mercredi 18 août 2010

Togo - Les Avatars de la personnalité de Gilchrist Olympio: L’escroquerie du combat nationaliste togolais (Deuxième partie)

(Etiame.com 18/08/2010)
La faillite politique et morale de Gilchrist Olympio est une réalité désormais connue par le bureau national de l’UFC et les forces vives du parti, de même que l’opinion publique nationale et la diaspora. La philosophie de l’ABLODE ne sera jamais corrompue Dieu merci. L’ex leader de l’opposition togolaise «exclu temporairement» de l’UFC est devenu un des alliés naturels du régime RPT qu’il combattait farouchement hier. En allant volontairement à la soupe avec ses AGO il est certainement conscient de sa caution personnelle à la dictature togolaise. Cette haute trahison révèle désormais au grand jour l’escroquerie politique de sa maladie diplomatique. Une véritable escroquerie politique antinationaliste.
Cette escroquerie du combat politique faite à l’UFC et à toute l’opposition togolaise en quête de l’alternance, c’est d’avoir justement marchandé la victoire du parti contre des intérêts personnels inavoués en instrumentalisant ses AGO pour siéger au gouvernement de Faure Gnassingbé. En fait, sa maladie diplomatique n’était qu’un moyen pour piéger le parti c'est-à-dire pour empêcher toute autre candidature du parti à la présidentielle du 4 mars 2010. Cette maladie diplomatique est la première escroquerie de l’ex président national précédée par l’annonce du rapatriement des restes de Sylnanus Olympio enterré dans son village à Agoè au Bénin.
Le fait de signer un accord de gouvernement avec le RPT malgré l’avis négatif du bureau national est également une escroquerie politique. Et l’idée de l’escroquerie politique se retrouvera dans son vocabulaire de communication tel que : le cabinet du président national qui est une pure escroquerie politique parce que ce cabinet n’existe pas. La recomposition cavalière du bureau national constitue la troisième escroquerie du combat politique. La rencontre avec les chefs traditionnels d’Aného est une escroquerie politique de l’autorité morale des détenteurs de nos coutumes et traditions. La quatrième escroquerie fut la lettre des fédérations de la région des savanes. Une lettre non authentique c'est-à-dire sans signature.
Nous verrons dans le déroulement de la bande qui suit de façon chronologique à l’identique de la précédente parution sur tultogo.com comment ces escroqueries politiques sont élaborée à l’échelle nationale avec le soutien tacite de Pascal Bodjona le ministre de l’intérieur RPT. La somme des escroqueries actuelles de la part de Gilchrist Olympio servira à Pascal Bodjona et au RPT d’en arriver à la plus grosse escroquerie du siècle : il s’agit de l’escroquerie de la réconciliation nationale proposée par les bourreaux du peuple. Ce n’est qu’après coup qu’Olympio et ses AGO tomberont en disgrâce. Gilbert Bawara et son équipe y travaillent discrètement dans l’ombre. Le RPT saura au moment venu comment trouver des armes au domicile de Gilchrist Olympio pour l’inculper.
Le vendredi 28 mai 2010 a eu lieu une réunion extraordinaire du bureau national au siège du parti, le communiqué rendu public à l’issu de cette réunion précise que: «Gilchrist Olympio et tous ceux qui prennent part à l’aventure du RPT contre les intérêts du parti et les aspirations des populations togolaises sont exclus temporairement de l’UFC avec effet immédiat. Par conséquent, M. Gilchrist Olympio et tous ceux qui le suivent dans cette aventure, ne sont plus habilités à parler et à agir au nom de l’Union des Forces de Changement. L’UFC et le Président élu, Jean-Pierre Fabre, réitèrent leur appel aux populations et à la diaspora togolaise pour une mobilisation vigilante et permanente en appui au FRAC pour récupérer la victoire au peuple togolais».
Le samedi 29 mai 2010, Jean-Pierre reçoit un plébiscite populaire lors de la marche hebdomadaire de ce jour à la plage. Compte tenu de l’actualité politique au sujet de l’exclusion de GIlchrist Olympio du parti, et la participation de ses AGO au gouvernement contre l’avis du bureau national, plus de 1.500.000 Togolais se sont déplacés pour apporter leur soutien à Jean-Pierre Fabre, Patrick Lawson, et les autres membres du bureau national du parti.
