011
Mardi 27 Septembre 2011
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Tchad - Tchad: élections locales annulées, opposition révoltée

(Afrique en ligne 27/09/2011)
La Cour suprême tchadienne a ordonné, le 16 septembre dernier, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de suspendre les élections locales initialement prévues pour le 27 novembre prochain, dernière étape du processus électoral après les législatives de février et la présidentielle d’avril.
La Cour suprême a suspendu ces élections suite à une plainte déposée par l’association des maires du Tchad qui dénoncent leur exclusion du scrutin. En effet « selon la loi, si les maires en fonction veulent prendre part à ces élections locales, ils doivent démissionner six mois à l’avance », a expliqué à l’AFP un membre de la CENI. Or la date des élections n’avait été annoncée qu’en juillet d’où la fureur des maires.
La principale coalition de l’opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) a dénoncé cette décision vendredi 23 septembre.
C’est « un faux prétexte », selon Saleh Kbzabo, porte-parole de l’opposition qui soupçonne « fortement le pouvoir d’avoir peur d’aller à ces élections communales».
« Cette décision, inopportune et éminemment politique, vient malheureusement confirmer une accointance marquée entre les hautes institutions juridiques du pays, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, et le pouvoir politique » ajoute Saleh Kbzabo.
Samir Adam Annour, ministre-secrétaire général du gouvernement a répondu à l’opposition précisant que: « le gouvernement n’a aucun intérêt à faire repousser la date des élections, eu égard aux différentes déclarations de son excellence Monsieur le président de la République, qui a toujours voulu que les élections soient terminées en 2011. »

Agence Ecofin
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Angola - Alerte de l'Angola sur les ingérences externes

(AngolaPress 27/09/2011)

New-York - Le ministre angolais des Relations Exterieures, Georges Chicoty, a alerté lundi, à New-York, que les ingérences externes étaient un facteur d'obstruction aux efforts de médiation et de résolution pacifique des conflits dans le monde.
Ce gouvernant, qui prononçait un discours à la 66ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, a profité de l'occasion pour appelerl'assistance à la multiplicité de crises qui caracterise la situation internationale qui peut mettre en cause les fondements de l'organisation mondiale.
"Le respect des droits et libertés fondamentales, l'Etat de droit et la bonne gouvernance sont des instances de base pour que toute société humaine puisse vivre en paix et harmonie et c'est la principale garantie d'une effective prévention des conflits", a-t-il souligné.
De cette manière, le ministre a valorisé le thème abordé à la présente assemblée générale -"le rôle de médiation dans la résolution pacifique de conflits" qui revèle la préoccupation de la Communauté internationale sur la nécessité d'une étude intégrée de cette problématique qui affecte la conjoncture actuelle.
Selon lui, l'actuelle grave crise économique et financière qui a déclenché la plus grave crise sociale assisté par l'actuelle génération, en plus d'une dangereuse crise environnementale, des consequences imprévisibles pour l'avenir de l'humanité.
Parlant de l'Angola, il a indiqué que le pays avait payé un prix très élevé à cause de ces ingérences qui ont alimenté durant longtemps un conflit fraticide mais que les angolais ont pu finalement résouvre et avec sagesse dépasser avec base dans la magnité, équitable et inclusion.
Dans son discours, le chef de la diplomatie angolais a fait savoir que son pays servait de réference pour résoudre quelques conflits dans le continent africain et désire toujours partager cette expérience avec d'autres peuples et pays.
Etant membre de la SADC, CEEAC, de la commsion du golfe de Guinée et de la CPLP, l'Angola en collaboration avec divers partenaires, travaille à base d'une diplomatie préventive dans la recherche des solutionspacifiques à diverses crises qui surviennent, comme les cas de la Guinée Bissau et du Madagascar.
Il a également montré ses préoccupations face à la situation en Libye, au Sahara Occidental et sur la corne de l'Afrique.
Dans son discours, Chicoty a défendu la constitution d'un Etat palestanien indépendant qui vit côte à côte avec l'Etat d'Israel en paix et sécurité. Avant de féliciter la République du Sud Soudan, il a demandé la fin de l'embargo à Cuba.

