vendredi 8 octobre 2010

Cameroun -La justice saisie pour l'annulation des inscriptions d'électeurs

(Cyberpresse 08/10/2010)
YAOUNDE — Le principal parti d'opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), a affirmé jeudi à l'AFP avoir saisi la Cour suprême pour exiger l'annulation des inscriptions sur les listes électorales, en cours depuis mi-août, en vue du scrutin présidentiel de 2011.
"Lundi (4 octobre), le président de la Chambre administrative (de la Cour suprême) a accepté de recevoir la requête" du SDF "aux fins d'annulation des inscriptions sur les listes électorales initiées par Elecam (Elections Cameroon)", l'organe électoral, a déclaré le vice-président du parti, Joshua Osih.
"Tout ce que Elecam fait est illégal", a-t-il dit.
La date de la présidentielle n'a pas encore été révélée. Le président Paul Biya, 77 ans, au pouvoir depuis 1982, n'a pas encore dit s'il sera candidat.
Dans sa requête dont l'AFP a obtenu une copie, le SDF estime que le lancement, mi-août par Elecam des inscriptions sur les listes électorales s'est fait en "violation flagrante de la loi" créant cet organe, qui date de 2006.
Cette loi stipule notamment que "la mise en place effective d'Elections Cameroon est constatée par décret du président de la République", ce qui n'a pas été fait jusqu'à ce jour, souligne le SDF.
S'appuyant sur le même texte, il note que le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, ancien organisateur des élections, et l'Observatoire national des élections (Onel) qui en assurait la supervision depuis 2001, devaient garder leurs prérogatives respectives jusqu'à la constations de la mise en place d'Elecam.
Paul Biya a nommé les membres d'Elecam en 2008. Opposition et ONG l'accusent d'avoir choisi des militants de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), pour s'assurer une réélection.
"Nous souhaitons être jugés sur les actes que nous posons, (...) pas sur notre passé" de militant du RDPC, a affirmé à la radio d'Etat le président du conseil électoral d'Elecam, Samuel Fonkam Azu'u.
Quelques semaines après leur nomination, les membres d'Elecam appartenant au RDPC avaient annoncé leur démission du parti, ce qui, selon des analystes et diplomates, ne garantit cependant pas leur impartialité.

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5 commentaires:

  1. Que le SDF nous communique son projet de société, je pense que ce parti est à court d’idées, il n’arrive plus à ce renouveler. Au lieu d’un projet de société, le SDF nous sert au quotidien, des sanctions contre ses membres, des traductions en conseil de discipline de ses militants qui débattent démocratiquement. Maintenant, il compte une fois de plus nous détourner des vrais problèmes avec la saisine de la Cours suprême

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  2. Pourquoi au lieu de se concentrer sur le projet de société qu’ils vont proposer aux camerounais, le SDF fait le dilatoire et une perte de temps inutile au camerounais. Le SDF et son président Ni John Fru Ndi sont face à une fronde interne au sein de son parti qu’il faut à tout prix qu’il trouve le moyen d’exister politiquement. Ils ont trouvé la parade celle qui consiste à saisir la chambre administrative. Nous continuerons malgré tout à nous inscrire et voterons. Le SDF n’utilisera pas le peuple camerounais, ni ne le prendra pas en otage pour régler les problèmes internes de son parti.

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  3. Le SDF est un parti égaré, fini l’effervescence des années de braise. Le SDF se dévoile enfin , son vrai visage est qu’il est à la croisée des chemins.

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  4. C’est vrai @Adrien le SDF traverse une très mauvaise période. Déjà la seule Kah Wallah fait un mal fou au SDF, ses prises de positions vont à l’encontre de la ligne politique du SDF. Nictheu n’est pas encore entré dans la danse, Elimbi est muselé par une suspension du NEC, la liste est longue. La fin d’année sera tendue au SDF.

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  5. Le SDF nage en eaux trouble, son recours à la Cours suprême vient lui donner un court répit.

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