Le mercredi 2 juin 2010, veillée de prière qui coïncide avec l’anniversaire de Jean-Pierre Fabre. Encore un triomphe de record ce jour malgré une pluie battante. Jean-Pierre Fabre fut ému devant les gestes affectifs des militants venus lui offrir des cadeaux à cette occasion qui coïncide avec son anniversaire.
Le Samedi 5 juin 2010, nouveau record de la marche hebdomadaire. Les dirigeants du bureau national de l’UFC réaffirment aux militants leur engagement démocratique au sein d’un parti qui ne dispose pas de «Guide suprême ni de timonier national». Tous les militants et dirigeants sont égaux devant le règlement intérieur et les statuts du parti.
Le mardi 8 juin 2010, GIlchrist Olympio et son entourage immédiat rendent public sur le site d’information du parti qu’ils ont confisqué depuis un certain temps une communication intitulée: «Déclaration solennelle du président national de l’UFC» qui est une mise au point juridique en 7 points relatives au règlement intérieur, aux statuts et au congrès national de 2008.
COMMENTAIRE
D’un point de vue juridique et technique, cette mise au point est ratée et manque d’argumentaire valablement recevable. En tout état de cause le congrès national de 2008 ne saurait être instrumentalisé comme un bouclier anti impunité par le président national vis-à-vis des règles de fonctionnement dans un mouvement démocratique.
Tandis qu’il déclare «illégitime et illégale» son exclusion temporaire du parti, il se contredit dans le même temps en demandant un congrès extraordinaire pour «la clarification la réconciliation et la rénovation». Pire, il menace et harcèle entre autre en demandant des excuses publiques au secrétaire général du parti ayant signé le communiqué de son exclusion temporaire.
Sans excuses publiques avant la tenue du congrès extraordinaire, Gilchrist Olympio menace en ces termes: «Faute de quoi nous saisirons la justice, dont la décision d’annulation ne sera pas sans conséquences judiciaires contraignantes, en plus des suites disciplinaires internes au Parti lors de son prochain Congrès Extraordinaire». On ne peut plus claire, la dictature à peine dissimulée est de nettement visible.
ANALYSE:
Alors que la justice n’est pas encore saisie, Gilchrist Olympio a déjà rendue le verdict des tribunaux togolais aux ordres en anticipant sur l’arrêt d’annulation de la décision du bureau national au sujet de son exclusion temporaire .Il annonce avant un quelconque procès, la future condamnation des membres du bureau national en utilisant le terme “conséquences judiciaires contraignantes” assorties de radiation indiquée par le groupe de mots “suites disciplinaires internes au parti”. Ce document est une véritable escroquerie politique ! Un indicateur des pratiques dictatoriales c'est-à-dire la prétention de traiter une question de droit dans un Etat de non-droit dont la sentence finale est connue d’avance. Notons enfin que ce communiqué n’est pas signé, mais porte en bas de page la mention : le cabinet du président national, qui n’existe nulle part dans les structures du parti.
De plus, certains documents rendus publics par Gilchrist Olympio et son entourage immédiat faisaient état de gros mensonges politiques démentis par le bureau national à travers des interviews. Il a été clairement relevé que Gilchrist Olympio n’est pas le fondateur de l’UFC en 1992. L’UFC est le résultat de la fusion de 8 partis politiques nationalistes au lendemain de la conférence nationale souveraine. Le parti n’a ni guide suprême, ni timonier national, et ne saurait instaurer comme norme de fonctionnement l’arbitraire et la dictature civile de son président. L’escroquerie politique du président national a atteint tous les summums du délire et de la paranoïa du pouvoir.
Jeudi 10 juin 2010: De retour à Lomé après 5 jours de mission spéciale en France et en Europe, Jean-Pierre Fabre fut accueilli et ovationné à l’aéroport de Lomé comme un chef d’Etat rentrant de mission. Le président élu du Togo depuis le 4 mars 2010 fut escorté par des conducteurs de motos avec une haie humaine massée tout au long du cortège jusqu’à son domicile situé dans le quartier Kodjoviakopé.
Samedi 12 juin 2010, nouveau record de la marche hebdomadaire organisée par L’UFC et le FRAC. Plus de 500.000 manifestants sont venus à la plage pour écouter les leaders malgré le mondial de football qui occupe l’actualité internationale. Jean-Pierre Fabre le président élu a exprimé sa compassion aux victimes des inondations et pense qu’en ce qui concerne l’aboutissement des marches pour la restitution de la victoire du peuple: «Ce n’est plus qu’une question de semaines ou de mois», il annonce que le congrès de l’UFC se tiendra à la fin juillet. Il informe que sa mission s’est bien déroulée en France et que ces interlocuteurs européens et Français ont bien reçu le message du peuple togolais qui ne doit pas perdre de vue que le combat se déroule au Togo et les Togolais doivent être les acteurs du changement eux-mêmes.