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Somalie - Le gouvernement somalien met en place un comité constitutionnel

(Xinhuanet 27/09/2011)

MOGADISCIO -- Lundi, le gouvernement somalien a annoncé la mise en place du comité d'experts sur la rédaction de la constitution somalienne dans le cadre de la feuille de route sur la fin de la transition.
Le comité de neuf membres est composé d'experts du droit somalien qui auront pour mission de rédiger la constitution nationale en accord avec la feuille de route après la réunion appuyée par l'ONU à Mogadiscio. "Les experts ont été choisis selon leur connaissance et expérience en droit et devraient accomplir leur mandat dans les prochains mois", a informé le gouvernement.
Le comité comprend trois femmes comme l'exige la feuille de route, ainsi que des experts juridiques locaux bien connus qui devraient finaliser la rédaction de la constitution au début de l'année prochaine.
Le gouvernement somalien a demandé à tous les Somaliens et aux autres acteurs concernés de soutenir pleinement le Comité d'experts dans ce "noble exercice".

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Mauritanie - Mauritanie: troisième jour de manifestations anti-recensement à Kaédi

(Romandie.com 27/09/2011)

Des manifestants ont protesté lundi à Kaédi, dans le sud de la Mauritanie, pour le troisième jour consécutif contre un recensement en cours depuis mai qu'ils jugent discriminatoire et pour réclamer la libération de protestataires arrêtés, selon des sources concordantes.
Les échauffourées entre policiers et manifestants ont fait plusieurs blessés dans les deux camps depuis samedi, selon des sources hospitalières qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre.
La manifestation de lundi, qui est partie des anciens quartiers vers le centre-ville, visait à exiger la libération des manifestants arrêtés, 27 au total, depuis samedi, à déclaré à l'AFP un porte-parole des protestataires, Dia Gando, contacté depuis Nouakchott.
Selon lui, les manifestants répondant à l'appel du mouvement Touche pas à ma nationalité ont brûlé des pneus sur la chaussée, mais la manifestation est demeurée pacifique.
En revanche, celle de la veille avait été réprimée par les forces de l'ordre et les manifestants ont réagi en incendiant des véhicules de la police, a-t-il indiqué.
Les manifestations ont été confirmées par des source administratives et des témoins selon lequel le calme était revenu dans l'après-midi dans la ville sous contrôle des forces de l'ordre.
Conséquences des troubles: le marché est fermé depuis trois jours, ce qui a provoqué des ruptures dans l'approvisionnement, selon les mêmes sources.
Un source administrative a évoqué une tentative lancée par les autorités pour ramener le calme par les voies pacifiques, en sécurisant les centres névralgiques de la ville et en négociant l'apaisement avec les dirigeants du mouvement +Touche pas à ma nationalité+.
Une première réunion a rassemblé dimanche soir à Nouakchott le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ould Beilil, et des dirigeants du mouvement. Une autre rencontre était prévue lundi pour tenter de rapprocher les positions, d'après la même source administrative.
Samedi, les manifestations à Kaédi ont été marquées par des actes de violences, avec le saccage d'édifices publics et de commerces.
Les protestataires réclament l'arrêt du recensement, jugé raciste et discriminatoire.
La Mauritanie a une population multiethnique d'environ trois millions de personnes, dont des Maures blancs et noirs et des Noirs de plusieurs ethnies originaires d'Afrique subsaharienne.
Le pays est en train de remanier le système d'identification de ses citoyens après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010. Les Mauritaniens noirs font état de questions provocatrices quand ils s'enregistrent et craignent des motivations racistes.

AFP
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Congo, Egypte - Congo : les pétroliers africains statuent sur de la création d'un institut de pétrole en Egypte

(Xinhuanet 27/09/2011)

BRAZZAVILLE -- Réunis dans la capitale congolaise, pour la 42ème réunion consacrée l'examen de l'évolution de sa banque de données, les experts des Etats membres de l'association des pays africains producteurs de pétrole (APPA) statuent sur la création d'un institut africaine du pétrole en Egypte et la création d'un fonds pour la formation en Algérie, a appris Xinhua lundi.
« Constituant des enjeux majeurs de notre Association, ces points doivent être mis à jour de fond en comble, et bénéficier des atouts nécessaires à leur aboutissement. A l'orée du 25ème anniversaire de l'APPA, il est plus que jamais arrivé le temps, que celle-ci dispose d'une construction solide, durable, structurée et structurante », a déclaré le ministre congolais des hydrocarbures, André Raphaël Loemba, ouvrant les travaux.
Outre la création de l'institut et du fonds, la 42ème réunion permettra aux experts de discuter sur le renforcement de la coopération régionale et internationale en matière d'hydrocarbure.
L'objectif poursuivi par cette association est de rompre, d'ici à 2012, avec les insuffisances du passé pour des bases nouvelles à travers l'élaboration et l a mise en oeuvre d'un huitième programme d'actions susceptible de marquer un impact net et positif sur le développement des ressources en hydrocarbures des pays membres.
Pour le ministre Loemba, il est temps que APPA systématise ces contrats d'objectifs pour devenir un instrument « d' opérationnalisation » de la relation entre les organes exécutifs et les instances décisionnelles, notamment le Comité des Experts et le Conseil des ministres.
Créée en 1986 avec pour siège principal à Brazzaville, APPA compte à ce jour dix sept pays qui détiennent ensemble la quasi- totalité des réserves et de la production de pétrole et de gaz de l'Afrique.
Il s'agit notamment de : Algérie, Angola, Benin, Cameroun, Congo, République Démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Egypte, Gabon, Ghana, Guinée équatorial, Libye, Mauritanie, Nigéria, Afrique du Sud, Soudan et Tchad.

