lundi 13 décembre 2010

Le Tout Solide Mazembe

TP, pour "Tout Puissant." Le TP Mazembe Englebert est, comme son nom l’indique, un club capable de tout renverser sur son passage. Il a justifié son surnom en Afrique tout au long de son histoire en remportant quatre fois la prestigieuse Ligue des champions de la CAF, dont les deux dernières éditions. Mais depuis quelques mois, ce n’est plus seulement sur sa puissance offensive que le club de Lubumbashi bâtit ses succès, mais sur une solidité à toute épreuve.
Les Mexicains de Pachuca ont pu le vérifier en quart de finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, E.A.U. 2010, et les Brésiliens du Sport Club Internacional, prochains adversaires des Congolais, feraient bien de s’y préparer. "Nous ne sommes pas une équipe défensive, mais une équipe qui défend bien", nuançait au micro de FIFA.com Mbenza Bedi, buteur décisif face aux Tuzos.
Bien défendre, c’est le moins qu’on pourrait attendre de la part de Lamine N’Diaye, entraîneur sénégalais des Corbeaux, qui, sur les bancs d’Afrique s’est forgé une réputation de fin stratège, et un surnom qui va avec… En finale aller de la Ligue des champions de la CAF, après le retentissant 5:0 infligé à l’Espérance de Tunis, les supporters se sont en effet mis à crier d’une seule voix "Mourinho ! Mourinho !" pour saluer l’entraîneur de leurs protégés.
S’il partage le sens tactique du Portugais, N’Diaye n’a peut-être pas la même facilité pour assumer le rôle de superstar. Il préfère donc ne pas tirer la couverture à lui, mais plutôt en envelopper ses joueurs. "Je répète toute la semaine à mes joueurs qu’ils n’ont qu’à faire en match ce qu’ils font à l’entraînement", avance-t-il pour expliquer les performances du TP. "Après, tout dépend d’eux et seulement d’eux. Depuis que j’ai pris les rênes de cette équipe, ils me surprennent à chaque match. Et ils ne doivent leur succès qu’à eux-mêmes. Quand ils entrent sur le terrain, moi je m’arrête sur la ligne de touche."
Un mur de détermination
N’empêche que de là, il parvient à diriger merveilleusement la manœuvre, bien aidé par son charismatique gardien de but Muteba Kidiaba, dont les arrêts ont autant dégoûté les Mexicains que sa célébration bondissante du but a fait rire les tribunes. En plus de son talent, le portier congolais aborde la rencontre avec un mauvais souvenir à effacer. "L’an dernier, j’avais été exclu contre Auckland City en prenant le ballon de la main en dehors de ma surface", rappelait-il récemment dans une interview à FIFA.com. "Les gens se souviennent de moi à cause de cette exclusion. Cette fois, je veux qu’ils se souviennent de mes qualités."
Les attaquants de Pachuca, eux, s’en rappelleront longtemps. Aussi à l’aise dans ses sorties dans les pieds que dans les réflexes sur sa ligne, Kidiaba a repoussé toutes leurs tentatives. Ou presque… Mais les deux fois où il a été battu, ses poteaux sont venus à sa rescousse, renvoyant les frappes d’Alejandro Manso et Raul Martinez. "C’est vrai que quand on joue avec une telle solidarité, Que notre gardien est dans un bon jour et qu’on a la chance de notre côté, on a la sensation qu’il ne peut rien nous arriver", confirmait Bedi après la qualification pour les demi-finales.
Autre signe qui ne trompe pas, les Corbeaux ont mis en place un petit rituel avant chaque mi-temps. Ils se réunissent et prient ensemble, mais pas en rond au milieu du terrain. Eux s’alignent à genoux sur leur ligne de but, histoire d’envoyer un message à leurs adversaires : le TP Mazembe est un mur de détermination…

Fifa.com

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