COMMENTAIRE
On note avant tout la lucidité et la maturité politique de Jean-Pierre Fabre qui n’a pas livré à tout-va le contenu du message politique et le nom de ses interlocuteurs Français et Européens. Mis à part Jean-Pierre Fabre et le bureau national, personne ne sait où, qui, quand et quelles institutions et personnalités de l’hexagone ont reçu le leader de l’UFC et du FRAC. Voilà un animal politique bien avisé. Ce qui contraste avec la méthode archaïque de Gilchrist Olympio le perroquet national, qui dès sa sortie de l’Elysée où il fut reçu en 2009 par Bruno Joubert le conseiller Afrique de Nicolas Sarkozy, puis par Alain Joyandet le secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie, et malgré l’interdiction formelle qui lui avait été signifiée de ne pas révéler la rencontre aux médias ni le contenu des discussions, le vieux dromadaire fatigué avait téléphoné partout pour livrer le contenu des discussions. Par cette légèreté, il avait perdu la confiance et la caution de la France et par ricochet, n’avait pas bénéficié de la brouille diplomatique entre la France et le Togo le 9 décembre 2009 lors de l’affaire Eric Bosc le premier secrétaire de l’ambassade de France au Togo.
De même qu’à l’investiture de John Atta-Mills à Accra au Ghana, le vieux dromadaire fatigué avait publié un communiqué au sujet de sa présence personnelle à cette cérémonie. Rappelons qu’aucune délégation du bureau national n’avait accompagné Gilchrist Olympio à ces deux rendez-vous hautement stratégiques. Cela veut dire également qu’il n’y avait aucune préparation en amont sur l’ordre du jour et la nature des discussions politiques abordées.
Le 16 juin 2010, Gilchrist Olympio rend public une circulaire daté du 15 qui l’enfonce davantage dans son entreprise diabolique. En effet, il dit avoir recomposé le bureau national tout seul dans sa résidence derrière le collège protestant. Sa bêtise selon la presse nationale vient d’atteindre le sommet le plus culminant jamais vu dans aucun parti politique au Togo. Désormais on peut parler d’une escroquerie RPT-AGO. Gilchrist Olympio informe son ami Pascal Bodjona ministre de l’intérieur de sa composition arbitraire et cavalière du bureau national du parti. Rappelons que le Taliban intégriste AGO, Elliott Ohin, devenu ministre d’Etat, Ministre des affaires étrangères et de la Coopération qui dirigeait le service des renseignements généraux de Gilchrist Olympio était en service commandé au centre de compilation des résultats des urnes de l’UFC et du FRAC à Tokoin séminaire. Sur instruction personnelle de Gilchrist Olympio selon des sources concordantes, il aurait infiltré le FRAC pour informer leur ami commun Bodjona. Ce qui est une escroquerie politique.
Samedi 19 juin 2010. La mobilisation ne faiblit pas à Lomé, en effet, à travers pluie et canicule les manifestants sont encore sortis nombreux pour réclamer la restitution de la victoire à Jean-Pierre Fabre élu président de la république le 04 mars 2010. L’UFC et le FRAC font un nouveau triomphe malgré les matchs de football du mondial d’Afrique du sud. On note la présente des vétérans du combats d’ABLODE comme Madame Haden une dirigeante de 94 ans à la manifestation venue exceptionnellement soutenir Jean-Pierre Fabre et le bureau national. Agbéyomé Kodjo l’ancien premier ministre dissident RPT dont le parti OBUTS est actuellement suspendu pour un mois en attendant la décision de justice au sujet d’un faux litige politique artificiellement crée par le pouvoir pour se venger justement de cette dissidence des années 2000 et son refus de siéger au gouvernement RPT-AGO.
Notons également la présence de Madame Sokpoli la présidente de la puissante ligue des femmes de l’UFC qui a vivement dénoncé la dernière sortie calamiteuse de Gilchrist Olympio «temporairement exclu» qui pense avoir recomposé le bureau national. Patrick Lawson 1er Vice-président de l’UFC lance un avertissement ultime à Gilchrist Olympio et ses AGO en ces termes: «nous dirons ce qui s’est passé entre le 13 janvier et le 16 février 2009, et tout le monde comprendra ce qui se passe».
