samedi 7 août 2010

RDC - Barrage de Kakobola : le chantier « électricité » en marche

(Le Potentiel 07/08/2010)
Après la visite surprise du chef de l’Etat, le 21 juillet 2010 au ministère de l’Energie, la visibilité du volet « électricité » des « cinq chantiers » de la République est passée à sa phase décisive. La province du Bandundu a de bonnes raisons de se réjouir au regard de la signature, le jeudi 5 août 2010 à la Primature, d’un protocole de crédit entre la RDC et Export-Import Bank of India pour la construction du barrage de Kakobola dans le district du Kwilu. Ce qui conforte davantage le couple formé par le président Kabila et le Premier ministre Muzito pour un « Congo plus beau qu’avant ».
Le tandem Kabila-Muzito continue à marquer des points dans la poursuite du grand chantier de la reconstruction. Lors de son passage dans le Bandundu, dans le cadre de l’itinérance qu’il avait adoptée en vue de se rendre compte des réalités du Congo profond, le chef de l’Etat avait promis de mettre à la disposition de la population du Bandundu une électricité saine pour imprimer un nouveau souffle au développement de cette province.
Depuis le jeudi 5 août 2010, c’est désormais, chose faite. En effet, sous l’œil vigilant du Premier ministre et chef du gouvernement, Adolphe Muzito, la RDC a scellé avec l’Inde un partenariat de taille pour accroître la desserte en électricité en RDC. Le protocole portant sur un montant de 42 millions Usd, montant mobilisé par Expor-Import Bank of India, vise la construction du barrage de Kakobola, à plus de 70 km de la ville de Kikwit, territoire de Gungu, dans le Bandundu. Il s’agit spécifiquement de la construction et de l’équipement de ce barrage.
Le protocole a été signé par le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon, pour la partie congolaise et Nadeem Panjetan, General Manager pour la banque indienne.
UNE PROMESSE TENUE
En tournée au Bandundu, le président Joseph Kabila avait promis de fournir le courant électrique à la population de cette province pour imprimer insuffler de nombreux projets de développement y prévus. Homme de parole, ce qui était promesse hier s’est transformé aujourd’hui en réalité.
Réconforté par la bouffée d’oxygène de la Banque indienne, le gouvernement s’est donné trois ans pour la finalisation du projet. Juste le temps de tout mettre en place pour une nouvelle vie dans le district du Kwilu, principal bénéficiaire du projet.
Mais, au-delà du Kwilu, c’est toute la province du Bandundu qui devrait profiter de grands effets d’entraînement du barrage de Kakobola. Pourvu de grandes potentialités agricoles, le Bandundu voit s’ouvrir une nouvelle ère, celle qui annonce l’industrialisation de toute une province pour une meilleure valorisation des produits de son sol et sous-sol.
Originaire du Bandundu, le Premier ministre Muzito a donc voulu donner un sens à ce projet. Ce qui justifie, à certains égards, l’organisation de la cérémonie de signature du protocole d’accord dans les installations de la Primature. Des sources internes de l’Hôtel du gouvernement ont vite fait de préciser que le Bandundu n’est qu’une étape. Car, l’ambition du gouvernement s’étend sur l’ensemble du territoire national.
Les jours et mois à venir réservent de belles surprises dans la mise en œuvre des cinq chantiers de la République. C’est le message que le chef de l’Etat fait passer fin juillet aux principaux animateurs du ministère de l’Energie au premier rang desquels se trouve être le ministre de l’Energie, Gilbert Tshiongo.
Le décor est donc planté. Et, le Premier ministre Muzito, qui s’est inscrit dans la logique du chef de l’Etat, s’est constitué une équipe, aguerrie et déterminée, pour donner un sens à la vision du chef de l’Etat.
A l’issue de la cérémonie, le gouverneur du Bandundu, Richard Ndambu, n’a pas caché ses sentiments de voir se matérialiser ce projet de fourniture d’électricité à sa province. « Ce barrage permettra à la ville de Kikwit de jouer son rôle de pôle économique pour la province, ce qui permettrait aussi aux populations d’Idiofa de mener leurs activités de développement », a-t-il déclaré, rendant un hommage mérité au président de la République pour avoir tenu sa promesse.
Il a, en outre, salué la bravoure du Premier ministre, bien aux côtés du chef de l’Etat, pour l’accompagner dans sa vision d’un Congo meilleur, débarrassé de ses frustrations et résolument engagé dans la bataille de la reconstruction.
REGARD VERS L’ASIE
La Chine a fini par faire des émules. Ce qui était présenté jusqu’alors comme un contrat du siècle exerce désormais un effet d’entraînement dans les pays émergents de l’Asie. Rien ne peut donc obstruer le chemin de la reconstruction de la RDC, bien partie pour mieux tirer profit de la réduction depuis le 1er juillet 2010 de sa dette extérieure.
Les défis de la reconstruction sont certes nombreux et colossaux. Cependant, le gouvernement ne s’en dérobe pas. Le crédit de la Banque indienne rentre dans ce cadre. Le chef de l’Etat avait d’ailleurs promis de tendre la main à tout le monde pour faire participer davantage d’acteurs dans le grand chantier de la reconstruction. L’inde a compris le message. La voilà qui se met au pas de la Chine.
Les 42 millions Usd affectés à la construction du barrage de Kakobola s’inscrivent dans un engagement de 263 millions Usd de prêts de l’Inde consentis par la Banque indienne suivant un accord scellé en 2009. Cette transaction marque le troisième prêt de l’Inde sur cette ligne de crédit.
« Ce sont de bonnes conditions à des taux d’intérêt très faibles », a déclaré Nadeem Panjetan, directeur général de l’Export-Import Bank of India. Selon Reuters qui le cite, la RDC ne commencera à rembourser ce prêt qu’au bout de cinq ans, puis versera 1,75 pour cent d’intérêt sur 20 ans.

Par Le Potentiel
© Copyright Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire