mardi 17 août 2010

RDC\Congo Brazzaville - Grain de sable dans le cinquantenaire de l’indépendance du Congo .

(Congoplus.info 17/08/2010)
Voici comment Laurent Costode Mackosso et Cie mettent Joseph Kabila et Sassou Nguesso dos à dos
Il n’est un secret pour personne que depuis un certain temps, le pouvoir de Kinshasa suspecte celui de Brazzaville, d’être en intelligence avec les forces obscures qui tendent à déstabiliser la RDC. Comme le cas souvent cité des ex-soldats des Forces Armées Zaïroises (FAZ), installés au Congo Brazzaville, dont certains d’entre eux ont des entrées et des sorties libres à M’pila et dans différents services spéciaux au vu et au su de tout le monde.
Une atmosphère qui ne favorise pas la détente entre Kabila et Sassou, Kinshasa et Brazzaville, en dépit des sourires protocolaires, bien que pour se dédouaner de certaines suspicions, le pouvoir de Brazzaville de temps à autre place quelques rares ex Faz à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) avant de les conduire à la maison d’arrêt de Brazzaville, sous prétexte qu’ils se livreraient à des activités politiques le cas de xxx-yyy-zzz.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de comprendre que le nouveau rebelle de l’Equateur en RDC a tenté de choisir le Congo et le département de la Likouala comme base arrière. Son arrestation révélée par nos confrères des «Dépêches de Brazzaville» et sa présumé remise entre les mains des autorités de la RDC a-t-il servi à restaurer un climat de confiance entre les gouvernements et les services des deux capitales les plus rapprochées au monde sur le volet sécuritaire ?
La responsabilité des officiers supérieurs maladroits et des officiels qui ne savent pas monter des scenarii en faveur du pays et mettent en difficulté le Congo, doit être clairement établie, sachant que les erreurs qu’ils commettent, peuvent mettre dans l’embarras le Congo qui est pourtant signataire de plusieurs traités internationaux qui incluent la politique de bon voisinage. Cette disposition devrait conduire les Etats responsables à ne pas soutenir les fractions rebelles ou dissidentes, rejetées par les pays voisins et frères.
Le péché de Laurent Costode Mackosso…
Alors que tout récemment, le gouvernement d’un pays ami et frère, en l’occurrence celui de la RDC avait pris des mesures drastiques contre la minorité négligeable de la dissidence kimbanguiste (soit 1% de fidèles) en RDC, pour les dissuader de ne plus s’afficher au nom de l’Eglise Kimbanguiste une et indivisible dont le siège est à Nkamba en RDC, M. Laurent Costode Mackosso, au nom de la République en invitant solennellement l’aile dissidente installée à Brazzaville aux festivités du cinquantenaire du Congo, vient de créer un précédent préjudiciable dans les relations entre la RDC et le Congo, mettant dos à dos Kabila et Sassou.
Pourtant, le monde se souviendra, que le 30 juin 2010, dans son mot de circonstance avant le défilé du cinquantenaire de son pays, en présence de plusieurs hôtes de marque dont le Président Denis Sassou Nguesso, M. Joseph Kabila Kabangué chef d’Etat de la RDC a publiquement évoqué le rôle majeur joué par le prophète Simon Kimbangu, comme précurseur des indépendances en Afrique et au Congo son pays.
Aussi, le 1er juillet 2010, le Prophète Simon Kimbangu et d’autres compatriotes religieux ayant joué des rôles importants dans l’émancipation des peuples du Congo comme le Cardinal Joseph Malula, ont reçu des décorations dans l’Ordre des Héros nationaux Kabila-Lumumba. Ces médailles de mérite et de reconnaissance de la Nation, les élèvent à la dignité de «Héros national» de la RDC à titre posthume.
La cérémonie y relative, avait été dirigée par le Président Kabila lui-même, qui a, à cette occasion, remis la médaille du Cardinal Malula à son successeur, l’archevêché de Kinshasa, Mgr Laurent Mossengo, tandis que la médaille de Simon Kimbangu est revenu à son successeur à la tête de son Eglise, le Représentant Légal de l’Eglise kimbanguiste Simon Kimbangu Kiangani actuel Chef spirituel.
Une fois de plus, l’autorité suprême de la RDC, n’a pas manqué l’occasion ni dérogé à la règle pour indiquer à l’intention du monde entier que la seule Eglise Kimbanguiste reconnue par le pouvoir de Kinshasa est celle qui a son siège à Nkamba et dont Simon Kimbangu Kiangani est l’unique Chef spirituel.
Sassou est-il trompé ou complice ?
Au regard de cette prise de position du pouvoir de la RDC contre la dissidence kimbanguiste et de ces démonstrations qui nous prouvent que l’Eglise kimbanguiste basé à Nkamba, entretient pour des besoins d’Etat de bonnes relations avec le gouvernement de Kinshasa, comment comprendre que le pouvoir de Brazzaville fasse semblant d’ignorer cette disposition ?
Pour quelle bonne raison d’Etat M. Laurent Costode Mackosso et tutti quanti qui ont convié les dissidents kimbanguistes à la fête du cinquantenaire du Congo, veulent-ils cautionner les rumeurs qui mettent en relief le soutien du gouvernement de Brazzaville à cette dissidence au vu et au su du gouvernement de Kinshasa ?
Qui veut continuer à induire le Président Sassou en erreur sur ce dossier ? Que cache les manœuvres de la horde de Laurent Mackosso ? Par ces gestes, pourrait-on croire que les précédentes actions comme l’importante remise des dons par la première Dame à la dissidence au nom de l’Eglise kimbanguiste n’était-il qu’un acte prémédité ? Y a-t-il intérêt pour le pouvoir de Brazzaville de s’opposer aux décisions du gouvernement de Kinshasa au sujet de l’Eglise kimbanguiste ?
Pour votre gouverne, la rédaction du Journal «Talassa» n’à ménager aucun effort pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’irritation du gouvernement de la RDC, vis à vis de celui de la Brazzaville à propos du traitement de faveur de l’aile dissidente kimbanguiste au Congo Brazzaville.
En effet, en RDC, ce dossier est considéré comme sensible . L’on peut citer en exemple cette anecdote du changement intervenu à la tête de la chancellerie des Ordres nationaux, cinq jours avant la décoration de Simon Kimbangu, où le général Mabiala favorable à la dissidence, qui voulait lié la décoration de Simon Kimbangu à une cérémonie familiale de pseudo réconciliation, s’est vu remplacé à ce poste par le général Shulungu, le nouveau maître des Ordres nationaux de la RDC.
Cet exemple qui indique que le soutien affiché à la dissidence, peut coûter son poste à une autorité en RDC, devrait interpeller les dignitaires du Congo Brazzaville, qui par leur légèreté à traiter ce dossier, devrait savoir qu’ils mettent dos à dos Kabila et Sassou.
A moins que le gouvernement de Brazzaville, consente à organiser un concours spirituel, comme au temps du prophète Elie, où il s’était agi de faire descendre le feu sur un autel d’eau, pour déterminer qui de Nkamba ou de la dissidence prit le vrai Dieu, celui à qui M. Sassou a remis le Congo.
A ce sujet, le Révérend Pasteur Ndoungui Représentant légal de l’Eglise kimbanguiste au Bas-Congo en RDC, affilié à Nkamba, a proposé un exercice qui consistera à ressusciter un individu mort depuis trois jours, afin que l’on détermine une fois pour toute, qui détient réellement le pouvoir de Simon Kimbangu.
Peut-être qu’après un tel exercice, le pouvoir de Brazzaville pourrait enfin se rallier à la position officielle du gouvernement de la RDC, qui a récusé la dissidence kimbanguiste ne reconnaissant que l’autorité qui émane de Nkamba, là où se trouve le siège de l’Eglise kimbanguiste.
En attendant...

Ghys Fortune DOMBE BEMBA
TALASSA-
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