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Guinée Bissau, Maroc - Signature d'un accord pour l'ouverture d'une ligne aérienne Casablanca-Bissau

(Xinhuanet 27/09/2011)

RABAT -- Le Maroc et la Guinée Bissau ont signé, lundi à Rabat, un accord portant sur l'ouverture d'une ligne aérienne reliant Casablanca et Bissau.
L'accord a été signé par le ministre marocain de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab et le secrétaire d'Etat des Transports et Communications de la Guinée Bissau, Jose Carlos Esteves.
Aux termes de cet accord paraphé le 3 juin 2008 par les autorités aéronautiques des deux pays, la liaison Casablanca- Bissau sera desservie par Royal Air Maroc à raison de deux fréquences par semaine, pendant la saison hiver 2011-2012.
Les deux parties ont enregistré avec satisfaction les résultats positifs de la politique de libéralisation du secteur du transport aérien au Maroc et son impact sur l'évolution du trafic aérien entre le Royaume et les pays africains.
Par ailleurs, la cérémonie de signature a été l'occasion de se pencher sur plusieurs thèmes d'intérêt commun, notamment dans les domaines de l'équipement et des transports, et d'exprimer la volonté des deux parties de renforcer les liens d'amitié et de coopération qui les unissent.
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lundi 26 septembre 2011

RDC: la crainte d'un scénario "Côte d'Ivoire bis"

Un candidat d'opposition évincé de la course pour l'élection présidentielle du 28 novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), le révérend Jean-Paul Moka Ngolo Mpati, a mis lundi en garde contre un scénario "Côte d'Ivoire bis" (des violences post-électorales) et appelé la communauté internationale à faire respecter les droits des candidats.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a refusé d'accepter sa candidature, invoquant le fait que son dossier était incomplet faute du paiement des 50.000 dollars exigés comme caution. Le rejet de sa candidature a été confirmé ensuite par la Cour suprême de Justice (CSJ). Mais dans les deux cas, les procédures n'ont pas été respectées, a dénoncé M. Moka, qui préside le Mouvement bleu.
Selon lui, il a bien fourni la preuve du paiement de la caution, fait par le biais de l'Union des Banques congolaises (UBC), conformément aux instructions communiquées par la Céni. Mais, a-t-il accusé, la Céni s'est servie de la même feuille que pour les élections de 2006 sans se rendre compte que la banque UBC avait été liquidée en 2006 et reprise par la Banque Congolaise (BC).
Quant à la CSJ, elle s'est contentée d'annoncer sa décision à la télévision, sans recourir à un huissier pour la transmettre aux plaignants, a indiqué le révérend Moka, récemment rentré à Kinshasa d'exil en Belgique.
"Cette succession de faits me réconforte dans la conviction que la Côte d'Ivoire bis est bel et bien en marche et que les assurances de la Monusco (la Mission de l'ONU en RDC) n'y feront rien", a-t-il indiqué dans un communiqué.(belga/mb)

26/09/11
©2011 /www.7sur7.be

Cameroun : la campagne électorale est lancée

BBC Afrique 26/09/2011)