Mardi 22 juin 2010, de nombreuses grèves annoncées depuis le 18 éclatent au Togo. Il s’agit du secteur des transports et l’ensemble de la population pour dénoncer la hausse brutale du prix des carburants décrétée par le gouvernement sans concertation avec les forces syndicales. A cette situation dramatique s’ajoute la grève du secteur hospitalier. Les agents des différents corps de la santé dénoncent le non respect du mémorandum d’Atakpamé signé en 2008 au sujet de leurs conditions de travail.
REMARQUE
Le régime RPT s’enfiche complètement des accords et engagements qu’il signe avec les syndicats, les partis politiques, l’Eglise y compris les grandes institutions internationales telles que l’union européenne s’agissant de l’utilisation des appareils VSAT lors de la présidentielle frauduleuse du 4 mars 2010.
Mais la grève des transporteurs menée par les chauffeurs de taxi et les zémidjans créent une paralysie totale dans la circulation en se répandant du centre ville aux banlieues populaires. Des barricades furent érigées partout dans la capitale. La répression de la manifestation par les forces de l’ordre et de sécurité transforme la grève en situation insurrectionnelle avec plusieurs blessés grèves, beaucoup de dégâts matériels et près de 2 morts.
Il faut dire que le pays est plongé dans une crise sociopolitique grave depuis le holdup électoral du 4 mars 2010 qui a vu la victoire volée de Jean-Pierre Fabre élu président de la république togolaise.
En fait, le seul indicateur politique qu’il faut lire à travers ce cumul de mouvements sociopolitiques au Togo depuis le 04 mars est que les populations souhaitent le départ au pouvoir des dirigeants RPT et Faure Gnassingbé qui ont volé leurs suffrages accordés à Jean-Pierre Fabre pour résoudre leurs problèmes. Pire qu’une crise de confiance politique, il s’agit d’une crise de rejet catégorique du pouvoir RPT à cause du vol, du mensonge et du pillage des ressources de l’Etat érigés en norme de gouvernement. En 40 ans de confiscation du pouvoir par la famille Gnassingbé le Togo est arrivé au fiasco total qui ne tient plus face aux saisons de pluies qui le défigurent. De mensonge en mensonge, le pouvoir est pris entre plusieurs feux.
Samedi 26 juin 2010. La quatorzième marche hebdomadaire a mobilisé une foule importante de manifestants. Outre les militants et sympathisants de l’UFC et du FRAC, se sont ajoutés à cette manifestation, les grévistes du secteur de la santé publique, des transporteurs en colère contre la hausse brutale (14 %) du prix du carburant, et les victimes sans abris des inondations. Cette quatorzième marche dénonce également un Etat totalitaire et une justice aux ordres en ce qui concerne la dissolution d’OBUTS. Les événements de cette semaine indiquent clairement que le Togo est au bord de l’explosion sociale. Ce cumul de misère, de pauvreté, de précarité, aggravé par les inondations, la vie chère, l’absence de soins médicaux, l’injustice sociale renforcent la cause de la restitution de la victoire à Jean-Pierre Fabre élu président de la république le 4 mars 2010.
Mercredi 30 juin, Pascal Bodjona ministre de l’intérieur répond à la lettre du bureau national datée du 23 juin signée par Brigitte Améganvi 3ème Vice-présidente de l’UFC, au sujet de la clarification sur la prétendue recomposition du bureau national par Gilchrist Olympio qui est déjà exclu du parti. Le ministre milicien RPT de l’intérieur répond que «la lettre du bureau national qui est postérieure à celle de Monsieur Gilchrist Olympio, ne saurait produire d’effet rétroactif de nature à annuler les actes antérieurement posés par le président national de l’UFC». Sauf que l’énorme ministre de l’incompétence intérieure et des gaz lacrymogènes en charge du département des miliciens RPT et de la détention arbitraire ne dispose d’aucune connaissance au sujet de la non-rétroactivité de loi. Voilà encore une escroquerie politique complètement ratée.
