jeudi 28 juillet 2011

Editorial du "Monde" • Triste Guinée, ou l'espérance déçue de Conakry

(Le Monde 28/07/2011)

Le président Alpha Condé est-il un démocrate sincère ou alors un autocrate en puissance, un de plus sur un continent qui n'en a que trop ? Neuf mois après l'élection à la présidence de la Guinée-Conakry de "l'ancien opposant historique", selon la formule consacrée, plusieurs indicateurs, déjà menaçants, viennent de passer au rouge : atteintes à la liberté d'expression, absence de dialogue avec l'opposition, tergiversations sur le calendrier électoral...
C'est une déception au-delà des frontières de la Guinée. On avait espéré que ce pays, après avoir concentré tant de malheurs, serait à la pointe d'un certain renouveau politique en Afrique de l'Ouest.
Certes, cet homme de 73 ans qui a passé plus de temps en exil en France que dans son propre pays, bénéficie de circonstances atténuantes. Il est arrivé au pouvoir dans un paysage politique chaotique, sur fond d'économie exsangue.
L'impéritie et la corruption de ses gouvernants successifs ont mis à genoux une Guinée qualifiée de "scandale géologique", tant son sous-sol regorge de richesses. A Conakry, capitale verdoyante d'un pays qui est aussi le "château d'eau de l'Afrique de l'Ouest", l'eau courante est un luxe. Et l'électricité, intermittente. M. Condé est le premier président élu démocratiquement depuis que la Guinée a rompu le lien colonial avec la France, en 1958. Avant lui, il y eut la folie sanguinaire de Sékou Touré (1958-1984), puis l'agonie du régime autocratique et népotique de Lansana Conté. Fin 2008, ce fut la parenthèse Dadis Camara, caricature d'officier qui s'enivre de pouvoir politique ; enfin, la transition démocratique assurée par le général Sékouba Konaté, et, en 2010, l'élection d'Alpha Condé - qui laissait entrevoir que la malédiction guinéenne était peut-être un mythe.
L'homme tarde à combler les espoirs placés en lui. Le ton de sa campagne avait déjà inquiété : un discours ethniciste qui attisait chez les Malinké, Soussous et autres forestiers le sentiment anti-Peuls, la puissante communauté de son adversaire politique, Cellou Dalein Diallo. En Guinée comme ailleurs, ces arguments-là peuvent être explosifs.
Depuis son installation à la présidence, les attaques contre l'opposition - y compris physiques - n'ont pas cessé, alimentées par la perspective d'élections législatives qu'Alpha Condé, sous la pression internationale, a promises pour la fin de l'année mais qu'il chercherait à retarder.
Dernièrement, c'est sur les médias qu'il concentre ses foudres. Victime d'une mystérieuse tentative d'assassinat, il y a dix jours, par un commando armé, il vient d'interdire toute information sur le sujet. Que veut-il cacher ? Avant la presse, il avait saisi l'occasion de l'attaque contre son domicile pour s'en prendre à l'armée. L'opposition, elle, est l'objet d'arrestations ciblées.
C'est grave, parce que l'élection de M. Condé était un message pour toute l'Afrique : même dans un pays martyr, il n'y a pas de fatalité du malheur. A Conakry, ils sont nombreux à vouloir encore le croire.

Mis à jour le 28.07.11
Article paru dans l'édition du 29.07.11
© Copyright Le Monde

R.D. CONGO - Situation sécuritaire tendue au Bas-Congo : bruits de bottes à Tshela

(Le Potentiel 28/07/2011)

Ça bouge de nouveau dans la province du Bas-Congo, plus précisément à Tshela. Selon la Monusco, des groupes armés sont signalés dans la forêt du Mayumbe. Pour la mission onusienne, il s’agirait des éléments de l’Armée de résistance populaire (ARP) du général Munene, actuellement en cavale au Congo/Brazzaville, selon des sources concordantes.
Après avoir vécu dans l’insécurité créée par les éléments de Front de libération de l'Enclave de Cabinda (FLEC) en mai dernier, le territoire de Tshela, dans le Bas-Congo, vit à nouveau ces instants de panique. Des groupes armés, probablement issus des rangs de l’Armée de résistance populaire (ARP) du général en exil Benoit-Faustin Munene, sont signalés dans la forêt de Mayumbe, non loin de Tshela, où quatre-vingt-six brassards rouges ont été découverts. L’information a été livrée, par la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) lors de son point de presse hebdomadaire du mercredi 27 juillet.
Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, a précisé que les traces des éléments de ce mouvement politico-militaire ont été dépistées à partir « de leurs quatre-vingt-six brassards rouges découverts dans la jungle de Tshela ».
Nombre d’observateurs estiment que l’annonce de la Monusco ne peut pas être réduite à un simple fait divers. Elle ne fait que tirer la sonnette d’alarme sur la déclaration faite dernièrement depuis Londres par Fanfan Longa Fuamba, se présentant comme secrétaire général de l’ARP.
En effet, dans un communiqué diffusé sur Internet et relayé par diverse presse, il a annoncé que « les patriotes de l’Armée de résistance populaire (ARP) du général Munene donnent rendez-vous au peuple congolais avant la fin de l’année en cours, à Kinshasa, et annoncent une offensive généralisée ».
Ventre mou
Si l’on y prend garde, le territoire de Tshela risque de devenir le ventre mou de l’Ouest de la République démocratique du Congo. En mai dernier, les informations en provenance de territoire de Tshela faisaient état d’incursion des éléments du Front de libération de l'Enclave de Cabinda (FLEC). Un groupe armé angolais qui exige, depuis des années, la libération de Cabinda, province riche en pétrole de l’Angola.
Peu de temps après, les éléments de ce groupe politico-armé ont été traqués par les militaires angolais au village de Mbata-Yama à plus de 200 kilomètres à l’Ouest de Matadi.
Ces incidents avaient occasionné la fuite des habitants de ce village vers des endroits plus sécurisés. La vie s’était presque arrêtée dans le territoire de Tshela. Les cultivateurs et commerçants n’exerçaient plus leurs activités, les élèves des groupements de Mbemba, Kikamba et Kasamvu ne se rendent plus à l’école. Car, les parents préféraient garder leurs enfants à la maison.
Suite à cette situation, la Monusco avait dépêché, le 10 juin dernier, une mission d'information à Tshela. L'objectif poursuivi par la mission onusienne était « de vérifier les allégations faisant état d'une présence des éléments de Front de libération de l'Enclave de Cabinda (FLEC) dans la forêt de Ngunga, située à proximité de Tshela ».
Selon les informations recueillies par la Monusco auprès de chefs de villages Kimuanda et Ntoko, situés à 25 kilomètres de Tshela, il n'y avait pas la présence des éléments du FLEC et moins encore des exactions éventuelles sur les populations civiles de ces zones.
Il sied de rappeler que la Mission onusienne a procédé, dernièrement, à la réouverture du site des observateurs militaires à Matadi, dans le Bas-Congo.
L'objectif poursuivi par l'action de la Monusco est « d'assurer une surveillance optimale de la situation sécuritaire dans la province du Bas-Congo ».

© Copyright Le Potentiel

Gabon - Le Conseil d'Etat confirme la dissolution de l'Union nationale, principal parti d'opposition

(Romandie.com 28/07/2011)

LIBREVILLE - Le Conseil d'Etat gabonais a rejeté jeudi le recours contre la dissolution d'un des deux principaux partis d'opposition, l'Union nationale (UN), a constaté un journaliste de l'AFP.
Statuant sur le recours déposé par le président de l'UN Zacharie Myboto, le Conseil d'Etat a notamment estimé que le parti s'est rendu co-auteur ou a été du moins complice de son secrétaire exécutif, André Mba Obame qui, le 25 janvier dernier, s'était autoproclamé président du pays, avait prêté serment au siège de son parti et avait formé son gouvernement.
Le pouvoir (...) a atteint son objectif, celui de tuer l'Union nationale, a déclaré à l'AFP M. Myboto, ajoutant: c'est la négation même de la démocratie.
Nous avons tenu à aller jusqu'au bout de notre logique, mais ce n'est pas la peine de perdre notre temps encore dans d'éventuels nouveaux recours, a-t-il poursuivi, indiquant ne pas avoir été du tout surpris de la décision du Conseil dont l'UN avait mis en doute l'indépendance mercredi.
L'UN avait été dissoute le 27 janvier par le ministère de l'Intérieur pour non respect des principes démocratiques, atteinte à la forme républicaine de l'Etat, atteinte à la souveraineté nationale et trouble à l'ordre public.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2009 dont il conteste la validité et réclame la victoire, M. Mba Obame s'était réfugié pendant plus d'un mois au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Libreville avec une trentaine de personnes.
Le vice-président de l'UN Jean Ntoutoume Ngoua avait mis en garde mercredi sur les éventuelles conséquences que pourraient entraîner la négation de la réalité des faits et la non lecture du droit dans cette affaire.
L'UN rendra responsable le Conseil d'Etat des conséquences des éventuelles frustrations de milliers de Gabonais qui attendent que justice leur soit rendue et appelle l'ensemble des Gabonais à la mobilisation et à la vigilance, avait indiqué M. Ntoutoume Ngoua.
Mardi, les défenseurs de l'Etat gabonais avaient fait valoir qu'il ne saurait exister deux républiques. En s'autoproclamant président, M. Mba Obame a délibérément mis en cause la forme républicaine de l'Etat, ce qui constitue un grave trouble à l'ordre public et une violation manifeste de la Constitution, avaient-ils estimé.

(©AFP / 28 juillet 2011 17h24)
© Copyright Romandie.com

Guinée, Niger - Tentatives de Putsch militaire en Guinée et au Niger : Danger pour la démocratie naissante en Afrique ?