C'est donc parti depuis samedi, pour deux semaines de campagne électorale. Dans les principales artères des villes, les affiches sont déjà bien en vue.
En bonne place dans les carrefours de Yaoundé, la capitale et Douala, la seconde ville, des affiches géantes du candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir.
Son slogan : ''Paul Biya, le choix du peuple''.
Sur ce terrain de l'affichage, les 22 autres candidats se font discrets pour le moment.
Néanmoins, des candidats comme Kah Wallah du Cameroon People's Party, ou Ekanet Anicet du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie, ont investi des lieux symboliques de la mémoire collective du Cameroun.
A Douala, Kah Wallah a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Douala Manga Bell, un résistant pendu par les colons Allemands en 1914.
Ekanet Anicet, de son côté, a tenu un meeting populaire à Boumyebel, à une heure et demi de route, au sud de Yaoundé.
C'est dans cette localité que fut assassiné, le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobe, l'un des précurseurs de l'indépendance du Cameroun.
A la suite d'Atangana Soe du Grand Cameroun, Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique du Cameroun a animé un meeting public à Yaoundé.
Il a notamment insisté sur l'importance des valeurs éthiques dans l'édification du Cameroun.
A Douala, le Social Democratic Front (SDF) s'est aussi signalé, par un défilé motorisé à travers certaines artères de la ville.
Accès aux médiasDans les soirées, la plupart des candidats se sont exprimés sur les médias d'Etat en raison de deux minutes et 36 secondes à la télévision et 5 minutes 13 à la radio.
Pour le moment, l'on note une bonne tenue des divers candidats.
Bien que n'ayant pas été signé par tous les candidats, un code de bonne conduite encadre la campagne électorale.
Certains candidats envisagent déjà de conquérir la diaspora.
Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique du Cameroun est annoncé à Londres tandis que John Fru Ndi devrait se rendre à Ndjamena.
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Kenya - Wangari Maathai, la dernière reine de la nature

(L'Express 26/09/2011)

