(AfriSCOOP Lomé) — Après avoir empêché la tenue de la séance de prières du Frac (Front républicain pour l’alternance et le changement) mercredi dernier, les autorités togolaises se sont de nouveau opposées à l’organisation de la manifestation hebdomadaire de ce Front ce samedi à travers un impressionnant déploiement de forces de l’ordre.
Ainsi, ce 14 août, un imposant déploiement de forces de sécurité a été constaté tout le long de l’itinéraire habituel des “marcheurs” du Frac. A Bè Kondjindji (lieu où s’effectue généralement le départ de cette manifestation), les gendarmes togolais ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les irréductibles de Jean-Pierre Fabre. « Ce lieu a été investi par les forces de l’ordre tout comme la plage (ndlr : où se tiennent les meetings qui clôturent les marches hebdomadaires). M. Fabre est sain et sauf ; il a été empêché par ces forces de sécurité, à coup de gaz lacrymogène, de rejoindre le lieu du départ de la manifestation. Nos adversaires politiques font courir, de plus en plus, des rumeurs selon lesquelles Eric Dupuy et Jean-Pierre Fabre vont être assassinés !. Un militaire me l’a encore confirmé. Nous allons tous bien pour le moment », a déclaré à « Afriscoop » Eric Dupuy, le chargé à la Communication de l’Ufc.
L’attitude des autorités togolaises envers le Frac et l’Ufc pro-Fabre depuis le début de cette semaine préfigurait la réponse qu’elles ont opposée à la tenue de la marche hebdomadaire de ce Front ce samedi. Une manifestation à travers laquelle ce Front conteste toujours « la réélection de Faure Gnassingbé » lors du scrutin du 04 mars 2010, tout en dénonçant les conditions de vie des Togolais qui se dégradent un peu plus de jour en jour. Déjà, mardi dernier, un important déploiement de gendarmes togolais a empêché la tenue du Congrès extraordinaire de l’Ufc, à Lomé (dans une chapelle de l’Eglise presbytérienne de Nyékonakpoè), alors même que la grand-messe des pros Gil Olympio s’est déroulée sous la protection d’un grand positionnement de forces de sécurité, tout autour de l’Hôtel Ibis de Lomé. « Depuis mardi dernier, nous avons informé, comme d’habitude, le ministère de la Sécurité de l’organisation de notre manifestation hebdomadaire. Nous n’avons reçu la moindre réponse de leur part depuis lors », a expliqué M. Dupuy à « Afriscoop ».
Comment vont réagir les partisans de Jean-Pierre Fabre et de toutes les autres composantes du Frac vis-à-vis de cette série d’empêchement de l’organisation de manifestations pacifiques, manifestations que la Constitution togolaise reconnaît pourtant à tout citoyen ? Pas de réponse officielle des principaux concernés pour le moment. Une chose est cependant sûre ; les pros-Fabre tiennent à démentir les rumeurs selon lesquelles ils s’apprêteraient à lancer une nouvelle formation politique, histoire de laisser « la coquille vide » de l’Ufc à Gilchrist Olympio et ses acolytes. « C’est de l’intox », a précisé à ce sujet à « Afriscoop » un proche collaborateur de Jean-Pierre Fabre.
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