(Grioo.com 28/07/2011)

Après la période des indépendances marquées par de nombreux coups d’Etat militaires pour accéder au pouvoir, de nombreux Africains ont pensé que la parenthèse ouverte à La Baule en 1990 (année au cours de laquelle François Mitterrand avait demandé aux pays africains d’œuvrer pour la démocratie et la bonne gouvernance) allait devenir l’horizon à atteindre pour la plupart des pays francophones.
Rien de tel en Guinée où le 19 juillet dernier la résidence privée du Président Alpha Condé a été attaquée. Le 26 juillet 2011 il y a eu une tentative de putsch contre le Président Mahamadou Issoufou du Niger par des militaires qui contestent le scrutin démocratique organisé par la junte du commandant Salou Djibo qui avait renversé en février 2010 le Président Mahamadou Tandja après 10 ans de pouvoir.
C’est vrai, le Niger depuis l’indépendance est abonné aux coups d’Etat, mais tout de même. On peut faire remarquer que la culture démocratique a beaucoup de mal à s’installer dans les pays d’Afrique francophone. Les raisons sont en partie liées au fait que la plupart des militaires en Afrique noire n’ont pas toujours une culture appropriée de leur mission en tant que garant de la sécurité de la Nation et que la politique pour certains de ces militaires est un moyen pour s’enrichir et devenir des hommes d’affaires prospères.
En Afrique francophone, on a un nombre élevé de généraux qui militairement et stratégiquement ne sont pas au point, incapables de défendre leur pays si celui-ci était attaqué, en revanche ils sont souvent la caution d’un pouvoir civil ou militaire qui estime que la sphère politique doit être protégée par eux pour que leurs intérêts soient préservés. Il faut espérer que dans le cas nigérien et guinéen les tribunaux vont faire leur travail en condamnant de façon ferme et exemplaire les auteurs de ces tentatives de putsch.
Il faut croire que l’Afrique n’aime pas trop les voix démocratiques et préfère les rapports de force pour accéder au pouvoir. On l’a vu dans le cas de la Cote d’Ivoire où des antagonismes politiques se sont traduits par des blocages.
la politique pour certains de ces militaires est un moyen pour s’enrichir et devenir des hommes d’affaires prospères
On le voit de façon nette en Guinée et au Niger où des militaires estiment que le virage démocratique que prennent les pays africains n’est pas le bon et qu’il vaut mieux privilégier le fonctionnement des pays à la manière du village africain et de façon brutale. La solution est que dans le village africain la palabre est la règle, alors que dans l’esprit des militaires il faut dépasser la parole démocratique et imposer le conflit et la force.
Nous sommes dans le cas typique d’un comportement qui privilégie la démocratie de proximité, c'est-à-dire une démocratie marquée par l’exigence d’être accepté par les gens qui vous ressemblent et, pour les militaires, on peut obtenir leur accord par la force. Les situations en Guinée et au Niger sont inacceptables. C’est l’avenir de la démocratie qui suscite de nombreuses inquiétudes.
Il faut réformer l’armée de fond en comble, réintroduire un esprit citoyen pour la défense de la Nation, réduire le nombre de généraux qui ne servent à rien, si ce n’est que d’émarger de façon éhontée au Trésor Public. Il faut parvenir à une démocratie de capacité, c'est-à-dire une démocratique qui met l’accent sur le bien fondé de la collectivité et de la responsabilité. Pourquoi nous Africains devrions-nous toujours apparaitre comme spécifiques ne respectant pas les principes universels de bien-être et de démocratie valorisés par d’autres pays ?
Il faut réformer l’armée de fond en comble, réintroduire un esprit citoyen pour la défense de la Nation, réduire le nombre de généraux qui ne servent à rien
A force d’aimer les coups d’Etat et la sphère politique comme moyen d’enrichissement les dirigeants politiques et les militaires en Afrique passent à côté de l’essentiel : le développement économique, la valorisation de l’agriculture pour nourrir les populations qui souffrent de la faim. Regardons ce qui se passe du côté de la Somalie et des 12 millions d’affamés et l’incapacité de l’Union Africaine et des Etats à apporter des réponses crédibles au problème de la faim.
Trop préoccupés que sont les dirigeants politiques et les militaires aux coups d’Etat qui désorganisent la fragilité cohésion sociale des pays, ils oublient le développement économique en route. Certains hauts gradés militaires ont pris conscience qu’il faut remettre les pays francophones sur les rails de la démocratie.
Il faut remercier Amadou Toumani Touré du Mali, le général Sékouba en Guinée et le commandant Salou Djibo au Niger qui ont su organiser des vraies élections « démocratiques » malgré les difficultés du moment liées à la contestation des fichiers électoraux et aux joutes politico-politiciennes traditionnelles dans leurs pays respectifs.
A quand une prise de conscience réelle de la part de l’armée pour aider les démocraties naissantes à devenir pérenne en Afrique francophone ?

Lucien Pambou
© Copyright Grioo.com

RDC : 90% des Congolais de l'Est se sentent "abandonnés"

Dans une enquête inédite, réalisée par l'ONG Oxfam dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), "90% de la population se sent en insécurité dans les zones où sévit la LRA". Depuis septembre 2008, cette rébellion ougandaise a tué plus de 2.300 personnes et en a enlevé plus de 3.000. En RDC, 45.000 civils ont fui la LRA dans les 6 premiers mois de l'année 2011.

Entre avril et mai 2011, l'ONG Oxfam et 15 organisations locales partenaires ont mené une enquête sur 1705 personnes de 45 communautés vivants dans la Province Orientale, le Nord et Sud Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Objectifs : mesurer l'insécurité dans ces zones en guerre depuis plus de 15 ans. Dans la région du Haut Uélé, dans la Province Orientale, la population civile vit dans la terreur de la LRA (Lord Resistance Army), une rébellion ultra-violente dirigé par l'Ougandais Joseph Kony. Selon l'enquête menée dans cette zone par Oxfam : « 62 % des personnes interrogées se sentent moins en sécurité, 28 % ont le sentiment que la menace reste la même, quand seulement 10 % estiment que leur sécurité s’est améliorée. Dans l’ensemble, les communautés questionnées se sentent totalement abandonnées et ont le sentiment que ni les forces de sécurité de l’ONU ni leur gouvernement ne se préoccupent de leur sécurité. Dans sept des neuf communautés étudiées, les individus questionnés affirment que les casques bleus de l’ONU ne sont pas suffisamment présents dans les zones les plus prioritaires, à savoir les champs et les routes menant vers les marchés. »
Pour Pauline Ballaman, la Directrice d’Oxfam en RDC : « Oxfam s'inquiète de ce que des petits groupes de soldats de la LRA affamés continuent de s'en prendre aux familles les plus isolées du nord est de la RDC. En dépit des dernières opérations militaires et de l'intérêt accru de la communauté internationale, la LRA continue de faire des ravages dans ces communautés oubliées de tous en étant responsable de massacres, enlèvements et déplacements de populations. » Selon cette ONG, il existe « de vrais vides sécuritaires, laissant des gens dans une grande vulnérabilité. » À l'heure actuelle, seulement 5 % de la force totale de la MONUSCO est déployée dans les zones où sévit la LRA, soit un peu plus de 1000 casques bleus. Oxfam demande donc que la MONUSCO « monte au créneau » afin de mieux sécuriser les populations civiles.
Pour Nicolas Vercken d’Oxfam France, le gouvernement français a un rôle clé à jouer dans ce dispositif : « la France a piloté les débats au Conseil de Sécurité sur le nouveau mandat de la Monusco : elle doit faire en sorte que celle-ci se déploie davantage dans les zones touchées par la LRA et y protège efficacement les populations, qui demeurent particulièrement vulnérables aux attaques ».

Photo : © Simon Rawles / Oxfam
Plus d'infos sur

Pétrole: la Côte d'Ivoire veut relancer l'exploitation dès cette année

(Romandie.com 28/07/2011)

abidjan - La Côte d'Ivoire va relancer avant la fin de l'année l'exploitation pétrolière, actuellement de 40.000 barils par jour, en vue de devenir une puissance pétrolière à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest, a déclaré jeudi le nouveau ministre des Mines et du Pétrole.
Nous allons démarrer le forage de sept puits avant la fin de l'année (...) pour soutenir une production de 300.000 b/j d'ici 2020, contre 40.000 b/j actuellement, a indiqué Adama Toungara lors d'une rencontre à Abidjan avec les patrons de la presse ivoirienne.
Nous voulons faire de la Côte d'Ivoire une puissance pétrolière sous-régionale, quand bien même le pays ne sera pas un Koweït africain, a-t-il affirmé.
Le ministre a dénoncé la baisse d'intensité du forage sous le régime du président Laurent Gbagbo (2000-2011).
Sur les 14 blocs attribués en dix ans, il y a eu seulement cinq forages en Côte d'Ivoire, contre 25 au Congo et 45 en Guinée Equatoriale, a-t-il souligné, assurant vouloir faire en six mois ce qu'on n'a pas fait en dix ans.
La Côte d'Ivoire a octroyé des permis à des sociétés qui n'ont ni la compétence technique, ni la capacité financière d'explorer, a accusé M. Toungara.
Il a dénoncé la mal gouvernance dans le secteur, dont l'opacité a été souvent critiquée par les bailleurs de fonds internationaux ces dernières années.

(©AFP / 28 juillet 2011 16h36)
© Copyright Romandie.com

Congo : faibles investissements privés hors pétrole (SYNTHESE)

(Xinhuanet 28/07/2011)

BRAZZAVILLE -- La République du Congo connaît, en dépit d'importantes ressources naturelles (forêts, mines, sols), un faible taux d'investissement qui ne favorise pas le développement du secteur privé hors pétrole représentant moins de 10% du PIB du pays.
Cette faiblesse des investissements privés jugée alarmante, comparativement à la moyenne en Afrique sub-saharienne (14% du PIB) et en Asie de l'Est (25%), a été révélé au grand jour par les organisations nationales union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo) et Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc) qui représentent une large partie du secteur privé congolais, mais aussi par les institutions financières internationales, notamment le FMI.
"L'accélération récente des réformes structurelles entreprises par le gouvernement congolais devra contribuer à promouvoir le développement du secteur privé, qui reste parmi les plus faibles de la région, et à améliorer le climat des affaires", estime le représentant du Fonds monétaire international (FMI) au Congo, Oscar Melhado.
"Si la mise en oeuvre des réformes se poursuit de façon satisfaisante, des perspectives de solides taux de croissance hors pétrole pourraient être envisagées, ce qui permettrait de réduire durablement la pauvreté", précisait-il dans une interview publié dans le quotidien "Les Dépêches de Brazzaville".
Par ailleurs, confronté à un accès limité au financement, à une insécurité judiciaire et juridique, à un environnement fiscal pénalisant et à un déficit de formation et d'information des entrepreneurs, les principales organisations du secteur privé ont initié la mise en oeuvre, en partenariat avec les pouvoirs publics, d'un cadre de dialogue public-privé.
Au Congo, le secteur privé hors pétrole est victime de peu de considération par l'Etat, en dépit du rôle joué par l'entrepreneur. Ceci étant, les organisations qui ont longtemps dénoncé la méconnaissance de l'entreprise privé sollicite une plu grande attention à ce secteur créateur d'emplois. Ce cadre vise l' implication des PME au développement économique et de contribuer à l'amélioration du climat des affaires au Congo.
"Aujourd'hui, nous disposons d'instruments légaux pour travailler avec le partenaire public (État). Notre ambition est de contribuer à l'émergence de l'économie congolaise", a précisé le président de l'Unoc, Djibril Bopaka se félicitant de l' instauration du cadre de dialogue public-privé initié par le gouvernement.
Face au diagnostic fait sur le faible niveau d'investissement du secteur privé, les pouvoirs publics qui se montrent préoccupés par cette situation ont mis saisi, à travers la direction générale de la promotion du secteur privé du ministère du développement industriel, le programme BizClim afin de cibler des mesures à prendre pour améliorer l'environnement des affaires et préparer un plan d'action à mettre en oeuvre.
Ce plan d'action initié en partenariat avec la commission de l' Union européenne comprend des réponses précises aux difficultés et contraintes évoquées ainsi que les actions de suivi nécessaires à la facilitation de sa réalisation.
Le projet pour l'amélioration du climat des affaires a pour objectif de rendre l'environnement des affaires moins contraignant et attractif pour les investissements privés, pour mettre en place un cadre propice au développement de l'entreprenariat et à la création d'entreprises privées au Congo.
Cinq objectifs spécifiques prévalent à l'atteinte de cet objectif général. Il s'agit entre autres de faciliter la mie en oeuvre du dialogue public-privé ; l'allègement de la fiscalité et la parafiscalité pour une meilleure orientation vers la croissance du secteur privé ; le développement des mécanismes d'appui financier et non financier aux PME congolais pour un meilleur accès au crédit, mais aussi de favoriser l'accès au marché pour les PME.
"Ces initiatives de dialogue font ressortir ; de part et d' autres, une prise de conscience des enjeux du mauvais climat des affaires et une nécessité impérieuse de réagir pour relever le défi", souligne le plan d'action.
En effet, dans la perspective de faciliter l'appui financier aux PME, PMI et TPMI (très petite et moyennes industries) congolais, le ministère en charge du secteur entend développer, en partenariat avec la Belgique, le fonds d'impulsion de garantie et d'accompagnement (FIGA).
Ce fonds dont le capital disponible est de 1,8 milliard FCFA permettra de lever les principales contraintes financières qui pèsent sur le développement du secteur privé des PME-PMI qui connaît des difficultés d'obtention de financement auprès des banques classiques.