Prix Nobel de la paix 2004, la Kényane Wangari Maathai est décédée dimanche à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer. Elle avait fait de la forêt le symbole de son combat. Voici ce qu'elle répondait à L'Express en 2006.
Née en 1940 dans les hauts plateaux du Kenya, Wangari Maathai a reçu le prix Nobel de la paix en 2004 pour "sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix". Biologiste, enseignante, militante des droits de l'homme et, dans son pays, ministre de l'Environnement, elle a fondé voilà trente ans une organisation, le Green Belt Movement (Mouvement de la Ceinture verte), qui aurait planté quelque 30 millions d'arbres en Afrique orientale. Son combat pour la biodiversité n'a guère de précédent.
Quel est le lien entre les arbres et l'idée de paix, au nom de laquelle vous avez reçu, il y a deux ans, le prix Nobel?
L'arbre est un symbole des ressources en général. Quand je pense à l'arbre, c'est ainsi que je le vois: comme une richesse de grande valeur, car il rend de nombreux services. Or la dégradation ou la diminution des ressources est à l'origine de nombreux conflits; leur distribution inéquitable amène les populations à lutter les unes contre les autres.
Un exemple?
Ici, au Kenya, il y a une majorité de bergers, auxquels s'ajoutent des fermiers. Ces deux communautés vivent côte à côte, le plus souvent. Mais, lorsque les troupeaux sont trop nombreux, les animaux épuisent la terre, et les bergers se rapprochent des zones agricoles. Cela crée des tensions. Prenons un autre cas. Quand l'environnement est dégradé - sur le flanc des collines, par exemple - l'eau ne coule pas, ou trop peu. La végétation est alors insuffisante, et les bergers mènent leurs troupeaux dans les hauteurs. Tôt ou tard, un conflit les oppose aux fermiers. Cela se produit régulièrement: toujours en quête de ressources nouvelles, les communautés se déplacent sans cesse. A l'échelle planétaire, ces phénomènes sont souvent liés à la présence de minéraux, de pétrole ou de larges arpents de forêt, dont certains veulent tirer profit. La gestion durable des ressources et leur partage équitable sont un préalable indispensable à la paix.
Wangari Maathai
1940
Le 1er avril, naissance dans le village d'Ihithe (Kenya), de parents agriculteurs.
1976
Après des études supérieures aux Etats-Unis et en Allemagne, grâce à des bourses universitaires, elle devient professeur et doyenne de la chaire d'anatomie vétérinaire à l'université de Nairobi. C'est la première femme d'Afrique noire à atteindre un tel poste.
1977
Début de sa campagne pour planter des arbres.
2004
Prix Nobel de la paix.
2011 Décès le 25 septembre, à la suite d'un cancer.
Les conflits ont-ils souvent pour origine une distribution inégale des ressources?
Bien sûr. Voyez le Darfour. Dans le sud vit une population de fermiers: l'eau et la végétation y sont très présentes. Depuis le nord, où sévit la sécheresse, des villageois cherchent à migrer vers le sud, à la recherche d'eau et de nombreuses richesses. D'autres y sont attirés par le pétrole, qui pourrait se trouver dans le sous-sol. Au Congo, voilà des années que les hommes se battent afin de régner sur la forêt et sur les zones riches en minéraux précieux. Et, au Liberia, les acteurs se disputaient la possession des mines de diamant.
N'est-ce pas une constante dans l'histoire de l'espèce humaine? Nous nous sommes souvent battus pour des ressources.
Certes, mais celles-ci sont de moins en moins nombreuses, alors que la population, elle, ne cesse de s'étendre. A nous de trouver les moyens pour mieux gérer les richesses existantes. C'est la raison pour laquelle, sans doute, le comité Nobel m'a attribué son prix. Mais la bonne gouvernance représente un autre aspect essentiel: l'Etat de droit, la justice, le respect des droits de l'homme? dont l'absence accroît les risques de conflit.
La bonne gestion des ressources et le maintien de la biodiversité seraient des priorités plus urgentes que la lutte contre la pollution ou le réchauffement de la planète?
Les deux facteurs que vous évoquez sont des symptômes de notre incapacité à gérer les ressources de manière responsable et durable.
N'est-il pas paradoxal que ces questions soient souvent jugées plus urgentes dans les pays développés du Nord que dans ceux du Sud, où l'agriculture joue pourtant un rôle essentiel?
Dans le Sud, en effet, de nombreux gouvernements exigent le droit d'user des ressources locales comme bon leur semble, afin de développer l'économie nationale. Or c'est aux pays pauvres de gérer leurs ressources de la manière la plus équitable, car ils seront les principaux perdants s'ils persistent à fermer les yeux sur cette question. Le réchauffement climatique affectera les pays tropicaux bien davantage que ceux des zones tempérées. A ceux qui prétendent que le respect de l'environnement est un luxe de riches, je réponds que c'est aussi une question de survie pour les pauvres.
Votre organisation prétend avoir planté quelque 30 millions d'arbres. Au Kenya, cependant, la déforestation demeure un problème grave. Jusqu'à quel point ces processus sont-ils réversibles?
30 millions d'arbres, ce n'est pas assez. Si tout le monde en avait planté, dans ce pays, nous ne souffririons pas des inondations que nous connaissons dans l'est du territoire, ni des longues périodes de sécheresse. La neige ne fondrait pas, sans doute, sur les flancs du Kilimandjaro. Le cours des rivières ne se serait pas asséché. Plus généralement, au fond, la question est simple: que faudra-t-il pour que nous, membres de l'espèce humaine, sachions enfin apprécier ce qui nous entoure? Que faire pour que l'homme assume ses responsabilités?
Que faire pour que l'homme assume ses responsabilités?
