mercredi 1 septembre 2010

Bozizé accuse Sassou de vouloir le renverser

(Centrafrique-Presse 01/09/2010)
Bangui doit redoubler de vigilance et se méfier de ses voisins du sud, du nord et de l’est, soit disant pays frères et amis avec lesquels les relations bilatérales sont bien nouées pourtant. Notamment le Congo, le Tchad et le Soudan qui partagent de milliers de kilomètres de frontière avec la République Centrafricaine.
Décidément, le Président Sassou Nguesso qui venait de présider le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC à Brazzaville est en train de prendre de la distance vis-à-vis de son homologue centrafricain François Bozizé.
Selon nos sources d’informations, le Président congolais Sassou Nguesso qui a parrainé le Président François Bozizé dans la franc-maçonnerie est en train d’entretenir une rébellion centrafricaine au Congo contre le régime de Bozizé, avec, comme tête de file le capitaine Kokaté Joachim qui avait publié un communiqué de presse du Collectif des officiers centrafricains. Ce piètre officier séjourne actuellement à Brazzaville depuis un (01) mois. Ce qui doit inquiéter le gouvernement centrafricain qui est en phase des préparatifs des élections présidentielles et législatives 2011 avec la Commission Electorale Indépendante (CEI) présidée par le Révérand Pasteur Joseph Binguimalé.
Radié de l’armée centrafricaine sous le régime de feu Président André Kolingba pour sa malhonnêteté et escroquerie, Kokaté Joachim s’est lancé dans des aventures à haut risque pour poser des actes antisociaux et antidémocratiques. Ce dernier ignore que la République Centrafricaine qui aspire à la paix a tenu en décembre 2008 un forum politique et que les recommandations fortes en matière sécuritaire condamnent la reprise des armes et autorisent le Comité de suivi du Dialogue Politique Inclusif (DPI) à poursuivre les récidivistes et tous ceux qui prendront les armes pour déstabiliser un régime démocratiquement élu.



C’est là que le Comité de suivi doit prendre aussi ses responsabilités.
Kokaté Joachim serait entretenu par l’ancien ministre de Kolingba, M. Bingaba et un barbouze français, un certain Dufron, homme de main de Charles Massi qui était à l’époque régulièrement reçu à la Cour Impériale par l’ancien Président Jean Bedel Bokassa.
Dufron est Conseiller militaire de Charles Massi puis du fils Néris Massi qui est passé Chef rebelle de CPJP après la disparition de son père. C’est encore le même Dufron qui a conseillé le Dr Lala Bévarrah d’intégrer le mouvement militaro-politique CPJP comme Porte parole afin de drainer les militaires Gbaya à se désolidariser du Président François Bozizé. Pour objectif, diviser la préfecture de Bossangoa en fragilisant le régime actuel. Le tout, pour occasionner la chute du Président Fondateur du Parti Kwa Na Kwa au pouvoir.
Des anciens mutins expatriés qui refusent de rentrer au bercail sont recrutés à partir de Brazzaville pour renforcer les capacités du mouvement rebelle en ressources humaines. Tout se passe sous le regard goguenard et avec la complicité de Brazza contre le Président François Bozizé.
Où est donc passé la fameuse solidarité sous régionale entre les Chefs d’Etat ? Pourquoi tenir toujours de beaux discours au grand rendez-vous pour flatter les populations alors qu’on a des visées d’annexion purement économiques derrière la tête ? Pourquoi ne pas faire comme le Cameroun en boutant hors de nos frontières les opposants armés d’un pays frère et ami et de surcroit de la communauté d’Afrique centrale ? Est-ce parce que nous sommes venus au pouvoir par les armes qu’il faut favoriser les autres alors que cette procédure antidémocratique est révolue ?
Souvenons-nous que le Chef rebelle Charles Massi a été déclaré « persona non grata » au Cameroun quand il menait ses aventures militaro-politiques.
Dieu seul sait ce qui se passe hors de nos frontières au sud, au nord et à l’est mais lui seul trouvera des solutions pour éviter le bain de sang en Centrafrique, ce beau pays au cœur du continent où il a doté pleinement de richesses de sol et sous-sol qui suscitent la jalousie de part et d’autre.
En tout cas, plus jamais ça ! Le peuple centrafricain a trop souffert depuis son indépendance et veut désormais vivre en paix et dans la quiétude…

Yongo Do Wi Gbèmè
Source : Globe visionnaire n° 482 du lundi 30 août 2010
NDLR : A vu de nez, ce papier qui reflète parfaitement la paranoïa ambiante qui a atteiint les plus hautes sphères du pouvoir de Bangui, paraît être télécommandé par le nouveau patron du Bureau National de la Documentation (BND) à la présidence de Bangui, successeur du cupide et mythomane Aristide Reboas, qui est aussi le coordonnateur de l'association de malfaiteurs Bozizé doit rester (BDR), un certain Claude Richard Gouandjia.
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