© Copyright Xinhuanet

Amnesty International dénonce un climat de peur en Côte d'Ivoire

(Le Point 28/07/2011)

PARIS (Reuters) - Un demi-million d'Ivoiriens déplacés après les violences post-électorales sont empêchés de rentrer chez eux en raison du climat de peur qui continue à régner dans le pays, déclare Amnesty International.
L'organisation de défense des droits de l'homme publie jeudi un rapport qui pointe la responsabilité des forces de sécurité gouvernementales (FCRI) et d'une milice soutenue par l'État composée de Dozos (chasseurs traditionnels) dans ces violences ciblées contre certains groupes ethniques.
"Cette impasse qui empêche plus d'un demi-million de personnes de regagner leurs foyers ne peut plus être tolérée", déclare dans un communiqué Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'Ouest.
"Les autorités doivent mettre en place une chaîne de commandement bien établie et démanteler les milices qui, malgré la fin du conflit, continuent de propager la peur parmi les populations", ajoute-t-il.
Le scrutin du 28 novembre 2010 avait été suivi par une guerre civile, le président sortant Laurent Gbagbo refusant de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, dont la communauté internationale avait reconnu la victoire électorale.
Laurent Gbagbo avait été capturé en avril par les forces d'Alassane Ouattara aidées par les forces françaises.
Selon Amnesty International, les FCRI et les Dozos semblent prendre pour cible notamment le groupe ethnique des Guérés, surtout les jeunes hommes, qui sont considérés comme ayant été membres des milices favorables à Laurent Gbagbo.
L'organisation se dit préoccupée par le rôle de maintien de la sécurité que les forces officielles auraient confié aux Dozos, qui assureraient la surveillance de postes de contrôle sur les routes principales de l'ouest de la Côte d'Ivoire, dissuadant les personnes déplacées de rentrer chez elles.
Amnesty souligne que "des violations graves aux droits humains, y compris des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, ont été commis aussi bien par les forces loyales à Alassane Ouattara que par celles fidèles à Laurent Gbagbo".
Mais "les graves conséquences de cette récente vague d'insécurité et de déplacements de populations doivent être rapidement résolues, sinon elles porteront atteinte aux efforts de réconciliation menés dans un pays déchiré par une décennie de conflits ethniques et violents", estime Gaëtan Mootoo.

Yves Clarisse
Reuters
- Publié le 28/07/2011 à 08:03
© Copyright Le Point

Le président guinéen en visite à Washington

(Xinhuanet 28/07/2011)

CONAKRY -- Le président guinéen Alpha Condé a quitté Conakry mercredi à destination des Etats-Unis avec une forte délégation gouvernementale, sur invitation de son homologue américain Barack Obama.
Selon un communiqué officiel de la présidence guinéenne lu sur les ondes des médias d'Etat, cette "visite d'Etat et de travail" fait suite à une invitation du président américain à quatre nouveaux chefs d'Etat africains, à savoir les présidents Alpha Condé de Guinée, Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, Yayi Boni du Bénin et Mahamadou Issoufou du Niger.
Le président Condé mettra à profit sa visite au Etats-Unis pour discuter des questions de démocratie, de commerce international et de raffermissement de la collaboration entre son pays et les États Unis, dans une logique de redynamisation des liens de coopération Nord-Sud, indique le communiqué.
Plusieurs entreprises américaines spécialisées dans les domaines des mines, des secteurs primaire et tertiaire s' intéressent à la Guinée pour l'exploitation de son sous-sol et la mise en valeur de ses potentialités naturelles.
Les Etats-Unis comptent un nombre important de ressortissants guinéens.

© Copyright Xinhuanet

Les grèves se poursuivent en Afrique du Sud

(Xinhuanet 28/07/2011)

JOHANNESBURG -- Aucune des différentes grèves en cours en Afrique du Sud n'a pris fin mercredi, a rapporté le journal Business Day à Johannesburg.
Des milliers d'employés de l'industrie sud-africaine de la chimie, du carburant, du papier, de la pulpe et de secteurs connexes ont arrêté le travail depuis le 11 juillet.
Mercredi, des employés de ce secteur ont défilé à Rosebank à Johannesburg. Business Day précise que cette poursuite de la grève a lieu en dépit des déclarations de la Commission sud-africaine pour la Conciliation, la Médiation et l'Arbitrage (CCMA), qui a déclaré mercredi que les employés en grève du secteur pétrolier discutaient actuellement d'une offre salariale révisée avec les responsables syndicaux.
La grève de la chimie en Afrique du Sud a obligé de nombreuses petites et moyennes entreprises à embaucher une main d'oeuvre temporaire onéreuse. Le directeur de la Chambre du commerce et de l'industrie sud-africaine (SACCI) a déclaré mercredi craindre que l'activité de l'ensemble des entreprises du pays n'en subisse les répercussions.
"Je suis aussi inquiet du préjudice en termes de réputation que risquent certaines petites entreprises négociant avec des compagnies étrangères, car les entreprises étrangères sont souvent étonnées que l'Afrique du Sud connaisse tant de grèves", a-t-il dit.
Les grèves dans le secteur minier se sont également poursuivies mercredi en Afrique du Sud.
Les employés du secteur aurifère doivent débuter leur grève le 28 juillet. Dans le secteur du diamant, les employés de De Beers sont en grève depuis le 22 juillet, et ceux charbon depuis le 25 juillet. Dans l'industrie du platine, les pourparlers sont encore en cours.

© Copyright Xinhuanet

Le Kenya et l'Ouganda signent un accord sur la reprise de la démarcation de leurs frontières

(Xinhuanet 28/07/2011)

NAIROBI -- Les responsables kenyans et ougandais ont signé mercredi un accord sur la poursuite de la démarcation des frontières entre les deux pays afin de mettre fin leur différend sur les îles litigieuses de Migingo et d'Ugingo sur le Lac Victoria.
Le ministre kenyan des Affaires étrangères George Saitoti a annoncé que l'accord prévoit le lancement d'une étude pour déterminer la position des deux îles sur le Lac Victoria.
"Nous avons consenti que l'exercice sera repris. Nous avons fixé un délai de trois mois pour l'achever", a indiqué M. Saitoti devant les journalistes mercredi à Nairobi.
Les deux gouvernements avaient débuté une étude en mai 2009 après la conclusion d'un accord entre le président kenyan Mwai Kibaki et son homologue ougandais Yoweri Museveni.
Une équipe technique conjointe sera mise en place pour fixer la frontière entre les deux pays sur le Lac Victoria.

© Copyright Xinhuanet

RDC : carrière en solo pour François Muamba

28/07/2011 à 17h:54 Par Tshitenge Lubabu M. K.
Parce qu’il a échoué à prendre les rênes du Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba, détenu à La Haye, l’ex-secrétaire général du parti va faire cavalier seul pour la présidentielle.
Bon gré, mal gré, François Muamba a fini par jeter l’éponge. Le secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) ne prendra pas la présidence intérimaire du parti en l’absence du chef, Jean-Pierre Bemba, incarcéré à La Haye. Il n’en portera pas non plus les couleurs pour l’élection présidentielle censée se tenir fin novembre. Même s’il a bien déposé plainte après son éviction du MLC annoncée le 18 avril, rien n’y a fait. Il ne lui restait donc plus qu’une option : partir et poursuivre en solo. Il a annoncé, le 11 juillet, la création de l’Alliance pour le développement et la République (ADR).
Chairman
Contacté par Jeune Afrique, Muamba se justifie en expliquant que Bemba a été très clair. « Je n’ai pas monté cette affaire pour qu’elle appartienne à quelqu’un d’autre », lui aurait-il déclaré. L’intéressé pourtant se défend d’avoir voulu marginaliser le « chairman » – dont rien ne dit, pour l’instant, qu’il sera rentré à temps… et innocenté par la Cour pénale internationale (CPI). « J’ai cherché plutôt à susciter un débat au sein du MLC. L’attitude de Bemba m’a permis de réaliser que je n’étais, à ses yeux, qu’un simple employé », confie-t-il.
Né en 1951 à Lubumbashi (Katanga), de parents originaires du Kasaï, diplômé de l’Institut catholique des hautes études commerciales (ICHEC) de Bruxelles, d’où Bemba sortira plus tard, François Muamba avait commencé, dans les années 1980, par militer dans les rangs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), fondée par des dissidents du parti unique (dont Étienne Tshisekedi, également candidat à la présidentielle), avant de se laisser séduire par le discours de Mobutu. Le voici ministre du maréchal, dès 1991, puis conseiller personnel (jusqu’en 1997).
Il a rencontré Bemba dans les années 1980 et décide de le rejoindre lorsque ses troupes s’emparent de Gbadolite, en 1998. Malgré une différence de tempérament et de méthodes, l’entente semble parfaite. Jusqu’au désaccord final. Avec l’ADR, Muamba se revendique « toujours dans l’opposition », espérant être « non pas la solution, mais une locomotive, peut-être un joker ». Il lui faudra alors beaucoup plus de soutiens qu’il n’en a aujourd’hui.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RDC : carrière en solo pour François Muamba
Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

DSK : plainte au civil si non-lieu au pénal

Guinée - AFFAIRE DSK. Nafissatou Diallo a été entendue pendant 8 heures par le procureur

(Le Nouvel Observateur 28/07/2011)

L'entretien a notamment porté sur une conversation téléphonique compromettante qu'elle a eue avec un détenu le lendemain des faits présumés. La jeune femme doit faire une déclaration publique ce jeudi.
RéagirNafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels, a été entendue mercredi 27 juillet pendant huit heures par le procureur de Manhattan. L'entretien a notamment porté sur une conversation téléphonique compromettante qu'elle a eue avec un détenu le lendemain des faits présumés.
Début juillet, le New York Times avait révélé que Nafissatou Diallo avait téléphoné, le lendemain de l'agression présumée, à un ami emprisonné en Arizona pour une affaire de drogue. Selon le journal, elle aurait affirmé en parlant de DSK : "Ce type a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais".
Cette conversation téléphonique est l'un des éléments clés qui a fait vaciller l'accusation, entraînant la libération sur parole de Dominique Strauss-Kahn et jetant une ombre sur les motivations réelles de la femme de chambre, qui affirme avoir été violée le 14 mai dernier dans une suite de l'hôtel Sofitel de New York.
"La victime n'a jamais prononcé ces mots"
Selon le "New-York Times", les enquêteurs ont mis plusieurs semaines avant de parvenir à traduire la conversation en peule, l'ethnie d'origine de Nafissatou Diallo. D'autres médias avaient d'ailleurs indiqué que la traduction de ces propos, difficile, n'était pas limpide et soulevait des questions.
Mercredi, à la sortie du tribunal, l'avocat de la jeune femme, Me Kenneth Thompson, a établi sa version des faits.
"Certaines choses ont été mélangées dans cette citation qui a été donnée au "New York Times", a-t-il affirmé. Et d'ajouter : "Nous avons écouté cet enregistrement et il montre que la victime n'a jamais prononcé ces mots"
Selon l'avocat, Nafissatou Diallo "a dit à cette personne que 'quelqu'un a essayé de me violer et c'est quelqu'un qui a du pouvoir, un homme important'".
Une plainte au civil ?
Dans une interview donnée à la télévision américaine ABC et diffusée lundi et mardi, elle avait déjà affirmé n'avoir jamais prononcé les mots qui lui sont prêtés par le quotidien. Nafissatou Diallo dit qu'elle a déclaré "je sais ce que je fais" au moment où elle évoquait, au téléphone, le fait de recourir à un avocat.
Me Kenneth Thompson a par ailleurs indiqué mercredi que sa cliente avait "le droit d'engager sa propre action en justice' au civil pour réclamer des dommages et intérêts à l'ancien chef du FMI.
Si Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole le 1er juillet, il est toujours sous le coup de sept chefs d'accusation aux Etats-Unis, notamment tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, qui peuvent lui valoir de nombreuses années de prison. Il est toujours privé de son passeport et ne peut quitter le territoire américain.
Déclaration publique
Depuis la mi-mai, Nafissatou Diallo, âgée de 32 ans, était restée dans l'anonymat avant de passer à l'offensive pour empêcher que l'affaire ne se finisse par un non-lieu. Dimanche, la jeune femme avait rompu le silence en offrant son visage et son témoignage à plusieurs médias américains.
Dans l'entretien télévisé, elle avait raconté avec force détails les agressions dont elle assure avoir été victime.
A la suite de ce témoignage choc, le procureur a demandé un nouveau report de l'audience qui était prévue le 1er août prochain --après avoir été repoussée du 18 juillet au 1er août-- pour poursuivre l'enquête.
Par ailleurs, la jeune femme devrait faire une déclaration publique ce jeudi à New York afin de remercier ceux qui la soutiennent depuis le début de l'affaire, selon une organisation communautaire africaine.

Le Nouvel Observateur - AFP
Publié le 28-07-11 à 05:47 Modifié à 06:20 par Le Nouvel Observateur avec AFP
© Copyright Le Nouvel Observateur

Moïse Katumbi appelle la population Katangaise au calme


Moïse Katumbi appelle la population Katangaise... par Chalweadan

mercredi 27 juillet 2011

Leon kengo wa Dondo sort de son silence l’UFC


Essentiel 25 juillet: Léon Kengo Wa Dondo sort officiellement l'UFC from B One Télévision on Vimeo.

R.D.C. - RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO • La candidature tactique de Bemba

(Courrier International 27/07/2011)

Accusé de crimes de guerre et incarcéré depuis 2008 à La Haye pour être jugé par la Cour pénale internationale, Jean-Pierre Bemba a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de novembre 2011 en RDC. Une façon habile de faire pression sur ses juges.
Je suis candidat, donc j’existe. Jean-Pierre Bemba a fait sienne cette règle, comme bien d'autres hommes politiques africains. L’un des plus célèbres détenus de La Haye s’est ainsi rappelé au bon souvenir des Congolais en annonçant sa candidature à la présidentielle de novembre prochain. Coup d’éclat d’un prisonnier à l’avenir brisé ou stratégie bien planifiée en attendant un prochain retour ?
Ce qui est sûr, c'est que cette candidature virtuelle est très politique. Bien que se sachant potentiellement empêché, Jean-Pierre Bemba tient à montrer qu’il demeure un acteur clé du jeu politique congolais. Et c’est vrai. Son Mouvement de libération du Congo (MLC), est toujours le premier parti d’opposition.
Tout en affirmant, par cette candidature, sa présence sur la scène politique de son pays, Bemba espère convaincre les plus sceptiques qu’il contrôle toujours le parti. Mais surtout, qu’il n’est pas mort politiquement.
C’est donc un coup purement politique car Jean-Pierre Bemba n’ignore pas que c’est une mission quasi impossible pour lui de revenir en république démocratique du Congo (RDC) avant la présidentielle. Et même si un tel miracle se produisait, il lui faudrait surmonter la multitude d’obstacles juridiques que lui opposerait le pouvoir.
L’absence de Bemba ne fait pas que des malheureux. Un homme aimerait bien le voir rester loin du pays : Joseph Kabila (l’actuel chef de l’Etat). Un boulevard s’ouvre en effet pour le président sortant assuré d’être réélu sans trop de difficultés. Seul Bemba constituait une réelle menace pour lui.
Face à une opposition qui s’entre-déchire et se neutralise et à l’incapacité du MLC de se choisir un autre candidat, le pouvoir en place, malgré un bilan mitigé, a toutes les chances de rallier les suffrages des Congolais. Bemba constituait un contrepoids important au régime de Kabila. Son absence crée donc un vide dans l’opposition, voire plus : elle provoque un déséquilibre dans le jeu démocratique congolais. Mais la justice n’est en rien responsable de cette situation.
Bemba, son parti et plus généralement la RDC ne sont victimes que de leurs propres turpitudes. Au lieu de s'adonner à la politique politicienne, le MLC devrait plutôt encourager son champion à bien préparer sa défense à La Haye, mais surtout à envisager sa succession à la tête du parti.
Il pourrait regarder du côté de la France où, pour des faits moins graves, Dominique Strauss-Kahn a dû faire une croix sur sa candidature, préférant se concentrer sur ses problèmes judiciaires. Si Bemba parvient à être lavé de tout soupçon, il aura le temps devant lui pour revenir à sa passion première, la politique. L’avenir de Jean-Pierre Bemba se joue donc plus à Kin-La-Belle qu'à La Haye.

27.07.2011
Mahorou Kanazoe
Le Pays
© Copyright Courrier International

CÔTE D'IVOIRE - Relation américano-ivoirienne:ADO au pays de l’oncle Sam, depuis hier / Ce que le président de la République va faire aux Etats-Unis

(Le Patriote 27/07/2011)

Un autre signal fort du retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Après Deauville en mai dernier, dans le cadre du sommet du G8, la Côte d’Ivoire est à nouveau à l’honneur. Cette fois, c’est le pays de l’oncle Sam qui accueille le Président Alassane Ouattara pour une visite de travail. C’est dans ce cadre que le Chef de l’Etat a quitté hier Abidjan pour Washington. Pour la circonstance, le Chef de l’Etat a été précédé à l’aéroport par plusieurs personnalités qui lui ont fait leur civilité. Il s’agit du Premier ministre, Guillaume Soro et plusieurs membres de son gouvernement. Mais aussi de la hiérarchie militaire, avec à sa tête le chef d’Etat-major général des FRCI, le général Soumaïla Bakayoko. Pour l’occasion, les honneurs militaires ont été rendus au chef suprême des armées dont l’avion a décollé à 15h20. Une visite au plus haut sommet qui, si besoin en était, est la preuve que la Côte d’Ivoire est de retour dans le concert des nations. En effet, le Président de la République sera reçu par son homologue américain, Barack Obama, à la Maison Blanche. Ouattara devient ainsi, le second Président ivoirien, après Houphouët-Boigny, à être reçu à la Maison blanche. D’autres rendez-vous non moins importants sont inscrits au calendrier du chef de l’Etat. Il s’agit d’une rencontre avec Robert Zoelick, président du groupe de la Banque mondiale et Christine Lagarde, directeur général du Fonds monétaire international. Auprès de ces deux institutions, le Président de la République pèsera de tout son poids d’économiste et de banquier pour appuyer les ministres Charles Koffi Diby de l’Economie et des Finances et Albert Mabri Toikeusse du Développement et du Plan. Une présence qui permettra à la Côte d’Ivoire d’obtenir un programme d’aide d’urgence. Une fois encore, comme en 2009, Alassane Ouattara s’impliquera personnellement pour que la Côte d’Ivoire puisse bénéficier de ce programme qui lui permettra de faire un bon qualitatif. En 2009, en effet, alors que les discussions entre les institutions de breton-Wood et la Côte d’Ivoire piétinaient dans le cadre de l’initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE), il a fallu l’intervention de Alassane Ouattara, alors dans l’opposition, pour débloquer la situation. On peut donc sans risque de se tromper affirmer que la délégation ivoirienne rentrera avec une bonne nouvelle.
TL
Ce que le président de la République va faire aux Etats-Unis
Sur invitation du Président des Etats-Unis d’Amérique, Son Excellence Monsieur Barack OBAMA, le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA effectuera une visite de travail à New-York et à Washington du mercredi 27 au vendredi 29 juillet 2011.
Le programme de la visite du Président de la République se présente comme suit:
Mercredi 27 juillet 2011
- Entretien avec le Secrétaire Général de l'ONU (QG)
- Entretien avec le Président de l'Assemblée Générale
- Entretien avec le Représentant Permanent de la France
- Point de presse
- Entretien avec le Groupe Africain aux Nations Unies
- Réunion avec Monsieur Robert Zoellick, Directeur Général de la Banque Mondiale
- Réunion avec Madame Christine Lagarde, Directrice Générale du Fond Monétaire International
- Entretien avec Monsieur Rajiva Shah, Administrateur de l'USAID
Jeudi 28 juillet 2011
- Déjeuner avec la Commission des relations extérieures du SENAT
- Table-ronde avec le "United States Institute for Peace"
- Réunion avec Mr SHeilla Herrling, "Millenium Challenge Corporation"
- Diner à la résidence de l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire aux USA
Vendredi 29 juillet 2011
- Petit-déjeuner de travail avec le "Corporate Council for Africa"
- Rencontre avec SEM Barack OBAMA (entretien en tête-à-tête suivi d’un entretien de groupe)
- Point de presse
Le Président de la République regagnera Abidjan le samedi 30 juillet 2011.