C'est aux citoyens et aux gouvernants de mener des actions, mais ce n'est pas toujours simple. Prenez mon cas. Je suis ministre dans le gouvernement de mon pays. Je tente désespérément de convaincre mes collègues de l'importance qu'il y a à protéger nos forêts, en particulier dans les régions montagneuses: ces sites de biodiversité sont irremplaçables. Et pourtant, le gouvernement auquel j'appartiens est décidé à autoriser l'exploitation du bois au c?ur des forêts. En toute logique, les services du ministère de l'Agriculture devraient s'assurer que les fermiers utilisent la terre à bon escient et que nos sols cultivables ne souffrent pas de l'érosion. Ce n'est pas le cas. Le gouvernement est en place, les ministres sont nommés, le Parlement siège... mais le message ne passe pas.
Comment faire?
Moi, je suis une citoyenne de base et je fais ce que je peux. Je dépends des autres pour relayer mes paroles. En m'accordant le prix Nobel, le comité d'Oslo a donné un écho inespéré à mes efforts. Mais cela ne suffit pas, semble-t-il. Parfois, je me mets à rêver que l'Eglise pourrait endosser à son tour notre message. Si tous les prêtres et tous les pasteurs prêchaient le respect de l'environnement, l'impact serait extraordinaire.
Dans les villages, vous vous adressez à des communautés qui sont, bien souvent, les premières à surexploiter les ressources qui les entourent.
Oui, en effet. Dès le début, nous avons compris qu'il fallait travailler avec les plus pauvres. La majorité d'entre eux dépendent des ressources de base: la terre, l'eau, la forêt. Ce sont elles qui disparaissent de régions entières, au point que des populations se retrouvent, en l'espace de quelques années, dans des zones désertiques, où il arrive qu'elles meurent. Nous organisons régulièrement des séminaires, dans les hameaux, et nous tentons d'expliquer aux habitants les liens entre les problèmes qu'ils rencontrent chaque jour et la gestion des ressources. Nous nous adressons aux femmes, en particulier.
Pourquoi?
Dans ces contrées, ce sont elles qui travaillent la terre, même si celle-ci appartient souvent aux hommes. Ce sont elles, aussi, qui puisent l'eau, collectent le bois de chauffe... En toute logique, nous devons nous adresser à elles et les mettre en garde: "Si vous pensez que le paysage s'est dégradé, imaginez le désastre qui pourrait se produire d'ici à une vingtaine d'années." Petit à petit, nous les amenons à comprendre les liens de cause à effet qui sont à l'origine de la dégradation de l'environnement. Alors, seulement, elles sont prêtes à participer à un programme de réhabilitation, afin de rompre le cercle vicieux.
Comment faire?
Respecter la diversité de la nature permet de comprendre les besoins des communautés humaines, dans toutes leurs différences
Pour commencer, puisque cela ne nécessite pas de connaissances particulières, ni de grands moyens, ni une technologie très poussée, le plus simple est de planter des arbres. En l'espace de dix à quinze ans, ils poussent, puis fournissent du bois de chauffe, de l'ombre, des fruits. Et ils améliorent le microclimat. Notre plus gros problème, désormais, c'est de répondre à la forte demande. Avec l'aide des Nations unies, j'ai lancé une campagne pour planter 1 milliard d'arbres à la surface du globe. Il n'est pas nécessaire de siéger au gouvernement, d'être ministre ou d'être riche pour participer!
Vous insistez souvent sur l'importance de la diversité culturelle. Pourquoi?
Dans la plupart des sociétés, les aînés, en particulier, savent comment vivre en harmonie avec leur environnement. Chacun doit comprendre qu'une forêt, par exemple, ce n'est pas qu'une addition d'arbres qui permettent de marcher à l'ombre; c'est un écosystème qui favorise l'apparition de champignons, au sol, et un large éventail d'espèces végétales et animales. Respecter la diversité de la nature permet, dans un deuxième temps, de comprendre les besoins des communautés humaines, dans toutes leurs différences. Cela rend humble.
L'explosion démographique mondiale et le développement économique ne rendent-ils pas inévitable une compétition accrue pour les ressources?
Si, surtout en Afrique. Mais tout cela m'inquiète moins que l'ignorance, réelle ou feinte, concernant les dégradations de l'environnement. Prenez ma région natale, dans le nord du pays. Je suis née à moins de 5 kilomètres de la forêt. Quand j'étais petite, les rivières étaient nombreuses et longées d'herbes folles. J'y observais les têtards, puis je jouais avec les grenouilles. A présent, c'est une zone semi-désertique. La mauvaise gestion de la forêt est à l'origine du désastre: les arbres indigènes ont été coupés pour faire place à des essences exotiques, qui ont contribué à tuer des espèces animales et végétales, tout en sapant les nappes phréatiques. Les cours d'eau sont réduits à de simples ruisseaux, quand ils n'ont pas disparu tout à fait. Ce processus n'est pas inévitable; il peut être stoppé.
Quel est votre endroit préféré au monde?
Malgré tout ce que je viens de vous dire, cela reste ma région natale. Traverser un ruisseau me rappelle les rivières d'autrefois. Les fleurs sauvages me mettent en joie. Les arbustes sont d'un vert profond et, quand ils fleurissent, pendant la saison des pluies, ils s'éclairent d'un jaune vif; les pétales, qui virevoltent dans le vent, se tournent vers le ciel. J'aime les sons, aussi: les oiseaux chantent le matin et le soir, vers 18 heures, peu avant le coucher du soleil. La lumière est magnifique, car l'équateur n'est pas loin. Quand je me repose, là-bas, à la nuit tombée, je suis parfois plongée dans l'obscurité totale, car mon village n'est toujours pas relié au réseau électrique. Et je retrouve alors les sensations que j'éprouvais, dans ces mêmes lieux, lorsque j'étais enfant.

Par Marc Epstein, publié le 20/12/2006, mis à jour le 26/09/2011 à 10:35
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