mardi 7 septembre 2010

Guinée -"Que vaut un code de bonne conduite ?"

(Afriscoop 07/09/2010)
La signature d’un code de bonne conduite entre les finalistes de la présidentielle guinéenne ne semble pas convaincre l’auteur de l’écrit ci-dessous. En somme, il n’y croit pas du tout.
Le code dit de bonne conduite élaboré par la médiation burkinabè et soumis à la souscription et au respect scrupuleux des deux candidats admis au deuxième tour de l’élection présidentielle en Guinée de l’ex-dictateur Sékou Touré, le 19 septembre prochain, est on ne peut plus futile et hilarant au regard de l’enjeu. A quelques exceptions près, nulle part en Afrique, ladite constitution dont on vante le caractère sacro-saint, n’est respectée par un pouvoir en place.
Dans certains pays, elle n’existe que de nom, (le Gabon), dans d’autres, elle est moult fois ajustée, réajustée aux dimensions des besoins du moment : (le Cameroun). Ce dernier cas pourrait englober le Burkina qui est en salle d’attente. Les Etats de ces pays se proclament chantres de la démocratie africaine ou plutôt de la démocratie à l’africaine. Un précédent qui réduit considérablement les chances d’aboutissement de ce fameux code de Ouagadougou. Car Diallo et Condé sont de farouches adversaires politiques pour des raisons qui leur sont propres. Je pense à la mort de Diallo Telli en prison et à l’exil politique prolongé de Condé. Une lutte sans concession s’annonce entre ces deux gladiateurs. Partant, aucune valeur pédagogique, juridique ou politique du code de bonne conduite ne pourrait freiner leurs ardeurs de vaincre ou de se révolter. Ce code a de bonnes raisons de susciter de l’hilarité.
Source : "Le Pays" Georgers Jida
© Copyright Afriscoop

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire