jeudi 5 août 2010

R.D.C. - Les opérateurs économiques demandent au gouvernement d'oeuvrer pour l'amélioration du climat d'affaires

(PAPIER D'ANGLE) (Xinhuanet 05/08/2010)
KINSHASA -- Le premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) Adolphe Muzito s'est entretenu en début de la semaine à Kinshasa avec les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) sur les questions relatives à l'amélioration du climat d'affaires dans le pays.
Les opérateurs économiques congolais et étrangers regroupés au sein de la FEC voulaient obtenir auprès du PM congolais des garanties fermes sur les efforts de l'exécutif congolais visant à créer un cadre propice aux investissements et aux affaires.
"Le secteur privé peine à se déployer dans un environnement macro-économique qui peine lui aussi, à se déployer. Comme nous évoluons en partenariat, nous sommes obligés de trouver de solution ensemble. C'est ainsi qu'il importe que le gouvernement s'emploie sans relâche à offrir aux investisseurs actuels et potentiels un environnement d'affaires propice et à œuvrer dans l'application effective des mesures prises dans le cadre de l'amélioration du climat d'affaire en RDC", a déclaré le président de la FEC, Albert Yuma.
Le président de la FEC s'est fait le porte-parole des milliers d'investisseurs, hommes d'affaires et opérateurs économiques qui se sont toujours plaints de l'environnement économique chaotique qu'offre la RDC pour les affaires.
Secteur par secteur, les membres de la FEC ont présenté au PM congolais une série d'écueils et goulots d'étranglement qui bloque le développement du secteur privé du pays. Il s'agit notamment de multiples taxes (parfois imaginaires) imposées aux investisseurs et opérateurs économiques, le nombre incroyables de décrets et arrêtés pris aux niveaux des ministères, dans le secteur minier, pétrolier et du bois, pour extorquer les opérateurs économiques.
Pour assainir l'environnement des affaires en RDC, le patronat congolais a recommandé la suppression de tous les droits et redevances perçus sans contrepartie réelle en terme de prestations des services par de multiples institutions et organismes étatiques intervenant dans la chaîne de dédouanement.
Réagissant au tableau sombre du paysage économique congolais, le Premier ministre congolais Adolphe Muzito a promis de ne ménager aucun effort pour que l'amélioration du climat d'affaires en RDC devienne une réalité.
"Le siège de la FEC n'est pas un cadre idéal pour prendre une décision annulant certains textes réglementaires. Le gouvernement congolais reste ouvert pour le dialogue avec les opérateurs économiques qui sont ses partenaires privilégiés, avec qui il faut compter pour le développement de la RDC", a conclu le PM.
Cependant, pour Sandras Mabiala, économiste et diplômée en entreprenariat et management de l'Institute of Entrepreneurship Development of India , il faut parer au plus pressé. "L'amélioration du climat d'affaires doit figurer au centre des préoccupations du gouvernement, en cette phase décisive de la reconstruction économique et sociale du pays. L'amélioration du climat d'affaires est, à tout point de vue, un paramètre déterminant pour l'arrivée des investisseurs étrangers", a-t-elle affirmé. Elle a poursuivi en disant que pour arriver à cet objectif, les Congolais doivent faire une révolution morale.

Par Luc Roger Mbala
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