COMMENTAIRE
En principe la loi est simple nous indique la théorie de Roubier en droit français au sujet de la non rétroactivité des lois: «Avant c’est avant, maintenant c’est après». Au moment où Gilchrist Olympio «temporairement exclu» de l’UFC écrivait sa circulaire du 15 juin au sujet de la recomposition du bureau national, il n’était plus le président national de l’UFC, ni même simple militant et encore moins membre sympathisant du parti. Il fut exclu depuis le 28 mai 2010 lors d’une réunion extraordinaire au siège du parti.
Voici ce que dit le communiqué du bureau national à son sujet dont le fondement est l’application du règlement intérieur du parti tel qu’il avait été appliqué à Amah Gnassingbé en son temps: «Gilchrist Olympio et tous ceux qui prennent part à l’aventure du RPT contre les intérêts du parti et les aspirations des populations togolaises sont exclus temporairement de l’UFC avec effet immédiat Par conséquent, M. Gilchrist Olympio et tous ceux qui le suivent dans cette aventure, ne sont plus habilités à parler et à agir au nom de l’Union des Forces de Changement».
Sous d’autres cieux où existent la démocratie et l’Etat de droit c’est Gilchrist Olympio qui doit être poursuivi devant les juridictions compétentes parce qu’il n’est plus habilité à parler au nom de parti. Le fait de la recomposition du bureau national est un délit. Au Togo où règnent la corruption, l’impunité et le désordre institutionnel érigés en norme de gouvernement, le ministre des gaz lacrymogènes, des répressions et de la détention arbitraire s’embrouille dans le principe de la non-rétroactivité de la loi qui n’a rien à voir avec le libre fonctionnement interne et les décisions souveraines au sein d’un parti politique. Alors, Monsieur le ministre du département arbitraire RPT, le procès verbal de la réunion du bureau national daté du 28 mai 2010 faisant état de l’exclusion temporaire de Gilchrist Olympio tient force de loi au regard du règlement intérieur au sein du parti.
A l’instar d’Amah Gnassingbé exclu du parti par le bureau national en 2006 pour avoir siégé au gouvernement du premier ministre Agboyibor à titre personnel contre les intérêts du parti, Gilchrist Olympio et ses amis sont exclus le 28 mai 2010 par le bureau national. La manière dont le ministre de l’intérieur s’incruste dans les affaires internes du parti rappelle comment il s’est incrusté personnellement avec incompétence et médiocrité dans le football togolais à la CAN d’Angola après le drame de Cabinda.
La décision du retrait de la CAN imposée aux Eperviers par le ministre de l’incompétence intérieure avait pour conséquence la sanction de la CAF qui suspendait le Togo pour deux compétitions successives de la CAN. Les raisons sont l’interférence du politique dans le football. Aujourd’hui, il s’agit exactement de la même situation sauf qu’il faut remplacer le mot football par parti politique. Cela rappelle également la suspension d’OBUTS.
Jeudi 1er juillet 2010, l’intersyndical des travailleurs du Togo qui regroupe 4 syndicats et l’association des consommateurs appellent à une grève générale de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national à la date du vendredi 2 juillet. Ils exigent l’annulation de la hausse des 14 % sur les produits pétroliers. Le Togo est en pleine crise sociopolitique et économique, et cela est la conséquence directe du déficit de légitimité du régime RPT et Faure Gnassingbé. La hausse du prix des produits pétroliers entraine automatiquement la hausse générale des prix sur le marché. Elle déclenche en règle générale une inflation galopante du prix des denrées alimentaires de première nécessité dont le lait, le sucre, le savon, le bol de maïs, etc. Car le transport dépend du pétrole alors que les produits dépendent à la fois du pétrole et des transports.
Rappelons qu’il y a une semaine seulement le parti politique OBUTS de l’Ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo venait d’être suspendu à l’issue d’un procès politique. La contestation en vue de la restitution de la victoire du président élu Jean-Pierre Fabre depuis le 4 mars monte en puissance. L’UFC et le FRAC occupent l’espace politique national. Les Togolais entendent défendre leur suffrage accordé à Jean-Pierre Fabre et sont prêts à en découdre avec le régime RPT. Il faut savoir que depuis la saison des pluies toute la capitale togolaise se retrouve sous les eaux. Cette inondation a pour conséquence de nombreux sans abris vivants dans la précarité et la misère et sont davantage rendus vulnérables par cette augmentation vertigineuse du prix des produits pétroliers
Le 7 juillet 2010, Eric Dupuy secrétaire national à la communication accorde une interview aux journalistes pour faire un certain nombre de mise au point concernant les intentions réelles de Gilchrist Olympio dans sa circulaire du 15 juin à laquelle avait répondu Pascal Bodjona mis en copie. L’opinion publique nationale et la diaspora togolaise, la presse nationale ont eu la même compréhension de cette circulaire de menace, à savoir une action en justice contre les membres du bureau national, de même que la dissolution du parti après procès dans les tribunaux aux ordres de Pascal Bodojona. En somme, le scénario identique de la dissolution d’OBUTS de l’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo dissident. Eric Dupuy conclut à la satisfaction des militants que «En réalité Gilchrist Olympio n’a jamais dirigé l’UFC, il était souvent à l’étranger et de temps en temps, il se déplaçait et se baladait dans la rue pour dire quelques mots aux populations. Les dirigeants de fait de ce parti, c’est Patrick Lawson».
