mardi 12 octobre 2010

Burkina Faso -Des militaires protégeront les mines d'or

(Xinhuanet 12/10/2010)
OUAGADOUGOU -- Suite aux enlèvements d'otages par la Branche d'Al-Qaida pour le Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali et au Niger, le gouvernement burkinabé a décidé de déployer des militaires en vue de protéger les sites aurifères du Sahel dans le nord du pays.
Le Burkina a inauguré sa sixième mine d'or d'exploitation industrielle à Essakane, située dans la province de l'Oudalan ( Sahel), frontalière du Niger et du Mali.
L'inauguration de cette mine intervient 17 mois après le lancement des travaux de sa construction en mars 2009, après la mise en exploitation de la mine d'or de Taparko (Centre-Nord), Youga (Centre-Est), Mana (Boucle du Mouhoun), Kalsaka (Nord), Inata (Sahel).
Considérée comme le plus grand investissement privé au Burkina estimé à plus de 225 milliards de F CFA (environ 480 millions de dollars), la mine d'or d'Essakane produira environ 130 tonnes d'or en douze ans, soit environ 10 tonnes d'or attendues annuellement.
Selon un responsable du Service d'information du gouvernement ( SIG) qui a requis l'anonymat, plusieurs centaines de militaires seront déployés tout autour de ces sites dans le but de les sécuriser.
Ce haut fonctionnaire explique qu'il sera également question de sécuriser le circuit de la 24e édition du Tour du Faso prévue du 22 au 31 octobre, à laquelle participeraont des délégations européennes dont des Français.
Plusieurs occidentaux, dont des Canadiens qui travaillent dans la nouvelle mine d'or d'Essakane, résident dans la zone pour des raisons économiques. Aucun enlèvement, précise-t-on, n'a eu lieu dans cette zone, mais sa proximité avec le Mali et le Niger inquiète les autorités burkinabé qui entendent mettre les moyens pour ne pas être surpris.
Depuis le début de l'année, des patrouilles renforcées sillonnent la zone après une alerte des services de sécurité américains faisant état de menace d'enlèvement d'otages.
A cet effet, les Américains avaient fait rapatrier leurs ressortissants de Ouahigouya (chef-lieu de la région du Nord). Les autorités françaises, quant à elles, avaient demandé à leurs ressortissants de ne pas se hasarder dans cette zone.

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