Fait à Abidjan, le 26 juillet 2011
© Copyright Le Patriote

La corne de l'Afrique frappée par la famine

Afrique : Orange et Google développent le « Web par SMS »

Publié sur ITespresso.fr par Jacques Franc de Ferrière le 27 juillet 2011 Orange et Google s'unissent en Afrique pour développer des services de communication en combinant l'accès Internet avec l'envoi de SMS en fonction des réseaux disponibles.

signé un accord pour développer les services Web par SMS en Afrique.

Ils partent d’un constat pour ce continent : les connexions Internet sont rares, mais les mobiles sont légions.
Selon l’Idate, en 2011 le taux de pénétration du haut débit est évaluée à 1,4% de la population en Afrique et Moyen-Orient.
Pour le mobile, il serait de 62,5%.
Le premier outil « Google SMS » à généraliser sera le « Gmail SMS Chat« .
Il permet aux clients africains d’Orange de chatter avec les utilisateurs de Gmail via les SMS.
Le service est gratuit depuis Gmail tandis que les clients mobile Orange sont facturés au prix d’envoi des mini-messages.
Le service est testé depuis juillet 2010 au Sénégal, où 700 000 utilisateurs l’ont essayé pour plus de 4 millions de SMS envoyés.
Il est maintenant disponible en Ouganda et au Kenya. Le service arrivera aussi dans quelques mois au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry et au Niger.
A terme, il sera déployé sur « l’ensemble du réseau Orange en Afrique et au Moyen-Orient » promet l’opérateur, soit une vingtaine de pays, et en Egypte en partenariat avec Mobinil.
Selon le communiqué, l’association entre Orange et Google est destinée à s’élargir à d’autres services de Google, liant Web et GSM par l’intermédiaire du SMS.
En Afrique, Google continue ainsi ses investissements importants.
Quant à France Telecom – Orange, il se montre très actif sur le continent pour prendre position sur des marchés télécoms jugés stratégiques dans le cadre de sa stratégie internationale.

© Copyright 2011

Qui de Tshisekedi, Kamerhe, Kengo, Kashala … peut remporter les primaires de l'opposition ?

(7sur7.cd 27/07/2011)

La mue de l'Alliance de la Majorité Présidentielle en Majorité Présidentielle vise à doter Joseph Kabila, le Président sortant; d'une structure plus efficace dans sa quête de conservation de pouvoir. Alors que le camp présidentiel fait bloc autour de Kabila, les opposants sont encore divisés sur la stratégie de l'alternance. Le trop plein d'égo de certains membres de l'opposition met en péril les chambardements qu'une partie de la population souhaitent voir dans les arcanes du pouvoir. Entretemps, plusieurs ténors de l'opposition ont déjà annoncé leur candidature pour briguer le fauteuil présidentiel. Le premier à s'être lancé dans, la bataille est le président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, longtemps absent du pays pour des raisons de santé. Depuis son retour triomphal de l'Europe et le succès de son meeting du 24 avril dernier au stade Tata Raphaël, où avait afflué de dizaines de milliers de sympathisants, il s'est d'ores et déjà déclaré candidat à l'élection présidentielle. Cette déclaration unilatérale du sphinx de Limete n'était pas du goût de tous les autres opposants, qui veulent une candidature unique de l'opposition après un consensus. Le président de l'Union pour la Nation Congolaise, Vital Kamerhe, l'ex speaker de l'Assemblée nationale, a aussi clairement indiqué ses ambitions pour le fauteuil présidentiel. Chaque jour qui passe l'ex bras droit de Kabila, ragaillardi par une tournée réussie à l'Est du pays, s'affirme sans complexe comme une alternative à l'actuel pouvoir.
Kengo Wa Dondo, le président du Sénat s'est aussi lancé dans la course présidentielle récemment avec la sortie le dimanche dernier de son parti politique, l'Union des forces du changement, UFC en sigle. Léon Kengo dont la stature d'homme d'Etat, et la compétence fait l'unanimité, a souhaité lui aussi une candidature nique et consensuelle de l'opposition tout en indiquant que le candidat de l'opposition soit chrétien. Oscar Kashala n'est pas en reste, le' célèbre cancérologue qui avait obtenu 4% aux élections générales de' 2006, le plaçant ainsi à la cinquième position, est revenu au pays, lui aussi dans la perspective des élections générales du 28 novembre prochain. François Muamba Tshishimbi, ex Secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC), désormais à la tête de l'Alliance pour le Développement et la République (ADR), est le seul ténor : “de l'opposition a avoir dit clairement qu'il n'envisage pas de briguer la magistrature suprême mais bien entendu qu'il travaille à une' candidature unique et consensuelle de l'opposition.
L'opposition congolaise qui est plurielle doit donc trouver un' mécanisme de désignation d'un candidat unique pour ne pas compromettre ses chances réelles d'accéder au pouvoir. C'est ainsi que l'idée des primaires est avancée pour essayer de départager tous les candidats de l'opposition à la candidature unique de l'opposition. La non réalisation de «cinq chantiers de la République» est un argument de taille des opposants en ce sens que pas grand-chose n'a été faite aussi bien dans les infrastructures que dans le social. Ce qui d'ailleurs a fait dire au tribun hors pair qu'est Kamerhe que «cinq chantiers=zéro chantier ».
Les propos de V. Kamerhe rappellent ceux tenus par Etienne Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, lors de la visite du président de l'UDPS à la Haye, les deux avaient qualifié la situation générale de la RDC sur tous les plans de « catastrophique ». L'échec du programme phare de la majorité présidentielle que sont les « cinq chantiers » caricaturés par les opposants de « cinq sentiers » n'est pas suffisant à lui seul pour assurer l'alternance. Les chances de l'alternance sont dans l'unité et la cohésion de l'opposition. Cependant, dans la perspective des primaires de l'opposition pour la désignation d'un candidat unique, quels sont les atouts et les faiblesses des uns et des autres candidats déclarés de l'opposition ? Tshisekedi d'abord a comme principal atout sa constance dans l'opposition depuis sa rupture avec le Maréchal Mobutu dans les années 1980, ceci lui a valu une popularité exceptionnelle à Kinshasa et ailleurs. Depuis le pays ne s'est jamais bien porté confortant ainsi sa position de fermeté envers tous les pouvoirs successifs que ça soit celui de Laurent-Désiré Kabila ou celui de Joseph Kabila. Tshisekedi a une longue expérience d'homme d'Etat, plusieurs fois ministres, ambassadeurs, mandataires publics, vice-président de l'Assemblée nationale et premier ministre. Il a aussi le bénéfice d'être perçu par bon nombre de congolais comme le père de la démocratie. Sa moralité aussi est mise en exergue par' ses partisans qui estiment que le pays qui traverse une grave crise morale a avant tout besoin d'un homme irréprochable moralement. En tout cas, sur ce point et sur celui de l'avènement de la démocratie, même ses plus farouches opposants dans la majorité lui reconnaissent le mérite d'avoir contribué à la déchéance de la dictature mobutienne et partant, l'un des artisans majeurs de la démocratie. Ses partisans l'identifie à Mandela et aimerait le voir dans le fauteuil présidentiel. Cependant, on lui reproche son côté conflictuel dans les rapports interindividuels et son côté intransigeant. Le manque parfois de lucidité, l'empêche de bien appréhender les rapports de forces politiques sans cesse mouvants. L'âge avancé d'Etienne Tshisekedi est perçu parles uns comme un atout en ce qu'il confère la sagesse; pour les autres l'âge, de Tshitshi est un handicap pour les fonctions présidentielles, qui sont très exigeantes. Ensuite, le sémillant Kamerhe dont le dynamisme et l'intelligence forcent l'admiration.
A peine opposant, il s'est vite imposé comme une alternative à Etienne Tshisekedi, l'opposant historique. Très populaire chez les jeunes, il est perçu comme quelqu'un de courageux qui a su résister au président Kabila et à sa famille politique. L'opinion lui reconnaît aussi, la qualité de sa direction à la tête de l'Assemblée nationale, où, les débats étaient de haute facture. Il a aussi comme avantage' une connaissance approfondie du Congo profond pour l'avoir sillonné dans tous les sens. Il parle les 4 langues nationales, ce qui le met à l'aise devant n'importe quel auditoire. Kamerhe a aussi l'avantage d'avoir une vision sur ce qu'il veut faire une fois au pouvoir. Sa vision inspirée du succès Brésilien incarné par Lula a fait l'objet d'un livre qu'il a publié récemment chez Larciers. Kamerhe trame aussi une belle carrière au sommet de l'Etat. Tour à tour, conseiller dans les cabinets ministériels, conseillers à la présidence de la République, Commissaire adjoint au processus de paix, ministre et récemment président de l'Assemblée nationale. Toutefois, sa jeunesse dans l'opposition lui' est reprochée par ses pairs de l'opposition. Alors que Tshisekedi n'hésite pas une seule fois d'égratigner Joseph Kabila, Kamerhe lui semble l'épargner, stigmatisant seulement' le « programme des cinq chantiers ». Cela se comprend un peu, car il a tout de même été un des plus proches collaborateurs 'de Joseph Kabila, au sujet duquel il a écrit un ouvrage très élogieux.
Un autre prétendant, c'est Kengo. Celui-ci a battu le record de longévité dans les arcanes du pouvoir. Plusieurs' fois ministres sous l deuxième République, premiers ministres, procureur général de la République et actuellement, il est toujours en fonction et à la tête du Sénat, Léon Kengo est un homme dont l'expérience dans l'exercice du pouvoir est incontestable. Cette longévité au pouvoir n'est pas un atout pour Kengo, qui est comptable aux yeux de certains congolais de la débâcle économico-sociale du pays. Kengo est aussi associé au programme de privatisations sauvages des années 90. L'homme de la rigueur a aussi fait les frais du; programme d'ajustement structurel des institutions de Bretton Woods qu'il s'était employé à appliquer avec zèle au détriment du social. Les coupes budgétaires sombres qui s'en étaient suivies dans le secteur de la santé et de l'éducation, ont fini par ternir durablement son image dans l'opinion congolaise. Et tout récemment, on lui a reproché de ne s'être pas suffisamment impliqué pour faire échec à la révision constitutionnelle de décembre 2010. Perçu comme l'homme des occidentaux, cette image défavorable lui colle à la peau et L'empêche de rayonner comme il le souhaiterait. Enfin, Oscar Kashala, après un score plus qu'honorable en 2006, a dilapidé son capital électoral à cause de son absence prolongée au pays. Ceci a entraîné une démobilisation de son électorat et a conduit à des dissensions internes au sein de son parti l'UREC. Il serait quand même trop tôt de l'enterré vite. Ce qui a avait fait sa force en 2006 demeure.
Sa compétence, son intégrité et le prestige de son métier, cancérologue de renommée mondiale. En tout cas, il appartiendra aux primaires de l'opposition de définir le critérium du candidat de l'opposition et de départager salon un mode précis et transparent tous les prétendants. Et que tout le monde s'incline et soutienne cette candidature issue des primaires. Sinon, la possibilité d'alternance en novembre 2011 reviendra à une utopie.