COMMENTAIRE
Cette analyse est d’autant plus vraie que pendant les longues années d’exil doré de Gilchrist Olympio en Europe aux moments implacables de la dictature sanguinaire du Général Eyadema, Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson étaient les dirigeants les plus exposés aux chars d’assaut, aux militaires et autres dispositifs de répression du régime RPT. Ils auraient pu être assassinés, enlevés, torturés ou emprisonnés par le régime militaire. Eric Dupuy pointe du doigt ce que les Togolais sont en train de découvrir tous, à savoir, l’ingratitude inqualifiable, l’égoïsme extrême et disproportionnée, bref toute l’escroquerie politique de Gilchrist Olympio.
8 juillet 2010, dans le forum de la semaine du N°735, repris en ligne par le site gouvernemental republicoftogo, Gilchrist Olympio répond aux questions des journalistes au sujet des rumeurs sur la dissolution de l’UFC, le congrès à venir ainsi que sa participation au gouvernement.
COMMENTAIRE
L’ex président de l’UFC exclu du parti ne parle pas des 14 % de la hausse du prix des produits pétroliers dont il est solidaire puisqu’il est représenté au gouvernement par ses amis personnels. Il n’aborde pas non plus, les questions d’intérêt général concernant le drame des inondations, et encore moins la grève très réussie du vendredi 2 juillet 2010 à travers laquelle les populations ont désavoué les dirigeants syndicaux achetés par le pouvoir la veille de la manifestation. La dissolution du parti politique OBUTS à travers un procès politique arbitraire digne d’une république bananière est loin de ses préoccupations. Toutes ces questions sur l’actualité politique concernant le quotidien des Togolais ne l’intéressent pas. Il s’en fiche complètement et royalement de ces problèmes.
En revanche, il est déterminé pour tergiverser avec une telle jouissance sur tout ce qui le concerne personnellement à la manière d’un égoïste assoiffé du leadership historique. Ainsi tel qu’un vieux dictateur en voie de disparition il va tenter de justifier sa recomposition arbitraire du bureau national qui ne passe pas dans l’opinion et qui révèle sa méconnaissance du fonctionnement du parti et le congrès national. Il affirme «qu’il n’était pas question de dissolution du parti» dans sa circulaire du 15 juin mais de «recadrage». Mais alors de quel recadrage parle-t-il? Il cite les articles 14, 17, 18 et parfois 20 et 21 des statuts et règlements intérieurs du parti sans les mettre en italique dans sa circulaire. C’est une façon d’escroquer le contenu de ses articles du règlement intérieur.
S’il vrai que l’UFC est comparable à l’ANC sur le même modèle de la lutte des masses contre l’oppression et la dictature, il est moins vrai de comparer Gilchrist Olympio à Nelson Mandela. On ne pourra pas envisager cette comparaison pour ne pas offenser Nelson Mandela le leader de l’ANC qui est le plus grand combattant de la liberté en Afrique, un véritable génie et stratège politique qui a su convaincre et rassembler le parti communiste sud africain dirigé par Chris Hanni, le parti zoulou Inkhata pour la liberté du redoutable premier ministre Buthelezi du Kwa Zoulou Natal, ainsi que les leaders syndicaux dont Cyril Ramafosa autour de l’ANC pour faire tomber le parti national afrikaner et l’apartheid.
Vingt ans après la chute de l’apartheid Gilchrist Olympio en est encore à bouder le FRAC, c'est-à-dire le front républicain pour l’alternance et le changement autour de l’UFC. Le refus du FRAC fut une escroquerie précoce de sa part.
Attention! Il ne serait pas surprenant de voir bientôt Gilchrist Olympio à Pya accompagné par Elliott Ohin aux côtés de Faure Gnassingbé et Pascal Bodjona s’incliner devant la tombe du dictateur Gnassingbé Eyadema!!!
Quel membre du RPT est-il déjà allé se recueillir ou s’incliner devant la tombe de Sylvanus Olympio pouvant nous faire croire à l’escroquerie de la réconciliation nationale? De toutes les façons que pourra-t-il répondre à Pascal Bodjona son nouvel ami si la proposition lui est faite d’aller à Pya ? Voilà un vieux dromadaire fatigué qui a abusé des Togolais en les conduisant droit dans le désert c'est-à-dire dans les mains du RPT sans alternance.
15 et 16 juillet 2010, Gilchrist Olympio tente une apparition publique à Aného afin d’entreprendre une tournée dans la région des lacs. Il fut copieusement hué par des foules entières hostiles à sa personne. Il fut contraint d’annuler la tournée et de battre en retraite pour se réfugier à Accra. L’homme étant très têtu, égoïste et individualiste, n’a pas encore compris que c’est définitivement cuit pour lui au Togo. Les Togolais ont enfin compris qu’il fallait qu’il dégage du paysage politique. C’est tant mieux pour eux et il n’est pas trop tôt.
Le mercredi 28 juillet 2010, le site d’information du MO5 révèle que Gilchrist Olympio venait de recevoir le soutien des fédérations de l’UFC dans la région des savanes, en publiant à la suite de l’article un document scanné, mais non signé, autrement dit un document non authentique. Le nouvel élève de Pascal Bodjona a bien appris la leçon du RPT c’est à dite la pratique de la duplicité et l’escroquerie politique
Le 3 août 2010, Par communiqué de presse signé par Patrick Lawson le premier vice président de l’UFC le bureau national du parti porte à la connaissance des militants et sympathisants du parti que le congrès extraordinaire se tiendra le mardi 10 août 2010 à l’Eglise évangélique de Nyekonakpoè.
CONCLUSION:
Pour comprendre ce qui se passe actuellement au Togo, il ne faut pas perdre de vue que le RPT cherche à tout prix à conserver le pouvoir volé en organisant une escroquerie politique de réconciliation nationale pour ballonner à jamais le peuple et l’opposition togolaise. L’instinct de survie contre vents et marées est une habitude et un réflexe naturel du RPT. Pour y parvenir, ils ont bien besoin de Gilchrist Olympio et si possible l’UFC avec lui. Mais le bureau national et le peuple ont dit niet, et c’est toute la difficulté de Pascal Bodjona qui craint de porter personnellement l’échec de l’escroquerie de réconciliation nationale. Mais selon certains observateurs discrets au sein du RPT ils seront deux à porter cet échec c'est-à-dire Gilchrist Olympio et Pascal Bodjona qui sont actuellement assis sur un gros bâton de dynamite. Car s’il existe une escroquerie politique dans l’opposition incarnée par Gilchrist Olympio, il en existe une autre au sein du RPT incarnée par Pascal Bodjona.
Ce dernier avait donné l’ordre au premier ministre d’aller rapatrier les Eperviers d’Angola après le malheureux drame de Cabinda sans tenir compte de l’avis des joueurs eux-mêmes quelque soit l’émotion. Il est personnellement responsable des sanctions de la CAF contre la sélection nationale et le refus de certains joueurs de talent de porter les couleurs nationales.
C’est encore lui qui a manipulé le juge d’instruction au procès de la dissolution du parti politique OBUTS pour la simple raison que son président membre du FRAC avait refusé l’offre de siéger gouvernement RPT-AGO.
C’est aussi lui qui avait personnellement invalidé la candidature de Kofi Yamgnane pour des raisons politiques en détruisant au passage les 6000 procès verbaux attestant la victoire de Jean-Pierre Fabre le 4 mars 2010 au centre de compilation des résultats des urnes de Tokoin séminaire.
C’est toujours lui le premier responsable du sabotage des VSAT dans les CELI afin de manipuler les procès verbaux en faveur de Faure Gnassingbé.
Il est encore à l’origine de l’escroquerie politique de l’annonce du rapatriement des restes de Sylvanus Olympio, de même que la maladie diplomatique de Gilchrist Olympio qui est un deal politique.

Par Tido BRASSIER
Paris
le 04 août 2010
17 août 2010
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