Robert TANZEY
Geopolis hebdo
© Copyright 7sur7.cd

Côte d'Ivoire - Francis Wodié promu président du Conseil constitutionnel: un honnête homme quelque peu dépassé.

(La dépèche diplomatique 27/07/2011)

Il y a huit mois, après des décennies de combat politique, mais constatant l’échec historique de la gauche ivoirienne, Francis Wodié, candidat au premier tour de la présidentielle 2010, décidait de démissionner de la présidence du Parti ivoirien des travailleurs (PIT). Il avait obtenu 3,56 % des voix à la présidentielle 1995 et 5,25 % en 2000. « Cette année [2010], ce sera au moins 15 %. Au moins », avait-il prédit à Malika Groga-Bada (Jeune Afrique du 24 octobre 2010).
Wodié, candidat du PIT, ne fera que 0,29 % soit 13.406 voix, loin derrière le trio de tête (Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié), mais aussi Toikeusse Albert Mabri de l’UDPCI et Konan Gnamien de l’UPCI. « Une véritable débâcle électorale » avait commenté le vieux combattant socialiste. Le jeudi 11 novembre 2010, il décidera donc de démissionner de ses fonctions constatant que les électeurs « veulent la même politique à base de régionalisme et de clientélisme » ; « je n’ai pas ma place dans cette politique », affirmera-t-il alors (cf. LDD Côte d’Ivoire 0272/Mardi 16 novembre 2010). Le voilà, pourtant, promu à la présidence du Conseil constitutionnel. Avec la rude tâche de lui redonner sa légitimité.
Né en 1936, c’est au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) que Wodié a fait ses armes de militant politique. En France, la période est propice à la mobilisation « à gauche » des étudiants africains : guerre d’Algérie et lutte pour les indépendances, manifestations contre l’assassinat de Patrice Lumumba, etc. En 1961, Wodié, étudiant en droit, fera partie de la flopée des expulsés de France. En Côte d’Ivoire, la situation politique est loin d’être sereine. Le 5 avril 1962, Félix Houphouët-Boigny réclamera le vote d’une loi autorisant le gouvernement à prendre des mesures d’internement et d’assignation à résidence, voire d’obligation de travail, contre toute personne qui pourrait être suspectée de s’opposer au pouvoir. L’année suivante, en 1963, une cour de sûreté de l’Etat sera implantée à… Yamoussoukro ; un tiers des membres du bureau politique du PDCI seront arrêtés et emprisonnés. Houphouët voit des complots partout ; y compris dans son propre camp. A plus juste raison, pense-t-il, chez les intellectuels « subversifs ».
Pour Wodié, c’est le temps du yo-yo, alternance entre enseignement, emprisonnement, formation (il sera agrégé en droit public), exil (en Algérie), militantisme (il participera à la fondation du Synares), récompense et reconnaissance (il deviendra doyen de la faculté de droit)… A la fin des années 1980, la situation sociale de la Côte d’Ivoire devenant intenable, sa revendication d’une gouvernance économique se transformera en exigence de la démocratie, « seul remède au laxisme et à la corruption qui gangrènent tous les niveaux de l’appareil de l’Etat ». Le syndicalisme cède le pas à l’action politique. Le congrès constitutif du PIT se tiendra le 8 avril 1990. Wodié sera élu premier secrétaire national. La crise, dira-t-il alors, « n’est plus seulement économique et sociale. Elle est également politique et imputable au système du parti unique ». Wodié va réclamer une conférence nationale alors que Houphouët cherche une parade en appelant Alassane Ouattara, gouverneur de la BCEAO, à remettre le pays sur les rails.
La Côte d’Ivoire est en ébullition. Le PIT a une vision idéologique et ne propose que des analyses ; Gbagbo, leader du FPI, a une vision militante et entend faire reculer le pouvoir ; moins dogmatique, il se présente comme une alternative démocratique. Dès lors, il imposera le tempo ; la marche du 31 août 1990, à Abidjan, en fera le leader de l’opposition dont il deviendra la tête d’affiche lors de la présidentielle du 28 octobre 1990. Il y va seul alors que la Coordination de la gauche démocratique - dont le FPI était membre - appelait au boycott, considérant que les conditions d’une élection pluraliste n’étaient pas réunies.
Gbagbo s’opposera au « père de l’indépendance » et passera à la télévision lors de la campagne : une première. Il devient, titrera Jeune Afrique, « l’opposant public numéro un ». Wodié, lui, mise sur les idées (plus encore quand ce sont des idéaux). Gbagbo, plus confus politiquement, réfléchit moins et parle plus ; et quand il parle, tout le monde le comprend. Ce qui n’est pas le cas de Wodié. « Sur le plan de la croissance et de la vie quotidienne des Ivoiriens, du chômage, de l’école, de l’avenir de la jeunesse, nous ne nous croyons pas autorisés à être optimistes », commentera-t-il ainsi le débat télévisé auquel a participé Ouattara le 1er octobre 1992.
L’isolement du PIT va s’accentuer, à la veille de la présidentielle 1995, avec la constitution du Front républicain (FR) entre le FPI et le RDR nouvellement créé. Le FR appellera au « boycott actif » alors que le PIT présentera Wodié face à Bédié. « Il fallait tester la bonne foi des autorités et aussi des textes », se justifiera le leader du PIT qui ajoutera avoir « voulu jouer le jeu de la légalité ». L’opposition lui reprochera d’avoir effectivement… légalisé la victoire de Bédié. Ce sera pire encore quand Wodié acceptera, le 12 août 1998, le portefeuille de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de « montrer une fois encore que le PIT travaille pour le pays ».
La contestation universitaire (menée par Charles Blé Goudé) puis le renversement de Bédié vont faire oublier Wodié ; ce qui ne l’empêchera pas de se présenter à la présidentielle d’octobre 2000 que Gbagbo va remporter face à Gueï sans jamais avoir besoin des voix du PIT. Wodié, qui avait milité par le passé avec Gbagbo au sein du Synares, avait souhaité pourtant un accord de gouvernement avec Gbagbo : « Nos programmes ne sont pas très éloignés. Quand le FPI est arrivé au pouvoir, on a même espéré que les choses pouvaient changer. Mais dans la méthode, le gouffre qui nous sépare est infranchissable », rappellera Wodié à Malika Groga-Bada (cf. supra), dénonçant le « côté théâtral et populiste » de Gbagbo et précisant : « La dernière fois que nous avons discuté, je lui ai conseillé de se comporter en chef d’Etat et non en chef de clan ». C’était en 2004 ! « Le changement de régime intervenu en 2000 avec l’accession du FPI au pouvoir n’a rien changé fondamentalement dans les méthodes et les pratiques politiques de la Côte d’Ivoire, contrairement aux attentes légitimes des populations. Les pratiques anti-démocratiques demeurent et persistent », constatera le PIT qui disait vouloir « doter le citoyen ivoirien d’une culture politique afin qu’il choisisse, de manière libre et responsable, le système social et politique qui lui convient ».
Engoncé dans une vision idéologique d’une réalité politico-sociale qui lui échappait totalement, le PIT de Wodié a été l’expression d’un intellectualisme politique dépassé ; mais au sein de la classe politique, compte tenu de son passé et de sa prégnance, Wodié incarnait encore une « vision de gauche » que le FPI a renié depuis longtemps. Dont la présidentielle 2010 vient, hélas, de sonner le glas et sans laquelle il ne peut pas y avoir de démocratie réelle en Côte d’Ivoire. Wodié, au lendemain de la victoire de Ouattara à la présidentielle, va s’insurger contre le comportement de Gbagbo (« une usurpation, voire un coup d’Etat ») et le « caractère irrégulier et surréaliste de la décision du Conseil constitutionnel » dont le « parti-pris […] achève ainsi de le discréditer et de le disqualifier ».
Le 21 décembre 2010, au nom du PIT, Wodié avait affirmé : « Nous nous sentons humiliés par le spectacle déplorable que nous offrons au monde. Tout cela doit prendre fin sans délais afin que nous puissions tous nous rassembler pour former un seul bloc autour de la Côte d’Ivoire ». Sa nomination à la présidence de la Cour constitutionnelle en est la première pierre.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique
© Copyright La dépèche diplomatique

RDC: lancement de la 2e campagne de vaccination contre la polio

La deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliovirus sauvage va débuter jeudi 28 juillet dans les provinces du Bandundu, Bas-Congo et Kinshasa. Elle concerne plus de deux millions six cents enfants de moins de cinq ans. Le ministre de la Santé, Victor Makweng Kaput a annoncé, mercredi 27 juillet, que cette campagne va se dérouler jusqu’au samedi 30 juillet.

«48 zones de santé sont concernées dont 13 zone de santé du Bas-Congo et du Bandundu, dans lesquelles la vaccination a été organisée lors de la première phase. A Kinshasa, nous avons ciblé 35 zones de santé», a affirmé Makweng Kaput.
Il a ajouté que cette vaccination ne concerne pas les adultes, car aucun cas de poliovirus n’est enregistré chez les adultes.
Pour rappel, le directeur de l’Institut national de recherche biomédicale(INRB), Dr. Muyembe, avait appelé, mardi 28 juin, les congolais à se faire vacciner autant de fois que possible pour renforcer les immunités collectives contre la maladie.
«La poliomyélite est une maladie qui doit être éradiquée,» avait déclaré le professeur Muyembe en réaction aux réticences de certains parents qui refusent de vacciner leurs enfants.
Selon lui, le vaccin est un produit biologique qui n’a pas les mêmes effets nocifs qu’un médicament.

radiookapi.net

Sénégal - Polémique autour de la nomination du nouveau ministre des élections du Sénégal (SYNTHESE)

(Xinhuanet 27/07/2011)

DAKAR -- La nomination, lundi par le président Abdoulaye Wade, de Cheikh Guéye comme ministre chargé des élections a suscité déjà une vive polémique entre partis politiques. Cette nomination résulte des pressions exercées par les partis d'opposition pour que le ministre de l'Intérieur, Ousmane, membre du parti du président Wade, ne soit plus chargé de l'organisation des élections.
La controverse porte sur la neutralité du nouveau ministre qui était depuis 1998 (sous l'ancien régime socialiste) directeur général des élections. Mame Mactar Guèye, membre de la mouvance présidentielle, a confié à Xinhua que son camp (la majorité présidentielle) salue la nomination de Cheikh Guèye "qui est une personnalité neutre".
"Cheikh Guèye capitalise près de 30 ans de carrière au sein de l'administration et particulièrement dans la gestion des élections. Il est là depuis le temps du régime socialiste et a été confirmé au lendemain de l'alternance. On ne lui a jamais connu un militantisme quelconque" a défendu Mame Mactar Guèye.
Tous les opposants ne partagent pas des propos. C'est le cas de la Ligue démocratique (LD), un parti de l'opposition, qui pense que cette nomination est une provocation de plus. Selon le porte- parole de la LD, Moussa Sarr, "Cheikh Guèye est l'homme lige de Ousmane Ngom (ministre de l'intérieur)". Quant à l'ancien Premier ministre Macky Sall, leader de l'Alliance pour la République ( opposition), le problème réside moins la personne de Cheikh Guèye que dans les tâches qui lui seront confiées.
Réagissant dans la presse locale, Macky Sall a indiqué que " Cheikh Guèye est un haut fonctionnaire respectable et respecté que je connais, pour avoir travaillé avec lui, et qui connait parfaitement son métier". Mais la question, a-t-il ajouté, "c'est comment le nouveau ministre pourra travailler avec la direction de l'automatisation du fichier (DAF) qui gère le fichier national des cartes d'identité et le fichier électoral ? Aura-t-il l'entière autorité sur la DAF parce que c'est ça la vraie question", a fait remarquer Macky Sall.
La nomination d'une personnalité neutre au ministère de l' intérieur pour des élections transparentes est une des exigences du Mouvement des forces vives du 23 juin (opposition et société civile) créé à la suite des manifestations du 23 juin contre le projet de Ticket présidentiel. Et c'est lors d'un grand meeting national du Parti au pouvoir et de ses alliées, samedi 23 juillet, que le chef de l'Etat avait annoncé sa décision de nommer un nouveau ministre chargé des élections.
"(..) il parait que l'opposition a un nouveau thème: c'est le départ de Ousmane Ngom (ministre de l'intérieur). C'est pourquoi je dis à l'opposition que si c'est votre dernière carte, je vais changer Ousmane Ngom", avait déclaré Wade lors du meeting de son parti. Et en réaction aux cris de désapprobation de ses militants, Abdoulaye Wade avait ajouté : "Je constate que le peuple n'est pas d'accord. Donc je vais maintenir Ousmane Ngom mais je vais lui enlever l'organisation des élections".

© Copyright Xinhuanet

Mali/présidentielle : Ibrahim Boubacar Kéïta, le président du RPM est dans la course (PAPIER GENERAL)

(Xinhuanet 27/07/2011)

BAMAKO -- A la demande du Congrès « d' accepter de porter les couleurs » du Rassemblement pour le Mali ( RPM) dont il est le président, à l'élection présidentielle de 2012, Ibrahim Boubacar Kéïta a répondu : « Je suis physiquement, moralement et politiquement disponible ».
Le troisième Congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali a été tenu les 23 et 24 juillet 2011, au Centre international de Conférence, sous la présidence d'Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), président du RPM. Le Rassemblement pour le Mali (RPM) a été créé par Ibrahim Boubacar Keïta en juin 2001.
Il est membre observateur de l'Internationale socialiste. En octobre 2000, Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre, démissionne de l'Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), parti politique du président Alpha Oumar Konaré qu'il présidait depuis 1994.
Avec une partie des militants et des cadres de l'ADEMA-PASJ, il fonde en février 2001 le mouvement « Alternative 2002 » pour soutenir sa candidature à l'élection présidentielle, puis en juin le Rassemblement pour le Mali, parti qu'il préside.
En 2002, à l'élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta arrive en troisième position avec 21,04 % des voix, derrière le candidat officiel de l'ADEMA-PASJ Soumaïla Cissé et le futur président Amadou Toumani Touré.
Le Rassemblement pour le Mali a formé avec le Congrès national d'initiative démocratique (CNID) et le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), la coalition « Espoir 2002 » qui est mise en place pour les élections législatives de 2002 et qui arrive en tête, avant de se disloquer après.
À l'issue de ces élections, le RPM est la deuxième force politique du pays avec 45 députés. Son président Ibrahim Boubacar Keïta obtient la présidence de l'Assemblée nationale.
En 2007, pour l'élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta est candidat face à Amadou Toumani Touré. Le RPM est initiateur du Front pour la Démocratie et la République (FDR), avec 14 autres partis, avec comme objectif de réussir l'alternance lors de l' élection présidentielle malienne de 2007.
Le président sortant est réélu dès le premier tour dans une élection contestée par l'opposition. Ces partis, bien que contestant le déroulement du scrutin et les résultats, ont reconnu la réélection du président sortant. « Pendant les années qui ont suivi, nous avons accompagné le Président ATT dans le cadre de la gestion consensuelle souhaitée et proposée par lui.
Le RPM a été un partenaire loyal, dans l'intérêt du Mali, tout en gardant un droit critique sur les actions que nous ne jugions pas conformes à nos idéaux. Cela nous a conduits, avant la fin de la législature, à nous opposer sur des points aussi importants que les «accords» dit d'Alger, signés par le gouvernement du Mali en juillet 2006 », a déclaré IBK, à la cérémonie d'ouverture du Congrès du RPM, en présence des représentants de nombreux partis politiques invités.
Le RPM fait son retour dans le gouvernement actuel de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé en occupant un portefeuille. Selon Ibrahim Boubacar Kéïta, c'est à la demande du chef de l'Etat que cette mission nationale a été acceptée pour « contribuer à la bonne préparation des échéances électorales générales de 2012 ».
Pour IBK, « cette participation ne fait nullement de nous des godillots ou des hommes-liges et notre droit de critique n'a jamais et ne sera jamais négociable. Mais, partenaires loyaux, nous ne jouerons pas non plus aux fiers à bras, aux bateleurs de foire ». Le vote de la Déclaration de Politique Générale, pour le Rpm n'est nullement un blanc seing, dit-il. Il sera vigilant sur l'action gouvernementale, qui doit impérativement tenir compte des priorités du moment. Ces priorités pour le RPM, ce sont : l'organisation d'élections libres, transparentes et apaisées dans des délais constitutionnels conformes ; l'autorité de l'Etat et l' Etat de droit, l'Ecole, la Sécurité, les Relations internationales et notre prisme dans le monde.
Le congrès ordinaire du RPM a instruit au Bureau politique national, qui est la direction nationale du parti, la convocation d'une instance d'investiture. Aucune date n'a été indiquée pour l' investiture du président du Rpm. Si les élections sont organisées dans les délais, la présidentielle aura lieu dans dix mois au maximum, la date de prise de fonction du nouveau Président élu étant le 8 juin.

© Copyright Xinhuanet

Ouganda, R.D.C. - Réunion tripartite à Kinshasa sur les réfugiés vivant en Ouganda

(Xinhuanet 27/07/2011)

KINSHASA -- Une réunion tripartite RDC- Ouganda-HCR s'est ouverte mardi à Kinshasa pour statuer sur LE sort de 84.696 réfugiés congolais établis en Ouganda.
Le chef de la délégation congolaise, le Dr Berthe Zinga Ilunga, secrétaire permanente de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), a défini l'objectif principal de ces assises qui visent à mettre au point les modalités pratiques du rapatriement de ces réfugiés.
Ces modalités pratiques seront contenues dans un document à soumettre à la sanction de la commission ministérielle et devront être fiables, déterminer tout le processus du rapatriement de ces réfugiés congolais.
Elle a saisi cette opportunité pour rassurer la partie ougandaise de la sécurité et de la paix qui règnent actuellement dans les zones de retour de ces réfugiés.
"Le souci majeur du gouvernement de la RDC est de mettre hors d'état de nuire tous ces hors-la-loi qui sèment la désolation et la mort dans l'Est du pays, principale zone de retour des réfugiés vivant en Ouganda", a dit Mme Zinga Ilunga, qui a relevé les avancées significatives enregistrées dans la mise en oeuvre des recommandations issues de la rencontre de Kampala du mois d'octobre 2010.
Il s'agit notamment de l'évaluation de la situation sécuritaire dans les zones de retour et d'une visite de sensibilisation des réfugiés en vue de leur retour au pays.
M. Titus Muhofah, chef de la délégation de l'Ouganda a exprimé de son côté la détermination de son pays de trouver une issue heureuse pour les nombreux réfugiés congolais établis dans son pays, qui souffrent du mal de leur pays natal et ont manifesté le désir d'y retourner.
"Nous devons les aider à réaliser ce rêve légitime, si possible d'ici le mois de décembre 2011", a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Mbay Ndeye Ndur, représente adjointe du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a félicité les gouvernements congolais et ougandais d'avoir accepté la tenue de cette rencontre tripartite, traduisant ainsi leur volonté de trouver des solutions durables à la problématique des réfugiés congolais établis en Ouganda.
Elle a réitéré la détermination du HCR d'aider les deux gouvernements à matérialiser le chronogramme qui sera issu de cette tripartite.

© Copyright Xinhuanet

Famine : Un avion d’aide attendu dans la journée à Mogadiscio

Sécheresse et famine touchent plus de douze millions de personnes dans la Corne de l’Afrique. Au moins six pays sont concernés dont le Kenya qui accueille ce mercredi 27 juillet 2011, comme tous les mois, une réunion de pays et d’organisations donateurs consacrée à la Somalie. Deux jours après la réunion d’urgence convoquée par les Nations unies à Rome, l’aide humanitaire tarde à se mettre en place. Ce mercredi, un pont aérien vers la Somalie, Mogadiscio, pourrait enfin être mis en place.
Le premier avion du Programme alimentaire mondial, qui transporte 14 tonnes d’aliments ultra-nutritifs à destination, en priorité à des enfants mal nourris, doit décoller ce 27 juillet 2011, selon les dernières informations du porte-parole du PAM. L’avion aurait dû décoller mardi de Nairobi mais il y a été bloqué pour des raisons administratives à la douane kenyane.
Il est prévu qu’une centaine de tonnes de nourriture soit affrétée prochainement par avion. Le porte-parole n’a pas pu donner de calendrier, mais 80 tonnes seraient attendues à Mogadiscio et 20 tonnes dans le sud de la Somalie.
Les termes de « ponts aériens » constituent un effet d’annonce et pour le moment, il n’y a pas eu beaucoup de détails communiqués sur le nombre de vols par exemple et sur l’acheminement. Le Programme alimentaire mondial avait suspendu ses activités en janvier 2010 en Somalie.
Les ONG déjà sur place
Des organisations non gouvernementales remplissent déjà cette mission et il faut savoir qu’un avion ne transporte pas forcément plus qu’un camion. On est dans des échelles de 20 à 40 tonnes pour un camion et guère beaucoup plus pour un avion, selon sa taille évidemment. Et les coûts sont beaucoup plus élevés par voie aérienne.
Le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) par exemple, a envoyé par bateau 400 tonnes d’aide dans le port de Mogadiscio, acheminées ensuite par camions et distribuées en deux jours, samedi et dimanche dernier dans la région du Gedo, au sud-ouest de la Somalie.
La plupart des ONG (MSF Médecins sans frontières, ACF Action contre la faim, Solidarités ou encore le Conseil danois ou norvégien pour les réfugiés) sont en négociations incessantes, souvent délicates avec les shebabs qui exercent beaucoup de pressions sur ces ONG. Mais elles sont présentes depuis longtemps et sont bien vues par la communauté qui peut faire pression sur elles.
Mais souvent une trop forte médiatisation fait obstacle à l’accès qu’elles ont. On l’a vu la semaine dernière, le mot « famine » prononcé par les Nations unies a aussitôt enclenché une réaction des shebabs qui ont accusé l’ONU de propagande. C’est un jeu politique et stratégique des deux côtés. Mais, et pour ce qui concerne l’aide humanitaire, il faut jouer finement pour qu’elle puisse parvenir aux populations.

Publié le 27-07-2011 Source : RFI.fr Auteur : Rfi.fr

Economie : Démocratisation de l’accès aux crédits bancaires en Afrique

L’Organisation des Nations Unies relevait en 2005 que trois milliards de personnes seraient exclues des systèmes bancaires et n’ont aucun moyen d’accéder aux produits financiers classiquement proposés par les banques. Or cette absence de financement tuent l’initiative privée, qui est à la base du développement économique.

En Afrique, bon nombre d’entrepreneurs se heurtent ainsi aux exigences des banques et n’arrivent pas à lever les crédits bancaires nécessaires au lancement de leur business. Insuffisance de garantie et crainte d’insolvabilité clouent ainsi au pilori bon nombre de Petites et Moyennes entreprises du continent, qui sont pourtant les premiers employeurs africains. Afin de donner leur chance à toutes les PME, de nombreuses institutions internationales soutiennent aujourd’hui la création de banques de solidarité en Afrique.
Le parcours du combattant des PME africaines pour obtenir un crédit bancaire
Les banques, en dépit de leurs importantes réserves, se refusent à tous risques lorsqu’il s’agit de consentir des prêts à des clients qu’elles jugent pas suffisamment crédibles. Taux exorbitants, extrême méfiance, interminables calculs des risques, bref, d’incontournables garanties sont exigées à de jeunes entrepreneurs généralement à la recherche d’une première chance. Les ménages à faibles revenus se voient du coup exclus et en désespoir de cause, s’en remettent aux institutions de micro finances avec des fortunes diverses. La fin de non recevoir que les banques opposent le plus souvent à ces types de clients ‘’pas comme les autres’’ est symptomatique de l’objectif premier de toute institution financière : la rentabilité.
Conséquence: quand une banque veut prendre un risque, donc investir dans une entreprise, elle ne lui avance pas des fonds, elle rentre dans son capital et de ce fait peut tirer des bénéfices de son investissement et de sa prise de risque. Pourtant, des initiatives nouvelles ont vu le jour sur le continent depuis quelques années pour essayer d’appuyer le secteur privé et l’entreprenariat.
Les banques de solidarité
Contrairement à l’opinion largement partagée selon laquelle les banques ne prêtent qu’aux riches, beaucoup d’institutions financières ont développé en Afrique, des produits spécifiques assortis de conditions surmontables à toutes personnes désireuses de s’installer à son propre compte. Encouragée par les organismes internationaux, la communication autour des banque de solidarité s’est donc amplifiée. Des appuis conséquents ont été apportés dans ce sens à certains pays de l’Afrique de l’ouest par la Banque Mondiale et autres structures à vocation financière. Avec l'avènement de ces institutions financières de taille modeste, des pays comme le Niger, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin ont pu faciliter l'accès des populations aux marchés des capitaux.
Au niveau de l’UEMOA, la réponse à l’exclusion des pauvres aux services bancaires a été la création de la banque régionale de solidarité. 6,3 milliards de francs CFA ont pu ainsi être mis à la disposition des PME de la zone. Aujourd’hui l’accès des couches défavorisées est donc devenu un enjeu mondial.
Des projets soutenus par l’aide internationale
En Mauritanie, la France soutient ainsi un projet pilote dont l’objectif est d’améliorer l’accès au financement bancaire des petites entreprises. L’Agence française de développement (AFD) a ainsi mis à disposition du pays une enveloppe de 192 millions d’ouguiyas (500.000 euros) destinée au programme d’appui aux petites entreprises dont la réalisation est confiée à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM).
L’accès au crédit et la formalisation, rendu possible par ce crédit, constituent un enjeu majeur pour la croissance et le développement des petites entreprises mauritaniennes ayant un impact direct sur la création des richesses et d’emplois durables.

Publié le 27-07-2011 Source : www.afriqueavenir.org Auteur : www.afriqueavenir.org

RDC/People : Koffi Olomidé fête ses 55 ans !

C’est le 13 juillet dernier que la star du dombolo, Koffi Olomidé a accompli ses 55 années d’existence. Le grand patron du quartier latin international dont l’actualité est assez dense actuellement au niveau du Congo, a rendu hommage au cours d’un grand concert au poète Lutumba Simaro, qu’il a décidé de mettre à l’honneur.
Antoine Mumba Angbepa de son vrai nom, plus connu sous son nom de scène Koffi Olomidé, a soufflé ses 55 bougies le 13 juillet dernier en privé en attendant d’organiser une gigantesque fête avec ses fans. L’artiste qui vient également de remporter le trophée du « prix d’innovation », ne se repose pas sur ses lauriers.
En effet, cette année tata Mokonzi, a décidé de rendre hommage à un « grand de la musique » congolaise, Lutumba Simaro Masiya. Combien s’attendaient à un tel engouement du public venu nombreux le samedi 16 juillet dernier à la piscine du grand hôtel Kinshasa ?
Plus qu’un succès, le concert a été une véritable réussite et un honneur rendu non seulement à Lutumba Simaro Masiya, mais également à Koffi Olomidé, initiateur de ce mémorable moment de partage et de festivité.
Par ailleurs, alors que Koffi Olomidé demeure dans son pays d’origine depuis de nombreux mois pour des raisons de poursuite judiciaire déclarent ses détracteurs, l’entourage du chanteur déclare quant à lui, qu’une certaine ambition politique envahirait le possible candidat aux prochaines législatives.

Publié le 26-07-2011 Source : JD/La Prospérité Auteur : Gaboneco.com

Guinée - 38 personnes arrêtées pour l'attaque contre le président Alpha Condé

(La Croix 27/07/2011)

Trente-huit personnes, vingt-cinq militaires et treize civils, ont été arrêtées en Guinée pour l'attaque de soldats contre le président Alpha Condé intervenue le 19 juillet à son domicile, a déclaré dans la soirée du lundi 25 juillet le ministère guinéen de la Justice sur les médias d'Etat.
C'est la première fois qu'une autorité communique un chiffre sur les arrestations en lien avec l'attaque du 19 juillet dont le président Condé est sorti indemne mais qui a fait un mort et deux blessés dans la garde présidentielle.
Le Conseil national de la communication (CNC) de Guinée, un organe gouvernemental, a par ailleurs provisoirement interdit aux medias nationaux mercredi 27 juillet d'évoquer "l'attentat contre la vie du chef de l'Etat, ainsi que toute émission interactive à caractère politique". Cette mesure entrée en vigueur lundi concerne toutes les émissions "en français et dans toutes les langues nationales sur toute l'étendue du territoire".
Les personnes arrêtées sont accusées entre autres chefs d'accusation de " tentative d'assassinat du chef de l'Etat". Une information judiciaire a été ouverte par le parquet général de Conakry le 22 juillet.

27/7/11 - 12 H 17 mis à jour le 27/7/11 - 12 H 17
© Copyright La Croix

Gabon - Roland Désiré Aba’a gravement malade

(Afrik.com 27/07/2011)

Le Conseiller de la république s’est mis en grève de la faim pour la révision des accords de coopération entre le Gabon et la France.
Le Conseiller de la république, Roland Désiré Aba’a, en grève de la faim depuis le 14 juillet 2011, pour exiger la révision des accords de coopération entre le Gabon et la France, a été admis lundi peu après 22 heures locales, à l’hôpital Jeanne Ebori de Libreville, où il reçoit en ce moment des soins intensifs, suite à la dégradation de son état de santé. Sa vie ne serait pas en danger, selon ses proches.
Roland Désiré Aba’a, membre du Conseil économique et social (CES), en grève de la fin depuis le 14 juillet, réclame le démantèlement de toutes les bases militaires Françaises installées au Gabon, l’annulation de la dette du Gabon vis à vis de la France et la négociation des accords de coopération entre les 2 pays. "Si la perte de ma vie peut permettre à démontrer à la communauté internationale que mon pays est confisqué, alors je descendrai heureux dans ma tombe. Faire une grève de la faim n’est pas un jeu d’enfant. Je suis prêt à mourir pour la cause que je défends", a-t-il déclaré la semaine dernière, au cours d’une interview accordée à notre rédaction.
"Nous avons reçu hier la visite du ministre de la santé, qui a demandé que Roland Désiré Aba’a soit rapidement admis dans une structure hospitalière de Libreville pour se faire soigner, voyant la dégradation de l’état de santé du concerné", a pour sa part affirmé Guy Roger Minko, frère cadet de Roland Désiré Aba’a. "Nous avons exigé qu’il soit soigné ici sur place et que les négociations s’ouvrent entre la France et Gabon, en vue de la révision des accords que nous dénonçons. Ce que le membre du gouvernement a accepté. Mais à notre grande surprise, les forces de police sont venus l’enlever de force pour l’amener à la Fondation Jeanne Ebori, où se trouve actuellement", a-t-il ajouté.

mercredi 27 juillet 2011 / par Pierre Eric Mbog Batassi
© Copyright Afrik.com